Chronique des bibliothèques
Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg
Remise de don. - Le 13 novembre 1978, Mme Loranger, Consul général du Canada à Strasbourg, a remis officiellement à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg trois cents livres de sujets divers offerts par le Gouvernement du Canada dans le but de faire connaître en France la culture canadienne. Assistaient à cette cérémonie, M. le Recteur Béguin, des professeurs d'Université et des membres du Consultat général ainsi que des représentants du personnel de la BNUS.
Exposition : Lucien Febvre (1878-1956), Professeur honoraire à l'Université de Strasbourg, Ancien Professeur au Collège de France. - Le 9 février 1979, était inaugurée l'exposition « Lucien Febvre » à l'occasion du centenaire de la naissance de ce grand historien. Une partie des documents était prêtée par la Fondation de la Maison des sciences de l'homme de Paris qui les avait déjà exposés à la Bibliothèque Nationale à Paris, puis à Besançon : pièces provenant des archives de la famille ou d'amis de Lucien Febvre (lettres, photographies, cahiers de croquis, carnets de notes manuscrites et œuvres de Lucien Febvre, etc.). Figurait en plus dans cette exposition, à la BNU, une série de documents destinés à recréer l'atmosphère de Strasbourg à l'époque où Lucien Febvre était professeur à l'Université de cette ville, de 1919 à
1932. On avait évoqué les fêtes célébrées en 1918 dans la cité rhénane, l'inauguration de la nouvelle Université française le 22 novembre 1919, et mis l'accent sur l'importance de l'enseignement supérieur au lendemain de la première guerre mondiale. Le séjour strasbourgeois de Lucien Febvre correspondait aussi au lancement, en 1928, des Annales d'histoire économique et sociale en collaboration avec Marc Bloch dont le portrait avait été prêté par la Bibliothèque Nationale.
Aux murs des affiches de bals, de fêtes et d'autres manifestations de la même époque.
Pour cette partie proprement alsacienne de l'exposition, on avait fait appel aux fonds de la BNUS et à l'aimable collaboration des directeurs des Archives départementales et municipales de Strasbourg et de M. le Doyen Livet, Directeur de l'Institut d'histoire moderne de l'Université des sciences humaines de Strasbourg.
Bibliothèques interuniversitaires et d'université
Bibliothèque interuniversitaire de Clermont-Ferrand
Publication. - Le catalogue des thèses de pharmacie soutenues en France 1973-1977 établi à la Bibliothèque interuniversitaire de Clermont-Ferrand, par Jacques Archimbaud, Raymond Perrin et Maurice Sarazin, et publié par les Éditions de Santé, est la continuation du Catalogue des thèses de pharmacie soutenues en France, 1968-1972 édité par la Bibliothèque interuniversitaire de Clermont-Ferrand, et la cumulation quinquennale des catalogues annuels parus depuis 1973 dans la revue Labo-Pharma. Les notices sont classées par tranches annuelles, dans l'ordre alphabétique des noms d'auteurs. L'index des auteurs et l'index détaillé des sujets renvoient au numéro des notices. Ce catalogue a été réalisé à partir du Fonds national des thèses, seule collection nationale organisée et pratiquement complète de l'ensemble du domaine biomédical, mais pas encore disponible pour le prêt. En tête du répertoire figure la liste des bibliothèques universitaires de pharmacie ou de médecine, avec leur adresse et leur numéro de téléphone. Les 828 notices comportent le lieu de soutenance et bon nombre d'entre elles indiquent les noms des professeurs qui ont patronné la thèse.
Bibliothèque interuniversitaire de Toulouse
Exposition : La pneumologie dans le livre avant le XXe siècle (4 mai-12 juin 1978). - Une exposition sur la pneumologie a été présentée à la demande du doyen de la faculté de Toulouse-Purpan, président du 27e congrès de l'Association internationale de broncho-pneumologie, qui se tenait à Toulouse. Elle réunissait 92 documents (livres et objets) de la Bibliothèque interuniversitaire de Toulouse et d'autres organismes de Toulouse, ainsi que de la Bibliothèque Nationale, de la Bibliothèque de la faculté de médecine de Paris, et de la Bibliothèque de l'Académie nationale de médecine.
L'exposition était divisée en deux parties : l'appareil (anatomie, physiologie, pathologie, thérapeutique), les hommes, les objets, les bâtiments (le pneumologue, le malade, les services), et devait non seulement permettre de présenter les conceptions des auteurs connus mais aussi de mettre en relief les aspects complètement oubliés de cette discipline et des activités humaines qu'elle a suscitées.
A cette occasion a été publié un catalogue de 16 pages composé exclusivement de commentaires; trois visites guidées par le conservateur ont réuni près de 400 personnes. On a évalué à près de 500 personnes le nombre total des visiteurs et les organismes régionaux de presse et de télévision ont fait des reportages.
Bibliothèque de l'université de Caen
Publication. - En complément du Catalogue des périodiques en cours de la Bibliothèque universitaire, section droit et lettres, la Bibliothèque de l'Université de Caen vient de publier le Catalogue des périodiques reçus par les centres d'études et instituts de l'Université de Caen, droit et lettres. Après la liste des 27 établissements qui ont participé à cette entreprise, sont présentés près de 1 500 périodiques : les notices sont classées dans l'ordre alphabétique des périodiques. Elles localisent chaque périodique et donnent l'état de la collection : dates et éventuellement mention de lacunes. Ce répertoire, qui pourrait servir de base à l'établissement d'un catalogue automatisé, devrait permettre une meilleure collaboration entre les bibliothèques et éviter de rechercher à l'extérieur une documentation existant sur le campus.
Bibliothèque de l'université de technologie de Compiègne
Exposition sur le thème «Prisons» (2-16 mars 1979). - « Amnesty International » a organisé dans les locaux de la Bibliothèque de l'Université de technologie de Compiègne une exposition sur le thème « Prisons ».
Une vingtaine de toiles d'une jeune femme peintre de la région de Compiègne, Ghimet, illustrant le thème de la souffrance des prisonniers, ont été exposées.
Cette exposition avait également pour but de faire connaître au public le mouvement « Amnesty International » grâce à des affiches et notamment, la plus connue, celle de Topor : le marteau enfonçant la pomme d'Adam, symbole de la représentation de la liberté de parole.
Bibliothèque de l'université de Nice. Section lettres
Exposition « La Provence de Henri Bosco » (5-11 mai 1979). - Cette exposition a été organisée, à l'occasion du IIe Colloque international Henri Bosco qui a eu lieu dans le cadre du Festival du livre, par l'Association des amis du « Fonds de documentation Henri Bosco » et la Bibliothèque de l'Université de Nice, section lettres. Un catalogue de l'exposition fut réalisé.
Bibliothèque de l'université Paris-Val-de-Marne. Centre hospitalier universitaire de Créteil.
Diapositives sonorisées interrogatives. - En janvier 1978, le Département audio-visuel de la Faculté de médecine de Créteil propose à la Bibliothèque universitaire de participer à une expérience d'« auto-enseignement » par diapositives sonorisées interrogatives. Sept appareils « Caramate » avec casque d'écoute sont mis à la disposition des étudiants ainsi que des programmes audio-visuels, composés chacun d'un carousel Kodak pour 80 diapositives 5 x 5 et d'une cassette type C 60. Chaque programme est déposé en un, deux ou trois exemplaires. Le matériel de projection a été installé dans la salle de lecture et sans surveillance : un mode d'emploi présenté sous forme de « poster » à côté de chaque appareil indique le maniement des six boutons de commande à manipuler. Les programmes audio-visuels (carousel+cassette) sont prêtés par le personnel de la bibliothèque qui garde en dépôt la carte d'étudiant jusqu'au retour des documents; cette simple précaution permet d'empêcher toute disparition ou détérioration.
Le bilan de l'expérience est positif, puisque, dans l'ensemble, les étudiants ont manifesté leur satisfaction de pouvoir consulter à la demande des programmes audio-visuels. La plupart ont su utiliser sans problèmes le matériel, mais parfois, certaines fausses manœuvres (en particulier retour en arrière du carousel) ont réclamé l'intervention du personnel. Le nombre de consultations s'est élevé à 858 pour l'année 1978. Ce chiffre encore modique s'explique par le choix limité des programmes dont le nombre augmente progressivement : 7 titres en janvier, 22 titres en décembre. Signalons enfin que des étudiants ont collaboré à la réalisation de certains programmes et que six d'entre eux sont des thèses audio-visuelles.
Bibliothèque de l'université de Reims
Exposition sur le Mexique (15 février-30 mars). -La Section lettres a présenté une exposition sur le Mexique avec présentation de Codex aztèques prêtés par la Bibliothèque du Musée de l'homme, d'objets d'artisanat et de peintures de trois artistes mexicains contemporains : Gerardo Albarran, Remiglio Valdes de Hoyos et Carlos Torres.
En liaison avec cette exposition un cycle de conférences et de manifestations a eu lieu avec le Département d'Espagnol de l'UER de lettres : conférences du Pr Galarza du Musée de l'homme sur les Codex, puis du Pr Gendrop de Paris I sur la peinture murale aztèque en présence de M. Joublanc, attaché culturel de l'ambassade du Mexique et concert de guitare classique de J.L. Villa Gomez.
Le vernissage de l'exposition a donné lieu le 15 février à une réception à laquelle ont assisté de nombreuses personnalités locales, départementales et universitaires.
Bibliothèque du centre universitaire de La Réunion
Exposition : l'Arbre et l'habitat (31 mars-11 avril 1979). - A la demande conjointe du Préfet et du Président du Centre universitaire de la Réunion, la Bibliothèque universitaire a organisé une exposition ayant pour thème : l'Arbre et l'habitat. Une fois de plus, a été apportée une contribution à la journée nationale de l'arbre qui a eu à la Réunion un éclat particulier.
La préparation à Saint-Denis d'un Plan d'occupation des sols a été l'occasion de sensibiliser les visiteurs aux problèmes de l'habitat et de l'environnement. Certains des montages ont d'ailleurs suscité des polémiques parmi les personnalités le jour même de l'exposition, le 31 mars.
On a beaucoup admiré les maquettes de maisons créoles ainsi que l'herbier du Jardin d'État.
Une brochure réalisée par l'atelier de reprographie de la Bibliothèque a été mise en vente au prix de 5 FF. Le choix des textes par Daniel Le Blevec, maître assistant, Guy Lombard et Françoise Roda, professeurs à l'École normale d'instituteurs, J. Claude Roda et Claude Wanquet, maître de conférences, a privilégié les documents concernant la ville de Saint-Denis, sans négliger d'autres aspects. A noter en particulier une lettre du Directeur des Domaines, écrite en 1871 au sujet de l'incendie du Brûlé (document inédit) et une étude de la maison créole inspirée d'un document à usage de l'administration sur la « sauvegarde du patrimoine historique de Saint-Denis» (Direction départementale de l'équipement).
Un concours d'affiches doté de trois prix a permis d'associer à cette activité les étudiants du Centre universitaire.
Bibliothèques municipales
Brest (Finistère)
Exposition Alain Bocher à la Bibliothèque municipale de Brest (mars-avril 1979). - Il y a deux ans, la Bibliothèque municipale de Brest avait présenté des poèmes calligraphiés par Alain Bocher, d'Emilienne Kerhoas, Jean Cloarec, Alain Le Berre et de lui-même, ainsi que deux ouvrages : L'Entrée ouverte au palais fermé du Roi d'Eyrenée Philalèthe et Invocation d'Alain Bocher, tous deux en rapport avec la symbolique.
Cette année, Alain Bocher revient avec trois nouveaux ouvrages : deux fort-folios de planches sérigraphiques, l'un à partir de poèmes de Manu Lannuhel, Les Quatre saisons, l'autre étant la représentation calligraphique des Quatre éléments. Le troisième ouvrage, le plus important, toujours tiré en sérigraphie, s'intitule Horodiaque (contraction des mots Horoscope et Zodiaque, mais jouant en même temps sur les mots latins hora et dies -heure et jour). Ce recueil présente les 12 signes astrologiques calligraphiés dans la forme de leur symbole avec, en regard, une mise en poèmes des différentes correspondances de ces signes avec le corps humain, le monde minéral et végétal, les parfums, ainsi qu'avec le tarot des imagiers et la symbolique druidique.
Compiègne (Oise)
Le monde merveilleux des papillons et des insectes (24 novembre 1978-31 janvier 1979). - Grâce à un collectionneur rémois lui-même chasseur de papillons, L.P. Bocquet, la Bibliothèque municipale de Compiègne a pu présenter un remarquable choix de milliers de papillons de tous les pays du monde, artistiquement présentés dans des boîtes à une ou deux vitres transparentes, regroupés selon leur pays d'origine, leurs affinités esthétiques, ou leurs caractéristiques particulières (mimétisme par exemple). Assortie d'un matériel de chasse et de traitement des spécimens, ainsi que de livres sur les insectes et les papillons, l'exposition remporta un succès considérable, et plus de vingt classes purent venir la visiter sous la conduite des enseignants.
Cette animation auprès des écoles fut organisée durant tout le mois de janvier grâce au concours du Centre d'animation culturelle de Compiègne et du Valois.
Laon (Aisne)
Voltaire et Rousseau (décembre 1978-janvier 1979). - Pour commémorer les deuxièmes centenaires des morts de Voltaire et de Rousseau, la Bibliothèque municipale de Laon a monté une exposition.
Tous les visiteurs, y compris les nombreux élèves des établissements d'enseignement secondaire, ont été étonnés de la richesse, de la beauté et de la rareté des pièces présentées.
Les vies de Voltaire et Rousseau se déroulaient chronologiquement dans leur cadre de vie.
Pour Voltaire, on remarquait d'abord un autographe du père Arouet entouré d'un coutumier parisien, d'une gravure d'une bibliothèque de droit et d'une vue du Paris d'époque. Le souvenir de ses études à Louis-le-Grand fut marqué par un livre de prix aux armes des Jésuites et la prosodie française de son maître l'abbé Olivet. Son séjour à La Haye évoqué avec les « Délices des Pays-Bas », son admiration et sa rencontre avec Fontenelle avec « l'Entretien sur la pluralité des mondes », son exil en Angleterre avec les Éditions anglaises de Shakespeare, Newton, Pope, Swift et des gravures des Quakers. On voyait aussi tout le théâtre de Voltaire dans l'Édition illustrée par Eisen ainsi que la Henriade. Plus loin, c'était Madame du Chatelet et ses amis de Lunéville, Saint Lambert, Madame de Graffigny avec un autographe écrit de Cirey. Et ensuite, l'historiographe du roi avec Fontenoy, le siècle de Louis XIV, illustré par les batailles de Louis XV et les Rêveries du Maréchal de Saxe. Le séjour chez Frédéric II avec un autographe en français du souverain, entouré des publications de l'Académie des sciences de Berlin, signé : Forney et Maupertuis. Une grande vitrine réunissait les ennemis de Voltaire : de La Baumelle, l'Abbé Nonotte, Le Franc de Pompignan, Clément, Marat avec « De l'Homme» et enfin Gresset avec son charmant Ver vert illustré. Puis on trouvait les amis : le Cardinal de Bernis avec autographe, Vauvenargues, Mademoiselle Corneille ainsi qu'un bel autographe de Voltaire écrit à Morion pour Levesque de Burigny ; les vues des « Délices », Ferney, les affaires Calas, Lally-Tollendal, etc. Le triomphe d'Irène, sa nièce Madame Denis et enfin ses tombeaux et l'édition de Kehl.
L'exposition de Rousseau était aussi importante. D'abord Genève et les Charmettes, puis Diderot à Vincennes et l'Académie de Dijon, le « Discours sur l'origine et le fondement de l'inégalité des hommes », illustré par les gravures de Moreau le Jeune, la Nouvelle Héloïse dans la première édition et l'inspiration de Rousseau dans les romans de Richardson, Paméla et Clarisse Harlow, les admiratrices de Rousseau, dont Madame Roland. Ses travaux sur la musique, avec une partition autographe de Rousseau que Madame d'Épinay était chargée de vendre, près du fameux « Devin du village ». Ses recherches sur la botanique et la nature, « Les Rêveries du promeneur solitaire » et son amitié avec Bernardin de Saint-Pierre et le goût de l'époque pour les jardins, la campagne à travers les chansons de De La Borde, les « Mois » de Roucher, les « Jardins » de Delille et les « Tombeaux sous les palmes » de Paul et Virginie, et enfin Werther avec un autographe de Goethe. Les vues des Alpes montraient la Grande Chartreuse, Moustiers-Travers de Zurlauben et les gravures admirables de De Saussure sur les Alpes.
Vinrent ensuite les Discussions sur les fossiles entre Buffon, Rousseau et Voltaire, les controverses entre d'Alembert et son article sur Genève et le théâtre dans la Grande Encyclopédie.
Une vitrine était aussi consacrée à « Emile », illustré de sanguines sur le thème de la Bonne Mère, les livres du Docteur Raulin sur « la Conservation des enfants », l'éducation de Locke et le fameux « Spectacle de la nature » de l'abbé Pluche, principal du collège de Laon.
Enfin « Les Confessions », un autographe de Thérèse Levasseur et les tombeaux à l'Ile des Peupliers et au Panthéon.
L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne)
Inauguration de la bibliotlièque municipale. - C'est le 4 décembre et sous la présidence de M. François Mitterrand qu'a été inaugurée la Bibliothèque municipale de l'Hay-les-Roses, bibliothèque George Sand. De nombreuses personnalités entouraient le maire, Pierre Tabanou : M. Franceshi, député-maire d'Alforville, M. Jacques Carat, Sénateur-maire de Cachan, M. Cathala, maire de Créteil, M. Germa, président du Conseil général, M. Bleton, Inspecteur général des bibliothèques.
Dans son discours, M. Pierre Tabanou souligna que cette réalisation était à la fois « un symbole et un acte de foi ». Acte de foi dans un avenir souhaité de tous, et où la bibliothèque ouvrirait au cœur de la cité « les portes du monde enchanté de la connaissance et du savoir, mais aussi de l'évasion et de la poésie ». M. Pierre Tabanou termina en remerciant tout particulièrement M. François Mitterrand, cet « écrivain amoureux du mot juste et du terme propre », d'avoir bien voulu présider cette inauguration.
Monsieur François Mitterrand, pour sa part, parla longuement de George Sand.
En littéraire, il insista sur la grandeur de cet « écrivain populaire qui toucha en même temps à toutes les formes de l'intelligence et de la culture », en historien, il ne craint pas d'analyser lucidement et humainement l'évolution politique de la « bonne dame de Nohant» à partir de son engagement socialiste et jusqu'à sa mort. Terminant par une réflexion sur la culture, M. François Mitterand affirme que, selon lui, « c'est par la connaissance que l'on accède à la responsabilité ».
Ces discours avaient lieu après une visite détaillée de la bibliothèque, vaste bâtiment de 1 800 m2, qui s'étendent sur quatre niveaux :
- le sous-sol est presque exclusivement réservé au travail intérieur. On y trouve la salle de manutention et le secrétariat, les magasins, la salle du personnel et le garage du bibliobus. Une petite pièce de quarante places est destinée à recevoir ultérieurement des animations diverses.
- le public accède à la bibliothèque par le rez-de-chaussée. Le hall central, dans lequel se déroulent les opérations de prêt, dessert les autres étages et donne directement sur les 300 m2 destinés aux enfants. Une place de choix a été attribuée au 3-13 ans : salle de documentation et de prêt, bien sûr, mais aussi heure du conte et atelier où le mercredi surtout, les enfants de tous âges viennent exprimer leurs besoins et leurs goûts de lectures.
- au 1er étage, les adultes disposent de 500 m2 pour choisir parmi les 18 000 livres en accès direct. Tous peuvent aussi profiter de la salle de périodiques où sont présentés une centaine de titres de revues et de journaux.
- le second niveau, en mezzanine, reçoit une discothèque de 5 000 disques, un auditorium et deux salles de lecture et de documentation. Les activités de ce centre de documentation, qui en sont à leurs balbutiements, seront une des originalités de cette bibliothèque, par ailleurs assez classique. Outre les traditionnels dossiers de presse concernant l'actualité, ses activités doivent lui permettre, d'une part d'être un véritable centre de documentation locale et, d'autre part de devenir une source de renseignements pratiques et juridiques.
La bibliothèque possède actuellement 50 000 volumes, 5 000 disques et un embryon d'artothèque. En quatre mois, plus de quatre mille l'Hayssiens se sont inscrits.
Limoges (Haute-Vienne)
Exposition de jouets campagnards (jaiivier-février 1979). - A la suite du Centre culturel et social municipal, la bibliothèque municipale a abrité pendant deux mois une exposition originale : celle des travaux des écoliers de Château-Chervix (bourg du sud de la Haute-Vienne), travaux originaux effectués avec des matériaux des bois et des champs de la campagne limousine, notamment les excroissances qui poussent sur le tronc des châtaigniers ou près de leurs racines ainsi que l'osier, l'aubépine, le coudrier.
Tous ces jouets des champs avec lesquels jouaient les petits campagnards avant la dernière guerre leur demandaient de l'imagination, de la dextérité, de l'ingéniosité. Chaque jouet était accompagné d'une fiche rédigée en langue occitane, décrivant le matériau employé et son utilisation. Des livres sur les métiers et sur les travaux manuels complétaient cette exposition fort instructive et insolite.
Exposition Léonce Bourliaguet (12 mars-6 avril 1979). - La « Société des Amis de Léonce Bourliaguet » a organisé, à la bibliothèque municipale, une exposition consacrée à l'auteur périgourdin. Léonce Bourliaguet n'a pas connu la gloire littéraire qu'il ne recherchait pas. Né à Thiviers (Dordogne) en 1895, ce petit instituteur périgourdin qui devint très vite inspecteur primaire (le plus jeune de France en 1929) n'a pourtant pas publié moins de 55 ouvrages - dont une dizaine ont été primés - et 566 contes. Traduit dans plusieurs langues, il n'en reste pas moins trop ignoré de nos contemporains. De précieux documents permettaient de suivre à la trace cet écrivain insolite dont les oeuvres ont été trop souvent considérées comme étant de la seule littérature enfantine.
M. Henri Besson, professeur d'université retraité, qui fut l'élève puis l'ami de Léonce Bourliaguet, se tenait presque en permanence dans la galerie d'exposition pour guider les visiteurs et apporter toutes précisions. Il fut agréablement surpris par l'intérêt suscité auprès du public par cet auteur qui est encore très lu à la bibliothèque enfantine.
Mantes-la-Jolie (Yvelines)
Charles Vildrac (17-28 février 1979). - La Bibliothèque Georges Duhamel a présenté une rétrospective consacrée à la vie et à l'œuvre de Charles Vildrac, poète de l'amitié. Les organisateurs avaient rassemblé une documentation importante. On pouvait remarquer un poème inédit écrit par Henri de Rochefort, compagnon de Henri Messager, père de Charles Vildrac, lors de leur déportation en Nouvelle Calédonie, à la suite de la Commune ; les revues littéraires du début de ce siècle dans lesquelles Charles Vildrac a publié ses premiers écrits (L'idée synthétique, Le Penseur, L'œuvre internationale) ses cahiers d'écolier contenant les premiers vers, Tous cinq son premier roman ; Images et mirages, livre imprimé à l'Abbaye de Créteil ; de très nombreuses lettres inédites de Vildrac à sa mère, une lettre de Vildrac qui refuse la Légion d'honneur ; des lettres de Romain Rolland, Verhaeren, Gide, Proust, Martin du Gard, Philippe Hériot, Paul Eluard. Divers portraits de Vildrac restituaient la figure de l'auteur à différentes périodes de sa vie ; citons un portrait de Vildrac par Gaston Thiesson (1913) et un autre portrait par Luc Gerbier son petit-fils (1967).
Les visiteurs ont pu découvrir Vildrac aquarelliste de talent avec des aquarelles de Fez, Singapour, Neauphie, Sienne, Lorgues, Montjustin. Pour les bibliophiles avaient été présentées des éditions rares, notamment du Livre d'Amour (avec des bois de Picart le Doux, 1920), des Chants du désespéré (1920), des Poèmes de l'Abbaye (1925), de Lazare (1946), et des Pages de Journal.
Une abondante iconographie illustrait chaque étape de la vie de l'auteur : le gamin de Paris (photos de Henri Messager et de Mélanie Descorps, mère de Charles) ; de Charles et de sa sœur Jeanne, le temps de l'abbaye (photographies du groupe d'artistes de l'Abbaye de Créteil) ; le militaire ; le dramaturge (nombreuses photos du Paquebot Tenacity, son grand succès, de la Brouille, du Pélerin, de l'Indigent).
Cette exposition permettait de suivre les étapes de la carrière exemplaire de celui qui était devenu par son mariage, en 1901, avec Rose Duhamel, le beau-frère de Georges Duhamel ; la Bibliothèque qui porte le nom de cet illustre écrivain devait en prendre l'initiative.
Mende (Lozère)
Exposition : « La vie quotidienne des communautés villageoises avant la Révolution. Exemple du Gévaudan » (1er février-31 mars 1979). - La Bibliothèque municipale de Mende a accueilli cette exposition organisée par le Service éducatif des Archives départementales de la Lozère.
C'était un choix de vingt-neuf documents originaux, accompagnés de leur transcription et d'un commentaire. Un premier « coin » était consacré aux « communautés face aux pouvoirs », voulant ainsi montrer le fonctionnement des institutions communautaires (réunion des assemblées, élections des consuls, liaison avec l'administration provinciale) et leurs relations avec les différentes formes de pouvoirs (le roi, l'église, le seigneur).
La deuxième partie était axée autour des « pratiques communautaires », révélant l'importance de ces pratiques et celle de la réglementation économique (garde collective du troupeau, usage des communaux, taxation des prix), ainsi que le rôle social des communautés auxquelles incombent de nombreuses charges (assistance aux pauvres, enseignement...).
Ces documents ont été choisis parmi la cinquantaine de documents qui vont faire très prochainement l'objet d'une publication (en collaboration avec le CDDP de Mende et le CRDP de Montpellier) destinée essentiellement aux enseignants et à leurs élèves.
Une publication abrégée vient déjà de paraître, destinée plus spécialement aux maîtres du premier degré. Ces publications comportent toujours une reproduction du document original et sa transcription avec une présentation globale et les notes qui s'imposent.
Tours (Indre-et-Loire)
Une année d'expositions
4 janvier-11 février 1978 : L'Enfant au XXe siècle. -Cette exposition était organisée à partir des fonds de la bibliothèque, complétés par un grand nombre de documents prêtés par des musées parisiens et des collectionneurs locaux. Elle suscita dans le public un mouvement de curiosité assez exceptionnel. D'abord prévue pour un mois, elle fut prolongée de onze jours en raison de l'affluence des visiteurs de tous âges (5 600 au total). Ce furent souvent les enfants eux-mêmes qui par leurs commentaires en famille valurent ensuite la visite de leurs parents.
En effet, l'objectif poursuivi était d'illustrer les divers aspects de la vie quotidienne de l'enfant au siècle dernier : en famille, à l'école, au travail ; ou encore sans famille, le délinquant de la colonie de Mettray ; l'enfant riche, l'enfant pauvre.
L'ensemble était constitué de documents d'archives, de photographies, d'estampes - notamment des dessins de J. Granjouan destinés à illustrer La Maternelle, de Léon Frapier. De nombreux objets appartenant à la vie quotidienne de l'enfant complétaient cette évocation.
On a pu ainsi retrouver des vêtements brodés, des objets très rares comme l'ancêtre du biberon, la cuiller « à mauvais médicaments ». De nombreuses vitrines rassemblaient des jouets naïfs ou précieux : soldats de plomb, cubes en bois, dînettes, poupées de porcelaine ; des jeux éducatifs tels que des puzzles, des jeux de loto de l'histoire de France, des jeux de l'oie ; mais aussi des jouets religieux : petit autel en bois, avec objets de culte qui initiaient l'enfant à la pratique religieuse. Par ailleurs, le Musée de Nohant avait accepté de prêter quelques-unes des marionnettes exécutées par Maurice Sand.
Les livres illustrées témoignaient des lectures de l'enfant au XIXe siècle : albums, fables, contes. On avait pu également reconstituer une salle de classe, où les plus jeunes visiteurs ont découvert avec surprise la férule, le bonnet d'âne ou les cahiers, ornés d'une belle écriture à la plume.
Bien des objets exposés étaient prêtés par des familles qui les avaient conservés en souvenir. Parmi les organismes qui ont bien voulu participer à cette exposition, il convient de citer en particulier le Musée du jouet, de Poissy ; le centre national de la documentation pédagogique et la bibliothèque de l'Heure joyeuse, à Paris ; la Bibliothèque municipale de Brest ; les Archives départementales d'Indre-et-Loire ; le Musée des Beaux-Arts de Tours et le Musée Sainte-Radegonde de Chinon.
En raison de son impact auprès de la jeunesse, cette exposition a permis de déboucher sur de nouvelles possibilités d'animation culturelle.
7-31 mars : Yves Bonnefoy. - Yves Bonnefoy, poète dont la notoriété a déjà atteint le public international, est né à Tours en 1923. Les traductions de ses œuvres l'ont fait apprécier en de nombreux pays. C'est à la fois pour lui rendre hommage et donner à ses compatriotes une connaissance plus approfondie de sa recherche, que sa ville natale a tenu à organiser cette exposition.
Le poète lui-même a complété, par un don de ses oeuvres les plus anciennes ou de pièces introuvables, le fonds déjà important des documents conservés par la Bibliothèque de Tours.
L'exposition présentait tout d'abord de nombreux témoignages, surtout photographiques, des années de jeunesse d'Yves Bonnefoy, passées à Tours. Ensuite, son itinéraire poétique, depuis la publication de Du mouvement et de l'immobilité de Douve en 1953, jusqu'à Rue Traversière en 1977. De nombreux livres - certains richement illustrés -, des manuscrits, des peintures et sculptures d'artistes contemporains (Balthus, Garache, Giacometti, Masson, Miró...), témoignaient de la diversité et de la richesse de l'œuvre d'Yves Bonnefoy qui, outre ses travaux de poète et de traducteur (Shakespeare, en particulier), a également publié un grand nombre d'articles sur l'art et la poésie.
L'inauguration eut lieu en présence d'Yves Bonnefoy lui-même, ainsi que de nombreux artistes et écrivains. A cette occasion, Yves Bonnefoy a d'ailleurs prononcé deux conférences à Tours : le 21 mars sur « Le poète aujourd'hui », à l'Université François Rabelais ; le 22 mars sur « Peinture et poésie », à la Bibliothèque municipale. La participation de l'Université a permis l'élaboration d'un catalogue, qui restera un témoin précieux de l'ensemble des documents présentés.
9-29 octobre : Salon du « Chevalet ». - Comme chaque année à la même période, cette association de peintres tourangeaux présentait, dans la salle d'exposition de la Bibliothèque, un ensemble important d'œuvres de ses membres. Inaugurée par M. Dubreuil, adjoint au maire, en présence de M. Leroy, préfet d'Indre-et-Loire, l'exposition rencontra, pendant une quinzaine de jours, un très vif succès auprès du public. Doté de nombreux prix, le Salon du Chevalet témoigne de la vitalité artistique de cette région.
4 novembre-3 décembre: Tours multiple. - « Tours multiple » est une manifestation artistique organisée régulièrement par « Tours art vivant », association qui a pour but de promouvoir les arts plastiques et graphiques. L'exposition est, chaque année, répartie en divers points de la ville, ce qui explique sa dénomination : École des Beaux-Arts, Hôtel de ville, Bibliothèque, Musée des Beaux-Arts, etc.
A la différence du Salon organisé en octobre, cette manifestation est résolument axée sur les formes les plus modernes de l'art. En 1978, ce sont les techniques nouvelles du bois, du textile et du dessin que « Tours multiple » a présentées au public. La bibliothèque a pu ainsi exposer dans ses locaux des dessins de Lebenstein, Szafran, Delay, J. de Gaspary, des sculptures sur bois de L. Kaye, Baldelli, Renaud, Chelkoski, bien mises en valeur dans un espace environné des belles tapisseries de Karskaya ou de Cécile de Neck.
Le public a pu s'informer ainsi du renouvellement des techniques et des possibilités offertes par des matériaux nouveaux, puisque le « textile » exposé était bien souvent à base de fibres métalliques ou synthétiques.
7-17 décembre : Semaine de l'art et de la poésie. -Organisée par l'Association « Art et poésie de Touraine », cette première « Semaine de l'art et de la poésie » à Tours s'est déroulée avant tout à la Bibliothèque. L'objectif original de cette manifestation était d'unir la peinture à la poésie, l'une illustrant l'autre, et traduisant par un jeu de formes et de couleurs les impressions que le poème tend à évoquer. C'était la convergence des aspects divers de l'art que l'on pouvait ainsi apprécier.
Quatre prix furent décernés par un jury présidé par l'adjoint aux Activités culturelles de la ville. Tâche rendue difficile par le fait que l'image possède un impact immédiat, contrairement au poème.
Des styles très divers d'écriture et d'illustration ont ainsi composé un ensemble original, pour lequel le public a manifesté un vif intérêt. Cette formule d'exposition double, où le tableau et le poème se rencontrent dans l'imagination du public, était la conclusion normale d'une année d'expositions où le document écrit a souvent été relayé par l'intervention des arts plastiques.
Vitré (Ille-et-Vilaine)
Ouverture de la nouvelle bibliothèque municipale de Vitré. - La Bibliothèque municipale, précédemment installée au 1er étage du château de Vitré, a été transférée dans les locaux de l'ancienne Banque de France (11 rue de la Trémoïlle), courant novembre 1978 et ouverte au public le 29 du même mois.
Sa situation en plein centre ville, son accès de plain-pied, son installation dans des locaux mieux adaptés aux exigences actuelles (superficie totale d'environ 700 m2) ont permis d'augmenter considérablement le nombre d'inscriptions (de 200 à 1 100) et de prêts (environ 700 par semaine) malgré un choix limité d'ouvrages : 4 000 en libre accès, choix modeste nécessitant de nouvelles acquisitions.
Les Vitréens et particulièrement les jeunes ont redécouvert le goût de la lecture tout en appréciant les aménagements de leur nouvelle bibliothèque. A droite, en entrant, la salle de prêt et lecture : claire, spacieuse (250 m2) qui peut théoriquement recevoir 17 000 volumes. Des rayonnages doubles, en épi, facilitent l'accès direct aux ouvrages et permettent d'isoler le coin lecture des adultes de la section enfants. Également au rez-de-chaussée, une salle de l'heure du conte (28 m2) est à la disposition des enfants : un équipement diversifié (audiovisuel et jeux éducatifs) en permettra une meilleure utilisation. A l'étage, une salle (60 m2) en cours d'installation accueillera les expositions : la première prévue début mai proposera aux jeunes une sélection de 300 à 400 livres. Les magasins situés au sous-sol permettront le stockage de 30 000 livres environ.
Les premiers résultats sont encourageants et incitent la ville de Vitré (12 800 habitants) à poursuivre son effort.
Bibliothèque publique de Massy
Le mois de la photographie (3-21 octobre 1978). -En collaboration avec le Musée français de la photographie de Bièvres, la Bibliothèque publique a mis en place différentes animations. Plusieurs expositions furent proposées au public : Histoire de la photographie 1820-1920, réalisée par le Musée de Bièvres (documents originaux et matériel divers) ; Phot-Univers 1978, panorama de la photographie contemporaine mondiale ; Massy et ses environs : exposition présentée par les photographes amateurs de la région qui ont participé au concours-photo lancé par la Bibliothèque fin juin ; La ville en images, réalisation du Centre national d'art et de culture G. Pompidou, présentée à la section enfantine (cette exposition tente de restituer la vision de la ville que peut recevoir l'enfant à travers des images et des textes extraits d'albums contemporains).
Dans le même temps, des stages d'initiation à la technique photographique furent organisés dans les ateliers des centres socio-éducatifs de la ville.
Enfin, un débat sur l'histoire et la situation actuelle de la photographie en France a réuni Claude Nory, directeur des Éditions Contrejour, Pierre-Jean Balbo, éditeur et Jean-Claude Gautran, photographe.
Contes et légendes (2-23 décembre 1978). - A l'occasion de la traditionnelle vente de livres pour Noël, la Bibliothèque publique a choisi, cette année de présenter une sélection autour du thème des contes et légendes. Différentes animations s'adressant soit au public « enfants », soit au public « adultes », furent mises en place : expositions des peintures de Garlonn illustrant les légendes bretonnes de la mer ; exposition-vente de livres et disques réalisée avec la collaboration des bibliothèques et des libraires de la ville ; heures de conte à la section des jeunes...
En outre fut organisée une rencontre avec des collecteurs de contes : Michel Valière et Donatien Laurent qui, tous deux, ont entrepris de recueillir des contes populaires, l'un en Poitou, l'autre en Bretagne. Ils publient cet inventaire de la littérature orale française dans la nouvelle collection créée chez Gallimard : « Récits et contes populaires ».
Enfin s'est déroulée une veillée qui réunissait Muriel Bloch (conteuse), Jean Markale (écrivain et conteur), Mirdhin, barde breton. A travers leurs récits ou leurs poèmes chantés, ils ont essayé de faire redécouvrir au public le plaisir des veillées d'autrefois.