Le système BBR et les applications des machines à calculer électroniques en imprimerie et en documentation (suite et fin)
Après avoir exposé les applications industrielles connues du système BBR faites aux États-Unis, on souligne les économies que la composition automatique permet d'obtenir et les avantages qu'elle présente pour accroître la lisibilité d'un texte, pour l'élaboration d'index et pour ce qu'on pourrait appeler la documentation idéale; on étudie les voies nouvelles ainsi ouvertes et on montre qu'elles paraissent conduire à la révolution annoncée en exergue par le professeur Pierre Auger. Quelques considérations économiques concernant ces techniques sont données et on souligne l'intérêt et l'urgence de développer la composition automatique des textes
IIe Partie : applications industrielles connues du système BBR
Dans la littérature spécialisée récente nous relevons de nombreux exemples d'application des machines à calculer à la composition.
Nous examinerons les quatre cas suivants :
Publications du Groupe Perry.
Il s'agit de « Perry Publications, Inc. » West Palm Beach, Floride, U. S. A.
Le système de composition automatique comprend un calculateur électronique RCA 30I ayant une mémoire de 20 000 unités et équipé d'un lecteur de bande de papier perforée fonctionnant à la vitesse de 1 ooo caractères par seconde et d'un perforateur RCA de bande de papier fonctionnant à la vitesse de 100 caractères par seconde et un groupe de six rouleaux de bandes magnétiques. Le calculateur fonctionne suivant le « mode simultané », c'est-à-dire qu'il traite une bande suivant le programme « Justification et trait d'union » à la coupure des mots tout en perforant une bande de sortie susceptible de commander une machine à composer classique.
Le coût de la location de l'équipement est de 6484 dollars par mois y compris le prix de la location de l'imprimeur rapide.
Le dictionnaire emmagasiné utilisé dans ce programme de trait d'union est enregistré sur quatre bobines de bandes magnétiques d'une capacité de 500 ooo mots. Couramment, on utilise un dictionnaire de 40 000 mots.
Mais s'agissant de l'emploi de machines électroniques, il faut prévoir les cas de mauvais fonctionnements. Dans ce cas les Perry Publications ont deux possibilités : celle d'abord d'utiliser des perforateurs manuels ou d'employer les services d'un centre local de calculateurs.
Los Angeles Times.
Ce journal utilise aussi un calculateur RCA 30I avec une mémoire interne de 20 000 unités, équipé d'un lecteur de bande fonctionnant à la vitesse de 1 ooo caractères par seconde et un perforateur de bande RCA et un second perforateur « Soraban » fonctionnant à 300 caractères par seconde. Il fonctionne aussi suivant le mode « Simultané » pour traiter une bande suivant le programme « Justification-Trait d'union » tout en perforant une bande susceptible de commander une machine à composer.
Le coût de location de l'équipement était de 5200 dollars par mois y compris celui du perforateur à vitesse élevée et celui d'un perforateur de secours à plus faible vitesse.
Les reporters utilisent une machine à écrire électrique IBM modèle B perforant une bande grâce à un couplage avec un perforateur « Triden ». Cette unité combinée a été assemblée par la Société « Soraban Engineering » de Melbourne, Floride, et coûte 1950 dollars l'unité. Des chiffres donnés dans Graphic Arts Progress, vol. X, n° 4, juillet-août 1963, sont donnés ci-dessous.
La vitesse maximum de la machine RCA n° 301 utilisée au Los Angeles Times est de 36 ooo lignes à l'heure, vitesse à laquelle la bande produite pourrait remplir une édition de 128 pages en une heure. Environ 50 colonnes de nouvelles sont imprimées chaque jour par ce procédé. Le Los Angeles Times indique que leurs besoins en bandes ainsi traitées ont augmenté de 30 à 40 %.
Oklahoma Publishing Company.
Le système de composition automatique installé à la « Oklahoma Publishing Company » comprend deux calculateurs IBM 1620 ayant une mémoire interne de 20 000 caractères et équipés de lecteurs de bandes IBM fonctionnant à la vitesse de 500 caractères par seconde et un perforateur de bande IBM fonctionnant à 50 caractères par seconde. On a remplacé ce perforateur par un appareil à 150 caractères par seconde.
Le coût de location de chaque équipement est de 2485 dollars. Le résultat est que 94 % des mots ont été coupés correctement suivant les règles typographiques.
Ferranti.
Cette Société anglaise a publié en juillet-août 1963 un mémoire spécial du Ferranti Computer World.
Ce document, après avoir reconnu très loyalement que le premier essai pour introduire la technique du calculateur dans l'imprimerie a été fait par une équipe de Français, MM. Bafour, Blanchard et Raymond, expose les travaux des professeurs J. C. Duncan et M. P. Barnett et de leurs collaborateurs.
Il est particulièrement important de noter que les travaux effectués à Newcastle-on-Tyne sous la direction du « Department of Scientific and Industrial Research » (D. S. I. R.) se font dans la direction de réduire au minimum le nombre de traits d'union nécessaires en opérant sur plusieurs lignes à la fois.
Enfin le professeur J. C. Duncan dans un article pour Printing Technology, vol. VII/2 indique encore les travaux suivants.
Autres applications.
J. L. Dolky et J. L. Resnikoff dans Proceeding ACM National Conference, Denver, Colorado, août 1963, décrivent les travaux effectués aux « Lockheed Research Laboratories » à Palo Alto sur les règles de coupure de mots.
Bozman a établi un programme pour permettre à un calculateur IBM 7090 de commander une photo-composeuse Linofilm. C. K. Shultz utilise une machine UNIVAC pour le travail à l'Institut pour l'avancement de la communication médicale pour l'impression d'abrégés et d'index.
Concluons en signalant que le journal anglais The Guardian (voir les numéros des II et 12 juin 1963) a sans doute été le premier journal qui utilisa des informations transmises par le satellite TELSTAR après traitement sur un calculateur RCA pour commander une machine Intertype du Guardian.
IIIe partie : les applications des techniques nouvelles de calcul à l'imprimerie et à la documentation
Les divers auteurs ayant écrit sur le système BBR semblent envisager celui-ci d'un point de vue très limité alors que d'autre part se poursuivent à travers le monde des études audacieuses d'utilisation des machines électroniques.
Il y a donc lieu d'étudier brièvement ici, au point de vue de l'organisation rationnelle du travail, si les différents moyens mis en œuvre depuis l'origine d'un texte jusqu'à sa production finale y compris l'utilisation ultérieure la plus probable de ce texte sous forme imprimée sont utilisés rationnellement et si le coefficient d'utilisation de chaque organe assure une rentabilité raisonnable tant pour chaque organe individuel que pour l'ensemble ou les sous-ensembles d'organes.
Il est clair que la machine à écrire usuelle a une vitesse de production limitée par celle de l'opérateur humain. Au contraire, le calculateur électronique a une vitesse de fonctionnement très élevée d'où l'idée d'utiliser un seul calculateur pour plusieurs claviers.
Mais une autre idée s'impose, à savoir pousser le coefficient d'utilisation du calculateur au maximum, c'est-à-dire se servir du calculateur pour remplir toute une série de fonctions utiles en imprimerie et aussi dans d'autres domaines, en documentation par exemple.
A. Prolongements du Système BBR.
En divisant les signaux utilisés par une composeuse classique en signaux de lettres ou symboles (texte) et signaux de service (ou de composition), le système BBR ouvre de nombreuses voies, notamment en documentation.
Considérons quelques cas concrets.
a) Bulletin de brevets d'invention.
Les brevets d'invention sont particulièrement importants au point de vue de la documentation technique. Chaque brevet d'invention contient une description d'un nouveau procédé ou d'un nouvel appareil. Chaque brevet constitue un « document » d'un certain nombre de pages, caractérisé par une série d' « invariants » documentaires. Parmi ceux-ci, on citera ici :
- le Gouvernement qui accorde le brevet;
- le numéro d'ordre du brevet;
- la date de dépôt;
- la date de publication;
- le nom du titulaire.
Enfin, les brevets peuvent être classés suivant le sujet auquel ils se rapportent : technique nucléaire, métallurgie, etc. etc.
C'est ainsi que l'Association pour l'utilisation et la diffusion de la documentation 2 a, pour la première fois, créé en 1942 un bulletin analytique de la totalité des brevets français.
Le procédé utilisé est décrit dans le brevet français n° 963.142 au nom de la Société « Le Matériel téléphonique » (invention : L. Chereau-R. A. Higonnet).
Le procédé décrit dans ce brevet peut être directement transposé en système BBR. En effet, il suffit lors de la composition du texte du brevet de faire précéder et suivre les parties du texte du brevet des « signaux de service » ou « annonces » appropriés de façon que, lors de la composition du bulletin de brevets, seules les parties choisies pour constituer l'abrégé soient utilisées pour la composition du bulletin alors que, pour la composition des brevets eux-mêmes, l'ensemble de la bande de composition sera employé. On évitera ainsi d'avoir à composer deux fois d'une part le texte du brevet complet et d'autre part le texte de l'abrégé.
Si on considère que l'on imprime en France environ 40 000 brevets par an, on voit que, pour des résumés de 15 lignes environ par brevet, le procédé indiqué permettrait une économie des frais de composition de 15 × 40 ooo = 600 ooo lignes environ, car il faut tenir compte de quelques manipulations supplémentaires consistant dans l'insertion des signaux de service mentionnés ci-dessus.
Une économie bien plus grande encore pourrait être obtenue si les grands déposants de brevets étaient encouragés à dactylographier les textes des brevets qu'ils déposent sur des « Clavier S », c'est-à-dire sur des claviers donnant à la fois le texte dactylographié usuel et une bande perforée contenant les signaux de texte. Une évaluation rapide permet de déterminer que l'on économiserait ainsi la composition d'au moins 100 000 pages par an à 120 lignes par page, soit au total 12 000 ooo de lignes par an!
Bien d'autres économies pourraient être réalisées par l'emploi de ces techniques de calcul électronique, en particulier pour la réimpression de dictionnaires, d'encyclopédies, de répertoires, téléphoniques notamment.
b) Accroître l'appel ou la lisibilité d'un texte.
On sait que, par un choix judicieux de la grosseur des caractères, le mélange de corps différents et leur disposition sur une page, il est possible d'accroître considérablement l' « appel » d'un texte. Par exemple, les composeurs de journaux ou d'affiches montrent ce qu'il est possible de faire dans cet ordre d'idées.
Avec les procédés classiques de composition, les variations nombreuses sont coûteuses alors qu'avec le système BBR ces variations n'introduisent aucuns frais supplémentaires.
Il y a là une voie nouvelle féconde à exploiter.
Présentation explosée.
Considérons par exemple la revendication 4 du brevet américain n° 2.314.933 (fig. 6).
On admettra facilement qu'un tel texte est peu aisé à lire.
On peut accroître considérablement la lisibilité d'un tel texte sans changer les caractères utilisés mais en le présentant sous la forme dite explosée (fig. 7).
Le système BBR permet très aisément et économiquement d'obtenir ce résultat.
Signalons en passant que l'Official Gazette of patents de l'Office des brevets américain commence à utiliser ce procédé de présentation explosée.
Présentation cadencée.
Le Nouveau Testament a été récemment imprimé sous forme cadencée. Ce fut le deuxième livre imprimé par photo-composition au moyen de la machine PHOTON inventée par MM. Higonnet et Moyroud.
Les figures 8 et 9, reproduisant un passage de l'Évangile selon saint Luc, et montrant d'un côté le texte cadencé et de l'autre le même texte imprimé à la manière usuelle, font bien ressortir la différence des deux procédés :
Un circuit de ligne adapté pour être employé dans un système téléphonique comprenant une ligne accessible à un appareil de commutation automatique, le dit circuit de ligne comprenant un relais de ligne, un relais de coupure, un réseau de contrôle comprenant un circuit opératif série pour le dit relais de ligne et le dit relais de coupure, des moyens afin que la dite ligne soit saisie par le dit appareil de commutation comme une ligne d'appel ou comme une ligne appelée, des moyens contrôlés quand la dite ligne est saisie par le dit appareil de commutation pour compléter le dit circuit opératif série, et des circuits de contrôle pour le dit appareil de commutation commandés par le dit relais de ligne et le dit relais de coupure.
Nous ne pouvons dans le cadre de cette étude insister sur les règles à observer mais signalons toutefois que le système BBR permet d'obtenir ce résultat économiquement.
Autre présentation.
Un exemple un peu fantaisiste mais très intéressant est donné par le professeur M. P. Barnett du « Massachusetts Institute of Technology » (MIT). Nous reproduisons figure 10, d'après les Proceedings-Spring Joint Compter Conference, 1963, p. 276, le texte imprimé sous forme ondoyante avec mélange de différents styles de lettres, photocomposé à partir d'un texte dactylographié (avec le programme du calculateur qui a servi à commander la photocomposeuse) sur une machine flexowriter.
c) Élaboration d'index.
Le système BBR s'applique particulièrement à la préparation automatique d'index. Il suffit au cours de la dactylographie du texte de marquer d'une manière conventionnelle les mots qui devront ultérieurement entrer dans un index alphabétique comportant par exemple chaque mot ainsi repéré et le numéro de la page où il se trouve.
Espérons qu'au fur et à mesure que se généralisera l'emploi du système BBR, on généralisera dans nos livres techniques l'emploi d'index alphabétiques qui actuellement leur font si cruellement défaut.
Mais la mise en œuvre du système BBR faisant appel à des machines électroniques puissantes, on peut envisager d'autres formes d'index. En particulier, au lieu d'envisager des index basés sur un mot, on peut envisager des index basés sur des concepts plus ou moins élaborés et classés suivant diverses méthodes.
Nous n'insisterons pas ici mais il y a là encore une voie nouvelle et féconde à exploiter.
d) Application à la documentation.
La documentation idéale.
Il est certainement difficile de définir ce en quoi devrait consister une documentation idéale. Souvent, en effet, la valeur d'une documentation est appréciée par les services qu'elle rend à un moment donné pour un problème ou une série de problèmes donnés.
Toutes les classifications de documentation faites à travers le monde rendent évidemment de grands services devant la marée montante des imprimés.
C'est pourquoi les initiateurs du système BBR ont pensé que l'on pouvait « conditionner » le document imprimé dès son origine et au niveau le plus fin - la lettre ou le symbole - pour l'adapter à son usage documentaire ultérieur.
Considérons par exemple un ouvrage dont la composition a conduit à la préparation d'une bande perforée de 2 à 300 mètres de longueur. En général, on n'aura pas à analyser cette bande avec la finesse de chaque lettre composant le texte mais « qui peut le plus, peut le moins » et l'on pourra aisément rechercher dans de telles bandes si tel ou tel concept s'y trouve ou si telle combinaison de concepts se trouve dans l'ouvrage considéré.
Mais, étant donné la grande variété d'attitudes qui peuvent être adoptées pour apprécier les services d'un organisme de documentation, il semble bien que, pour mériter le qualificatif d' « idéal », une documentation devra :
- nécessiter un minimum de travail, surtout de travail humain, dans son élaboration;
- mettre ceux des concepts que contiennent les documents dont elle dispose, dans n'importe quelle combinaison, à la disposition du lecteur, ceci dans un délai rapide raisonnable et à bas prix;
- permettre l'utilisation de n'importe lequel des procédés de documentation actuellement connus ou l'adaptation, ultérieurement, de nouveaux procédés qui pourraient être inventés dans l'avenir.
Les procédés de composition automatique décrits ici répondent à toutes ces conditions : c'est pourquoi nous sommes convaincus que la composition automatique est à la base de la documentation idéale, grâce aux bandes d'enregistrement qu'elle fournit et qui peuvent être traitées par des machines électroniques, de toutes les façons désirées et par la préparation de « bandes auxiliaires » portant les « signaux » des « services » alors requis.
En résumé, le professeur C. J. Duncan indique que beaucoup de travaux effectués dans les universités, institutions nationales et internationales ne peuvent être publiés par les méthodes actuelles.
Pour permettre la composition automatique de tels textes, les conditions nécessaires et suffisantes sont que :
I° le travail primaire de dactylographie puisse être fait suivant des règles ou sur des machines appropriées;
2° les règles de composition typographiques puissent être présentées sous forme d'instructions pour un calculateur électronique;
3° la machine à composer choisie puisse être adaptée pour être commandée par une bande ou par des instructions d'un calculateur.
On peut donc conclure qu'il est d'ores et déjà possible, à condition de disposer de « temps » de calculateurs électroniques, de préparer la documentation de façon à réaliser le premier stade de la documentation idéale.
B. Voies nouvelles.
Comme l'a écrit Mr le professeur Pierre Auger : « Il paraît nécessaire d'envisager des transformations assez radicales du mode de communication inauguré par Gutenberg : c'est-à-dire celui du texte imprimé déposé dans une bibliothèque. »
Il y a bien des manières de lire un texte imprimé et l'on conviendra avec nous qu'il serait rationnel d'adapter chaque document imprimé à l'usage auquel il est le plus fréquemment destiné. C'est ainsi que l'on peut envisager :
- la « lecture de recherche » : il s'agit dans une masse de textes de trouver une information précise; celle-ci peut être un nom, un chiffre, une date ou même une notion plus ou moins complexe;
- la « lecture à la découverte » : il s'agit de trouver dans le texte « lu » une ou plusieurs notions entrant dans un cadre général intéressant le lecteur;
- la lecture dite « en diagonale » qui consiste à prendre très rapidement connaissance d'un texte.
Il existe bien d'autres « attitudes » du lecteur auxquelles il conviendrait d'adapter la « chose écrite ».
C'est en s'appuyant d'une part sur cet aspect et d'autre part sur les possibilités offertes par les nouvelles techniques, notamment celles du calcul électronique, que l'on peut espérer faire avancer les techniques en jeu dans ce domaine.
Nous examinerons brièvement ci-dessous quelques réalisations.
1° Correction automatique de l'orthographe des mots d'une langue donnée.
Le Ministère des finances du Gouvernement suédois nous a informés de ses travaux concernant la correction automatique des erreurs dans un texte.
Comme on le sait, un volume énorme de travail fastidieux et coûteux est consacré à la détection et à la correction des erreurs dans les textes produits par l'homme ou provenant d'un système de transmission.
Est-il possible de confier une grande partie de ce travail à un calculateur électronique ?
La réponse est affirmative jusqu'à un certain point en employant soit la méthode « de la liste de mots », soit la méthode des « abréviations ».
La « liste de mots » est inscrite dans les mémoires de la machine et, pour chaque mot à écrire, la machine fait la comparaison de l'orthographe proposée pour le mot considéré avec l'orthographe inscrite dans sa mémoire. Si la comparaison est conforme, alors l'autorisation d'écrire le mot est donnée; sinon, elle est refusée.
On peut, à titre de variante, inscrire ou signaler les mots pour lesquels une anomalie est détectée.
La méthode des abréviations est caractérisée par la manière suivant laquelle la similarité entre deux mots est mesurée. Par exemple, le mot considéré est comparé aux divers mots enregistrés dans la mémoire. Si ce mot est identique en orthographe à l'un des mots de la liste, on suppose le mot correct. Sinon, le mot considéré est abrégé de façon à comprendre seulement un nombre fixe de lettres, par exemple quatre lettres et ce nombre de lettres est choisi de telle façon que les lettres contenant la plus grande quantité d'informations soient conservées.
Un problème se pose : Comment un mot doit-il être abrégé de façon à conserver dans le mot abrégé autant d'informations que possible ? On peut se baser sur les deux règles suivantes :
- une lettre usuelle contient moins d'informations qu'une lettre non usuelle;
- la première lettre d'un mot contient plus d'informations que les autres.
Ces procédés sont en cours de développement tant en Suède qu'en Angleterre. Il paraît certain qu'il y a là encore d'utiles possibilités d'emploi des calculateurs en composition automatique en imprimerie.
2° Obtention automatique de « coupures » d'un texte.
Il est bien connu que la prose est constituée au moyen d'unités de différents ordres, la sentence et la cadence qui est l'unité naturelle dans la sentence, le paragraphe qui peut consister en une seule série de sentences ou de deux ou d'un plus grand nombre de groupes de sentences et la section qui est constituée par un groupe de paragraphes. Enfin on peut considérer le chapitre et l'ouvrage ou livre, article, etc., constitué par un certain nombre de « chapitres ».
Comme dans la sentence ou phrase ou paragraphe on distingue des mots qui ont une plus grande signification que d'autres, mots-vedettes, mots-clés ou mots intensifs, il en est de même pour un « ouvrage » ou un « chapitre » d'ouvrage.
On peut éliminer complètement certains passages ou en remplacer d'autres par des phrases les résumant ou servant à constituer des passages de liaison ou de transition.
Ces possibilités prennent toute leur importance avec la composition automatique en imprimerie jointe à celle de la réunion de plusieurs bandes en une seule permettant la commande d'une photo-composeuse par exemple.
On peut ainsi produire à partir d'une même bande de composition des éditions diverses d'une même oeuvre, par exemple sur des justifications différentes avec des paragraphes ou groupes de paragraphes omis ou remplacés par d'autres textes remplissant par exemple la fonction de commentaires, d'abrégés ou de liaisons. Ainsi, des éditions extrêmement économiques des parties essentielles d'un ouvrage sont possibles par des procédés de composition automatique.
3° Obtention automatique de sommes de coupures d'un texte avec ou sans phrases de liaison.
Un ouvrage ayant été composé en utilisant un calculateur électronique, on dispose d'une bande représentant tous les mots et toutes les lettres de ce texte. On peut en utilisant un clavier supplémentaire préparer sur la base de l'ouvrage imprimé une deuxième bande qui comportera les signaux correspondant à la nouvelle justification ou partie de la bande primaire à éliminer, les nouveaux styles et corps de lettres à employer, etc.
On peut donc ainsi obtenir à très bas prix une édition abrégée d'un ouvrage. Il est aussi possible d'y ajouter des notes en bas de page, des commentaires dans le texte, des clichés de dimensions et de nombre différents de ceux de l'édition originale.
4° Obtention automatique de tables de coupures d'un texte classées suivant divers paramètres.
Prenons une phrase quelconque parmi celles choisies par le professeur Barnett :
« Le chat est assis sur le paillasson devant la porte de l'appartement. »
Cette phrase pourrait être une des « coupures » mentionnées ci-dessus.
On constate que cette phrase comporte les paramètres suivants :
- chat;
- paillasson;
- porte;
- appartement.
Le calculateur électronique peut être programmé de façon à réunir par exemple toutes les phrases de l'ouvrage considéré comportant le mot « chat » ou bien le doublet « chat-paillasson » ou « chat-porte » etc., ou le triplet « chat-porte-appartement »...
On peut aussi prévoir des tables comportant le ou les paramètres choisis en tête et les textes correspondant à la suite du ou des mots-clés.
Ce procédé est extrêmement puissant soit du point de vue documentaire, soit du point de vue édition de manuels, etc.
5° Obtention automatique d'insertions dans un texte de correction d'auteur ou d'information documentaire.
Ainsi que l'indique la reproduction ci-dessous d'un texte composé au moyen du procédé BBR, des explications ont été insérées en italique, certains mots particulièrement importants ont été écrits en caractères gras.
Pour moi, je n'ai jamais présumé que mon esprit fût en rien plus parfait que ceux du commun; même j'ai souvent souhaité d'avoir la pensée aussi prompte, ou l'imagination aussi nette et distincte, ou la mémoire aussi ample ou aussi présente, (La mémoire est «présente» lorsque les souvenirs répondent à nctre appel au moment précis où nous en avons besoin.) que quelques autres. Et je ne sache point de qualités que celles-ci qui servent à la perfection de l'esprit: car, pour la raison, ou le sens, d'autant qu'elle est la seule chose qui nous rend hommes et nous distingue des bêtes, je veux croire qu'elle est tout entière en un chacun, et suivre en ceci l'opinion commune des philosophes qui disent qu'il n'y a du plus ou du moins qu'entre les accidents, et non point entre les formes ou natures des individus d'une même espèce. Descartes fait allusion dans cette phrase à une distinction que fait dans tout être vivant, la philosophie du Moyen Age, à l'exemple d'Aristote. Par exemple, la forme ou nature de l'homme est l'ensemble des caractères (mammifère, bipède, etc.) qui différencie son espèce de celle des autres animaux. On comprend qu'elle est la même chez tous les individus. Tandis que leurs accidents, (couleur de leur peau, de leurs yeux, etc.) sont susceptibles de variations.
Tous ces éléments additionnels sont inscrits en code approprié sur une bande de correction qui est combinée dans un calculateur convenablement programmé pour fournir une bande finale de commande de composeuse dans le code de celle-ci.
On constate ainsi que le système BBR permet, au moyen d'une seule frappe, d'obtenir des versions diverses du même ouvrage, d'abord avec des justifications différentes, des styles de lettres différents et aussi des additions ou suppressions de l'auteur, de commentateurs, ou des explications destinées à des étudiants.
Le système BBR permet aussi des mises en page diverses au moyen simplement de bandes de correction.
6° Dialogue Homme(s)-Machine(s).
Dans ce qui précède on a envisagé simplement d'accroître la facilité de lecture d'un texte ou le caractère attrayant du texte composé en se basant sur des artifices connus de la composition.
On pourrait, en théorie, en consacrant suffisamment de temps et d'imagination, découvrir de nombreuses dispositions dont certaines mériteraient d'être retenues.
Mais en raison de l'extrême rapidité de fonctionnement des machines électroniques, on peut aller beaucoup plus loin par un « Dialogue Homme(s)-Machine(s) ».
Toute utilisation de machine par l'Homme peut être considérée comme un dialogue : il y a réaction de l'Homme sur la machine et de la machine sur l'Homme.
Mais ici nous entendons par l'expression Dialogue Homme(s)-Machine(s) à peu près ce que l'automobiliste entend par l'expression « négocier un virage » c'est-à-dire une série de réponses quasi instantanées de la machine à des actions humaines successives permettant des ajustements de celles-ci pour atteindre un but donné, étant entendu toutefois qu'un homme peut agir simultanément ou quasi simultanément sur plusieurs machines plus ou moins indépendantes et inversement.
a) Recherche et obtention de présentations attrayantes et économiques de textes :
Le problème se pose en général de la manière suivante : disposant d'une surface de X cm2, qui peut éventuellement être repliée après impression, sous forme de cahier pour former un livre par exemple, on désire placer sur cette surface Q quanta d'informations sous forme imprimée en ménageant X cm2 pour des dessins ou photographies. D'autres considérations seront également imposées telles que lecture à l'œil nu, attrait plus ou moins grand soit de l'image, soit du texte et des titres ou sous-titres.
Ce problème est généralement résolu par des tâtonnements de l'imprimeur qui procède à divers essais en se basant sur son expérience.
Il est proposé ici d'aider l'imprimeur dans cette tâche en lui permettant de faire de très nombreux essais « à blanc » et sans beaucoup de frais pour l'amener à faire un meilleur choix.
A cet effet, l'imprimeur utilisera une bande de composition comportant seulement les lettres d'une partie du texte et il préparera suivant les indications ci-dessus une série de bandes auxiliaires correspondant aux différents styles de lettres disponibles sur la machine à composer. Au moyen d'un mélangeur de bandes, il obtiendra finalement des bandes de compositions qui lui permettront d'obtenir des épreuves de pages dans les divers styles de lettres; ces épreuves pourront comprendre l'habillage des clichés comme décrit.
L'imprimeur pourra procéder ainsi pour les diverses variables en jeu dans son travail de mise en page et obtenir ainsi les meilleurs résultats.
b) Recherche et obtention de présentations nouvelles de textes, de dessins, par dialogues, trialogues, etc. Homme(s)-Machine(s)
Se limitant aux langues dont les textes imprimés commencent sur le côté gauche du support, on peut imaginer que l'on fait varier simultanément au moins la justification et le style des lettres employées ainsi que le ou les espaces d'habillage des clichés. Là encore on procèdera par étapes successives en préparant des rubans auxiliaires de composition.
c) Compatibilité et incompatibilité :
Ce problème ressemble à celui de la correction automatique des mots dans un texte. Mais il faut aller plus loin dans l'élaboration des enregistrements qui doivent comprendre non plus un seul mot mais un groupe de mots. Des études sont en cours en vue de permettre à une machine à imprimer de refuser d'accepter d'enregistrer des mots incompatibles soit avec le mot qui précède, soit avec le mot qui suit le mot considéré.
7° Application de machine pour l'identification de caractères à la confection, a posteriori, de bandes codées, etc., représentant tout ou partie d'un texte.
Les procédés connus d'identification de caractères peuvent être utilisés pour commander la perforation d'une bande avec ou sans les informations de service qui peuvent être détectées de façon analogue. On obtient ainsi un procédé d'encodage d'un texte avec ce grand avantage que l'encodage est fait automatiquement et à un niveau désiré de précision qui peut partir du niveau de la lettre, du groupe de deux ou trois lettres ou plus. On a là un procédé de préparation automatique d'un texte pour des manipulations ultérieures.
8° Création de langues artificielles, exemple : Le Syntol.
Le professeur J.-C. Gardin a remarquablement décrit, dans l'Expansion de la recherche scientifique, n° 18, septembre 1963, ce qu'il faut entendre par langage artificiel ou documentaire : « Rien d'autre, très souvent, que ce que l'on appelait jusqu'ici « classification », « nomenclatures », listes de « mots vedettes », etc..., c'est-à-dire tout ensemble de termes choisis pour représenter le contenu de certains documents et pour classer ceux-ci selon les rubriques ou les matières correspondantes. »
Pour transformer de telles listes de mots, il faut structurer plus ou moins ces listes en un véritable langage avec une grammaire et une syntaxe plus ou moins élaborées.
Nous mentionnerons, à titre d'exemple, le Syntol.
Le Syntol est constitué par un ensemble de règles logico-linguistiques pour exprimer et pour retrouver la substance à laquelle se rapportent des abrégés descriptifs scientifiques. Les caractéristiques grammaticales et le lexique correspondant sont donnés dans un Rapport récent à l'EURATOM 3.
En traduisant le langage technique en Syntol, on peut exprimer les données de la littérature scientifique sous une forme à la fois précise et condensée qui permet de généraliser l'emploi des procédés automatiques dans la recherche documentaire.
IVe partie : considérations économiques
Nous croyons que l'on peut considérer comme acquis du point de vue économique que la substitution d'une technique à une autre destinée à produire le même résultat n'est justifiée que si l'économie résultant de ladite substitution est suffisamment importante, par exemple de l'ordre de 15 à 20 %, la comparaison étant faite sur la base d'une comptabilité stricte tenant compte de tous les éléments, notamment de l'amortissement des machines et de la formation du personnel.
Lorsque la technique de substitution produit de nouveaux résultats, il importe de chiffrer ces nouveaux résultats et de déterminer le prix de revient de ces nouveaux avantages.
Les avantages de la composition automatique étant très divers, il en est certains qui sont fort difficiles à chiffrer, en particulier en ce qui concerne leur prix de vente.
Néanmoins, il en est certains, comme la fabrication d'index alphabétiques d'ouvrages qui, sans être exigés aujourd'hui en France, le seront peut-être dans quelques années.
De même, certaines présentations imprimées possibles et économiques dans le cas de la composition automatique, comme la « Composition cadencée du Nouveau Testament » actuellement ignorées des acheteurs ne le resteront sans doute pas toujours, et il est probable qu'un jour on exigera de telles présentations.
Tout cela montre que l'on a le plus grand intérêt à étudier les problèmes que pose la composition automatique en imprimerie.
Ve partie : nécessité et urgence de mettre en oeuvre la composition automatique en imprimerie et en documentation
Il y a nécessité à employer la composition automatique aussi largement que possible. Ainsi des économies importantes pourront être réalisées et de nombreux avantages seront obtenus dans la présentation de l'imprimé et dans son utilisation en documentation. Par exemple, la composition automatique permettra de réaliser des index alphabétiques qui manquent tellement en particulier dans les ouvrages édités en français. On pourra réaliser au moyen des mêmes bandes de composition des éditions abrégées d'un ouvrage ou des éditions commentées.
Il y a urgence. En effet, bien que l'idée d'utiliser de grands calculateurs électroniques en imprimerie ait vu le jour en France il y a plus de dix années, l'étranger a acquis une avance considérable.
Il n'y a aucune difficulté particulière à surmonter si ce n'est de changer d'état d'esprit. En effet, les grands calculateurs électroniques sont largement connus, fabriqués et utilisés en France. Même, de grandes imprimeries françaises en possèdent. Il suffit seulement d'adapter ces machines, d'ajouter quelques organes périphériques et d'utiliser pendant quelques heures chaque semaine du « TEMPS » de ces coûteuses machines électroniques.
Dans d'autres cas, des avantages nouveaux pourront être obtenus.
Pourquoi donc serions-nous privés, nous utilisateurs, de ces avantages ? Sans doute parce que certains ont reculé devant le prix élevé des calculateurs électroniques et que l'on n'a pas songé que l'on pourrait louer pendant un temps donné l'usage d'une machine électronique à laquelle on peut avoir accès soit en portant les bandes à traiter au lieu où se trouve ladite machine et en retirant de celle-ci une nouvelle bande traitée et apte à commander une machine à comparer. On peut également avoir accès à une machine éloignée en louant des lignes téléphoniques aboutissant à ladite machine. (Voir expérience avec le satellite TELSTAR du journal anglais The Guardian, II et 12 juin 1963).
Comme on l'a indiqué ci-dessus, les cas ne manquent pas où les procédés décrits ici pourraient être appliqués avec de grands avantages, par exemple :
a) Pour la composition du Journal officiel, que ce soit pour la partie « Débats parlementaires » ou pour la partie « Lois et décrets », l'emploi de la composition automatique permettrait de nombreuses recherches actuellement coûteuses ou impossibles. Il serait ainsi possible d'obtenir des éditions abrégées ou commentées de lois, de discours, etc...
b) Pour les publications des grands organismes internationaux tels que les Nations-Unies, la Communauté économique européenne, etc..., dont une grande partie de l'usage est non pas la lecture mot à mot, mais bien diverses catégories de recherches, la composition automatique, en permettant de préparer économiquement de nombreuses catégories d'index ainsi qu'on l'a vu ci-dessus, augmenterait considérablement la valeur et le coefficient d'utilisation de ces publications par le public auquel elles sont destinées.
c) Des publications très particulières, telles que les Comptes rendus de l'Académie des sciences, n'ont pas, surtout à l'étranger, le coefficient d'usage qu'elles méritent en raison de l'absence de nombreux index. La composition automatique de ces index permettrait de les obtenir à bas prix.
d) L'usage des textes imprimés des brevets d'invention étant essentiellement un usage de recherche, l'emploi de la composition automatique en imprimerie s'impose, à cet égard, dans ce domaine. On a vu plus haut les économies à réaliser par cet emploi.
D'une façon générale, la composition automatique permettra de réaliser des économies tout en fournissant des facilités nouvelles telles que celles de permettre de :
I° procéder à des recherches avec un degré de finesse aussi grand que désiré, puisqu'il atteint le niveau de la lettre ou symbole;
2° procéder à des éditions diverses, grande ou petite justification, styles de caractères différents, etc... ;
3° procéder à des éditions de sommes de « coupures », etc... et ce toujours avec une même bande d'enregistrement des signaux de lettres à laquelle on « mélange » des bandes diverses de signaux de service.
VIe partie : conclusions
Ainsi, le domaine dans lequel ont œuvré dès 1953 trois précurseurs français MM. Georges Bafour, André Blanchard et F.-H. Raymond sous l'angle de la justification des textes avec coupures automatiques des mots suivant les règles typographiques débouche en 1964 sur de vastes perspectives 4.
Remarquons qu'il a fallu à ces trois inventeurs une audace surprenante pour proposer en 1953 d'utiliser à cet effet de grands calculateurs électroniques d'un prix extrêmement élevé alors qu'à cette époque on n'utilisait dans les machines à composer que des organes mécaniques pour effectuer les calculs de justification.
Dix ans après cette invention remarquable, on est frappé par l'extension prise dans le monde par le développement des usages des calculateurs électroniques dans l'imprimerie et pour le traitement de l'information. On peut souvent « louer » à bas prix du « temps » de fonctionnement de tels calculateurs auxquels l'accès est possible soit par l'apport de bandes perforées à traiter auxdites machines soit au moyen de signaux électriques transmis sur des lignes téléphoniques louées.
Devant l'ampleur de ces efforts, il est apparu souhaitable de constituer un groupe d' « Architectes » 5 de ces nouvelles techniques en vue d'en promouvoir le développement.
L'importance de ces nouvelles techniques est si grande à notre avis que l'avenir paraît devoir diviser les groupes humains en d'une part ceux qui ne sauront pas et ceux qui, d'autre part, sauront tirer sans retard le meilleur parti des machines électroniques en en généralisant intelligemment l'emploi pour participer :
- à la création de l'information (exemple : dialogue-trialogue, etc. (Homme(s)-Machine(s),
- au traitement (nouvelles formes d'édition, nouveaux outils documentaires, traductions automatiques, etc.),
- à l'utilisation (lecture automatique, recherche, comptabilité, etc.) des informations accumulées dont la masse grossit à une vitesse sans cesse accrue.
Aussi est-il urgent et important que les auteurs, les éditeurs, les imprimeurs, les documentalistes fassent connaître leurs besoins afin que ceux-ci puissent être étudiés et satisfaits.
C'est sans doute pourquoi l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) organise à l'Université de Newcastle-on-Tyne du 5 au 19 juillet 1964 une série de conférences sur « La Composition en imprimerie par calculateurs électroniques et les problèmes associés ».