Chronique des bibliothèques

Bibliothèque nationale.

L'exposition de la Société des peintres-graveurs français a eu lieu, comme chaque année, dans la galerie Mansart, à la Bibliothèque nationale.

Elle est excellente, pas de révélations en ce qui concernait des artistes nouveaux - car il y a eu peu de jeunes invités - mais la qualité des exposants, qui ont, en général, de trente à cinquante ans, est remarquable. Ciry, Coutaud, Minaux, Avati, Houplain, Ramondot, Rigal, Lelièvre, exposent des œuvres importantes.

Le président, M. Dubreuil, Dunoyer de Segonzac, Lotiron, Waroquier, Decaris ont fait de beaux envois. Un hommage est rendu à trois disparus : Pierre Louis Moreau, André Jacques, Beaufrère. On remarque l'absence de Gromaire et celle de Goerg.

Un hommage à Millet complète l'exposition. Il est présenté dans le catalogue par M. Julien Cain.

Bibliothèques universitaires.

Lyon (Rhône).

La présentation des nouveaux aménagements de la Bibliothèque universitaire de Lyon a eu lieu le 17 novembre 1960 sous la présidence de M. Brun, inspecteur général des Bibliothèques, en présence de M. le recteur Louis, de M. Pradel, maire de Lyon, et de nombreuses personnalités.

Une deuxième salle de lecture d'environ 70 places a en effet été installée à proximité de la première, qui a été elle-même modernisée, et plusieurs améliorations ont été apportées dans les services intérieurs.

Rennes (Ille-et-Vilaine).

Une exposition de livres concernant la gestion et l'administration des entreprises a été organisée à la Bibliothèque universitaire de Rennes, qui y a participé en exposant une importante documentation en langues étrangères.

Toulouse (Haute-Garonne).

A l'occasion de la tenue, à Toulouse au début d'octobre, de la réunion annuelle de la Société Jean Bodin, une exposition a eu lieu dans les locaux de la Bibliothèque universitaire. Elle a eu pour promoteur le Pr Ourliac, directeur de l'Institut d'études politiques de Toulouse sur qui reposait l'ordonnance du Congrès, pour organisateurs M. Caillet, conservateur en chef des bibliothèques de la Ville, qui a assumé la plus grosse part du travail de recherche, et Mlle Arduin, conservateur de la Bibliothèque universitaire, assistés de leurs collaborateurs, en particulier de Mlle Pouy de la Bibliothèque municipale, de Mlle Cassagnau et de M. Serra-Baldo de la Bibliothèque universitaire.

L'exposition centrée sur le thème « Jean Bodin et Toulouse » était répartie dans 30 vitrines richement garnies d'imprimés du XVIe siècle et de manuscrits enluminés, le tout provenant uniquement des fonds locaux : Archives municipales, 3 manuscrits; Bibliothèque municipale, 98 volumes manuscrits et imprimés; Bibliothèque universitaire, 1 manuscrit et 45 imprimés.

Documents, enluminures, beaux frontispices, délicates gravures étaient groupés d'après un plan d'ensemble (étude et pratique du droit à Toulouse au XVIe s.; Bodin et les juristes toulousains; les œuvres de Bodin, leurs sources; les amis; les adversaires) minutieusement établi de manière à donner à l'exposition un aspect vivant et agréable tout en respectant son caractère savant.

Des notices, dues à l'érudition de M. Caillet, renseignaient de façon précise sur la vie et les œuvres de chacun des auteurs.

M. le recteur Dottin avait tenu à présider à l'inauguration. En quelques mots et avec tout l'humour qui le caractérise, il a présenté l'exposition à un public, dont une large fraction d'étrangers, et dont l'importance numérique ne pouvait faire oublier qu'il s'agissait d'un public de choix : juristes et universitaires venus de tous les pays et de tous les coins de France, professeurs, magistrats et membres du barreau toulousains.

Après que les visiteurs se furent longuement penchés sur les œuvres exposées dont la plus contemplée fut, à coup sûr, l'exemplaire du « Methodus » de 1566 appartenant à la Bibliothèque municipale à cause de la dédicace manuscrite de Bodin ignorée même des spécialistes jusqu'à ce jour, un vin d'honneur offert par la Bibliothèque universitaire clôtura la séance.

Nombreux furent les visiteurs qui revinrent le lendemain et les jours suivants pour étudier plus attentivement les ouvrages qui les intéressaient et nombreuses également furent les notes prises au cours de ces visites. On peut donc en conclure que l'exposition a atteint pleinement le but poursuivi : révéler aux chercheurs les richesses et les possibilités de travail des fonds locaux; faire mieux connaître à travers l'oeuvre de Jean Bodin et celle des juristes toulousains du XVIe siècle, les grands bâtisseurs du droit français et, par là même, les fondateurs du droit moderne.

Bibliothèques municipales.

Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).

A l'occasion des cérémonies officielles du jumelage des villes de Tubingen et Aix-en-Provence une exposition a été organisée au Musée Granet : « Trois siècles d'art allemand ».

L'exposition de peintures est complétée par une dizaine de beaux ouvrages sortis des presses allemandes aux xve et XVIe siècles et appartenant au fonds ancien de la Bibliothèque Méjanes.

L'exposition s'est prolongée pendant tout le mois de novembre.

Bordeaux (Gironde).

Le 25 novembre 1960 a été inaugurée à la Bibliothèque municipale de Bordeaux une exposition de livres édités en Suisse. Placée sous le haut-patronage de M. Chaban-Delmas, président de l'Assemblée nationale et maire de Bordeaux, cette manifestation a été organisée sur l'initiative de M. Berthod, consul général de Suisse à Bordeaux, par le Syndicat des libraires et éditeurs de la Suisse romande présidé par M. Jorray et par la fondation Pro Helvetia.

L'exposition réunit environ quinze cents volumes de l'édition suisse contemporaine ; les deux tiers de ces ouvrages sont en langue française, les autres en langue allemande.

La Bibliothèque municipale a participé à cette manifestation en exposant sous vitrine quelques précieuses impressions suisses des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.

L'exposition est restée ouverte jusqu'au 5 décembre.

Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).

Le Bibliocar scolaire de la Ville de Boulogne-sur-Mer, dont la création avait été envisagée dès les premiers mois de 1959, a effectué ses premières tournées à la fin de l'année 1960.

Aucune bibliothèque pour enfants ne fonctionnait en effet à Boulogne, si l'on fait abstraction de certaines initiatives privées. Un projet avait été établi et avait même connu un début d'exécution, mais le manque de place, la faiblesse numérique du personnel et la difficulté pour les jeunes enfants de se rendre jusqu'à un bâtiment souvent éloigné de leur domicile, avaient rendu impossible sa mise en service. Mieux valait donc, dans l'immédiat, s'inspirer de l'exemple de Tours 1.

Deux mille cinq cents livres furent achetés, auxquels vinrent se joindre les dons de la Direction des bibliothèques, si bien que près de quatre mille volumes purent, pendant les premiers mois de 1960, être enregistrés, catalogués et équipés. Tous les livres furent recouverts de plastique souple transparent.

Entre temps un ancien camion de messageries Berliet, pourvu d'une cabine, de 6,41 m sur 2,4I m, fut acquis. Il fut remis en état et aménagé par les ateliers municipaux. L'intérieur est tapissé de laine de verre recouverte de contre-plaqué, le plancher est recouvert de Gerflex vert clair. L'éclairage est assuré par trois lanterneaux en plexiglass, de 70 cm de diamètre chacun, et par six plafonniers à incandescence, le chauffage, par deux poêles à catalyse Thermix.

L'installation des rayonnages posait un problème. Le Bibliocar devra en effet ultérieurement assurer, une fois par semaine, un autre service et, stationnant le jeudi en quelques points de la ville, faire office de Bibliobus urbain avec rayons accessibles aussi bien aux adultes qu'aux enfants. Des transformations rapides et totales du contenu devaient pouvoir être effectuées, ce qui était pratiquement impossible avec les rayonnages du type habituel. La solution adoptée fut la réalisation de « rayons-caisses » permettant de déplacer sans peine le rayon avec son contenu. Ils sont constitués par des rayons pourvus sur trois de leurs côtés de hautes parois (23 ou 32 cm), le haut des parois latérales étant évidé pour former des poignées; ils sont placés sur des tasseaux. L'expérience a prouvé que le contenu du car (70 rayons et environ 2.500 volumes) pouvait être changé par trois hommes en une heure, sans fatigue excessive et sans risquer d'abîmer ou de déclasser les livres. Un emplacement, au-dessus du bureau du bibliothécaire, est destiné aux livres réservés au personnel enseignant.

Le fonctionnement du Bibliocar est assuré, sous la direction du bibliothécaire de la Bibliothèque municipale, par une institutrice détachée assistée d'un chauffeur.

Pour ses débuts, le Bibliocar effectue, dans les écoles publiques de la ville, la distribution à partir du cours moyen Ire année. Une extension aux cours préparatoires et élémentaires est prévue pour 196I. L'année suivante verra sans doute la naissance du Bibliocar urbain proprement dit.

Lorient (Morbihan).

La nouvelle Bibliothèque municipale de Lorient, qui vient d'être installée dans des locaux spécialement aménagés pour elle au rez-de-chaussée de l'Hôtel de ville, a été inaugurée le 10 novembre 1960 par M. Lelièvre, inspecteur général, adjoint au directeur général, en présence de Me Glotin, maire de Lorient, et de nombreuses personnalités locales.

Sa position centrale, le confort et l'agrément de son aménagement, son organisation rationnelle doivent assurer à cette bibliothèque un plein et rapide succès.

A l'occasion de cette inauguration, une journée d'étude des bibliothécaires de l'Ouest avait été organisée. Elle groupait 22 participants, qui représentaient la plupart des villes de Bretagne. Après une visite détaillée de la nouvelle bibliothèque, une séance de travail permit d'examiner les problèmes d'aménagement et de fonctionnement dans une bibliothèque comportant un service de lecture sur place, un service de prêt et une bibliothèque pour enfants et adolescents réunis dans un même local.

Louviers (Eure).

La Bibliothèque de Louviers vient de s'enrichir d'un legs provenant de la succession du chanoine Maurice Desdouits, comprenant des ouvrages manuscrits d'érudits locaux, une trentaine de livres, des périodiques, des archives et des documents biographiques intéressant plus spécialement la région de Louviers.

Tout cet ensemble est en cours de classement et de catalogage et sera prochainement mis à la disposition des lecteurs.

Perpignan (Pyrénées-Orientales).

Du compte rendu qu'a bien voulu nous adresser M. E. Schmidt, bibliothécaire de la Bibliothèque municipale de Perpignan, nous extrayons le texte ci-dessous :

La ville de Perpignan a voulu commémorer le 2e centenaire de la fondation de sa Bibliothèque par une exposition des « Richesses du fonds ancien ». Elle a été présentée à un nombreux public, du 22 octobre au 3 novembre dernier, dans le cadre somptueux du salon Jules Pams. De la préface du catalogue 2 de M. Jean-Gabriel Gigot, directeur des Archives des Pyrénées-Orientales et bibliothécaire en chef de Perpignan, il ressort que la bibliothèque « est fille, par-delà les siècles, de l'Université fondée en cette ville par Pierre III d'Aragon en 1349... Désorganisée par les événements militaires dont souffrit le pays au XVIIe siècle, elle fut reconstituée grâce au Comte de Mailly en 1759 et dotée d'une bibliothèque publique ». Cette dernière bénéficia des envois gracieux de l'Imprimerie royale établie au Louvre, puis de la collection particulière des Jésuites chassés de France en 1765. Enfin, durant la période révolutionnaire, la sécularisation des biens du Clergé régulier et la confiscation de ceux des émigrés augmentèrent son fonds d'un grand nombre d'ouvrages précieux. A l'heure actuelle, elle rassemble plus de 76.000 imprimés, 203 manuscrits et 85 incunables.

Parmi les 22 manuscrits exposés, citons les pièces essentielles : La Bulle du pape Serge IV, sur papyrus, datant de l'an IOII, autorisant le Comte Guifre à construire l'Abbaye de Saint-Martin du Canigou; un Évangéliaire du XIIe siècle, important manuscrit qui a été analysé dans le Catalogue des manuscrits à peintures du VIIe au XIIe (Bibliothèque nationale, 1954). Le xve siècle n'était pas moins bien représenté, grâce au Missel de la Confrérie des peintres de Perpignan (1490).

Plus près de nous, un Recueil de tous les chevaliers de l'Ordre du Saint-Esprit (1627), du sieur de Valles. De nombreuses armoiries et planches en couleur enrichissent l'ouvrage. Enfin un autographe exceptionnel : Le Registre d'expériences de Lavoisier (1773-1774), offert à la Bibliothèque par l'astronome François Arago, occupait une place de choix.

Les onze incunables exposés étaient d'origines diverses : française, catalane, italienne et allemande. Nous signalerons les plus précieux : Saint Léon le Grand (Rome, 1470) et Sénèque (Naples, 1475), Euclide (Venise, 1482), Schedel (Nuremberg, 1493); Voragine, Légende dorée (Paris, 1497); Ximenes, évêque catalan, auteur du Libre de les dones (Barcelone, 1495) de l'imprimeur Jean Rosembach qui imprima à Perpignan le Breviarium Elnense en 1500 (conservé à la Bibliothèque Sainte-Geneviève).

Un choix très sévère, étant donné la richesse de notre fonds, représentait le XVIe siècle. Outre les premières éditions de Ronsard, Marguerite de Navarre, Ph. Desportes et les Vivae imagines partium corporis humani, illustrées de 42 planches (Anvers, Plantin, 1566), on avait un aperçu d'œuvres humanistes rares, de nombreuses gravures sur bois et d'éditions non moins précieuses de Gryphe, Josse Bade, L'Angelier, Froben, Simon de Colines, Jean de Tournes, etc...

Des XVIIe et XVIIIe siècles, nous retiendrons : l'édition originale d'une oeuvre posthume de Guez de Balzac, des impressions de Courbe, de Moretus, un fort volume de planches en taille-douce coloriées à la main, sur la Chine au XVIIe siècle. Des œuvres d'Erasme, Boileau, La Fontaine, Racine, Corneille... illustrées par Eisen, Oudry, Coypel, Cochin ou Gravelot.

Le Roussillon et la Catalogne étaient naturellement représentés par des éditions d'écrivains catalans célèbres : Ramon Lull (1500), Auzias March (1543), Muntaner (1562), par un Code de 1544 : Antiquiores barchinonensium leges, un Recueil des privilèges de Perpignan, imprimé à Barcelone en 1510 par Rosembach...

Neuf reliures anciennes venaient compléter cet ensemble : celle du Missel d'Arles-sur-Tech (XIIe s.) à ais de bois retenus par des liens de cuir; un Pétrarque (1528) à la reliure ornée d'une plaque dorée; un Sénèque (1627) relié aux armes de Louis XIII, enfin la Généalogie de la Maison de Mailly (1757), à la très belle reliure mosaïquée, signée de Pierre Vente.

Des visites commentées ont permis à des centaines d'élèves de nos lycées d'acquérir des notions précises sur l'histoire du livre. D'autre part, cette importante exposition a éveillé le plus vif intérêt chez les bibliophiles roussillonnais ainsi que dans les centres intellectuels de Catalogne. Le Dr Felipe Mateu y Llopis, directeur de la Bibliothèque centrale de Barcelone, nous a annoncé comme probable une visite collective de l'École de bibliothécaires de cette ville au printemps prochain.

Versailles (Seine-et-Oise).

En réponse à l'exposition : «Versailles, la cité dans le passé et le présent », organisée l'an dernier par la Bibliothèque de Versailles à Giessen (Hesse), la ville allemande jumelée a installé, dans notre Galerie de l'Hôtel des affaires étrangères, une exposition sur son histoire, sa vie actuelle, ses plans d'avenir 3. Sans avoir une histoire aussi glorieuse que la ville sœur, Giessen s'enorgueillit d'un passé beaucoup plus lointain et étendu : c'est en sa région que furent trouvés les plus anciens outils préhistoriques du type « pebble-tool », les seuls découverts en Europe jusqu'ici. A ces premières pierres éclatées, apportées par le Dr Kruger, disciple de l'abbé Breuil, et conservateur des Musées de Hesse, était joint un ensemble impressionnant de documents évoquant la ville du moyen âge et des siècles suivants : plans successifs de l'agglomération, registres de délibérations et de comptes municipaux du XVIe siècle, portraits peints des « Maires » depuis le début du XVIIe; sans oublier l'Université, fondée en 1607, et extrêmement florissante à toutes les époques, en particulier au XIXe siècle. A ce centre académique sont associés alors les noms de grands savants : Justus Liebig, un des pionniers de la chimie organique, dont subsistent intacts la maison et les laboratoires, le Röntgen des rayons X, le premier maître de la philologie romane, Fr. Diez, et ses élèves, tel Behrens.

A cette exposition, qui réunissait encore de précieux vestiges du folklore régional hessois, notamment des meubles anciens ou des costumes de fêtes en soierie de Lyon, ainsi que des témoignages d'une vie musicale et théâtrale intense (dans notre langue même), nos collègues auraient spécialement admiré une grande et belle maquette de la nouvelle Bibliothèque de l'Université, inaugurée en 1959, type même de la construction et de l'installation les plus modernes et les plus hardies techniquement. Le Dr Schawe, directeur de la Bibliothèque, avait accompagné le Dr Kruger pour « accrocher » l'exposition, dont le matériel et l'agencement ne détonaient point parmi les boiseries du XVIIIe siècle, et à laquelle rendirent visite plus de 1.200 personnes et un certain nombre de classes, sous la conduite de leurs maîtres.

Lecture publique.

Ardèche.

Le Bibliobus départemental de l'Ardèche vient de publier son catalogue imprimé : les ouvrages pour adultes sont classés selon le système Dewey, les livres d'enfants sont groupés en 3 catégories suivant l'âge auquel ils s'adressent.

Une courte introduction rappelle comment fonctionne le Bibliobus départemental.

Bibliothèque de la Chambre de commerce de Marseille.

A l'occasion du centenaire de l'inauguration du Palais de la Bourse de Marseille, les services historiques de la Chambre de commerce (Bibliothèque, Archives et Musée) ont organisé un certain nombre de manifestations.

Une exposition ouverte du 10 au 26 novembre 1960 montrait au public une série de documents et d'objets retraçant l'histoire du palais depuis cent ans. La pièce la plus spectaculaire en était un plan en bois sculpté à l'échelle de I/200 représentant avec une fidélité scrupuleuse les quartiers du centre de Marseille, tels qu'ils existaient en 1850.

Trois conférenciers se sont adressés au grand public : M. Rebuffat, archiviste de la Chambre de commerce et d'industrie, a fait « l'histoire du palais de la bourse » ; M. Bouyala, conservateur de la Bibliothèque municipale, a traité des « quartiers disparus du vieux Marseille »; M. Girard, professeur à la Faculté des lettres de Paris, a développé les « différents aspects de la politique des grands travaux à Marseille sous le Second Empire ».

Enfin le samedi, 19 novembre, un Colloque qui s'adressait en particulier à tous les professeurs d'histoire de la ville a étudié « La vie à Marseille sous le Second Empire ». Sept spécialistes ont présenté des communications se rapportant à la démographie, à l'urbanisme, aux méthodes du commerce, à la vie politique, religieuse, militaire et à l'usage du provençal dans la région. Les discussions qui ont suivi ont permis d'éclairer de nombreux points de détail.

L'ensemble de ces textes et les débats du colloque seront publiés et apporteront une utile contribution à l'histoire de Marseille au milieu du XIXe siècle.

  1. (retour)↑  Voir : B. Bibl. France, 2e année, n° 3, mars 1957, pp. 179-191.
  2. (retour)↑  Richesses de la Bibliothèque municipale (fonds ancien). Exposition organisée à l'occasion de sa fondation. 1760-1960. [Préf. par Jean-Gabriel Gigot.] - Perpignan, Impr. des Pyrénées, 1960. - 18,5 cm, XII-72 p., ill., couv. ill.
  3. (retour)↑  Catalogue de l'exposition : Giessen dans le passé et dans le présent. - Versailles, 1960. - 2I cm, 27 p. multigr.