Lecture publique en Andorre

C'est en 1955 que fut créé le premier réseau de bibliothèques dans les écoles françaises de la Principauté d'Andorre 1. Cette organisation comporte, rappelons-le, une bibliothèque centrale dans la capitale et dix dépôts dans les écoles de paroisses ou de quarts.

En outre un onzième dépôt avait été effectué au poste frontière du Pas-de-la-Casa à l'intention des douaniers et des gendarmes qui y vivent pendant l'hiver dans un isolement presque total.

Le bibliobus de la Bibliothèque centrale de prêt de l'Hérault qui avait assuré les premiers dépôts de livres s'est rendu une nouvelle fois, du 4 au 7 juillet 1957, dans la Principauté. Au cours de cette tournée, les fonds de livres des écoles ont été renouvelés totalement ou en partie, tandis que le nombre des volumes déposés à la Bibliothèque centrale, primitivement de 361, a été porté à 462.

Cette bibliothèque joue à la fois le rôle de centre d'échange pour les instituteurs désireux de renouveler les fonds de livres de leurs écoles et de bibliothèque de lecture publique à laquelle les Andorrans aussi bien que les fonctionnaires de la Viguerie peuvent avoir accès.

Enfin, grâce à une liaison régulière entre Montpellier et la Principauté, des instituteurs poursuivant leurs études aussi bien que des lecteurs autorisés ont pu obtenir le prêt d'ouvrages appartenant à la Bibliothèque centrale de prêt de l'Hérault et à la Bibliothèque universitaire de Montpellier, dans les conditions du prêt inter-bibliothèques.

Trois nouveaux dépôts de livres dans des écoles sont prévus pour la rentrée scolaire de 1957.

Cette organisation a fonctionné à la satisfaction de ses usagers. Ce ne sont pas seulement les enfants des écoles françaises qui ont bénéficié des dépôts effectués par le bibliobus de l'Hérault mais également des adultes venus parfois de fermes isolées dans la haute montagne et dont certains se sont montrés des lecteurs assidus.

Après deux années d'existence, cette entreprise de diffusion de culture française en Andorre a tenu les espoirs que ses promoteurs avaient fondés sur elle, et dans une entrevue avec M. Pitangue, directeur de la Bibliothèque centrale de prêt de l'Hérault et conservateur de la Bibliothèque universitaire de Montpellier, S. E. l'évêque d'Urgel, co-prince des vallées, a bien voulu témoigner de l'intérêt qu'il y portait personnellement.