Bibliothèques publiques et industries culturelles

Les industries dites « culturelles » se caractérisent par la reproductibilité, la faible fonctionnalité et l'unicité (non-substituabilité) de leurs produits : livres, presse, phonogrammes, cinéma, vidéogrammes. Les contraintes éditoriales auxquelles sont soumis ces produits les rendent en outre particulièrement fragiles. Ces industries ne sont que depuis peu l'objet, en tant que telles, d'un soutien des pouvoirs publics. Étudiant les politiques culturelles de plusieurs pays européens, l'auteur montre que ce soutien reste sectoriel et très ponctuel : aides aux produits (sous forme de subventions ou, de plus en plus souvent, d'avances remboursables), aide à la vente et plus rarement aide à la promotion et à la distribution. Offrant, sur un mode non marchand, un ensemble très varié de biens, les médiathèques jouent un rôle complexe dans l'économie des filières culturelles ; l'analyse économique de ce rôle peut modifier les approches bibliothéconomiques traditionnelles.
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