Lors de son congrès annuel qui s’est tenu en août dernier à Colombus (Etats-Unis), l’IFLA a publié une importante déclaration en faveur de la neutralité du net, dans laquelle il est indiqué que « sans neutralité de l’internet, la capacité des bibliothèques à jouer un rôle, en tant que fournisseurs d’information est compromise ». L’enjeu est également celui du respect de la vie privée des usagers des bibliothèques, puisque les établissements doivent « garantir une confidentialité dans l'utilisation des ressources et des services mis à disposition des utilisateurs ».
Dans un communiqué, l’ABF a indiqué soutenir cette déclaration, pour un internet ouvert et neutre, en toute cohérence avec sa Charte Bib’Lib pour l'accès libre à l'information et aux savoirs. L’association déclare notamment que « les collections, ressources et contenus disponibles dans ou par les bibliothèques reflètent la pluralité et la diversité de la société et doivent être exemptes de toutes formes de censure idéologique, politique, religieuse ou de pressions commerciales ». Pour l’ABF, « la neutralité de l’internet est une condition de l’exercice de ce droit ».
L’association incite ainsi « les collectivités à s’engager dans une démarche claire en rejoignant le dispositif Bib’Lib (…) et à soutenir toute initiative allant dans le sens d’un renforcement de la neutralité de l’internet ». Pour rappel, la Charte invite les bibliothèques à respecter les principes suivants :
- le droit d’accéder librement et sans discrimination à toutes les cultures et à une information plurielle ;
- le droit d’accéder à un internet public ouvert et fiable ;
- le droit d’accéder, de réutiliser, de créer et de diffuser des communs du savoir ;
- le droit d’accéder à des ressources, y compris numériques, respectant la diversité des usages et favorisant l’appropriation de l’information et du savoir.
L’ABF salue également les directives du BEREC (groupement des régulateurs européens des télécommunications) « sur la neutralité du net qui consacrent ce principe au niveau Européen » et se félicite « de la définition claire de la neutralité de l’Internet adoptée par le Gouvernement français dans la loi Pour une République Numérique ».