C'est dans un amphithéâtre des 3000 quasi comble que s'est tenue l'inauguration, dimanche 17 août, du congrès de l’IFLA 2014. Georges Képénékian, premier-adjoint au maire de Lyon, délégué à la culture, aux grands événements et aux droits des citoyens, et Bruno Racine, président de la BnF, ont rappelé l'importance de ce projet ainsi que l'immense énergie qui s'est mobilisée pour en permettre la mise en oeuvre.
L'absence physique des différents ministres concernés, remarquée par l'ensemble des 4000 participants représentant les institutions les plus prestigieuses à travers le monde, n'a en rien terni la richesse de cette matinée : une passionnante rétrospective des premiers films des Frères Lumière a permis de redécouvrir, dans des conditions de confort idéales, des images historiques concernant l'histoire du cinéma et la ville de Lyon à la fin du 19è siècle.
Sinikka Sipilä, présidente de l'IFLA, a ensuite déclaré le congrès officiellement ouvert, au terme d'un mandat qu'elle a rempli avec sens de l'ouverture, du dialogue et intelligence.
Le philosophe Bernard Stiegler a ensuite livré une passionnante conférence, revenant au passage sur le scandale du « silotage » de la question bibliothéconomique en France du fait de la structure administrative (Culture, Enseignement supérieur) qui est à la fois absurde intellectuellement et concrètement inefficace (ce qui fut applaudi par l'assistance...). L'objet de son étude aboutit à une intéressante problématisation du "web herméneutique", en passant par Lascaux, Flaubert ou Barthes...
Enfin, la troupe lyonnaise de danse hip-hop Pokemon Crew, désormais mondialement reconnue, a livré un spectacle à la fois moderne et poétique, léger, subtil et sans prétention.
Les participants ont été invité à profiter (avec modération) de la gastronomie lyonnaise lors d'un séjour qui débuta sous un soleil radieux et des températures enfin estivales... le Congrès peut commencer !