Depuis 2013, un groupe de travail du ministère de la Culture et de la Communication a été constitué afin d’améliorer l’offre de livres numériques dans les lieux de lecture publique, jugée insuffisante*. Considérant que cette situation est en grande partie causée par l’offre inadaptée que les éditeurs proposent aux bibliothèques (tarifs trop élevés, contraintes techniques importantes, etc.), cette démarche vise à consulter régulièrement bibliothécaires, éditeurs, libraires, auteurs et collectivités afin de trouver un accord avec chacun d’entre eux.
La ministre Aurélie Filippetti ne souhaitant pas avoir recours à la voie législative, il a été décidé la mise en place de « bonnes pratiques » encourageant le développement de la lecture numérique en bibliothèque.
Si les discussions furent parfois difficiles, entre bibliothécaires et éditeurs notamment, chacun désirant obtenir divers engagements, des compromis pourraient bientôt permettre la signature d’un « accord-cadre », dont les grandes lignes devraient être rendues publiques lors du congrès de l’IFLA de cet été.
De cet accord, les représentants des bibliothécaires espèrent obtenir :
- L’accès à l’offre numérique depuis les postes de la bibliothèque et à distance depuis l’ordinateur de l’internaute abonné,
- La possibilité de téléchargement mais aussi de lecture en ligne (streaming),
- La visibilité des statistiques de connexion aux serveurs des éditeurs, dans le but de suivre les usages des lecteurs.
* 48% des BM possédant des ressources en ligne proposent des livres dématérialisés (13% de la totalité des BM, 80% des BM de villes de plus de 70 000 habitants) et 67% des BDP dotées de ressources numériques en proposent (soit 54% de l’ensemble des BDP).
Chiffres : étude du Service du livre et de la lecture publique du ministère de la Culture, publiée en mars 2014 et ciblée sur l’automne 2013.