Malgré l’existence de plus de 130 lois et règlements encadrant leur activité, les bibliothèques françaises ne disposent pas à l’heure actuelle, contrairement aux archives, aux musées ou à d’autres pays européens, d’un texte législatif de référence. Est-il possible et souhaitable de légiférer en ce sens ? Cette table ronde, co-organisée par l’INET et l’Enssib, a donné aux congressistes matière à réflexion sur cette question récurrente.
Après un rappel de l’historique de cette « légende noire » pour la profession depuis l’entre-deux-guerres, le chercheur Noé Wagener a mis l’accent sur le caractère « horizontal » du droit des bibliothèques en France, à « l’avant-garde » des politiques publiques culturelles. Outre les inégalités territoriales, les débats ont ensuite souligné la difficulté à défendre le pluralisme des collections face à certaines injonctions politiques. Dans l’hypothèse d’une nouvelle loi, les droits des usagers ou la sphère d’autonomie du bibliothécaire apparaissent comme des pistes de réflexion à explorer.
Pauline Coisy, élève conservatrice - DCB 26, pour la rédaction du BBF