La Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) du ministère de la Culture et de la Communication vient de publier une synthèse de l’étude « Lecture publique et publics empêchés », dont la réalisation a été confiée au Crédoc.
Menée auprès des bibliothèques de lecture publique (bibliothèques municipales et intercommunales desservant les communes de plus de 10 000 habitants ; bibliothèques départementales), cette enquête avait pour objectif de « dresser un état des lieux complets des actions et des partenariats mis en œuvre en faveur des publics empêchés, ainsi que d’identifier les pistes d’amélioration » afin de pouvoir ensuite « mieux répondre à l’enjeu de l’accès pour tous au livre et à la lecture ».
L’étude montre que près de neuf BM sur dix et les trois quarts des BDP proposent une offre de lecture adaptée « soit accessible sur place, soit avec portage à domicile, soit encore par le biais d’un dépôt de ressources chez les partenaires ». 87 % des bibliothèques municipales ont en effet mis en place au moins une action : 80 % pour des publics en situation de handicap, 62 % pour des publics en établissement de santé, 55 % pour des publics sous main de justice. L’enquête souligne aussi que l’aspect économique et les moyens humains « ont un impact fort sur le dynamisme des actions déployées par les bibliothèques à destination des publics empêchés ». Le soutien politique et institutionnel et l’implication personnelle des agents est également prépondérant.
Cette étude identifie également six facteurs clés de réussite pour les actions en bibliothèque en faveur des publics empêchés :
- la sensibilisation et la formation des agents ;
- le développement de la médiation ;
- la construction progressive des partenariats et leur conventionnement ;
- l’inclusion des actions dans un projet d’établissement ;
- la mobilisation des dispositifs existants ;
- la communication.
Se terminant par des exemples de bonnes pratiques pour développer l’accès au livre et à la lecture en faveur des publics empêchés, l’enquête fait aussi état de trois recommandations :
- partager une même culture professionnelle ;
- diffuser les outils et dispositifs existants ;
- encourager les démarches de diagnostic et d’évaluation.