Chronique des bibliothèques

Bibliothèque nationale et universitaire. Strasbourg.

Exposition Erasme et l'Alsace. - Du 2I novembre au 18 décembre 1970 la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg accueillit entre ses murs un hôte de marque : Erasme de Rotterdam. Il avait été impossible de commémorer plus tôt à Strasbourg le cinquième centenaire de sa naissance, certaines pièces nécessaires à une exposition se trouvant ailleurs pour des manifestations plus importantes.

Trois instituts de la Faculté des lettres ont présenté, en étroite collaboration avec la B.N.U.S. 1, une exposition sur le thème « Erasme et l'Alsace ». Cette exposition dont le principal organisateur fut M. André van Seggelen, maître de conférences à la Faculté des lettres et sciences humaines, voulait simplement montrer que l'esprit humaniste n'est pas mort dans cette ville où Erasme aimait tant s'attarder au cours de ses multiples voyages sur le Rhin et prouver que les études humanistes continuent de fleurir au sein de sa vieille université.

Deux thèmes principaux furent dégagés : dans quelle mesure les séjours de l'humaniste en Alsace enrichirent-ils Erasme? et quelle fut la contribution de l'humaniste à l'essor de la pensée alsacienne ?

L'exposition Erasme et l'Alsace se développait autour d'une série de panneaux, gracieusement prêtés par l'Ambassade royale des Pays-Bas et relatant d'une façon très expressive la vie de l'humaniste. Des vitrines renfermant documents, livres et objets précieux de l'époque, groupées autour de cet aide-mémoire, illustraient les grands thèmes retenus. La première vitrine, évoquant l'année 1509, rassemblait le Narrenschiff de Sébastien Brant, le Narrenbeschwörung de Thomas Murner et L'Éloge de la folie. Comment en effet, Erasme n'aurait-il pas pensé au livre célèbre du secrétaire de Strasbourg, lorsqu'il conçut l'Éloge pendant les longues étapes à cheval de la traversée des Alpes qui le conduisirent à Strasbourg où il allait prendre le bateau ?

Mais pendant ce premier passage à Strasbourg, Erasme a certainement été impressionné par d'autres personnalités strasbourgeoises et, en premier lieu, par celle de Geiler de Kaysersberg, le célèbre prédicateur pour qui Hans Hammer avait exécuté en 1486 la chaire monumentale de la cathédrale que l'humaniste, sans aucun doute, ne manqua pas de visiter. Les organisateurs de l'exposition se devaient donc de dédier une vitrine à la cathédrale et à son prédicateur. Une autre vitrine était consacrée à la Sodalitas litteraria de Strasbourg, qui offrit en 1514 une réception grandiose à Erasme et au sein de laquelle il retrouvait de nombreux amis. La vie quotidienne à Strasbourg telle qu'Erasme l'a vue lors de ses passages dans la ville fut également évoquée dans quelques vitrines. Deux autres furent consacrées aux humanistes de Sélestat : Beatus Rhenanus, Sapidus, Volz, pour n'en nommer que quelques-uns, illustrant les relations amicales qu'Erasme entretint avec les humanistes qui avaient vu le jour dans cette ville. Les vitrines suivantes rappelèrent les discussions entre les réformateurs alsaciens et Erasme, l'influence d'Erasme sur la pédagogie en Alsace et le travail des imprimeurs de la région pour diffuser la pensée érasmienne. Les dernières vitrines illustrèrent les grands problèmes généraux qui se posaient tout particulièrement dans cette région frontalière, située au point de rencontre de deux civilisations, et auxquels Erasme s'attacha dans de nombreux écrits : la tolérance, la guerre et la paix.

Un catalogue riche en renseignements sur les objets exposés a été édité et constitue, par ses notices, un document fort intéressant sur l'humanisme en Alsace 2. Ce catalogue vient d'être réédité comme tome VIII de la collection « Recherches et documents » dans les Publications de la Société savante d'Alsace et des régions de l'Est. Dans cette dernière publication, furent ajoutés au catalogue les textes des communications faites par les professeurs Margolin, Herding et Lebeau au Colloque sur l'actualité d'Erasme, qui a précédé l'inauguration de l'exposition.

Bibliothèques municipales.

Abbeville (Somme).

Acquisition d'un manuscrit de Millevoye. - La Bibliothèque municipale d'Abbeville a pu acquérir récemment un petit manuscrit de Millevoye qui se trouvait mêlé à un lot de papiers d'intérêt très inégal. C'est un petit cahier de neuf pages repliées et nouées d'une faveur rose consacrées à un Éloge de Nicolas Sanson, géographe. Il a certainement été présenté au concours qu'organisa en l'an VI la Société d'Émulation nouvellement créée à Abbeville. Le jeune poète, il n'avait pas encore 16 ans, mais avait déjà publié deux fables dans le bulletin de la Société, n'obtint d'ailleurs pas le prix d'éloquence qu'il ambitionnait et on ignore absolument comment a été conservé ce petit manuscrit, qui n'a jamais été signalé, et par quelle voie il est parvenu chez un libraire parisien spécialisé. Cette acquisition est une bonne fortune pour la bibliothèque qui ne possédait jusqu'à présent qu'une seule lettre autographe du célèbre élégiaque abbevillois.

Antony (Hauts-de-Seine).

Les Nouvelles installations de la Bibliothèque municipale. - La Bibliothèque municipale d'Antony, installée au début de l'été 1970 dans la résidence située au milieu du parc Velpeau, dans un cadre accueillant et paisible, a été inaugurée le 6 mars 1971 par M. le Maire d'Antony. Ces locaux remis à neuf et transformés, ont permis l'extension des services de la bibliothèque qui est passée de 185 m2 à 325 m2 de plancher. Au rez-de-chaussée se trouvent le bureau de la bibliothécaire, les salles de prêt et une salle de lecture pour la consultation sur place des ouvrages exclus du prêt. La bibliothèque des jeunes dont le fonds a été considérablement augmenté et le mobilier adapté à l'âge de ses lecteurs a été aménagée au premier étage. A proximité, une grande pièce pourvue d'une documentation abondante accueille les étudiants. Un petit atelier d'entretien et de reliure fonctionne également à cet étage. Le sous-sol de l'immeuble a accueilli la réserve de la bibliothèque. Le mobilier moderne mis en place est venu compléter les anciens rayonnages tout en renouvelant l'aspect général des salles. Les services d'informatique de l'hôtel de ville ont contribué à la mise au point d'une nouvelle méthode de prêt; le classement systématique de 17 000 ouvrages documentaires possédés et l'élaboration des fichiers correspondants ont été entrepris pour répondre au mieux aux besoins du public.

Auxerre (Yonne).

Exposition Colette. - A la demande du Président de la société des amis de Colette, une présentation matérielle de documents photographiques appartenant à cette société, a été réalisée avec la participation de la Bibliothèque municipale d'Auxerre. Le 6 juin 1970, M. Jean Chamant, président du Conseil général accueillit à cette exposition M. Fresne, préfet de l'Yonne dans la maison départementale du tourisme, en présence de Mme Colette de Jouvenel et d'écrivains français et américains spécialistes de Colette.

Exposition Marie-Noël. - A l'occasion des trois jours du Congrès Marie-Noël présidé, au mois de mai 1970 par M. Henri Gouhier au nom de l'Association bourguignonne des sociétés savantes, M. Jean Moreau, maire de la ville, a inauguré devant 200 personnes l'exposition de la Bibliothèque municipale. Les membres de la famille de Marie Noël - tout particulièrement son frère, Henri Rouget, sa nièce, Denise Chambault, son petit neveu, Claude Chambault sa belle-sœur, Mme Pierre Rouget et plusieurs Auxerrois -, avaient aimablement prêté des documents qui permirent de montrer Marie Noël dans sa famille, dans sa participation aux activités de la ville d'Auxerre, dans ses relations littéraires. Manuscrits de Louis Rouger, éditions originales dédicacées et lettres de Marie Noël, critiques anciennes ou récentes étaient illustrés de documents iconographiques sur Auxerre, de photographies, de portraits peints ou sculptés : les Auxerrois s'y retrouvèrent avec plaisir.

Bourges (Cher).

Acquisitions remarquables 1968-1970. - Du 15 février à fin avril ont été exposées à la Bibliothèque de Bourges les plus remarquables acquisitions (achats ou dons) des trois dernières années, et notamment : une traduction d'Horace par le poète François Hubert d'Issoudun, éditée à Paris en 1551 par Fezandat et Granjon ; un recueil d'estampes de S. Le Clerc à la gloire des victoires de Louis XIV; la Description des festes données par la ville de Paris à l'occasion du mariage de Mme Louise Elisabeth de France..., 1740, reliure aux armes de Paris (ces deux derniers ouvrages ont été donnés par M. Fréchet, ancien directeur de l'École Boulle); les Chants et chansons populaires de la France (1843); l'Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux, de Nodier (1830); la Botanique de ma fille, de Jules Néraud, revue par Jean Macé, illustrée par Lallemand; la Bonne déesse de la pauvreté, de G. Sand, avec lithographies de Robida (1906); Le Grand Meaulnes, d'Alain Fournier, illustré par Berthold Mahn (1938).

Châlons-sur-Marne (Marne).

Exposition : Cent ans de mode. - Du 9 au 2I janvier 1971, la Bibliothèque municipale de Châlons-sur-Marne a présenté une exposition sur Cent ans de mode : 1870-1970. Constituée de gravures, de photos, de revues, de nombreux objets et vêtements ainsi que de mannequins vêtus selon les « dernières modes » successives, cette exposition a connu un très vif succès et a permis aux nombreux visiteurs de mesurer le chemin parcouru en cette matière depuis les robes à crinoline jusqu'aux mini-jupes et maxi-manteaux, en passant par les « manches-gigots » et le « New-look » des années 50. Cette exposition s'intégrait dans les thèmes du mois que propose la bibliothèque à ses lecteurs.

Charleville-Mézières (Ardennes).

Inauguration de la succursale de la Porte Neuve. - Le 7 novembre 1970, M. J. Bellec, Préfet des Ardennes, M. A. Lebon, député-maire de Charleville-Mézières et M. Maurice Caillet, Inspecteur général des Bibliothèques, inauguraient la succursale de la Bibliothèque municipale de Charleville-Mézières, dite Bibliothèque de la Porte Neuve, en présence de nombreuses personnalités.

En octobre 1966, la fusion administrative de Charleville, Mézières et de trois autres communes entraînait la réunion des Bibliothèques de Charleville et de Mézières. La Bibliothèque de Mézières, fondée en 1823, vingt-huit ans après celle de Charleville, fonctionnait à la Mairie où, plusieurs fois, elle changea de locaux. Les guerres de 1870-71 et de 1914-18 lui causèrent de sérieuses pertes. Elle fut ensuite installée de façon fort incommode, dans le nouvel hôtel de ville reconstruit en 1933. Devant la situation précaire de sa bibliothèque, la Municipalité de Mézières étudia son transfert dans un immeuble historique situé à proximité, la Porte du Theux, également connue sous le nom de Porte Neuve, la seule des anciennes portes de Mézières qui ait subsisté au déclassement de la place et à la démolition des fortifications en 1884. Après la fusion, la nouvelle Municipalité de Charleville-Mézières reprit ce projet qui fut réalisé sous la direction de l'architecte M. Depusse.

Édifiée au début du XVIIe siècle, à une époque où la citadelle établie par les Ligueurs avait coupé toute sortie de la ville en direction de l'est, cette porte, appuyée sur une tour du XIVe siècle, s'ouvrait sur un pont franchissant le canal des Moulins. La vieille ville était alors entourée complètement d'eau par deux bras de la Meuse fort rapprochés et par deux canaux à l'est et à l'ouest. Outre son ancienneté, ce bâtiment possédait d'autres lettres de noblesse car le mathématicien Monge en occupa, seize ans durant, le premier étage au moment où, professeur à l'École royale du Génie, il créait la géométrie descriptive.

C'est dans l'appartement même de Monge que sont installées aujourd'hui les salles publiques de la nouvelle bibliothèque : salle enfantine, salle de prêt et salle de lecture qui communiquent directement avec la terrasse de la vieille tour jouxtant la Porte. Les vastes combles ont été transformés en magasin à livres. Quant au rez-de-chaussée, il comprend bureau, magasin et chaufferie. L'ancien passage de la Porte a été converti en salle d'exposition. A l'occasion de l'ouverture de la succursale y ont été présentés des souvenirs du passé de Mézières : objets, armes et bijoux découverts au cours des fouilles effectuées sur le cimetière mérovingien du quartier de Manchester (la ville britannique du même nom ayant parrainé Mézières après les destructions de 1914-18), textes relatifs au mariage à Mézières de Charles IX et d'Elisabeth d'Autriche dont c'était le cinquième centenaire (27 novembre 1470), et diverses pièces historiques, chartes, bulles, registres, plans, gravures, etc. Dans le hall d'entrée a été placé un buste de Tolstoï en pierre de Givet, offert par son auteur le sculpteur ardennais Elie Badre.

Cette réalisation avait un double but : doter le quartier de Mézières d'une bibliothèque entièrement rénovée et, par cette création, sauver en même temps un monument ancien. Ainsi que l'a souligné M. Caillet, la réussite a été complète.

Cholet (Maine-et-Loire).

Exposition : les Guerres de Vendée. - Pour pallier quelque peu le désagrément provenant de la fermeture, depuis plusieurs mois, pour travaux de rénovation, du Musée historique de Cholet, la bibliothèque municipale a organisé une exposition consacrée aux guerres de Vendée, à leur déroulement essentiellement dans les Mauges, du 4 mars 1793 au 29 mars 1796, date de l'exécution à Nantes de François de Charette. Les documents, environ une centaine, provenaient du fonds régional de la bibliothèque, des Archives de la ville ou avaient êté prêtés par le musée et par quelques particuliers. L'Exposition des principes sur la constitution civile du clergé par les évêques, députés à l'Assemblée nationale imprimée en 1791, le discours de Riquetti l'Ainé sur cette constitution, « lu en la séance publique de la Société des amis de la constitution d'Angers et imprimé par son ordre » à Angers, en 179I, Instructions en forme de catéchisme à l'usage des fidèles dans les circonstances actuelles rédigées par les missionnaires de Saint-Laurent, de nombreux autres documents de l'époque révolutionnaire relataient cette guerre religieuse de 1791, la résistance aux « Intrus », prélude de guerre civile. Des listes d'émigrés du département du Maine-et-Loire, des registres « pour la réception de rentes sur biens nationaux », des assignats et mandats de confiance, un dossier sur le cours des assignats dans le Maine-et-Loire, du Ier janvier 1791 au Ier Germinal an IV, un acte du Corps législatif du 12 juillet 1792 déclarant la Patrie en danger... évoquaient les autres causes, politiques, socio-économiques, du soulèvement. Dans un second temps, les visiteurs pouvaient se rendre compte du déroulement de cette guerre, de ses principaux épisodes, tout au moins, grâce à la présentation de cartes, lithographies, affiches, d'une photocopie du brevet de généralissime délivré à Cathelineau, d'une lettre adressée par Bonchamp à La Rochejaquelein, d'un tableau des victimes de Quiberon, du brouillon autographe, fort amusant, d'une conversation imaginée par Le Guillou, en 1795, entre un « brigand » de la rive droite de la Loire et un « chouan » de la rive gauche qui confèrent sur les affaires du jour... Mémoires et biographies écrits sous la Restauration et tout au long du siècle dernier, Brevets, dits du Lys, délivrés par Louis XVIII, en gage de reconnaissance à quelques valeureux défenseurs de la Royauté et certificats de civisme décernés par les commissaires municipaux à de courageux patriotes faisaient connaître les hommes vendéens ou républicains - et les femmes, les « amazones », les « brigandes » -, qui ont animé cette lutte. Enfin quelques aspects de la vie quotidienne des militaires et des civils, en ces temps troublés, étaient illustrés par des laisser-passer vendéens et républicains, des bons commerçables émis par Stofflet, au nom de l'Armée catholique royale, des bons de ration de pain, des listes de réfugiés Choletais dans la commune de Saumur, des états de secours accordés par le district de Cholet aux sinistrés, ou encore, une pittoresque estimation, des bœufs et des moutons marqués par les préposés aux subsistances des armées républicaines, toutes ces pièces venant s'ajouter à de célèbres Histoires des guerres de Vendée. Plus de 3 ooo personnes sont venues à cette exposition. Des visites commentées ont eu lieu pour des groupes d'élèves accompagnés de leurs professeurs, dont c'était le premier contact avec la bibliothèque, qu'ils ont visitée. Très nombreux, ils s'y sont inscrits et reviennent régulièrement toutes les trois semaines, à des heures prises sur leur emploi du temps scolaire, en accord avec leurs professeurs.

Ensisheim (Haut-Rhin).

Ouverture de la Bibliothèque municipale. - Dans le cadre des réalisations culturelles, le Conseil municipal d'Ensisheim a décidé, lors de sa réunion du 19 mars 1969, la création d'une Bibliothèque municipale. Ensisheim, au riche passé historique, a connu ces dernières années un renouveau, grâce à la politique d'expansion poursuivie par la municipalité. Des industries nouvelles se sont implantées dans une zone industrielle qui ne cesse de s'agrandir et cette expansion est allée de pair avec la progression dans la construction de maisons individuelles ou d'ensembles H.L.M. et le nombre d'habitants, actuellement de 5 200 passera d'ici deux à trois ans à plus de 7 ooo. La décision d'ouvrir des crédits pour le financement d'une bibliothèque répondait à une urgente nécessité pour tous ceux, jeunes et adultes, qui désirent se distraire, parfaire leur formation ou qui, tout simplement, ont soif de connaissances. C'est au début du mois d'avril 1970 qu'eut lieu l'ouverture de la bibliothèque municipale qui a trouvé dans le cadre de l'hôtel de ville une place idéale. Le nombre total de volumes, après dix mois de fonctionnement de la bibliothèque, était de 1 500, en partie constitués par des dons de particuliers. De nouveaux crédits sont votés chaque année par le Conseil municipal. Ils permettront de porter rapidement le nombre de livres à 3 ooo puis de progresser à une cadence de 500 volumes nouveaux par an. L'organisation de la bibliothèque a été réalisée selon les méthodes modernes, les livres étant classés suivant la Classification décimale de Dewey. Sur les rayons, le roman et la littérature ont la place la plus importante, mais des ouvrages documentaires y figurent également. Un effort tout particulier est fait pour améliorer le fonds de la bibliothèque. Le choix des livres pour enfants est important de même que celui des livres en langue allemande pour les abonnés qui, par suite des occupations, n'ont pu suivre des cours de français. L'aménagement d'une salle de lecture est prévu. Sa réalisation permettra à beaucoup d'adhérents de venir consulter sur place les différentes encyclopédies.

Melun (Seine-et-Marne).

Exposition : La Vie intellectuelle dans la France de Saint Louis. - Saint Louis, dans son enfance, venait souvent au château de Melun. C'est à Melun qu'il arma chevalier son frère Charles d'Anjou (1246) ; c'est là que fut célébré le mariage de sa fille Isabelle avec Thibaud II de Navarre (1255). « Parmi les actes du roi qui ont subsisté jusqu'à nous, 44 sont datés de Melun et y ont par conséquent été rédigés, note Régine Pernoud; seuls Paris même, Vincennes et Saint-Germain-en-Laye sont plus fréquemment nommés. »

Les Melunais décidèrent donc d'organiser une quinzaine culturelle pour fêter avec un certain éclat le 7e centenaire de la mort de Louis IX. Il y eut des conférences sur l'art gothique et rituel et la présentation, en l'Église Saint-Aspais, du Cilice de saint Louis qui appartient à la ville de Melun. Il y eut le jeu scénique de Robin et Marion suivi d'un concert de musique médiévale. Tandis que le Musée consacrait une exposition aux abbayes cisterciennes de la Brie et du Gâtinais, un montage audio-visuel réalisé par la Maison des Jeunes et de la Culture, avec une centaine de diapositives, faisait connaître, dans les écoles, les différents aspects du siècle de Louis IX. La bibliothèque devait, pour sa part, présenter des document sur la Vie intellectuelle dans la France de Saint Louis. Elle y fut largement aidée. Des estampes de l'Histoire de France de Montfaucon, prêtées par la Bibliothèque nationale, des reproductions photographiques venues de la mairie de Joinville (Haute-Marne), des ouvrages anciens appartenant aux bibliothèques municipales de Troyes et de Beauvais firent revivre les faits décisifs du règne de saint Louis. Sur tous ces événements, des tableaux généalogiques et chronologiques, des cartes de géographie, apportaient un commentaire précis. Une abondante collection d'agrandissements photographiques présentait les « centres culturels » du XIIIe siècle, écoles parisiennes, collège de Robert de Sorbon, abbaye de Royaumont - et des reproductions en couleurs des plus belles miniatures françaises permettaient d'admirer la production littéraire et scientifique de l'époque. En plus de ses anciens manuscrits : Recueil de sermons pour les dimanches de l'année, Règle de saint Benoît, Martyrologue et Obituaire de l'abbaye du Jard... la bibliothèque de Melun put mettre à l'honneur des « écrits » de saint Louis prêtés par le Département des imprimés, tels que : Conseils de saint Louis à sa fille Agnès, duchesse de Bourgogne, Les Préceptes du roi saint Louis à Philippe III son fils, pour bien vivre et bien régner...

Aux amateurs était offerte une plaquette d'une vingtaine de pages, tirée en offset et intitulée Présence de Saint Louis.

Grâce à un « ramassage scolaire », organisé gratuitement par la ville, 4 000 élèves environ purent étudier cette exposition, qui attira plus de 5 000 visiteurs, et qui circulera dans différents collèges de Seine-et-Marne.

Nice (Alpes-Maritimes).

Nouvelles installations de la Bibliothèque municipale. Inauguration du premier bibliobus urbain. - En attendant de pouvoir s'installer définitivement dans la nouvelle bibliothèque dont les travaux ont commencé en novembre 1970, la Bibliothèque municipale de Nice, à l'étroit dans la Villa Rambourg qu'elle occupe toujours au boulevard Dubouchage, vient d'installer son service de lecture publique sur deux niveaux remis à neuf d'un local situé dans la vieille ville près du marché aux fleurs. Ce local permet le traitement des ouvrages destinés à toutes les succursales et abrite le premier bibliobus urbain municipal. Ce véhicule, un car Citroën neuf (9 800 kg, 9,70 m de long) contient environ 2 500 livres destinés aux enfants et aux adultes et présentés en accès direct; les prêts sont enregistrés au magnétophone. Un sigle, choisi pour décorer la carrosserie, figure sur tous les imprimés du bibliobus, notamment la notice des modalités du prêt du bibliobus destinée à tous les lecteurs. La présentation à la presse a été faite le 12 janvier 1971 par M. Jacques Médecin, député-maire, en présence de personnalités locales et départementales. Mis en service le 19 janvier, le bibliobus qui dessert hebdomadairement 16 points différents de la ville de Nice avait enregistré au terme de sa quatrième semaine de fonctionnement 1 02I inscriptions et prêté 1 594 volumes.

Ouverture d'une succursale de la Bibliothèque municipale. - La succursale de prêt de L'Ariane, quartier résidentiel très éloigné du centre de la ville, a été mise en service le 2 février 1971. Elle offre aux lecteurs, enfants et adultes, un choix d'environ 3 000 ouvrages. En deux semaines elle avait enregistré l'inscription de 473 lecteurs et prêté 1 027 ouvrages.

Tours (Indre-et-Loire).

Après avoir présenté diverses expositions en 1968-1969 (Cinquantenaire de l'Armistice du II novembre 1918 du 7 au 30 novembre 1968 ; Développement régional en Grande-Bretagne du 14 au 31 janvier 1969; France-URSS du 15 au 17 mars 1969; La Femme et l'enfant dans l'univers concentrationnaire du 23 au 3 1 mars 1969 et le Salon d'art contemporain « Environs », en mai 1969) la Bibliothèque municipale de Tours a continué en 1969-70 son activité d'animation intégrée à l'ensemble de la vie culturelle de la Cité.

I. Thèmes du mois.

Outre les diverses expositions organisées ou acueillies dans les locaux de la bibliothèque durant l'année scolaire 1969-70, il faut citer les thèmes de Lecture du mois par lesquels la bibliothèque a tenté de renouveler la curiosité de ses lecteurs ; la « lecture du mois » est l'occasion de faire lire aux habitués de la section de lecture publique des livres de la section d'étude. Ces lectures du mois organisées en liaison avec d'autres bibliothèques municipales 3ont été les suivantes : en septembre 1969 : Archéologie et préhistoire, en octobre 1969 : l'Astronautique, en novembre-décembre 1969 : Syndicalisme, en janvier-février 1970 : Théâtre et société, en mars-avril 1970 : Protection de la nature, en mai-juin 1970 : Faim et sous-développement dans le monde.

2. Expositions.

Erasme et l'humanisme français. - A l'occasion du stage international de 1969 du Centre d'études supérieures de la Renaissance, une exposition sur « Erasme et l'humanisme français » fut présentée à la Bibliothèque municipale de Tours du 5 juillet au 30 septembre. L'inauguration, présidée par M. Jacques Roger, directeur du Centre d'études supérieures de la Renaissance, fut honorée de la présence de MM. Marcel Bataillon, professeur au Collège de France, André Dubreuil, adjoint au maire, l'abbé Raymond Marcel, président de la Fédération internationale des sociétés et instituts pour l'étude de la Renaissance, André Dezarrois, conservateur honoraire des Musées de France et Jean-Claude Margolin, professeur au Centre de la Renaissance et organisateur du stage.

Préparée par M. Stegman, professeur au Centre de la Renaissance et par Mlle Lecoanet, conservateur à la Bibliothèque municipale, cette exposition comprenait des éditions originales, ou intéressantes à divers titres, non seulement de l'humaniste de Rotterdam, mais aussi des Français avec lesquels il fut en rapports, Lefèvre d'Etaples, Guillaume Budé pour ne nommer que les principaux. Ces livres étaient animés par des tableaux contemporains prêtés par le Musée des beaux-arts de Tours, par une importante série de photographies d'œuvres d'art et par des cartes établies avec soin par M. Pierre Aquilon sur les voyages d'Erasme et les villes où ses œuvres furent imprimées.

La liste des ouvrages d'Erasme exposés sera jointe aux Actes du stage et publiée prochainement. Les conservateurs des bibliothèques municipales qui ont coopéré à ce travail y trouveront les remerciements des organisateurs. La Bibliothèque de l'Arsenal, les Bibliothèques municipales de Besançon, Blois, Bordeaux, Dôle, Le Mans, Nantes, Troyes; le Centre de la Renaissance, avaient prêté des éditions rares ainsi que MM. l'abbé Marcel, le Conseiller Reulos et Van den Branden, conservateur du musée Erasme à Anderlecht.

Une enquête sur les éditions d'Erasme avait été lancée dans toutes les bibliothèques municipales. Les listes qui en résultent ont été conservées soigneusement.

Reptiles et batraciens. - Cette exposition résultait d'une initiation privée et fut organisée du II au 19 octobre 1969 par deux naturalistes, l'un Orléanais, l'autre Blésois. La présence de quelque 200 reptiles et batraciens avait certes quelque chose d'insolite dans une bibliothèque, mais elle eut le mérite d'attirer dans ses locaux un public très curieux, et de nombreux scolaires.

L'épopée du papier. - Cette exposition était axée sur deux pôles : l'origine et l'invention du papier d'une part, et d'autre part les aspects les plus modernes de sa fabrication et de son utilisation. Organisée par le Groupement français des fabricants de papier d'impression et d'écriture du 29 novembre au 21 décembre 1969, elle fut mise sur pied par des spécialistes de la publicité et se présentait de façon particulièrement attrayante. A côté de nombreuses réalisations de toutes sortes prouvant les multiples utilisations modernes du papier, de documents iconographiques sur la fabrication et de statistiques de production, on pouvait voir ce qui, d'un point de vue de bibliologue, était le « clou » de l'exposition : du papier fabriqué à la main, par une équipe du Moulin Richard de Bas, grâce à un matériel apporté d'Ambert sur l'initiative de M. Perraudeau. Ce genre de démonstration eut un gros succès, et la presse locale commenta abondamment l'exposition. On notera l'invention de M. Perraudeau, qui confectionne des œuvres d'art originales ressemblant à la peinture de chevalet grâce à des parcelles de pâte à papier de couleur : l'œuvre est ainsi réalisée dans la masse de la feuille de papier.

La Mer et ses profondeurs. - Le Club « Jeunesse et marine » de Tours, en liaison avec le C.N.E.X.O. (Centre national d'exploitation des océans) organisait tout un cycle de manifestations pour sensibiliser les Tourangeaux, les jeunes en particulier, aux problèmes de la mer. Une série de causeries sur la vie à bord des navires et de projections de films sur l'océanographie fut encadrée par une exposition itinérante du C.N.E.X.O. qui fut présentée du 23 février au 14 mars 1970 à la bibliothèque et montrait tous les aspects de la mer, de son exploration, de ses ressources, exposition complétée par les collections des membres tourangeaux de « Jeunesse et Marine ». Parmi quelques thèmes évoqués on peut notamment citer : « les origines du monde marin », « la découverte des courants et des fosses marines », « la faune marine ». De jolies maquettes de navires agrémentaient l'exposition constituée de panneaux et vitrines consacrés à des photographies, cartes, graphiques et collections de coquillages.

Le Cirque et la fête foraine : Pinder d'hier et d'aujourd'hui. - C'est dans la campagne tourangelle que le célèbre Cirque Pinder a son point d'attache et ses quartiers d'hiver, et Tours était tout désigné pour accueillir le Congrès du club du cirque et l'exposition organisée à cette occasion en mars. On put voir retracée, dans les salles de la bibliothèque municipale, toute l'histoire du cirque Pinder, depuis le moment où l'ancêtre, quittant son Amérique natale, passa en Angleterre, pour finalement s'installer en France en 1854. C'est en 1928, veille de la grande crise, que la famille Pinder vend son affaire aux Spessardy (pseudonyme de Spiessert) qui vont en faire l'un des plus grands cirques du monde. De très vieilles affiches et affichettes, des photos et surtout des maquettes retraçaient l'évolution qui a fait des entreprises artisanales et pittoresques du XIXe siècle, les gigantesques établissements que nous connaissons de nos jours.

L'Art et la paix. - C'est là l'une des plus importantes manifestations artistiques annuelles à Tours, et en 1970 les organisateurs ont voulu l'installer dans les salles d'exposition de la Bibliothèque municipale du 9 au 18 août. Outre les réalisations des artistes locaux, cette année fut marquée par la présence d'œuvres d'artistes de grand renom : Max Ernst, Calder, Picart Le Doux, Lurçat, Kijno. C'est ce dernier qui présida l'inauguration d'une exposition qui connut un grand succès et dépassait, par la qualité, ce qu'on peut voir habituellement à Tours. Dans l'allocution qu'il prononça lors du vernissage, Kijno déclarait notamment : « Ceci n'est pas le fruit d'un passe-temps superficiel, mais un engagement total bien fait pour aider le monde menacé à retrouver les traces d'une signification, d'un langage et d'une raison d'être. Il faut que, partant de manifestations comme celle-ci, s'établisse cette chaîne fantastique de la création et de l'art au sens le plus profond du mot, qui sera, j'en suis convaincu, un des barrages les plus efficaces contre la guerre et l'esprit de guerre. »

Environs. - En mai se tint une exposition d'œuvres d'art, mais bien différente de la précédente dans la mesure où il s'agissait de très jeunes artistes encore pratiquement inconnus, n'appartenant à aucune école, sinon, pour certains, à la tendance « Pop », et se livrant à des recherches plus originales les unes que les autres. Pour la plupart des spectateurs, c'était surtout de l'insolite, encore que des enseignants aux idées neuves n'aient pas hésité à y venir avec leurs classes.

L'art roman en Auvergne. - Conçue dans le but d'attirer les touristes, cette remarquable exposition itinérante a été réalisée par le Comité d'expansion économique du Puy-de-Dôme et particulièrement par l'un de ses membres, M. le chanoine Craplet, secrétaire de la Commission d'art sacré du diocèse de Clermont-Ferrand. Composée essentiellement de quarante panneaux portant de très belles photographies et des plans de bâtiments, elle était complétée par des projections de diapositives et comportait un « coin lecture ». La salle d'exposition étant retenue pour une autre manifestation, cette présentation occupa du 29 mai au 15 juillet 1970 les halls et escaliers de la bibliothèque. L'inauguration présidée par M. le Préfet d'Indre-et-Loire fut l'occasion pour Tours de recevoir une importante délégation de Clermont-Ferrand et de nouer plus solidement des liens entre les deux provinces, liens difficiles autrefois à cause du manque de moyens de communication, mais rendus maintenant plus faciles grâce à la création récente d'une liaison aérienne directe Tours-Clermont-Ferrand.

S.O.S. Nature. - L'environnement et la protection de la nature sont à l'ordre du jour. A l'occasion de l'Année européenne de protection de la nature, la S.E.P.A.N.T. (Société d'étude pour la protection et l'aménagement de la nature en Touraine) a voulu participer à cette campagne. Or, une exposition sur le sujet avait été réalisée par les élèves du Lycée agricole de Limoges et leur club « Nature » animé par M. Faurie, professeur agrégé. Mlle Hyver, professeur de sciences naturelles dans un lycée tourangeau, fit venir et monta du 4 au i 1 juin 1970 à la Bibliothèque municipale l'exposition de Limoges, composée essentiellement de photos et croquis sur des thèmes tels que la disparition des espèces, la chasse, la protection des sites, les parcs. Une conférence de M. Faurie sur les rapaces, illustrée de diapositives, clôtura cette exposition.

Sceaux (Hauts-de-Seine).

Ouverture de la succursale « Les Gémeaux ». - Le Ier octobre 1970, la Bibliothèque municipale de Sceaux a ouvert une succursale dans un bâtiment destiné à abriter un Centre d'animation culturelle au Nord de la ville, dans un quartier appelé les Blagis; le Centre qui fonctionne depuis le 15 octobre a été conçu à la fois comme succursale de quartier pour une population trop éloignée de la bibliothèque centrale (seulement 15 % des lecteurs viennent des Blagis alors que 35 % de la population totale de la ville y habitent) et comme bibliothèque du Centre culturel où sont présentés des spectacles de théâtre itinérants, des variétés (le directeur du Centre est Jacques Douai chanteur et fondateur de la Compagnie Chants et danses de France) et des concerts. La succursale possède un double du fichier auteurs de la bibliothèque centrale mais la place a fait défaut pour installer un double du fichier matière également élaboré. Les inscriptions sont valables pour la bibliothèque centrale et la succursale.

L'installation intérieure de ce local assez exigu a permis néanmoins de ranger près de 3 000 volumes. 6 chauffeuses sont à la disposition du public. Des rayonnages sur trois côtés développent 92 m de rayons, un épi bas double face délimite le coin lecture et apporte 22 m de rayons, supplémentaires, un présentoir à revues, également double face, sur roulettes devrait permettre l'utilisation des périodiques même si la bibliothèque est fermée. Un bureau de prêt, un bac à fiches, une table basse, deux fichiers, un chariot à livres pour les rangements complètent le mobilier. Les lecteurs sont très sensibles à cet aspect et pendant les deux premiers mois, 200 inscriptions ont été enregistrées. Cette succursale est ouverte tous les après-midi de 15 h 30 à 19 h 30, sauf dimanche et lundi. A la demande du directeur du Centre d'animation culturelle, la bibliothèque fonctionnera également le dimanche dès qu'un nouveau sous-bibliothécaire aura été recruté. Il semble essentiel, en effet, dans un service semblable d'établir des contacts avec les lecteurs et de leur assurer une présence efficace.

La liaison constante avec la bibliothèque centrale permet aux nouveaux lecteurs d'utiliser cette possibilité qui leur est offerte soit de venir à la bibliothèque centrale qu'ils ne connaissaient pas toujours, soit de se faire réserver et apporter à une séance ultérieure le livre de leur choix qui figure uniquement au fichier central. Ceci suppose de la part du personnel un soin particulier auquel le public est très sensible.

Excepté un tout petit fonds d'usuels (à peine une quinzaine) tous les livres de la succursale sont susceptibles d'être prêtés, y compris les livres d'art.

L'exiguïté du local n'a pas permis de créer un service pour les enfants que souhaitent les jeunes de ce quartier, mais le seul service pour adultes fonctionne à la satisfaction générale et en trois mois, 1 907 livres ont été prêtés.

Bibliothèques centrales de prêt.

Loire-Atlantique.

Acquisitions 1969-1970. - La Bibliothèque centrale de prêt de la Loire-Atlantique a publié le premier catalogue de ses acquisitions 4. Les romans sont classés par ordre alphabétique de titre avec le nom de l'auteur entre parenthèses et les documentaires selon la classification Dewey. Ils sont complétés, à la fin du catalogue, par un index-auteurs des romans et des documentaires.

Quant aux ouvrages pour la jeunesse, les romans sont classés par collection avec un index auteurs et les documentaires systématiquement comme les documentaires-adultes.

Rhône.

Musique de notre temps. - La Bibliothèque centrale du prêt du Rhône a réalisé un montage audiovisuel sur la Musique de notre temps. Sa technique est simple : des diapositives sont synchronisées avec une bande magnétique. Sa durée est de 30 minutes. Son but est double : faire découvrir au public de ses dépôts cette forme musicale, inscrite dans le monde actuel et pourtant si méconnue et permettre la divulgation du fonds de musique contemporaine de la discothèque.

Les conditions de vie déterminent la création artistique. Ainsi dans le cas de la musique contemporaine, l'environnement sonore d'une part (quelques exemples en sont donnés : bruits spatiaux, bruits de la circulation...) les moyens de production sonore de l'autre (générateurs, magnétophones, tables de mixage...) ont engendré une musique neuve et d'un accès difficile : les œuvres de Varèse, Xenakis, Stockhausen sont liées à une illustration de la vie moderne : habitat collectif, communications, industrialisation. Si son oreille franchit la barrière des sons inhabituels, l'auditeur découvre une musique sensible. C'est ce que veut démontrer la 2e partie du montage. L'harmonie est naturelle entre un prélude de Debussy, Les 8 inventions de Kabelak et l'eau, le désert, le soleil, la pierre brute ou sculptée. Une séquence sur la musique sacrée est illustrée par la Passion selon saint Luc de Penderechi, avec des images de la terre, de l'homme, de l'architecture religieuse romane ou contemporaine. Ce montage est proposé aux Maisons de Jeunes et de la Culture, aux C.E.S., C.E.G., bibliothèques municipales, maisons familiales, lycées agricoles, comités d'entreprise. L'afflux des demandes prouve l'utilité de cette initiative, le débat qui suit chaque projection révèle la soif de connaissances du public en ce domaine.

  1. (retour)↑  Et grâce aux prêts de la Bibliothèque nationale, de la Bibliothèque de l'Arsenal, des Bibliothèques municipales de Colmar, Strasbourg et Sélestat.
  2. (retour)↑  [Exposition. Strasbourg. 1970.] - Erasme et l'Alsace... Catalogue. Bibliothèque nationale et universitaire. 21 novembre-18 décembre 1970. - Strasbourg, Bibliothèque nationale et universitaire, 1970. - 23,5 cm, 84 p., ill. couv. ill.
    (Université de Strasbourg. Institut des hautes études alsaciennes. Institut d'études néerlandaises. Centre d'études rhénanes de la Faculté des lettres.)
  3. (retour)↑  Cf. Les articles de R. Fillet et J.-M. Massadau dans le Bulletin des bibliothèques de France, 13e année, n° 4, avril 1968, pp. 165-169.
  4. (retour)↑  BIBLIOTHÈQUE CENTRALE DE PRÊT DE LA LOIRE-ATLANTIQUE. Nantes. - Catalogue de la Bibliothèque centrale de prêt de Loire-Atlantique. - Nantes, Bibliothèque centrale de prêt, 1971. - 27 cm, 107 ff., multigr.