Le réseau des périodiques de Bretagne

Isabelle Masse

Le 22 octobre 1997, l’Agence de coopération des bibliothèques de Bretagne (cobb) 1 présentait, dans les locaux de la Fédération française de coopération entre bibliothèques, le Réseau des périodiques de Bretagne, projet 2 de base de références d’articles de périodiques (au nombre de 150, d’études – à diffusion limitée et méconnues –, de mémoires et de thèses, portant exclusivement sur la Bretagne et les Bretons. Première du genre en France, cette banque de données devrait être consultable sur Internet et permettre à chacun d’accéder à l’information la plus récente quel qu’en soit le thème.

Dominique Ferré, du Service commun de documentation de l’université de Rennes 2, en fit un court historique. Né en 1991, il a fait l’objet d’une annonce publique en 1993, et d’un audit de faisabilité réalisé, puis validé en 1996 par le cabinet Van Dijk ; Internet fut choisi comme support. L’année 1997 a vu la conception de la maquette, et l’organisation par la cobb de journées de communication et de démonstration dans chaque département de la région Bretagne.

Le futur serveur

Le futur serveur bibliographique, ou plus exactement sa maquette, fut présenté par Stéphane Sohier, consultant, et Vincent Doulain, de la cobb. Le service rendu aux utilisateurs se fera en trois langues, le français, l’anglais et le breton. Y seront recensés les sujets publiés par les périodiques régionaux et par les presses nationale et internationale. Des services personnalisés destinés au public connu du réseau – constitutions de dossiers, recherches renouvelables, crédits photocopies, fourniture à domicile… – seront possibles contre paiement.

Le réseau s’appuiera sur des organismes documentaires : les producteurs, qui traitent les revues et les études dont ils disposent, et les fournisseurs, professionnels qui mettent à la disposition du public les revues et les études qu’ils possèdent.

La recherche de documents se fera de deux manières différentes : pour les utilisateurs peu familiers, le mode « pas à pas » par domaine, sujet, titres de revues, auteurs ; pour les utilisateurs familiers de ce type de recherche, le mode expert : ils auront en plus à leur disposition des paramètres de recherche plus précis – mots-clés, et/ou/sauf, langue, pays d’édition, fourchette de dates de publications, trois derniers numéros, auteur.

La fiche descriptive donnera la localisation de la revue, la présentation détaillée de la bibliothèque ou du lieu de consultation, leurs adresses, téléphones, fax, éventuelles adresses électroniques, horaires, jours d’ouverture, conditions d’accès. C’est la consultation sur place qui est recommandée en premier, mais la commande de photocopies 3 sera possible pour soutenir la recherche et répondre à ceux qui n’ont pas le temps, ni la possibilité de se déplacer.

Les informations, rapides et fiables, pourront avoir un impact important sur l’aide à l’initiative pour les entreprises économiques et culturelles, les chercheurs, les responsables et bénévoles d’associations… ainsi que sur l’aménagement du territoire, et la valorisation de la Bretagne à l’extérieur.

La cobb, administrateur du réseau et gestionnaire de contenu (cohérence du fonds, mises à jour…), sera chargée de l’animation de réseau, et du dialogue avec les informaticiens. Reste le problème du financement… L’installation effective du serveur pourvu de 12 000 notices est prévue pour octobre 1998. On ne peut que lui souhaiter succès et longue vie…

  1. (retour)↑  La cobb est située au 19 avenue de la bataille Flandres-Dunkerque, 35043 Rennes (tél. 02 99 59 08 96, fax 02 99 59 21 53). Elle regroupe la majorité des bibliothèques municipales, départementales et universitaires de la région et bénéficie du soutien du Conseil régional et de la drac de Bretagne. Son aire géographique s’étend aux quatre départements bretons. Elle dispose de ressources propres et bénéficie de subventions de l’État et des collectivités territoriales.
  2. (retour)↑  L’étude de projet a été financée par les conseils généraux, le Conseil régional et la Direction régionale des affaires culturelles (drac), et est pilotée par la cobb. Parmi les membres fondateurs, les archives départementales des Côtes-d’Armor, les bibliothèques municipales de Saint-Brieuc, Rennes, Lorient, le Centre de recherche bretonne et celtique, le Musée départemental breton, les bibliothèques départementales du Finistère, du Morbihan, l’audiar (Agence d’urbanisme et de développement intercommunale de l’agglomération rennaise), la Caisse d’épargne, le crdp, l’Institut d’études politiques, le scd Rennes 2, celui de l’université Bretagne sud…
  3. (retour)↑  Après une recherche, deux options se présentent : soit l’utilisateur se rend à la bibliothèque ou au centre d’information et de documentation le plus proche signalé dans la base comme détenant le document, afin de le consulter, voire d’en demander une copie. Soit il est chez lui, connecté à Internet, et moyennant paiement, il pourra demander une photocopie de l’article recherché. Pour recevoir par courrier un article, une procédure de commande est à sa disposition. Une page de photocopie coûte 40 F, ventilés ainsi : le Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC), le fournisseur, le serveur.