Les nouvelles technologies de communication

orientations de la recherche

par Yves Desrichard

Josiane Jouët

Sylvie Coudray

Unesco, 1990. - 78 p. - (Etudes et documents d'information, 105).
ISBN 92-3-202678-3.

Les nouvelles technologies de communication : orientations de la recherche propose une synthèse d'intérêt général sur l'impact des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Ces « nouvelles » technologies (informatique, télématique, mais aussi vidéo et télévision) ne sont pas décrites en tant que telles, mais en fonction de leurs influences, par exemple sur l'éducation ou l'évolution sociale, avec leurs implications juridiques ou technologiques.

L'étude ne peut que constater que, dans l'avènement de la « société de l'information », les clivages Nord/Sud, patents dans les domaines agricole, technique, scientifique ou autres, sont tout aussi prononcés dans le domaine informationnel : sous-équipement, ou équipement à mauvais escient, concentration croissante des circuits de diffusion de l'information, avec une domination anglo-saxonne prononcée dans un domaine où le Japon n'a qu'une influence mineure.

Les auteurs du rapport soulignent que, sur ces sujets, la recherche est embryonnaire, anarchique, peu coordonnée, alors même qu'elle pourrait être utile aux instances politiques pour les guider dans leurs choix. Elles proposent - une fois de plus ? - que l'Unesco, puisque c'est sa vocation, fasse l'effort de coordination et de mise en relation nécessaire pour que les études en cours soient mieux prises en compte.

On regrette que, sur ce point, les propositions soient vagues, et il paraît peu assuré que « l'information sur l'information » suive des chemins différents de l'information elle-même, dont Josiane Jouët et Sylvie Coudray indiquent que son évolution, liée avant tout à des impératifs commerciaux et financiers, est pour le moins erratique.

Les soixante pages dévolues ne permettent pas autre chose que d'esquisser à grands traits la problématique de diffusion des « nouvelles technologies ». On déplore que les auteurs naviguent entre des exemples significatifs, mais qui engendrent des analyses plus contestables, et des propos généraux dont la pertinence est avérée, mais dont les implications pratiques sont peu discernables.

Un bon point cependant : une copieuse bibliographie (10 p.), internationale comme il se doit, sur les nouvelles technologies de communication, qui offrira au lecteur intéressé l'occasion d'approfondir des problèmes qui, ici, ne sont qu'esquissés.