« Tennessee recycles a library »

par François Lapèlerie

Marcia J. Myers

Betsey B. Creekmore

Library journal, 1988, 113, 20, p.73-76.

La rénovation ou le « recyclage » d'une bibliothèque est un événement fréquent aux Etats-Unis. Voici le cas de la rénovation de la bibliothèque de l'université du Tennessee, Knoxville.

La vieille Hodges university library qui datait de 1969 et desservait it les « undergraduates » vient de subir plus qu'un lifting cosmétique, puisqu'elle vient de passer au rang de bibliothèque centrale de l'université après 3 ans de travaux et au prix de 29 M$, soit 194,3 MF. A peine la bibliothèque achevée en 1969, l'administration de l'université place parmi ses projets essentiels la construction d'une nouvelle bibliothèque digne de ses perspectives de développement à long terme. Les surfaces passeront de 10 500 à 38 000 m2, le nombre de places de 1900 à 3500 et les capacités de stockage de 150 000 à 1 000 000 de volumes. Les techniques les plus perfectionnées et les plus récentes seront utilisées : système de gestion informatisée intégré ; réseau local reliant les micro-ordinateurs à l'ordinateur central du campus ; salles de micro-ordinateurs et de terminaux à la disposition des lecteurs ; services audiovisuels à base de réseau à fibre optique desservant 60 stations individuelles de consultation, 10 salles pour petits groupes et un auditorium de 150 places.

Comment construire et rénover ? L'ancienne bibliothèque a été purement et simplement englobée dans la nouvelle. Pendant les travaux, l'ancienne bibliothèque a été entièrement déménagée dans d'autres locaux. La nouvelle bibliothèque a l'aspect et la teinte d'une ziggourat, puisque ses façades sont en briques rouges.

L'intérieur est à la mesure de la majesté extérieure : galerie d'accès en marbre, escalier monumental en marbre ; grande variété de salles de travail ; tables de chêne et chaises Windsor... Tout ne s'arrête pas là : cette nouvelle bibliothèque devient la pierre angulaire du développement d'un réseau.

Au moment où il est question chez nous de reconstruire et de développer notre patrimoine, les Etats-Unis peuvent nous fournir de nombreux exemples utiles.