Les accès publics en ligne

Béatrice Estéoule

Depuis quelques années, nombre de services en ligne se sont développés autour du livre. Les différents produits offerts par les libraires et les bibliothèques permettent aux clients ou lecteurs de rechercher un livre, de l'identifier, de le localiser ou de le commander, par l'intermédiaire d'un Minitel ou d'un terminal de micro-ordinateur. L'accès du public au catalogue informatisé d'une bibliothèque est différent selon qu'il s'agit d'une bibliothèque municipale ou d'une bibliothèque universitaire. Près de 120 bibliothèques municipales proposent Minitels ou terminaux à leurs lecteurs, avec en moyenne 4 postes de consultation par site. Le module de recherche documentaire fait partie d'un système de gestion intégrant les acquisitions, le catalogue et le prêt. La moitié environ offre un accès extérieur par le réseau téléphonique commuté (logiciels OPSYS ou TOBIAS), mais aucun par le réseau Télétel. Les OPACs des bibliothèques universitaires (moins d'une dizaine) utilisent les logiciels documentaires Texto ou JLB-DOC et n'ont pas de lien avec la gestion du prêt local. Implantés principalement sur le SUNIST et accessibles par le réseau Télétel, ils se présentent comme des banques de données spécialisées.

Several online services related to books have been developing for many years. The various products offered by libraries and bookstores allow patrons and readers not only book search and identification, but also location and ordering through a Minitel or a terminal. The public access to the online catalog differs according to whether it is a municipal or an academic library. Nearly 120 municipal libraries put Minitels or terminals at their readers' disposal, with an average of four inquiry stations by site. Document retrieval is part of a management system already including acquisitions, catalog and loan. Half of the libraries provide an external access through the telephone network (OPSYS or TOBIAS), none by the Télétel network. The OPACs of the academic libraries (less than ten) use Texto or JLB-DOC retrieval softwares and not connected to the management of the local loan. Mainly mapped on the SUNIST with an access through Télétel, they look like specialized databanks.

Allons-nous vers le livre au bout du fil ? C'était l'une des questions posées lors du Salon du livre 1988 *, Le marché connaît, en effet, depuis quelques années, une révolution quasi copernicienne en matière d'accès à l'information. Grâce, en partie, au développement du vidéotex et à la large diffusion du Minitel, un nombre important de services grand public s'est développé autour du livre. Les professionnels du livre au complet - éditeurs, libraires, bibliothécaires, documentalistes - ont imaginé, en collaboration avec des informaticiens, les logiciels les plus simples, capables d'attirer et de retenir le client ou le lecteur. Aussi l'interrogation d'un catalogue informatisé tend-elle à devenir un acte banal.

Différents types de service sont accessibles en ligne : le service bibliographique qui permet d'identifier un ouvrage, le service de librairie qui propose la recherche, la passation de la commande et l'envoi de l'ouvrage à domicile, le service documentaire qui offre une information détaillée sur son contenu, le service de presse qui donne des informations, enfin le service de la bibliothèque qui localise l'ouvrage et, souvent, indique sa disponibilité.

La librairie télématique

Dans les rangs du service bibliographique, il faut retenir le service Electre présenté comme « l'unique service de recherche bibliographique accessible par Minitel » (code 3617 Electre). Une publicité, parue dans le Figaro littéraire du 30 janvier 1989, indique le type de questions auxquelles il peut répondre : « Quels sont les livres disponibles sur Gauguin ? », « Qui a écrit le dictionnaire critique de la Révolution française ? », ou encore : « Comment préparer un week-end à New-York ? ». La comparaison de la nouvelle version d'Electre proposée depuis janvier 1989 avec l'ancienne, également accessible sur 3617, est tout à fait révélatrice de l'évolution grand public d'un produit à l'origine professionnel. Cette seconde version propose des évolutions essentielles : une aide en ligne à l'utilisateur, un vocabulaire simplifié, des accès bien ciblés, une utilisation judicieuse des touches de fonctions du Minitel déjà connues du public, ainsi qu'une meilleure ergonomie des écrans de recherche et de visualisation.

Dès le premier écran, Electre propose une aide en ligne au lecteur. Puis, en trois écrans successifs, le système explique la manière d'interroger et de visualiser les notices. Le lecteur n'est plus dérouté par le jargon autrefois utilisé - exit collectivités auteurs, le mot « sujet » a remplacé le mot « matière ». L'ordre des accès a été modifié : l'accès ISBN (International standard book number), auparavant en première position, a été relégué en cinquième et dernière place. L'accès multicritères, type annuaire électronique, a été conservé et l'on retrouve, à l'affichage, le fameux pavé ISBD (International standard bibliographic description).

Pour les libraires, le livre n'est pas uniquement une notice bibliographique. C'est avant tout un produit qui s'achète et qui s'offre. Les services à domicile qu'ils proposent - code 3614 TELIB, 3615 ALIR ou 3615 CADOLIVRE - collent à cette réalité. Telib, « la plus grande librairie du monde », est une messagerie où le client tape les « références » des livres qu'il souhaite recevoir (titre, auteur, éditeur, nombre d'exemplaires) et accède au fichier « clients » pour la facturation et l'envoi. C'est toutefois au libraire d'effectuer ensuite la recherche et d'assurer l'expédition sous 48 heures !

Le réseau des libraires français Cadolivre propose « une nouvelle dimension au plaisir d'offrir un livre ». La base possède trois fichiers : une base bibliographique de 1000 ouvrages, un fichier « clients » pour la facturation et un fichier « souhaits ». Le client peut rechercher l'ouvrage à offrir par les accès classiques comme le titre, l'auteur, la rubrique, mais aussi, plus original et fort utile, le prix. La description complète de l'ouvrage à offrir ne suit pas l'ISBD. Dans un encadré, elle met en évidence la dimension de l'ouvrage et son éventuelle appartenance à une collection.

Par le 3617 MANIS, la société Manistel, quant à elle, propose un service bibliographique tout à fait original, accompagné d'une librairie télématique, rendu possible par un travail gigantesque de coordination des services documentaires, où le livre est considéré comme un outil stratégique au même titre qu'une publication. L'argument du service MANIS est, entre autres : « Parmi tous les ouvrages existants, comment être sûr de choisir le bon ? ».

Dans cette base de 10 000 ouvrages sur la vie et l'environnement de l'entreprise, tout est fait pour atteindre l'information la plus pertinente. La base offre deux accès : une recherche rapide pour le lecteur initié et une recherche guidée pour les néophytes, par thèmes arborescents. Elle possède une grosse puissance de recherche : un mot saisi est recherché systématiquement dans les champs thème, auteur, titre, éditeur, et ce, avec une troncature à droite, implicite. Elle présente une information complète et globale sur le livre. Outre la notice bibliographique classique, décodée avec les mots-clés bien en évidence et l'indication du mois de parution pour les ouvrages les plus récents, le lecteur peut demander à visualiser un résumé de l'ouvrage, son sommaire, le profil de l'auteur et même le palmarès du livre. Unique ! Les ouvrages retenus sont mis en mémoire et peuvent faire l'objet d'une commande télématique très au point, avec choix du mode de paiement et choix du type de livraison. Par ailleurs, au-delà de la consultation, une offre de service propose des profils documentaires appelés « Dossiers du manager », ainsi qu'une revue d'actualités.

Pour compléter ce panorama d'offres de services, n'oublions ni la presse écrite (3615 LHISTOIRE) ni l'audiovisuel (3615 APOS) qui mettent, en outre, à disposition de leur public des informations éphémères sur l'actualité du média. L'une permet au lecteur de retrouver une bibliographie sur un thème historique, l'autre, les livres présentés par Bernard Pivot dans son émission. Le lecteur lit en fait un journal télématique avec lequel il peut communiquer par messagerie.

Les moyens informatiques et financiers mis en jeu, le recours systématique au réseau payant Télétel, les campagnes de publicité démontrent que l'information autour du livre est devenue un enjeu économique. De cette offre de services tous azimuts, on relèvera la qualité des produits offerts au public - leur simplicité d'accès ne nécessitant aucune formation préalable -, un dialogue adapté aux centres d'intérêt du public touché - Electre répondant à la curiosité du lecteur cultivé, Cadolivre, aux questions de l'acheteur, Manistel apportant une documentation complète et immédiatement utilisable par le cadre... -, enfin la récupération des réflexes acquis par le français « minitéliste ».

Tous ces produits, bien ciblés et originaux, créés dans la dynamique du Minitel, devront se battre pour être rentables et demeurer sur le marché. Il semble qu'aucune étude n'ait encore été publiée sur les publics qu'ils touchent, leurs pratiques ou les coûts estimés supportables par l'utilisateur final.

Les bibliothèques et l'informatique

Dans cette émergence de services sur le livre, comment les bibliothèques françaises se situent-elles ? En ce qui concerne l'accès du public au catalogue informatisé de la bibliothèque, force est de constater que les options retenues par les bibliothèques municipales et les bibliothèques universitaires diffèrent sur beaucoup de points. Ces différences, liées aux options informatiques initiales ainsi qu'aux moyens financiers investis, se réduiront probablement dans les prochaines années.

Lecture publique

Difficile de se faire une idée du nombre réel d'OPACs installés dans les bibliothèques municipales. Les produits maison mis à part, difficilement détectables par manque de « publicité », le recensement des modules de recherche commerciaux actuellement installés se heurte au black-out des sociétés, et non des moindres. En recoupant les informations, on peut estimer que près de 120 bibliothèques municipales proposent, dans leurs locaux, Minitels ou terminaux à leurs lecteurs. Une bonne moitié offre un accès extérieur par le réseau téléphonique commuté, deux logiciels, OPSYS et TOBIAS, se taillant actuellement la part du lion. En revanche, aucun accès n'est offert par le réseau Télétel (3615 et suivants), et ce, pour la raison probable que les municipalités ne cherchent pas à rentabiliser leurs investissements culturels.

En balayant la carte de France, on constate que ce sont en majorité les villes moyennes et les villes nouvelles qui offrent ce nouveau service. En effet, souvent liée à la construction de la médiathèque ou à la rénovation de la bibliothèque, l'informatisation va alors de soi. Et le module de recherche documentaire fait toujours partie d'un système de gestion intégrée (acquisition, catalogue, prêt) acheté clés en main. La bibliothèque possède ainsi, dans ses locaux, tous les moyens informatiques centralisés: mini-ordinateurs, logiciels de communication, terminaux professionnels et publics.

Actuellement, une grande majorité de bibliothèques offrent uniquement des terminaux aux lecteurs sur place. Ils sont plus robustes que les Minitels et ne nécessitent pas de développement logiciel particulier. Il est probable cependant que les Minitels seront de plus en plus nombreux dans les bibliothèques : ainsi, la nouvelle médiathèque de Privas propose uniquement des Minitels à son public. Il est vrai qu'auprès des collectivités locales, impliquées financièrement dans le choix d'informatisation de la bibliothèque, l'argument Minitel, par son image grand public, est souvent décisif. On évalue à quatre, en moyenne, par site, le nombre de terminaux ou de Minitels offert actuellement en bibliothèque publique. Certaines bibliothèques complètent leur installation par des écrans tactiles : la médiathèque du Mans possède six terminaux de consultation et deux écrans tactiles. Jusqu'à présent aucun terminal intelligent n'a encore été proposé au public. Ce type d'appareil, des micro-ordinateurs, permet au public de se connecter également à des bases de données extérieures et de réaliser des bibliographies sur imprimante.

Les bibliothèques municipales ont fourni un gros effort de catalogage pour alimenter leurs bases, parfois même au prix d'une fermeture temporaire. Par le biais des clubs d'utilisateurs, celles qui possèdent un même logiciel s'échangent leurs bandes, et la plupart s'acheminent vers la récupération de notices provenant de réservoirs bibliographiques tels UTLAS, (University of Toronto library automated system), celui de la Bibliothèque nationale, Electre ou Libra. Dans de très nombreux cas, autour de 80 %, les fichiers manuels ont été supprimés. On les conserve généralement pour les fonds d'études, encore inaccessibles par l'OPAC, qui exigent un catalogage plus complexe et ne font pas partie du fonds en mouvement, disponible pour le prêt.

L'interrogation du fonds se déroule en mode « Menu » grâce à une logique arborescente : sur un premier écran, le lecteur choisit un accès - auteur, ou titre ou matière -, puis arrive, par phases successives, à la notice complète, et termine par la localisation et la disponibilité de l'ouvrage. Suivant les possibilités de paramétrage du logiciel et le choix des bibliothécaires, d'autres accès peuvent être proposés : l'ISBN, la collection ou la cote, par exemple... L'accès titre peut être différent d'un système à l'autre : ce peut être le début du titre, un mot, ou plusieurs pris dans n'importe quel ordre, ou un mot dans un KWIC (Key word in context). La seule recherche croisée proposée est la clé de recherche auteur-titre.

L'accès sujet pose, quant à lui, souvent problème : le lecteur a du mal à trouver le terme adéquat et à formuler sa question. Le recours à l'éclatement en unitermes des vedettes et sous-vedettes matières, à la troncature droite, à l'affichage d'index matière restent des palliatifs aux silences du catalogue. Le recours à la recherche systématique par la navigation dans la classification Dewey décodée est l'option retenue par TOBIAS dans sa nouvelle version. Ce biais permet d'introduire subrepticement un accès sujet pour le lecteur néophyte. Le booléen dont on parle tant demeure le domaine réservé des professionnels. L'affichage des réponses s'effectue en deux temps : notices simplifiées, puis notices complètes en ISBD. L'information sur la disponibilité de l'ouvrage varie selon les systèmes : indication de la date de retour pour un ouvrage emprunté, indication de disponibilité de chaque exemplaire dans le réseau. On remarque qu'aucune bibliothèque ne propose encore la réservation à partir du terminal, probablement par crainte d'abus et de désorganisation du service de prêt.

Au-delà du traditionnel catalogue des monographies, les bibliothèques possédant le logiciel OPSYS informent sur leurs nouvelles acquisitions et sur les périodiques détenus.

Indéniablement, le jeune lecteur s'est très facilement approprié ces fichiers new look. Mais si les bibliothèques veulent toucher d'autres catégories de lecteurs qui, eux, sont parfois désorientés, elles se doivent de penser à l'environnement du terminal: mettre à disposition un nombre suffisant de terminaux toujours connectés, installer quelques places assises, éviter de disposer les terminaux sur des lieux de passage, pour préserver l'intimité de la recherche, et disposer des blocs de papier pour permettre de noter la cote des ouvrages.

Bibliothèques universitairess

Les OPACs des bibliothèques universitaires françaises se présentent le plus souvent comme des bases de données spécialisées (fonds alsacien de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg ou fonds ONU de la Bibliothèque universitaire d'Aix-Marseille, par exemple...). Ils sont implantés sur les centres de calcul universitaires, le SUNIST principalement, et accessibles par le réseau Télétel, en 3615. Peu nombreux, moins d'une dizaine, ils reposent sur un logiciel documentaire, Texto ou JLB-DOC, et n'ont aucun lien avec la gestion du prêt local. Conçue pour le lecteur averti, la recherche s'inspire de l'interrogation des banques de données : elle se fait par sujet, catégorie de document, auteur, date d'édition...

La bibliothèque universitaire de Metz a choisi d'alimenter et de gérer son catalogue à l'aide de Texto sur le serveur universitaire lorrain KIRIL. Les données, créées, à l'origine, localement, proviennent maintenant du réseau américain OCLC (Online computer library center). Une partie du fonds des trois sections (25 000 sur 180 000 titres) est interrogeable par auteur, sujet et cote de la classification décimale universelle (CDU). A la visualisation, le lecteur trouve la localisation des documents. L'intérêt de cette base réside dans son intégration à un ensemble d'unités documentaires et dans la possibilité qu'a le lecteur de passer d'une base à l'autre sans repasser par le menu principal.

Le réseau SIBIL France (code 3615 SF) propose, sur le Centre national universitaire sud de calcul (ou CNUSC), un accès public pour ses 100 000 titres. Des développements sont en cours pour rendre convivial ce logiciel documentaire professionnel. Dans ce cas encore, on retrouve une logique arborescente, divisée en quatre pôles - personne, titre anonyme, nom géographique et thème - qui permet de choisir entre les accès auteur, collectivité, lieu d'édition, titre anonyme et matière.

En incitant, depuis 1987, les bibliothèques universitaires à participer à des réseaux catalographiques, la DBMIST a lancé, après l'informatisation du prêt, une seconde phase d'informatisation locale : l'OPAC (Online public access catalog). Suivant les ressources locales, les bibliothèques optent pour des solutions différentes. La jeune bibliothèque universitaire du Havre a joué la coopération avec la bibliothèque municipale en participant à un catalogue commun accessible en tout point par Minitel - à la bibliothèque municipale, à la bibliothèque universitaire et à domicile -, et signalant à tout moment la disponibilité de l'ouvrage. En utilisant les ressources du centre de calcul universitaire de Bordeaux, la bibliothèque interuniversitaire de Bordeaux rend accessible ses notices SIBIL à la communauté universitaire bordelaise, par l'OPAC Grace, développé localement. Deux autres optiques lient l'OPAC à des fonctions bibliothéconomiques de gestion: le système intégré sur mini-ordinateur choisi par la Bibliothèque universitaire de technologie de Compiègne, GEAC, et le système modulaire sur micro-ordinateur, CLIP-BOP/MOBIBOP, liant prêt et OPAC, à la bibliothèque universitaire d'Orsay.

La Bibliothèque nationale et la Bibliothèque publique d'information innovent en portant leurs notices bibliographiques sur CD-ROM. Le lecteur est séduit par la convivialité des dialogues, le dynamisme des affichages en fenêtre et la couleur. La Médiathèque de la Cité des sciences et de l'industrie ouvre, quant à elle, sa base au réseau Télétel (code 3614 MEDVIL) et porte son effort sur le service au lecteur distant, avec la messagerie et la visualisation des réservations.

Les sociétés privées, les collectivités locales, les pouvoirs publics déploient de gros moyens financiers pour moderniser l'information sur le livre et son accès par le plus grand nombre. En l'absence de normes, le lecteur doit jongler entre des procédures d'interrogation et des affichages parfois bien différents. Toutefois, l'assimilation vidéotex, norme de fait des logiciels conçus souvent, à l'origine, pour des professionnels ou pour des terminaux, se fait rapidement. Il est probable que, dans un futur proche, l'OPAC fera partie d'un véritable système d'information, associant tous les types de documents (périodiques, thèses, cartes, images, etc.) et permettant, en un point unique, d'accéder à un ensemble d'informations externes.

mars 1989

  1. (retour)↑  Deux sessions, aux Entretiens du livre, traitant respectivement du « Livre au bout du fil », le 18 avril, et des « Bibliothèques au bout du fil », le 19 avril.