Comment informatiser une photothèque ? Gestion et traitement documentaire.

par Denis Bruckmann
Paris : La Documentation française, 1984. - 72 p.; 23 cm.
ISBN 2-11-001306-0

Les publications d'Interphotothèque. centre d'études interministériel sur l'image fixe. animé par le service iconographique de la Documentation française, sont toujours de très haute qualité, et ce nouveau guide pratique consacré à l'informatisation des photothèques reste dans la même lignée.

Une suite de fiches d'information présente toutes les étapes nécessaires d'une informatisation : l'analyse des besoins, des moyens, des fonds documentaires, l'étude des problèmes juridiques, les choix documentaires, l'examen des matériels et logiciels, le cahier des charges, l'impact de l'automatisation sur les personnels. Des exemples complètent heureusement ce que ces fiches pourraient avoir de succinct. En outre, de nombreuses annexes apportent au lecteur de l'information immédiatement utilisable : outils d'analyse fonctionnelle, petit répertoire de logiciels, applications réalisées ou en cours, liste des centres serveurs, sélections bibliographiques, adresses utiles. Un glossaire complète le tout.

Il est inutile de reprocher à un ouvrage certaines de ses lacunes quand celles-ci correspondent à des partis pris : aussi ne regrettera-t-on qu'en passant que ce guide pratique se soit voulu exclusivement un guide pratique et non un ouvrage plus théorique, notamment sur les deux points névralgiques de toute création de banques d'images : les choix documentaires et l'intégration de la reproduction du document dans la banque.

Sur le premier point en effet, si les choix documentaires sont bien dégagés, ils ne sont pas suffisamment resitués dans leur contexte : réalisations d'autres établissements, implications sur l'échange, le partage des données, outils nombreux déjà existants, notamment en matière de langages d'indexation. « Autant de photothèques, autant de solutions » proclame l'avant-propos. Cette profession de foi appellerait des nuances à l'heure d'un mouvement d'ensemble vers une meilleure connaissance des ressources iconographiques nationales. Sur le second point, il n'aurait pas été inutile d'expliquer plus avant comment le choix d'un système de consultation influe directement sur les options de l'informatisation textuelle : on ne construit pas la même base si l'on dispose en sortie des originaux, de microfilms ou de vidéodisque.

Ces deux légères lacunes - que viendront peut-être combler d'autres guides - n'enlèvent rien à l'intérêt de l'ouvrage qui sera utile à de nombreux gestionnaires de fonds d'images.