Un tour d'horizon sur les bibliothèques de Hongrie

Sándor Katsányi

L'organisation des bibliothèques hongroises a été définie par le décret-loi émis en 1976 par le Présidium, décret appelé par les spécialistes « loi sur les bibliothèques ». Ce texte distingue cinq différents types d'établissements : Bibliothèque nationale, bibliothèques de lecture publique, bibliothèques spécialisées, bibliothèques des établissements d'enseignement supérieur, bibliothèques scolaires. Toutes ces bibliothèques fonctionnent sous la tutelle du ministère des Affaires culturelles. La situation est compliquée par le fait que les bibliothèques spécialisées relèvent non seulement du réseau des bibliothèques mais aussi de celui, parallèle, des services d'information scientifique et technique. Plusieurs grandes bibliothèques fonctionnent comme élément des services d'information dans leur domaine; par exemple, la bibliothèque technique est placée au sein du Centre national d'information technique. La Bibliothèque nationale médicale et la Bibliothèque nationale agricole sont dotées d'un statut équivalent. Mais il existe aussi un autre cas de figure, celui par exemple, de la Bibliothèque nationale pédagogique - où c'est la bibliothèque spécialisée elle-même qui remplit les fonctions de service d'information.

L'un des principaux objectifs des autorités responsables est d'intégrer les bibliothèques indépendantes dans un système de coopération efficace. Les structures d'organisation permettent de collaborer de multiples façons. Les bibliothèques remplissant des fonctions identiques appartiennent aux mêmes réseaux; ainsi les bibliothèques urbaines et rurales constituent des réseaux dans chaque département sous la direction de 19 bibliothèques; les bibliothèques scolaires constituent aussi des réseaux dans leurs départements respectifs; les bibliothèques médicales et de santé fonctionnent sous la direction de la Bibliothèque de l'Institut national de l'information médicale; les bibliothèques des branches d'industrie, commerce, transports, etc., font partie de réseaux spécialisés. Les réseaux peuvent élargir leur champ de coopération sous la direction de certains centres de coordination, soit sur une base locale, soit par domaines spécialisés : c'est ainsi que la Bibliothèque nationale est le centre de coordination des réseaux des bibliothèques de lecture publique, la Bibliothèque nationale et pédagogique celui des bibliothèques scolaires et le Centre national d'information technique celui des bibliothèques techniques.

La coopération ne se limite pas aux seuls aspects organisationnels et administratifs, ni à la seule réalisation de son programme; une partie non négligeable des efforts actuels porte sur le renforcement des services centraux. La majorité de ces services sont assurés par la Bibliothèque nationale qui doit déménager en 1985 de ses anciens locaux au Palais Royal de Buda; cette nouvelle installation permettra aussi l'élargissement de ses fonctions. Le Centre de recherches bibliothéconomiques et méthodologiques fonctionne dans le cadre de la Bibliothèque nationale. Outre ses fonctions d'expertise et ses services, ce centre est chargé d'organiser la formation des bibliothécaires diplômés.

Au cours des dernières années l'intérêt des bibliothécaires hongrois s'est de plus en plus porté sur l'informatisation et sur la nécessité d'élever leur niveau technologique. Les services automatisés ont fait leur entrée dans les bibliothèques, même si cela ne s'est pas encore réalisé à la mesure et au rythme désirés par les bibliothécaires. Dans ce contexte, le contenu des connaissances nécessaires aux bibliothécaires s'est transformé; par conséquent, les exigences professionnelles vis-à-vis des institutions chargées de leur formation ont aussi considérablement évolué.

On ne peut ici décrire que très brièvement les différents types de bibliothèques. Les bibliothèques urbaines et rurales sont prises en charge par les municipalités compétentes, les bibliothèques départementales sont financées par les préfectures. Les bibliothèques des syndicats jouent un rôle important dans la mise à la disposition de la population de services publics culturels. Ces bibliothèques fonctionnent sur les lieux de travail. Bien que chaque commune possède sa propre bibliothèque, les plus petites ne sont pas en mesure d'employer un bibliothécaire à plein temps. Dans un tel cas, on envisage alors de fusionner la bibliothèque scolaire et la bibliothèque municipale.

On a déjà parlé des bibliothèques spécialisées qui jouent un rôle primordial. Parmi les bibliothèques des établissements d'enseignement supérieur, on peut distinguer deux grands types : d'une part, les bibliothèques ayant des traditions historiques importantes et de riches fonds anciens (comme la bibliothèque de l'Université Eötvös Lorand de Budapest), d'autre part, les bibliothèques d'un caractère tout à fait différent qui fonctionnent aussi comme des services d'information technique et comme les bibliothèques des instituts polytechniques (par exemple la Bibliothèque de l'institut polytechnique de Miskolc et la Bibliothèque de l'Université de l'industrie chimique de Veszprém.).

Il convient encore de mentionner quelques anciennes grandes bibliothèques traditionnelles telles la Bibliothèque centrale de l'Académie des sciences de Hongrie et les bibliothèques ecclésiastiques. Parmi ces dernières il faut souligner l'importance de la Bibliothèque archiépiscopale d'Esztergom (des manuscrits français des XVIe et XVIIe siècles font partie de ses collections), il faut mentionner la Bibliothèque de l'Abbaye bénédictine de Pannonhalma, ainsi que celle de l'Eglise réformée de Debrecen.

Le personnel des bibliothèques

Les dernières statistiques avant la deuxième guerre mondiale publiées en 1938 enregistraient en Hongrie 761 bibliothécaires à temps plein, la plupart travaillant dans des bibliothèques scientifiques. Au cours des années 50, les bibliothèques de lecture publique ont connu une très forte progression ; en conséquence, cette décennie a vu doubler le nombre des bibliothécaires. Au cours des années suivantes, ce rythme d'accroissement a été plus régulier, mais est resté néanmoins rapide. Au début de 1984 un recensement exhaustif indiquait la répartition des bibliothécaires travaillant à temps plein (cf. tableau 1).

Même un système de formation solidement construit aurait eu beaucoup de mal à s'accommoder d'une progression aussi rapide des effectifs, mais, de manière générale, au cours des années 50 et 60, les modalités et l'organisation de la formation des bibliothécaires, évoluant sans cesse, n'ont jamais eu qu'une existence relativement courte. Malgré la mise en place de nombreuses solutions de rechange pendant cette décennie, il n'était pas possible de donner la formation nécessaire même à la moitié des effectifs employés dans les bibliothèques.

Ce n'est qu'avec la consolidation et l'élargissement de la formation des bibliothécaires dans les écoles supérieures, intervenus dans les années 70, puis avec l'introduction d'une formation uniforme des aides-bibliothécaires au début des années 80, qu'il a été possible d'aboutir à un changement favorable.

Déjà, au cours des années 50, étaient intervenues plusieurs tentatives de réglementer les qualifications exigées pour les divers postes de bibliothécaires, mais, à cette époque, les conditions n'étaient pas encore assez mûres pour l'élaboration de cette réglementation. Les premières instructions ministérielles, déterminant de manière uniforme les critères de qualification des degrés inférieur, moyen et supérieur nécessaires pour tous les types de bibliothèques, n'ont été publiées qu'en 1962. Ces instructions ont été en vigueur pendant deux décennies; toutefois, passé ce délai, elles ont été abrogées, suite à la transformation des structures de formation professionnelle.

La réglementation actuelle distingue trois degrés de qualification pour les bibliothécaires diplômés. Relèvent du degré supérieur tous les titulaires d'un diplôme d'université ou d'école supérieure en rapport avec leurs fonctions (en général il s'agit du diplôme de bibliothécaire). Ceux qui disposent d'un diplôme d'université ou d'école supérieure, mais dans une matière étrangère à leur profession, font partie du degré moyen. Les personnels ayant le baccalauréat et le brevet d'aide-bibliothécaire appartiennent au degré inférieur. L'appartenance à l'une de ces trois catégories détermine aussi les salaires.

Institutions de formation

L'un des traits caractéristiques de la formation des bibliothécaires hongrois est qu'elle est étroitement liée à la formation des enseignants. Pour cette raison il est indispensable d'esquisser un tableau général du système d'éducation hongrois.

La formation de base obligatoire se fait à l'école primaire en 8 ans. On peut ensuite opter entre trois filières. En premier lieu le lycée, qui dure quatre ans et s'achève par le baccalauréat. Le lycée prépare les élèves aux études supérieures; il ne donne aucune qualification professionnelle, à l'exception de quelques matières facultatives. La deuxième filière est l'école secondaire professionnelle qui dure également quatre ans et débouche aussi sur le baccalauréat. D'une part elle donne accès aux études supérieures, d'autre part elle procure une qualification professionnelle. La troisième filière est constituée par les écoles de formation pour les ouvriers spécialisés. La formation s'étend sur trois ans et l'école donne une qualification professionnelle. Par contre, elle ne permet de faire des études supérieures qu'à condition de passer d'abord des examens supplémentaires.

La formation supérieure peut se diviser en deux catégories : les universités où la formation s'étend sur cinq ans et où on met un accent particulier sur les connaissances théoriques et les écoles supérieures où les études durent trois ou quatre ans. Les mêmes disciplines sont enseignées dans les universités et dans les écoles supérieures.

La formation des enseignants se fait en partie dans les universités, où on forme surtout les professeurs de lycées et d'écoles secondaires professionnelles, en partie dans les écoles supérieures, où on forme surtout des professeurs spécialisés pour les classes supérieures des écoles primaires et enfin dans les écoles supérieures d'instituteurs pour les classes inférieures des écoles primaires.

La formation supérieure des bibliothécaires se fait dans les centres de formation pédagogique qui disposent d'un département de bibliothéconomie. Les étudiants obtiennent parallèlement leur diplôme d'enseignant et de bibliothécaire; en conséquence, à la fin de leurs études, ils ont la possibilité de choisir entre ces deux métiers.

L'avantage de combiner la formation des bibliothécaires avec celle des enseignants tient à ce que les bibliothécaires acquièrent ainsi de solides connaissances dans un autre domaine; en outre, les bibliothécaires travaillant dans des bibliothèques de lecture publique peuvent profiter de leur qualification pédagogique. Un autre avantage est que les jeunes diplômés sortants peuvent chercher des emplois dans deux domaines différents.

La formation se fait de deux manières : cours de jour et formation continue après diplôme. La formation « session de jour » est double, comportant deux spécialités ; la bibliothéconomie est ainsi accouplée à l'une des spécialités enseignées à la Faculté des lettres. De 16 à 20 personnes sont admises par an à suivre cette session, la modestie de ces effectifs ne permet pas de satisfaire les besoins des bibliothèques et des services d'information.

Les cours de perfectionnement s'adressent aux titulaires d'un diplôme universitaire ou d'une école supérieure non bibliothéconomique. Ils se déroulent dans le cadre des cours par correspondance étalés sur trois ans. Une branche spécialisée forme les spécialistes des services d'information. Les conditions d'admission sont la possession d'un diplôme universitaire et d'une expérience de bibliothécaire-informaticien de plusieurs années. Cette formation est de deux ans.

Le programme comprend trois volets: 1. des connaissances de base historiques, théoriques et pratiques, traditionnelles dans la formation des bibliothécaires (les examens de licence portent sur : l'histoire de l'écrit, du livre et de la presse, le catalogage et la classification, des connaissances en bibliothéconomie et en information) ; 2. des connaissances en bibliothéconomie et en information contemporaines (les examens de licence sont les suivants : services d'information spécialisés, méthodologie des bibliothèques spécialisées et de la documentation) ; 3. la préparation du diplôme et les cours spéciaux permettent une première spécialisation avant l'examen d'Etat.

Le programme de la formation continue des spécialistes des services d'information diffère considérablement du précédent. Ses unités principales sont les suivantes : introduction aux mathématiques et à la logique, bases de l'informatique et de la documentation, fonctionnement et processus de travail des organismes d'information, traitement des informations, construction et organisation des systèmes d'information, utilisation de l'ordinateur, audio-visuel, reprographie.

La formation dans les écoles supérieures de professeurs

Elle se déroule dans trois écoles supérieures : à Budapest, à Nyiregyháza (dans l'Est de la Hongrie), et à Szombathely (dans l'Ouest). Cette formation répond aux besoins des bibliothèques de lecture publique et des bibliothèques spécialisées.

La formation a lieu lors de sessions de jour, du soir et de perfectionnement. Les sessions de jour et du soir comprennent deux spécialités, on peut donc combiner la bibliothéconomie avec la littérature hongroise, l'histoire, les mathématiques, la géographie, le russe, etc. La formation de jour s'étend sur quatre ans, la formation du soir sur cinq ans, et les sessions de perfectionnement durent deux ans. Les étudiants sortants peuvent commencer leur carrière soit comme bibliothécaires, soit comme professeurs dans des écoles primaires. Depuis peu, les sessions de jour et du soir forment 150 à 200 jeunes diplômés par an; il convient, à ce propos, de souligner que contrairement à l'université, dont les capacités d'accueil sont limitées, ce sont les écoles supérieures qui fournissent la base principale du recrutement des bibliothécaires dotés d'une qualification supérieure, bien qu'une part importante des sortants optent pour l'enseignement.

Le programme commence par des cours destinés à donner des bases professionnelles, bibliothèque et société, rudiments d'informatique, histoire des bibliothèques. Les principales matières sont les suivantes : typologie des documents et organisation des collections, catalogage, classification, techniques d'indexation et de sélection de l'information, sciences de la lecture (sociologie, psychologie et pédagogie de la lecture), services et activités d'information et de références. Enfin, les cours s'achèvent par les matières suivantes : politique bibliothéconomique et gestion des bibliothèques.

La formation dans les écoles supérieures d'instituteurs

Ces écoles supérieures forment les instituteurs devant exercer dans les quatre premières classes de l'école primaire. Depuis 1975 il est obligatoire pour chaque étudiant de choisir un cours spécial (par exemple: chant-musique, dessin, technique, etc.). Ce cours doit être suivi pendant six semestres à raison de sept à huit heures par semaine. L'un de ces cours a trait aux bibliothèques. Il prépare les étudiants au travail dans les bibliothèques scolaires, rurales et pour la jeunesse.

La majorité des étudiants sortants, en nombre relativement élevé, choisissent l'enseignement (à ce propos il faut remarquer que le nombre d'instituteurs qualifiés est insuffisant depuis plusieurs années). Jusqu'à présent, la structure de la main-d'oeuvre des bibliothécaires à temps plein n'a pas encore été influencée par ce type de formation. Mais selon les projets en cours, c'est parmi les étudiants issus de ces types d'écoles supérieures que seront recrutés les responsables des bibliothèques rurales qui seront fusionnées avec les bibliothèques scolaires locales.

La formation moyenne : les aides-bibliothécaires

Cette formation se pratique de deux façons différentes. D'une part elle se déroule dans les lycées, d'autre part il s'agit d'une formation en cours d'emploi.

Dans les troisième et quatrième classes des lycées, à titre expérimental depuis 1976, de manière obligatoire depuis 1981, les élèves doivent suivre des cours optionnels dont les connaissances bibliothéconomiques pour aides-bibliothécaires. La durée totale de ces cours est de 300 heures sur deux années. Les élèves peuvent passer le baccalauréat dans ce domaine. Après avoir passé un examen pratique (écrit) et un oral, ils reçoivent un brevet d'aide-bibliothécaire. Ce brevet constitue le premier degré de la hiérarchie professionnelle dans toutes les bibliothèques publiques. D'année en année, cette formation a touché une quarantaine de lycées, 12 à 15 élèves par établissement suivent ces cours. Les élèves sortants trouvent le plus souvent des emplois dans les bibliothèques de grandes villes.

La deuxième formation d'aides-bibliothécaires consiste en stages de formation continue organisés par les grandes bibliothèques, les centres de coordination et les centres des réseaux pour leurs personnels non-qualifiés (le baccalauréat est la condition d'admission à ces stages). Ces stages ont une durée minimum de 200 heures et sont organisés en dehors des heures de travail sur une période d'un an; ils sont placés sous la tutelle professionnelle du ministère des Affaires culturelles. Après réussite à l'examen, les stagiaires reçoivent un brevet d'aide-bibliothécaire.

La formation donnée dans les lycées et les stages organisés par les bibliothèques sont pour l'essentiel identiques. Ils préparent les élèves aux tâches administratives du travail en bibliothèque et, dans le même but, procurent les connaissances techniques nécessaires, l'accent étant toujours mis sur le caractère pratique.

Les modalités de la formation par stages ont été réglementées par les instructions ministérielles de 1980. A l'heure actuelle la proportion des connaissances théoriques a diminué par rapport aux stages similaires organisés précédemment. Cette diminution est due au fait que dans le passé les stages de niveau moyen tenaient également lieu de formation aux écoles supérieures, formation alors inexistante. Par contre, maintenant que la formation aux écoles supérieures s'est généralisée, il est désormais possible d'élargir la différenciation entre les divers niveaux de formation. 10 à 12 bibliothécaires organisent chaque année des stages d'aide-bibliothécaire, ce sont au total 400 à 500 personnes qui sont formées dans ce cadre-là. Cette formation fournit la plus grande part du personnel qualifié dans les bibliothèques hongroises.

Informations sur la qualification des bibliothécaires

Le pourcentage des 6 800 bibliothécaires hongrois (chiffre valable en janvier 1984) a été ventilé d'après leur qualification supérieure (cf. tableau 2).

Ces chiffres n'expriment qu'une moyenne, les proportions diffèrent considérablement suivant les différents types de bibliothèques. La proportion des bibliothécaires ayant une formation supérieure est la plus élevée dans les bibliothèques scolaires où la plupart des bibliothécaires sont pourvus d'un diplôme pédagogique ; la proportion des bibliothécaires de qualification universitaire est également au-dessus de la moyenne dans les bibliothèques universitaires et les bibliothèques d'écoles supérieures; par contre, dans les bibliothèques de lecture publique, elle est bien inférieure à la moyenne. Toutefois, la proportion des diplômés des écoles supérieures est, dans ces dernières, au-dessus de la moyenne des autres types de bibliothèques.

Si nous examinons la qualification professionnelle des bibliothécaires à temps plein, les proportions se modifient (cf. tableau 3).

Quant à la qualification supérieure des bibliothécaires, elle varie suivant les types de bibliothèques (cf. tableau 4).

Comme on peut le constater il existe une différence significative entre les proportions des bibliothécaires ayant une qualification professionnelle universitaire et les autres, mais cette insuffisance est palliée par les diplômés des écoles supérieures. La présence d'aides-bibliothécaires est moins proportionnelle (cf. tableau 5).

La disparité des proportions des aides-bibliothécaires tient à deux raisons différentes; d'une part, ce phénomène est dû aux caractéristiques propres aux différents types de bibliothèques, il faut, d'autre part, admettre que les bibliothèques de lecture publique ont un système de stages pratiques plus souple. En ce qui concerne l'avenir envisageable, on peut prédire à juste titre un accroissement des effectifs d'aides-bibliothécaires dans tous les autres types de bibliothèques, ceux-ci prendront progressivement en charge une part croissante du travail. Ce phénomène qui est aggravé par une diminution, quoique modeste, des bibliothécaires de qualification professionnelle supérieure, est considéré par plusieurs spécialistes comme de mauvais augure; par contre, d'autres bibliothécaires estiment que cela ne signifie pas autre chose que la rationalisation de la structure de la main-d'œuvre. Mais l'évaluation des proportions n'est pas une tâche facile, et un observateur indépendant est à même de faire cette évaluation de manière plus objective.

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Tableau 1 - Répartition des bibliothécaires travaillant à temps plein

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Tableau 2 - Qualification supérieure

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Tableau 3 - Qualifications professionnelles

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Tableau 4 - Répartition de la qualification supérieure par type de bibliothèques

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Tableau 5 - Répartition de la qualification professionnelle par type de bibliothèques