Le guidargus de la peinture

du XIXe siècle à nos jours : 1982

par Jean-Marie Diligent

Gérald Schurr

Éd. de l'amateur, 1982. - 605 p. : ill. ; 24 cm.
ISBN 2-85917-0219.

L'annuaire international des ventes : 1982 : peinture - sculpture, appelé couramment le Mayer, rassemble plus de 44 000 prix recueillis tant en France qu'à l'étranger entre le 1er janvier et le 31 décembre 1981. Il débute par un index des ventes, chaque vente porte un numéro, c'est ce numéro que l'on retrouve dans l'annuaire après la description de l'œuvre et avant le prix, ce qui oblige continuellement à se reporter à cet index (tandis que dans le Guidargus, la date et le lieu de vente sont indiqués en clair). Figurent également la liste des commissaires priseurs de Paris et de la province, et la liste des experts du syndicat français des experts professionnels en œuvres d'art.

L'ouvrage est divisé en cinq parties : Estampes, Multiples, Eaux fortes, Lithos, Pointes sèches ; Dessins ; Aquarelles, Gouaches, Pastels, Temperas ; Peintures (la partie la plus importante p. 571 à 1253) ; Sculptures, Multiples.

Toutes les 3 ou 4 pages, on trouve une reproduction en noir et blanc.

Le Guidargus de la peinture 1982 est beaucoup plus abondamment illustré mais il se limite à la peinture des XIXe et xxe siècles. Il paraît pour la troisième année consécutive, il se situe entre le dictionnaire de la peinture et l'annuaire des ventes. Les cotes sont précédées d'un jugement sur l'art du peintre et d'un pronostic sur l'évolution de sa cote avec parfois l'indication d'expositions ou de publications récentes. Ces notices sont des chef-d'oeuvres de concision et d'humour, elles invitent à voir les oeuvres. On peut sans exagération affirmer que le Guidargus est une mise à jour annuelle des Petits maîtres de la peinture (5 tomes publiés à ce jour).

Le Mayer et le Guidargus se consultent tous deux comme des journaux boursiers; ils sont indispensables à tous ceux qui font le commerce de l'art et aussi aux spécialistes qui établissent le catalogue de l'œuvre d'un peintre. De plus, l'amateur aime connaître le prix des tableaux qu'il possède même s'il n'a aucune intention de les vendre. En feuilletant ces ouvrages et particulièrement le Guidargus, beaucoup plus abondamment illustré, l'on est surpris par les prix, dans un sens comme dans l'autre : des petits maîtres font parfois des prix très honorables et inversement des œuvres de maîtres se vendent à des prix qui font regretter de n'avoir pas été présent à la vente, et vous donnent envie de fréquenter les salles des ventes. On commence par fréquenter les salles des ventes et l'on finit par acheter de la peinture à des artistes vivants, donc à faire vivre l'art. En donnant les prix, ces annuaires permettent de faire la part du cœur et du porte-monnaie. Cette vision de l'art paraîtra peut-être, à certains conservateurs, trop mercantile, ce n'est pas une raison pour ne pas acheter ces guides, qu'ils pensent aux générations à venir : le prix atteint par une œuvre aujourd'hui indiquera aux générations à venir « le prix » que nous y attachions.