Corporate authorship

its role in library cataloging

par Marie-Anne Merland

Michael Carpenter

London : Greenwood press, 1981. - 200 p. ; 25 cm. - (Contributions in librarianship and information science, ISSN 0084-9243 ; 34.)
Index p. 180-200. - ISBN 0-313-22065-4.

Cet ouvrage est la thèse de M. Carpenter soutenue à Berkeley en 1979. Le propos de l'auteur est de cerner la notion de collectivité-auteur. Il étudie cette notion historiquement à travers les différents codes ou normes de catalogage depuis 1841 : 91 rules of the British Museum, où apparaît pour la première fois la possibilité de classer certains ouvrages au nom de la collectivité et non au titre anonyme. Chaque pays au cours des décennies suivantes va creuser cette notion. C'est à partir des années 1949 Rules for descriptive cataloging in the Library of Congress de Lubetzky que la discussion va se faire sur le plan international. On tâchera de trouver un terrain commun d'entente à Paris en 1961 à la Conférence internationale sur les principes de catalogage. A partir des années 1972 les discussions sur le catalogage des publications en série et la résolution finale de les prendre toujours à leur titre, même lorsqu'il s'agit d'un titre générique comme Rapport annuel..., va influer sur la façon de cataloguer les collectivités auteurs. La publication des AACR 2 (Anglo-American cataloging rules) en 1978 en est l'illustration.

De cette étude historique M. Carpenter tire sept définitions possibles des collectivités que l'on peut prendre comme auteurs d'un ouvrage. On note par exemple les distinctions de la norme NF Z 44060 de 1955 entre les rédacteurs ès qualités et la collectivité qui les emploie ; ou encore pour une autre définition, c'est surtout la forme d'une publication (document administratif par exemple) qui détermine son entrée sous le nom de la collectivité (cf. AACR).

En fait, chacune de ces définitions est sujette à discussions et critiques et la plupart des normes de cataiogage combinent deux ou plusieurs de ces définitions. Le fond du problème est que même la notion d'auteur est floue - mis à part l'auteur isolé, créateur d'une œuvre au sens classique - pour beaucoup d'ouvrages, il y a dans l'élaboration d'un ouvrage des responsables à plusieurs niveaux. Le critère mis en valeur par M. Carpenter est celui de responsabilité assumée. Pour une collectivité, elle peut être reconnue comme auteur lorsqu'elle fait sienne le contenu d'un ouvrage. On ne trouvera pas dans cet ouvrage de comparaison sur la forme adoptée pour les vedettes de collectivité-auteur dans les différents codes de catalogage. C'était là l'objet du livre d'Eva Verona : Corporate headings, London, IFLA, 1975. M. Carpenter, lui, ne s'attache qu'aux définitions, c'est-à-dire aux fondements ; on peut regretter cependant que ses démonstrations ne soient pas illustrées d'un certain nombre d'exemples pris dans les différentes normes de catalogage, ce qui aurait rendu son livre plus facilement utilisable pour une étude de catalogage comparé.