Cet ouvrage est constitué de la réimpression de treize articles déjà publiés par l'auteur, professeur à l'Université de Toronto, dans diverses revues historiques nord-américaines, au cours des vingt dernières années. Il est essentiellement traité du mouvement culturel dans l'Italie des XVe et XVIe siècles, particulièrement à Venise. Seuls deux courts articles concernent le français Pierre Charron. Il n'y est véritablement question de censure que dans deux chapitres seulement. L'un est consacré à la censure qui s'est exercée, aux XVIe et XVIIe siècles, sur les œuvres d'Erasme ; l'autre, à l'inquisition romaine à Venise, entre 1540 et 1605. L'auteur y relève qu' « à la Renaissance - et cela est peut-être vrai de n'importe quelle autre période - ni l'Église ni l'État n'ont cru à une complète liberté d'expression. L'Église se préoccupait d'une censure doctrinale, l'État d'une censure politique, et tous les deux d'une censure morale, pour protéger la moralité publique »...

La réunion, dans un même ouvrage, de ces divers articles a sans doute contraint l'auteur ou son éditeur, à choisir un titre peut-être un peu trompeur. Les lecteurs plus intéressés par la censure, son objet, son rôle et ses effets... que par d'autres aspects, seront peut-être un peu déçus.