Les catholiques dans la France des années 30

par Geneviève Grambois

René Rémond

avec la collab. d'Aline Coutrot. - Nouv. éd. - Cana, 1979. - 273 p. ; 22 cm. - (L'Histoire à la une.) Bibliogr. p. 263-270. - ISBN 2-86335-010-2.

Ce livre est la réédition quelque peu enrichie et mise à jour d'un ouvrage publié en 1960 sous un titre différent : Les Catholiques, le communisme et les crises.

Il analyse, en prenant la presse comme matériau de base, les réactions des différentes tendances de l'opinion catholique aux grands problèmes politiques et sociaux des années 30. Cette étude a été réalisée à partir d'une quarantaine de revues et de quotidiens choisis comme les plus représentatifs ; certains, tels La Croix ou les Études étant d'obédience catholique, d'autres, tel L'Écho de Paris, auquel collaborait notamment le Président de la « Fédération nationale catholique », ayant une importante clientèle catholique. Plusieurs de ces périodiques étaient, à l'époque, de création récente. Le pontificat de Pie XI (1922-1929), fut, en effet, pour la presse catholique, « une période faste entre toutes » et ce fut notamment à cette époque que commencèrent à paraître : La Vie catholique (1924), La Vie intellectuelle (1928), L'Aube (1932), Esprit (1932), Sept (1934), et Terre nouvelle (1935).

Cet ouvrage, dû à deux spécialistes de l'histoire des idées politiques et religieuses dans la France contemporaine, présente de solides qualités de fond. Il offre notamment l'avantage de mettre le lecteur directement en contact avec de nombreux textes extraits de la presse, choisis et commentés avec pertinence. La première édition était parue dans une collection dont il est malheureusement devenu assez difficile de se procurer des volumes aujourd'hui, la collection « Kiosque ». Celle-ci donnait de la presse une image très vivante en associant étroitement le texte et de nombreuses illustrations. Il est dommage que la présentation matérielle du présent ouvrage ait été conçue selon un schéma plus classique et que le rôle dévolu à l'iconographie soit devenu nettement moins important.