Libres occitans

bibliographie trimestrielle du domaine occitan

par Marie-Thérèse Laureilhe
Bois-Colombes (92270, 1, rue des Bourguignons), 1981 (n° 1) - . - Non pag. ; 21 cm

Nous recevons le premier numéro d'une bibliographie trimestrielle du domaine occitan qui se propose, sous la direction de notre collègue Simone Drouin, de prendre la suite des bibliographies occitanes de Lesaffre, Berthaud, Petit et Taupiac arrêtées en 1973. Elle signale livres et articles paraissant sur la langue et la littérature occitanes, le folklore et les spectacles en langue d'oc.

La notion d'Occitanie a été comprise dans un sens large : outre le Languedoc, la Provence, l'Aquitaine, on y trouve des pays un peu marginaux comme le Bourbonnais ou l'ancien Comté de Nice dont le dialecte est pourtant plus italien que provençal. La bibliographie se limite à la littérature, la linguistique, le folklore et les arts du spectacle, ce qui exclut l'histoire, la géographie, les arts, les sciences et les techniques. Il est vrai qu'il n'y a pas de sciences et de techniques proprement occitanes. Par contre, il existe de nombreux livres et articles sur l'histoire, la géographie et les arts des pays occitans. Les inclure eût donné une énorme dimension à la publication pour peu d'utilité puisqu'on les trouve dans les bibliographies spécialisées.

Les 258 notices du numéro, complètes et bien faites, sont regroupées selon un plan systématique énoncé en tête. Un index des auteurs renvoyant au numéro des notices permet toutes recherches. Les titres de chapitres sont uniquement en occitan, ainsi que les indications de renvois : Veire et Veire tamben.

Cette bibliographie a été faite avec le plus grand soin, les revues « occitanes » ont été dépouillées, mais on signale également livres et articles en français, allemand, anglais, italien, etc. L'auteur fait appel à d'éventuelles collaborations ; c'est raisonnable, car la notion d'Occitanie est vaste, nul ne peut connaître toutes les ethnies qui la composent. De plus, c'est souvent sur place que l'on repère le mieux les œuvres à diffusion restreinte. Parmi elles il y a bon nombre de romans, pièces de théâtre, poésies, etc. qui, pour la plupart, ont été publiées, par de toutes petites maisons d'édition, et souvent à compte d'auteur. Ces publications sont difficiles à repérer, le Dépôt légal n'ayant pas toujours été fait. Ce sont chez les libraires régionaux qu'on les décèlera le mieux.

Le Bulletin des bibliothèques de France souhaite longue vie à cette nouvelle revue, il est heureux de la signaler à toutes les bibliothèques des Pays occitans, et ailleurs, en France ou dans les pays de langues romanes, partout aussi où travaillent des romanistes et dans celles ayant un fond littéraire, linguistique ou folklorique. C'est un excellent instrument de travail.