Bibliothèques et éducation permanente

de la lecture populaire à la lecture publique

par Marie-Thérèse Pouillias

Noë Richter

Le Mans : Bibliothèque de l'Université du Maine, 1981. - 135 p. ; 30 cm. Index p. 121-134

Ce dernier ouvrage de N. Richter se situe dans la ligne de ses recherches sur la fonction éducatrice de la bibliothèque publique.

Tout au long de l'étude, il rapproche de la question de l'instruction du peuple celle de la lecture et de l'édition à vocation populaire.

Adoptant un plan historique, il étudie tour à tour la situation de la lecture et ses rapports avec l'instruction au cours du XVIIIe siècle et avant 1860, date à laquelle le Ministre de l'Instruction publique Gustave Rouland « subordonne la subvention accordée aux communes pour la construction des écoles primaires à la présence dans le devis d'une somme pour l'achat d'une armoire destinée à recevoir une collection de livres ». Cette initiative donnera lieu aux associations de propagande dont N. Richter étudie les modalités de fonctionnement et leur audience.

Ensuite, on assiste à la naissance, mais sans lendemain, d'un réseau de bibliothèques et on suit la mise en œuvre de pratiques bibliothéconomiques afin d'animer ces bibliothèques et de créer un public.

La deuxième partie de l'étude est consacrée à l'évolution des bibliothèques populaires dans les dernières années du XIXe siècle et au passage de la notion de lecture populaire à celle de lecture publique. On suit l'histoire des idées, du mouvement « lecture publique » jusqu'à l'aube de 1980.

Cette publication participe à la constitution de la mémoire des bibliothèques et cette histoire écrite a le mérite de fixer des jalons et des points de repère pour une meilleure connaissance des faits et des idées.