Manuscrits médiévaux en caractères hébraïques portant des indications de date jusqu'à 1540

T. 2. : Bibliothèques de France et d'Israël, manuscrits de petit format jusqu'à 1470

par Gabrielle Sed-Rajna

Malachi Beit-Arié

Colette Sirat

Jérusalem : Comité de paléographie hébraïque ; Paris : CNRS, 1980. - 2 vol., 461 p. : ill. ; 27 cm.

Le tome II de la publication du Comité de paléographie est paru, dans une présentation aussi soignée et élégante que le précédent 1. Les manuscrits traités ne couvrent qu'une partie de la période initialement prévue : en raison de l'abondance des documents, la date limite pour ceux inclus dans ce tome II a été arrêtée à 1470. Les manuscrits datés de 1470 à 1540 fourniront un troisième tome. L'ouvrage se compose de deux volumes : le premier renferme 106 notices en hébreu et en français, le second la reproduction d'une, ou, en cas de manuscrits composites, de plusieurs pages en grandeur originelle. Les planches du tome II sont reliées et non pas présentées sur feuilles volantes comme dans la publication précédente. Cette présentation a été rendue possible grâce au format plus réduit des codices décrits. Cette modification sera sans doute appréciée par les bibliothécaires, le danger de la dispersion des planches étant par-là éliminé.

La grande majorité des manuscrits inclus dans ce tome proviennent d'Espagne et d'Italie. On doit signaler l'intérêt d'un certain nombre de manuscrits orientaux - plus rares dans nos fonds - dont la présence parmi les documents traités est d'autant plus précieuse qu'ils sont pour la plupart en collections particulières, et partant, peu connues.

Sobriété et précision caractérisent le travail, comme dans le tome déjà paru. On peut certes évoquer quelques attributions que l'on souhaiterait voir justifiées. On peut même se demander s'il était nécessaire de maintenir l'ambiguïté suscitée par la notion Provincia, qui englobe deux régions culturellement distinctes - celle notamment du Languedoc et celle comprise sous l'appellation française actuelle de Provence.

En réalité, la seule critique sérieuse est appelée par le déséquilibre créé du fait que les notes, souvent copieuses, de M. Beit-Arié n'ont pas été traduites en français. Ces notes donnent les prémices de la documentation réunie par le Comité de paléographie hébraïque et renferment des informations souvent très précieuses. Même si cette documentation n'est pas encore exhaustive, ni définitive, elle rend des services appréciables. Son absence dans la partie française porte une petite ombre sur cette publication remarquable, et qui par ailleurs ne mérite qu'éloges.

  1. (retour)↑  Voir : Bull. Bibl. France, mai 1974, n° 1052.