Chronique des bibliothèques

Réunion des bibliothèques universitaires de Paris. Publications

Les publications suivantes ont été recensées :
- Liste des thèses de sciences déposées à la Bibliothèque interuniversitaire scientifique Jussieu pendant l'année 1978. Édition 1980.
- Liste des périodiques reçus régulièrement par la Bibliothèque du Musée de l'homme. Seconde édition 1980.
- Liste des périodiques reçus à la Bibliothèque de l'Université de Paris I. 1979 / 1980. Édition 1980.

Bibliothèque de l'Université de Picardie

Catalogue collectif de périodiques. - La troisième édition (1980) est étendue aux sections « Sciences et Techniques » et « Médecine-Pharmacie-Odontologie » de la Bibliothèque de l'Université de Reims et à la Bibliothèque de l'Université de Metz (à concurrence de la moitié de ses collections), ainsi qu'aux bibliothèques de la Moselle (saisie partielle également). Comme le fichier « Picardie » comprenait déjà les collections des Bibliothèques des Universités d'Amiens et de Compiègne, ainsi que celles de la Bibliothèque du Centre culturel des Fontaines de Chantilly, particulièrement riche dans le domaine des sciences religieuses et de l'histoire des idées en général, et celles du Centre technique des industries mécaniques (CETIM) de Senlis, c'est sur six pôles principaux que s'appuie cet inventaire de périodiques : Amiens, Chantilly, Compiègne, Metz, Reims et Senlis.

L'intérêt, pour les organismes extérieurs à la Picardie qui se sont joints au groupe AGAPE 02 était bien sûr de trouver un noyau de titres décrits déjà important, ce qui permet de simplifier la saisie des données, puisqu'il suffit d'ajouter sous chaque titre le sigle de localisation et l'état des collections.

Le catalogue complet comporte 8 849 titres (dont 295 renvois), de toutes disciplines, français ou étrangers, et 16 788 collections, en cours ou arrêtées, conservées dans les bibliothèques participantes.

Une édition partielle qui ne retient que les périodiques scientifiques, technologiques et médicaux. comporte 4 441 titres.

Ces deux catalogues sont reproduits sur microfiches documentaires au taux de réduction 48 X à raison de 392 pages (14 rangées de 28 colonnes) par microfiche : 3 microfiches pour le catalogue collectif complet ; 2 pour le catalogue collectif partiel. La reproduction sur microfiches exige que les utilisateurs disposent d'un lecteur-reproducteur, mais elle comporte de nombreux avantages.

- moindre coût de fabrication et d'expédition ;

- suppression des travaux de reproduction ;

- possibilité d'envisager désormais des éditions plus fréquentes et d'offrir des catalogues constamment remis à jour.

Bibliothèque interuniversitaire de Grenoble. Section de médecine et de pharmacie

Catalogue des périodiques. - Ce catalogue est extrait du Catalogue collectif des périodiques de l'Isère (CPI) réalisé par la section Sciences de la Bibliothèque interuniversitaire, grâce à un catalogage informatisé. Il recense tous les périodiques conservés à la bibliothèque en 1981, vivants (qui sont toujours reçus à la bibliothèque) ou morts (qui ont cessé de paraître ou auxquels la bibliothèque n'est plus abonnée).

Les notices sont présentées dans l'ordre alphabétique des titres de périodiques en tenant compte de tous les mots.

A la fin du catalogue, une table des titres abrégés, selon les normes internationales actuellement en vigueur, renvoie à la page des notices complètes.

Bibliothèque de l'Université de Perpignan

Exposition « Josep Sebastia Pons, Joan Amade, Albert Bausil et Carles Grando » (mars 1981). -La Direction départementale des archives s'est associée à la bibliothèque universitaire pour organiser une exposition destinée à célébrer quatre écrivains roussillonnais. Grâce aux fonds des institutions organisatrices et aux prêts de collections de particuliers, cette exposition a présenté une masse de documents connus mais aussi rares ou inédits. 334 pièces ont été produites pour aider à une meilleure connaissance de l'histoire culturelle du Roussillon, à travers quatre œuvres représentatives, différentes et complémentaires, et qui pour être « de terroir » n'en sont pas moins importantes et touchent à des interrogations universelles. Cette exposition a illustré l'appartenance de l'expression roussillonnaise au double patrimoine catalan et français. Un livret-catalogue dont la maquette et la couverture ont été conçues par des élèves des Beaux-Arts, contient des notices bibliographiques et des analyses plus générales sur la « Grande guerre », la « querelle linguistique », les « jeux floraux, le félibrige, le régionalisme et l'ethnographie ».

Parallèlement à cette exposition, deux soirées culturelles furent organisées autour de lectures de textes.

Bibliothèques municipales

Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées)

Le Mois de l'astronomie à Bagnères-de-Bigorre (17 novembre-15 décembre 1980). - Le 12 novembre 1980, une sonde spatiale américaine passait dans l'environnement de la planète Saturne. Pour la première fois, des images extrêmement rapprochées de cette planète étaient envoyées à la surface de la terre permettant de découvrir le monde exceptionnel que constitue ce gigantesque globe de 140 000 km de diamètre entouré d'un anneau s'étendant jusqu'à 140 000 km de son centre.

A l'occasion de cet événement, la Bibliothèque municipale de Bagnères-de-Bigorre, en collaboration avec l'Observatoire du Pic du Midi, a offert au public de cette ville une exposition de documents divers, sur les planètes du système solaire. L'accent était mis sur la participation du Pic du Midi aux travaux récents sur Saturne, et sur les premiers clichés obtenus durant l'été par le télescope de 2 mètres.

Durant toute cette période, cinq après-midi d'animation, destinées aux élèves des écoles primaires, étaient assurées par des chercheurs du Pic à la Bibliothèque : visite commentée de l'exposition, montage de diapositives, débat ; puis une classe de CM1 complétait chaque animation par la présentation d'une séance musicale et théâtrale synthétisant les grands points historiques de la recherche en astronomie.

Enfin, était organisée, au centre culturel municipal, une conférence publique. M. André Brahic, professeur à Paris VII et spécialiste des problèmes de planétologie, y présentait fort brillamment les documents entièrement inédits, qu'il ramenait des États-Unis.

Cette soirée clôtura de façon significative les diverses manifestations de ce « Mois de l'Astronomie » qui connut un très vif succès.

Bourges (Cher)

« Bibles anciennes ». - Pendant les mois de mars et d'avril 1981, à l'occasion d'une quinzaine biblique dont les principales manifestations se déroulaient au temple réformé, la Bibliothèque municipale a présenté un choix de ses Bibles anciennes :

Manuscrits : Grande Bible de la fin du XIIe siècle, dite de St-Sulpice, dont le style des miniatures l'apparente à celle de Souvigny ; Bible du XIIIe ou de la fin du XIVe avec initiales historiées, ayant appartenu à Jean d'Étampes, évêque de Carcassonne : petite Bible du XIIIe reliée et ornée de nouveau au XVIe (provenant de la Cathédrale).

Débuts de l'imprimerie : La première édition du Nouveau Testament en français, par Macho et Farget (Lyon, Buyer, vers 1476) ; une des nombreuses éditions de la « Bible historiale » de Guyart des Moulins, avec gravures sur bois (début XVIe ; incomplète du début et de la fin).

Éditions en diverses langues : La Bible polyglotte d'Alcala (1514-1517), la Bible latine de Robert Estienne (1540) ; deux Bibles hébraïques imprimées à Venise par Bomberg (1521 et 1528), dont l'une avec reliure à la plaque figurant le sacrifice d'Isaac, l'autre avec les commentaires d'Ibn Esra (jésuites de Bourges) ; les textes grecs : de la Bible, par Andrea Asolano (Alde Manuce, 1518 ; propriété de l'abbaye St-Ambroix - Augustins - de Bourges) ou du Nouveau Testament seul, par Robert Estienne, 1550 (reliure aux fers dorés, tranches dorées et ciselées (abbaye de St-Cyran).

Bibles protestantes et catholiques en français : la première édition d'Olivétan, cousin de Calvin, à Neuchâtel, chez de Wingle, 1534 ; l'une de celles des pasteurs de Genève, à Lyon : Pierre Michel, 1566, avec psaumes de Bèze et de Marot (musique) (léguée à la cathédrale par Mgr de Ventadour, archevêque de Bourges, 1662, avec l'étiquette « Bible hérétique ») ; une édition de la Bible de Louvain, d'après Lefèvre d'Étaples (Rouen, Mallard, 1582), avec vignettes (abbaye de St-Cyran) ; celle de Pierre Frizon (1621) avec les « moyens pour discerner les Bibles catholiques d'avec les huguenotes » (ex-libris de Roye de La Rochefoucauld) ; une des nombreuses rééditions de la traduction de Le Maistre de Sacy (1702).

Diverses éditions remarquables : celle de l'Imprimerie royale (1642) ; une Bible des pasteurs de Genève, avec vignettes et reliure aux petits fers (Lyon : Cotier, 1560) ; édition de Desmarets, avec notes de Diodati, Amsterdam, Elsevier, 1669, avec frontispice et cartes (abbaye de St-Sulpice).

Charleville-Mézières (Ardennes)

Inauguration de l'Annexe de la Ronde-Couture. - Le 26 février 1980 était inaugurée, en présence de M. Max Lavigne, préfet des Ardennes, de M. Jean Bleton, inspecteur général des bibliothèques, de M. Jean Delautre, maire de la ville, et de nombreuses autres personnalités, la seconde annexe de la Bibliothèque municipale de Charleville-Mézières.

Jusqu'à cette date, la population de la ville ne disposait que d'équipements fort insuffisants pour satisfaire ses besoins en lecture : une bibliothèque centrale, ancienne et mal aménagée, et une petite annexe à Mézières, à la limite de l'étouffement.

Afin de donner un ballon d'oxygène dans l'attente de l'aménagement ultérieur de la bibliothèque centrale, et pour assurer les besoins d'un quartier périphérique qui s'était considérablement développé, le projet d'une grande annexe fut donc élaboré dans cette ZUP de la Ronde-Couture qui compte actuellement près de 13 000 habitants.

Œuvre de l'architecte Pierre Villière, le bâtiment, de forme semi-circulaire, offre sur trois niveaux et 1 400 m2 les principaux services d'une bibliothèque publique. Au rez-de-chaussée, un vaste hall d'entrée permet de présenter de petites expositions. Dans ce hall a été installée la banque de prêt, commune aux sections adultes et enfants, et équipée d'un système photo charging Bell et Howell.

La salle de prêt des adultes, disposée en éventail, et la salle de lecture (40 places assises), directement accessibles du hall, pouvaient offrir dès l'ouverture 7 000 volumes. Les rayonnages et le mobilier, de couleur jaune, sont de fabrication Strafor. Dans la salle de lecture, un faux plafond, constitué d'alvéoles en métal, permet d'éviter l'éblouissement. Par ailleurs, afin d'atténuer les bruits, les murs et le plafond ont été recouverts de tissu.

De l'autre côté du hall, un local a été prévu, dès la construction, pour la discothèque. Cependant, bien que le mobilier et le matériel soient déjà en place, il n'a pas été possible d'ouvrir les portes de la discothèque en même temps que celles des autres services, le discothécaire n'étant pas encore recruté et la collection de disques non encore constituée. L'ouverture au public de ce nouveau service peut être envisagée pour 1982.

Des bureaux et un garage pour bibliobus complètent le rez-de-chaussée.

Au premier étage, la section des enfants, de forme circulaire, offrait 6 000 volumes à l'ouverture. Une splendide charpente de bois apparente constitue l'élément de décoration principal, mais un mobilier particulièrement original a été également dessiné sur mesure par une entreprise locale. Entièrement vitrée sur sa circonférence, cette salle est très éclairée naturellement, contrairement à la salle de prêt des adultes, où l'éclairage électrique est presque toujours nécessaire.

La section des enfants est complétée par une petite salle de l'heure du conte, et par une salle d'activités diverses.

Enfin, un immense sous-sol (400 m2), lui aussi en éventail, sert de réserve. Il permettra également, lorsque l'aménagement de la Bibliothèque centrale sera programmé, le transfert du fonds ancien pendant la durée des travaux.

Quelques mois après son ouverture, les résultats prouvent, s'il en était besoin, le bien-fondé de cette réalisation. Le nombre des lecteurs inscrits atteint les 2 500, multipliant ainsi par 50 % le total des inscriptions de la centrale et de la seconde annexe réunies. Ce succès incontestable ne doit cependant pas masquer quelques problèmes : ainsi, devant la persistance et l'aggravation de troubles causés par des bandes d'adolescents du quartier, il a fallu recruter un gardien dont la présence permet, dorénavant, d'assurer un travail dans de meilleures conditions ; de même, l'affluence des enfants a obligé à prévoir une séparation permettant d'isoler phoniquement leur section du rez-de-chaussée où un bruit important se répandait par l'escalier.

Malgré ces inconvénients, il est hors de doute que la création de cette grande annexe constitue le point de départ d'un véritable service de lecture publique à Charleville-Mézières.

Compiègne (Oise)

Exposition (25 octobre 1980 - fin janvier 1981). - S'associant à l'hommage rendu par la Société historique de Compiègne à Jeanne d'Arc, en commémoration du 550e anniversaire de la délivrance du siège de Compiègne le 25 octobre 1430, qui avait organisé les 25 et 26 octobre 1980 un Colloque Jeanne d'Arc, la Bibliothèque municipale a présenté une exposition dans les locaux de Saint-Corneille.

La présentation s'organisait autour des documents récemment remis à la Bibliothèque par Jean Philippot, ancien architecte de la ville de Compiègne. Outre des images d'Épinal dans toute leur fraîcheur racontant parfois sous forme de bande dessinée, la vie de la Pucelle, et un certain nombre de gravures du XIXe siècle à l'effigie de Jeanne, l'exposition présentait des dessins de Jean Philippot, projets en vue de la reconstruction de Compiègne après la dernière guerre, en particulier l'aménagement des arcades de l'ancien Pont de Saint-Louis que traversa Jeanne juste avant sa capture, projet qui hélas ne vit jamais le jour.

Diverses statuettes provenant du Musée Vivenel ou de collections particulières (telle la maquette en terre cuite de la Jeanne au Bûcher de la place du Marché de Rouen de Real del Sarte), des livres et documents tirés du fonds johannique Alexandre Sorel de la Bibliothèque municipale ou des Archives complétaient cette illustration de l'héroïne compiégnoise.

Une visite commentée de l'exposition fut organisée le dimanche après-midi 26 octobre à l'intention des participants au Colloque, à l'issue de leur itinéraire « sur les pas de Jeanne d'Arc » dans les rues de Compiègne.

Dijon (Côte-d'Or)

Exposition Piron. - Lorsqu'il a été question de l'opération « Écrivains et terre natale » dans le cadre de l'année du Patrimoine, la Bibliothèque de Dijon a songé aux Piron, des écrivains moins connus que Bossuet et le président de Brosses, commémorés les années précédentes. Une conférence à l'Université pour tous de Dijon par M. Hérard, président de la Société des auteurs de Bourgogne, précédée d'une émission à la télévision régionale, avait rappelé au grand public les écrivains issus de cette famille dijonnaise. Aimé Piron (1640-1727) apothicaire, « roi de l'Arquebuse » et très bon dessinateur, écrivit des pièces en patois qui eurent un grand succès. Un de ses fils, Jean, reprit la pharmacie paternelle ; ce fut le père de Bernard, écrivain satirique, auteur d'épigrammes, mort seulement en 1812, à 94 ans. Un autre fils d'Aimé, Alexis (1689-1773), installé très vite à Paris, est le plus connu, grâce à sa réputation de bon vivant et de libertin (qui lui ferma les portes de l'Académie française).

En plus des registres d'état civil prêtés par les Archives municipales, étaient exposés des poèmes d'Aimé Piron, manuscrits ou imprimés, œuvres satiriques ou de circonstance, sur les victoires de Louis XIV par exemple, des Noëls et une vue à vol d'oiseau, très précise, de la Chartreuse de Champmol, dessinée par lui.

Une erreur au sujet d'une signature Piron, attribuée à Aimé alors qu'elle est de Jean, a entraîné la conservation d'un « compte d'apothicaire ». Bernard, qui brûla toutes ses épigrammes peu avant sa mort, était représenté par une note autographe accompagnant la remise à la Bibliothèque d'un texte de son oncle Alexis.

De celui-ci étaient exposées des lettres, des œuvres badines, celles qui font sa réputation actuelle, et, en manuscrits originaux ou en imprimés, les pièces théâtrales qu'il estimait beaucoup plus, comédies comme la « Métromanie », la plus connue, et la tragédie de « Gustave », qui fut appréciée à la cour de Suède et bien oubliée aujourd'hui.

L'exposition comportait aussi des gravures représentant Alexis Piron et surtout le meilleur portrait, son buste par Caffieri, que possède la Bibliothèque. Elle se terminait par l'évocation du monument élevé à Piron en 1910 et qui était fort populaire à Dijon ; à côté des documents relatant les cérémonies d'inauguration - dont un menu pantagruélique - et des vues de l'état ancien, des photographies prises en janvier 1942 montraient l'enlèvement pour la fonte de tous les bronzes parmi lesquels une nymphe dont seulement la tête a pu être conservée, tête que le Musée des Beaux-Arts avait prêtée.

Grasse (Alpes-Maritimes)

Exposition : La Bible et le livre chrétien. -Organisée par la Bibliothèque municipale en liaison avec les églises orthodoxe, protestante et catholique de Grasse, cette exposition rassemblait de multiples documents concernant l'origine, l'archéologie, la constitution des textes fondateurs, l'histoire de la Bible, les éditions de la Traduction œcuménique de la Bible (TOB) en français, ainsi que 75 livres les plus significatifs de la foi chrétienne.

La part de la Bibliothèque municipale a surtout consisté à présenter quelques ouvrages parmi les plus riches du fonds soit pour leurs qualités graphiques, d'impression ou la place que ces documents ont occupée dans l'histoire de la Bible et des mouvements religieux. Un catalogue destiné à montrer l'évolution du texte, notamment du texte imprimé et son expression religieuse, a été édité à l'intention des visiteurs. Parmi les livres exposés, on peut noter Les Sermons ad Hemeritas de saint Augustin dont l'impression serait due à Gutenberg, une Bible imprimée à Rome en 1481 par Jean de Cologne et Nicolas Jenson et une des premières éditions de la Bible traduite par Calvin et Olivetan.

Melun (Seine-et-Marne)

Exposition « Fernand Léger ». - Le vendredi 21 novembre 1980 à l'Hôtel de la Vicomté, M. Marc Jacquet, sénateur-maire de Melun, entouré de personnalités locales et régionales, donnait le coup d'envoi de la quinzaine commerciale de la ville. Il venait inaugurer au Musée et à la Bibliothèque municipale, des expositions de peintures et de lithographies, sur le thème de « Melun, ma ville ». La bibliothèque avait obtenu de l'Inspection générale des musées le prêt de 29 lithographies originales de Fernand Léger, éditées par Terrarde et revêtues de la signature de l'artiste. Fernand Léger avait conçu le projet d'illustrer un livre ayant comme thème « La Ville », c'est-à-dire Paris... « Souvenirs de la vie qui se mêlent à ceux de l'œuvre et qui évoquent l'univers de sa peinture, son monde à lui, ce monde qui est la vie même ». Léger avait bien des choses à dire sur sa ville, sur les rues où il aimait toujours trouver un élément nouveau à reprendre un jour dans sa peinture. En août 1955, au cours d'une soirée amicale qu'il avait organisée pour pouvoir travailler sur place et à laquelle assistait Blaise Cendrars, il dessinait la planche « Moulin rouge ». Ce fut la dernière image du livre, qui devait rester inachevé, interrompu par la mort du grand artiste. C'est ce travail lithographique, complété par Fernand Mourlot, avec la collaboration de Mme Fernand Léger, qui fut exposé à Melun.

Une modeste plaquette, offerte aux visiteurs, présentait, avec la liste des lithographies exposées, une notice chronologique de Fernand Léger, des propos qu'il avait écrits sur l'art, un extrait d'un poème d'Aragon consacré au peintre.

Mende (Lozère)

Mende à l'heure des micro-ordinateurs. - Six écrans affichent des dessins, des jeux, des calculs. Sur l'un, le plan de la Bibliothèque se dessine, un rayonnage clignote, indiquant où trouver le livre désiré. Sur un autre, les envahisseurs de l'espace tentent de débarquer. Ailleurs encore, un groupe passionné tente de résoudre une équation du second degré, ou de conjuguer des verbes au subjonctif.

Les mystérieuses machines ont envahi, pour une semaine, la Bibliothèque municipale de Mende. Le Club Microtel de la ville et les Amis de la bibliothèque ont présenté en effet, du 2 au 7 décembre, des micro-ordinateurs individuels et certaines applications. Matériels du club, de ses membres, ou aimablement prêtés par la société Impact de Clermont-Ferrand, permettaient d'initier le public et surtout les jeunes au fonctionnement d'un outil d'avenir.

Constamment, vingt ou trente personnes assaillaient de question les membres du club : « A quoi ça sert ? », « Un commerçant peut-il tenir son stock avec ces machines ? », « Je voudrais avoir une flore sur ordinateur », « Combien ça coûte », « Vous faites de la musique, comment fait la machine pour inventer un air ? », ... voilà un bref aperçu des questions. Si le problème n'est pas trop difficile, une ébauche de programme peut être tapée dans l'instant sur une machine.

Bien entendu, il y avait aussi : la machine qui refusait obstinément de faire ce qu'on lui demandait, le spectateur zélé qui, à force de pianoter, réussissait à bloquer et effacer le programme. Et ceux qui objectaient que, pour savoir que leur compte bancaire est proche du découvert, point n'est besoin de 16 000 octets de mémoire...

En présentant une gamme de matériels de « 3 000 à 30 000 F », tous programmables en Basic, un langage simple qui s'apprend en une trentaine d'heures de pratique, cette exposition démontrait que, dès aujourd'hui, l'ordinateur est à la portée de tous.

Reste à savoir qu'en faire : faire des programmes peut être une passion, comme jouer au bridge ou aux échecs. C'est aussi un moyen de simplifier bien des tâches répétitives, ou de valoriser un hobby tels que les trains électriques ou la musique. Également, c'est l'occasion de démystifier la machine, de rendre à sa dimension humaine un outil extraordinairement souple et puissant.

Moulins (Allier)

Mise en place d'une discothèque. - La Bibliothèque vient d'aménager une discothèque composée de 16 postes d'écoute permettant d'écouter sur place et pouvant diffuser trois programmes différents simultanément ; des périodiques musicaux, des ouvrages de références sont également proposés en consultation.

2 000 disques peuvent être empruntés pour une durée maximum de trois semaines avec un maximum de trois disques ou un coffret à emporter.

Une gestion automatisée du prêt est envisagée.

Valence (Drôme)

Approche de la musique arabe (3-27 mars 1981). - Cette exposition présentait les grandes étapes de la musique arabe, depuis la période préislamique jusqu'au 20e siècle où se dessinent trois courants : la musique arabe « nouvelle », influencée par la musique européenne, le maintien et la tradition de l'école orientale (Iran, Turquie, Iraq, Syrie) et la tradition de la musique andalouse que l'on retrouve dans le folklore marocain. Par ailleurs, des instruments à cordes, à percussion et à vent étaient exposés.

Un concert et la projection d'un film furent également organisés durant cette quinzaine d'animation sur la musique arabe.

Ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines

Bilan d'activités

Ouverte depuis janvier 1976, la Bibliothèque des 7 Mares compte aujourd'hui 8 500 adhérents (4 000 lecteurs de plus de 14 ans, 3 000 jeunes de moins de 14 ans, et 1 500 abonnés à la discothèque).

L'agglomération nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines comprend 11 communes situées entre Versailles et Rambouillet, sur un territoire d'une surface égale à celle de Paris, mais comptant seulement 160 000 habitants. Pour certains quartiers (comme Élancourt-Maurepas, 38 000 habitants), l'urbanisation est presque complètement terminée, mais pour d'autres, de grands espaces vierges continuent de séparer les îlots d'habitat, collectif ou individuel.

La Bibliothèque des 7 Mares, 1 500 m2 sur 3 niveaux, dessert Êlancourt-Maurepas, mais aussi les petites communes avoisinantes qui n'ont pas de bibliothèque : Coignères, La Verrière, Le Mesnil-Saint-Denis...

La section adultes (prêt, documentation, périodiques) compte 33 000 livres et reçoit 105 abonnements. En 1980, elle a enregistré, sur photo charging, 90 000 prêts de documents à domicile. La section des jeunes compte 9 000 livres, une dizaine d'abonnements, et a prêté en 1980 : 76 000 livres, revues, et tableaux d'artothèque.

La discothèque, riche de 9 000 disques, 200 cassettes, 300 livres et 10 abonnements à des revues musicales, prête 30 000 disques par an, dans tous les genres, musique classique et contemporaine. La surface de ce service a dû être doublée fin 1979, en raison de son succès auprès du public. Elle comprend 150 m2, incluant une salle d'écoute collective de 22 m2, et 8 casques d'écoute individuelle.

Le bibliobus urbain, en service depuis 1978, a inscrit dans les 11 communes de la Ville Nouvelle 1 600 lecteurs réguliers, dont les deux tiers sont des enfants et des personnes âgées, éloignées de la centrale des 7 Mares, parfois de 10 à 14 kilomètres. Il prête chaque année plus de 36 000 livres à domicile, et réalise aussi des dépôts dans les petites bibliothèques municipales des villages, dans les maisons de quartiers, maisons des jeunes, foyers de jeunes travailleurs, antennes d'accueil des quartiers neufs.

Il est très sollicité par les écoles qui demandent toujours plus de livres pour la documentation et l'initiation à la lecture de loisir, mais ne réalise aucun dépôt permanent à l'année dans les groupes scolaires, lycées, ou collèges. Il dessert les sorties d'écoles, prête de petits lots d'ouvrages aux instituteurs le demandant, pour une période limitée à un mois. Le bibliobus répond aux demandes de nouveaux points de stationnement formulées par les municipalités ayant des quartiers en pleine expansion. Il passe à chaque point d'arrêt toutes les deux semaines, et y reste une heure en moyenne, parfois deux heures si les lecteurs y sont très nombreux.

Perspectives et projets

- Une annexe à la gare. L'Établissement public d'aménagement de la ville nouvelle met à la disposition du Syndicat communautaire regroupant les 11 communes (SCAAN) un bâtiment de 750 m2 situé à la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines où arrive désormais le RER, pour y installer une annexe. Après les travaux d'aménagement nécessaires, cette annexe devrait ouvrir fin 1981, et préfigurer une bibliothèque centrale importante dans ce « cœur de ville » où sont déjà installés des immeubles de bureaux, des commerces, des entreprises, et des logements collectifs. La bibliothèque annexe abritera une section adultes et une section enfants et peut-être plus tard une discothèque.

- Une bibliothèque à Trappes. Le SCAAN construit actuellement une bibliothèque-discothèque de 1 800 m2 dans la partie nouvelle de Trappes (quartier Plaine de Neauphle), destinée à desservir les 30 000 habitants de la ville de Trappes. La municipalité trappiste ayant demandé et obtenu du SCAAN la gestion communale de cet équipement, il devient, de fait, bibliothèque municipale et non plus bibliothèque secondaire d'un réseau centralisé. La Loi Boscher (du 10 juillet 1970) qui organise ces structures complexes des Villes nouvelles, prévoit en effet la possibilité de gestion déléguée d'équipement de quartier à une commune qui le souhaite, et cette possibilité a été très largement utilisée depuis 1974 par les élus de Saint-Quentin-en-Yvelines. Dans le cas des bibliothèques, c'est évidemment la structure même du réseau qui se trouve entièrement remise en cause, la Bibliothèque-Discothèque des 7 Mares n'étant qu'une bibliothèque secondaire de quartier, devant être reliée à terme à une grande centrale qui reste à définir, à programmer, et à construire. En attendant, elle reste la base et la réserve du bibliobus intercommunal, et le seul équipement de lecture publique opérationnel en gestion communautaire.

  1. (retour)↑  Les informations figurant dans la partie « Chronique » constituent les textes ou ont été établies sur la base de renseignements ou de documents, transmis à la Rédaction du « Bulletin des bibliothèques de France » par les responsables des différents établissements.
  2. (retour)↑  Les informations figurant dans la partie « Chronique » constituent les textes ou ont été établies sur la base de renseignements ou de documents, transmis à la Rédaction du « Bulletin des bibliothèques de France » par les responsables des différents établissements.