Chronique des bibliothèques

Bibliothèque Nationale. Musée du Cabinet des médailles et antiques

Le Département des monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque Nationale a ouvert au public ses nouvelles salles d'exposition : « réservée pendant de longues années aux spécialistes et aux chercheurs, la familiarité avec des chefs-d'œuvre devient la richesse de tous ». Quatre salles accueillent désormais tous ceux qu'attirent les beaux objets et que fait rêver l'Histoire, lorsqu'elle nous laisse héritiers et dépositaires de trésors sans prix.

Les collections comportent : environ 200 000 monnaies ; plus de 50 000 médailles et jetons ; plus de 4 000 camées et intailles ; environ 1 300 vases peints antiques (dans la collection de Luynes, 87 vases de toute première qualité, dont la célèbre amphore signée du peintre grec Amasis) ; les bijoux grecs, romains, gaulois, mérovingiens, et les parures royales françaises ; les œuvres de sculpture, en pierre ou en métal qui, comme les monnaies, couvrent au moins vingt-sept siècles : des bronzes sardes du VIIe siècle avant notre ère aux sculptures contemporaines du graveur Belo (don 1980).

La disposition actuelle du musée est la suivante :
- les salles des colonnes présentent les trésors de l'antiquité classique. Une part appréciable provient du sol de France : bijoux, vases, trésors gaulois, romains, mérovingiens. L'autre partie est un choix opéré dans les anciennes collections d'antiques entrées au Cabinet des médailles à des dates diverses (céramique peinte grecque et italique, bijoux grecs et camées) ;
- la salle Vivienne est consacrée aux antiquités orientales : du célèbre « Caillou Michaux », rapporté d'Orient par un voyageur savant peu avant la Révolution française aux camées et monnaies des Grands Moghols, en passant, par exemple, par de somptueuses pièces d'orfèvrerie sassanide ou l'épée maure attribuée à Boabdil, roi de Grenade au XVe siècle.

C'est dans cette salle que sont exposées quelques-unes des plus anciennes monnaies métalliques, celles du royaume ydien du VIe siècle avant notre ère (Crésus et ses prédécesseurs).

La mezzanine, vaste plateau créé par les travaux récents dans le musée, présente :
- les collections médiévales de l'Antiquité tardive à l'époque byzantine, avec comme objets les plus prestigieux : les objets retrouvés au XVIIe siècle dans la tombe de Childéric, roi des Francs, père de Clovis (Ve siècle) : ils furent donnés à Louis XIV par l'Électeur de Mayence en hommage à la monarchie française.

Le « trône de Dagobert » attribué au célèbre orfèvre Éloi.

Les grandes pièces d'échecs en ivoire sculpté (du XIe ou XIIe siècle, où l'on voulait néanmoins autrefois voir le jeu d'échecs de Charlemagne mort en 814 !).

Les émaux de Limoges du XIIIe siècle.

Les monnaies et sceaux du Moyen âge.

- Trésors de la Rennaissance : médailles, objets précieux de la collection Bliss relative à Marie Stuart et François II...

- Meubles précieux du XVIIIe siècle : le médailler de Charles Cressent exécuté pour Louis d'Orléans, fils du Régent, ou les armoires aux panneaux de laque où Joseph Pellerin conservait sa fameuse collection de monnaies grecques et romaines achetée par Louis XV en 1776.

- Les plus belles médailles de Louis XIV et de Napoléon Ier.

Certaines vitrines du Musée seront réservées à des présentations thématiques.

La réouverture du musée du Cabinet des médailles s'est accompagnée d'un hommage à deux numismates français connus, morts tous deux en 1880, qui ne furent pas uniquement des amateurs de monnaies mais des hommes aux curiosités multiples et des travailleurs acharnés :
- Henry Cohen, bibliophile, musicien, et auteur de la Description historique des monnaies frappées sous l'Empire romain en 8 volumes.
- Louis-Félicien-Joseph Caignart de Saulcy, grand voyageur, un des pionniers de l'archéologie en Palestine, des fouilles d'Alésia et de la numismatique gauloise entre autres, dont les recueils ont fait longtemps autorité.

Quatre vitrines illustrées de monnaies retracent la carrière et l'œuvre de ces savants dont le prestige, dans le cas de Saulcy principalement, fut considérable.

Le musée diffuse : des cartes postales en couleur ; des séries de diapositives accompagnées de leur notice historique : 24 séries sont actuellement en vente ; des catalogues détaillés et érudits des collections ; des catalogues des ektachromes disponibles : monnaies grecques, romaines, byzantines, gauloises et françaises.

Ce musée est ouvert tous les jours de 12 h à 17 h.

Bibliothèque Nationale. Centre de conservation et de reproduction de la presse

Depuis la création de La Gazette de Théophraste Renaudot, on sait quelle place ont pris les publications périodiques et les organes de presse dans la vie quotidienne. Cette abondance a conduit, il y a un demi-siècle, les grandes bibliothèques nationales à appliquer une politique de décentralisation pour entreposer des collections de plus en plus envahissantes. A ce problème de stockage est venu s'ajouter celui de la conservation. En effet, ces publications, essentielles pour la diffusion de l'information sur les événements, l'art, la littérature, la science, sont intrinséquement périssables. Leur sort est friable et des mesures de sauvegarde ont dû être envisagées pour assurer leur conservation, voire leur survie.

Dans le cadre du « Plan de sauvegarde des collections de la Bibliothèque Nationale », arrêté par le Gouvernement sur rapport de l'Inspecteur général honoraire des bibliothèques Maurice Caillet, les périodiques ont été traités avec une attention particulière. Grâce aux efforts conjugués de l'État, de la ville de Provins, de la Société d'économie mixte de Seine-et-Marne, du département de Seine-et-Marne et de la région d'Ile de France, l'ancien Couvent des Cordelières de Provins va d'abord abriter magasins et ateliers de restauration et de reproduction au service du Département des périodiques de la Bibliothèque Nationale.

Les premiers aménagements, menés sous la direction de M. Jean-Claude Rochette, architecte en chef des Monuments historiques, ont porté sur 3 416 m2 se répartissant entre 798 m2 de magasins (périodiques et microfilms) sur deux niveaux, 233 m2 d'ateliers et laboratoires de reproduction et 531 m2 d'ateliers de restauration au premier étage, avec entrée de plain-pied par l'arrière des bâtiments, 1 454 m2 de services généraux au rez-de-chaussée : salle de consultation dans la salle gothique du XIIIe siècle, exposition dans la chapelle, salle de réunion et bureaux ouvrant face au sud et à la ville de Provins.

Le Centre a reçu le nom d'André François-Poncet, homme politique, diplomate et écrivain qui naquit à Provins en 1887. Il bénéficie de l'appui de la Fédération nationale de la presse et est appelé à jouer un rôle de lieu de colloques et d'échanges que favoriseront la proximité de Paris et l'attrait touristique de la ville de Provins.

Il a été inauguré le 21 mars 1981 en présence de M. Alain Peyrefitte, garde des sceaux, Ministre de la justice, Maire de Provins, M. Jean François-Poncet, Ministre des Affaires étrangères, Mme Alice Saunier-Séité, Ministre des Universités, de M. Lucien Lanier, Préfet de la région Ile de France, de M. Jean Brachard, Préfet de Seine-et-Marne, de parlementaires, de Seine-et-Marne, de l'Administrateur général de la Bibliothèque Nationale, M. Georges Le Rider entouré de plusieurs conservateurs de la Bibliothèque Nationale, des inspecteurs généraux des bibliothèques Jean Bleton et Marcel Thomas, de hauts fonctionnaires du Ministère des Universités et de la Culture, et de nombreuses personnalités venues de Paris et de Seine-et-Marne.

Bibliothèque de l'Académie nationale de médecine Paris

Exposition « Laennec et la médecine anatomo-clinique » (17 février-17 mars 1981). - Dans le cadre des manifestations organisées conjointement par l'Académie nationale de médecine, la Délégation aux célébrations nationales, la Délégation à l'Action artistique de la Ville de Paris et la Société française d'histoire de la médecine, pour la commémoration du bicentenaire de la naissance de Laennec, la Bibliothèque de l'Académie nationale de médecine a organisé sa 22e exposition.

Elle a été inaugurée par le Président de la République à l'issue de la séance spéciale de l'Académie, consacrée à Laennec.

A l'aide d'une centaine de documents originaux dont les trois quarts sont extraits des collections propres de la Bibliothèque de l'Académie, le reste étant prêté essentiellement par le Musée Laennec de la Bibliothèque de l'Université de Nantes, section médecine, cette exposition situe Laennec par rapport à l'enseignement et à la recherche médicale de son temps, qui est celui de la naissance de la médecine clinique et de l'anatomie pathologique. Elle montre ensuite les étapes de l'invention du stéthoscope et de la mise au point de la méthode anatomo-clinique.

Le catalogue 2 est publié, avec celui de l'exposition organisée à la Mairie annexe du VIe arrondissement, par la Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris. Il est en vente au prix de 40 F.

Bibliothèques interuniversitaires et d'université

Bibliothèque interuniversitaire de Lille

Publication. - La Bibliothèque interuniversitaire de Lille vient de publier le complément au Catalogue collectif des périodiques de la section Sciences de la Bibliothèque interuniversitaire et des bibliothèques des laboratoires de l'Université des sciences et techniques de Lille qui prend en compte les périodiques de la Société de géologie du Nord. Réalisé selon le système informatique AGAPE, ce catalogue fait partie d'un catalogue collectif général, constamment mis à jour, regroupant non seulement la quasi-totalité des bibliothèques d'étude des Universités de Lille, mais encore d'autres bibliothèques publiques ou privées, sans exclusive de discipline.

Bibliothèque interuniversitaire de Toulouse

Expositions (février 1981). - A l'occasion du mois de la photographie à Toulouse, la Bibliothèque interuniversitaire de Toulouse présentait au public deux expositions : à la Bibliothèque des lettres du Mirail il s'agissait d'un ensemble de travaux, de recherches et de tentatives de jeunes photographes toulousains ; à la Bibliothèque centrale les œuvres de Jenny Ecoiffier et de Françoise étaient exposées.

Jenny Ecoiffier a longtemps travaillé à Toulouse pour la Commission régionale de l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Elle a exposé ses œuvres au Centre Léonard de Vinci à l'École nationale de l'aviation civile, au Centre culturel de la ville de Blagnac et en mai-juin dernier, à la Galerie Dieuzaide.

Les œuvres très soignées de Jenny Ecoiffier s'attachent à nous faire découvrir la réalité plastique des choses, mais en leur gardant velouté et saveur à la manière des natures mortes d'un Chardin.

En somme, un regard calme et qui sait découvrir la paix intérieure des choses.

Aussi, était-il intéressant d'associer la présentation de ses œuvres à celles de Françoise - ces deux œuvres contrastant l'une avec l'autre et se rehaussant l'une l'autre par leur simple voisinage.

Autant Jenny Ecoiffier a su atteindre la sérénité d'une écriture de lumière (photo-graphie, au sens où l'entend Yan (le célèbre photographe toulousain) autant l'écriture de Françoise est tourmentée car elle est une écriture d'ombre : elle choisit avec prédilection ce qui décline, ce qui est usé, rongé, ruiné, abîmé (papiers, graphitis, poupées cassées, d'une présence bouleversante).

Jenny Ecoiffier et Françoise résident actuellement à Paris où elles ont déjà présenté leurs œuvres au public et en particulier Jenny Ecoiffier à « l'Agora », 35, rue de Sèvres et Françoise à la Bibliothèque Nationale en septembre 1979.

Bibliothèque de l'Université de Pau et des pays de l'Adour

Stage « Bibliothécaires de collectivités ». - Ce stage a été organisé, dans le cadre du Service de la formation continue de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, par la Bibliothèque universitaire, avec le concours de la Bibliothèque municipale de Pau.

Il s'agissait, sous forme d'un séminaire, d'une semaine comportant des cours pratiques (à la bibliothèque universitaire et à la bibliothèque municipale) et des visites (dont la bibliothèque centrale de prêt des Pyrénées-Atlantiques) de dispenser une formation élémentaire permettant aux stagiaires de s'initier à la bibliothéconomie et de pouvoir faire face aux problèmes techniques de traitement et d'exploitation d'un fonds documentaire (catalogage, bibliographie...).

Bibliothèque de l'Université de Perpignan

Don. - Jeudi 6 novembre 1980, Maître Dauner, Consul honoraire de la République fédérale d'Allemagne, a solennellement remis à la Bibliothèque universitaire de Perpignan le Meyers Encyklopadisches Lexikon, une encyclopédie allemande en 25 volumes, don de la Fondation allemande pour la recherche.

Étaient réunis à cette occasion autour de Maître Dauner et de M. Belledent, directeur de la Bibliothèque universitaire, M. Pralus, doyen de la Faculté des sciences humaines et sociales, M. Huguet, professeur responsable de la section d'allemand, M. Bernadach, chargé d'enseignement et M. Biau, secrétaire général de l'Université.

M. Belledent devait souligner la valeur de cette encyclopédie qui enrichit notablement le fonds de la bibliothèque. Maître Dauner à son tour, se félicitait d'un renforcement des liens culturels entre l'Allemagne et la France dont la région ne peut que bénéficier. Ce don vient appuyer l'incontestable essor des études germaniques à l'Université de Perpignan.

Bibliothèques municipales

Bron (Rhône)

Exposition : « Bron 1900 » (15 décembre 1980-31 janvier 1981). - Organisée par la Bibliothèque municipale en collaboration avec l'Association « Lire à Bron » et réalisée à partir d'agrandissements photographiques de cartes postales du début du siècle prêtées par des collectionneurs brondillants, cette exposition avait pour but de montrer l'évolution de la commune depuis le début du siècle jusqu'à 1980. Une salle de la bibliothèque fut réservée à la reconstitution d'une classe primaire de l'époque.

Cette exposition constituait en fait le point de départ d'une collecte de documents et d'archives qui devrait aboutir à la réalisation d'une plaquette sur la commune.

Elle a connu un très large succès et a permis outre les soixante classes primaires qui ont pu la visiter, de drainer à la Bibliothèque un nouveau public qui ainsi a pu découvrir ce service municipal.

L'exposition a été entièrement réalisée par l'animateur de l'Association « Lire à Bron » : Guy Prunier et sera mise à la disposition des écoles ou des équipements socio-culturels de Bron qui en feront la demande.

Cholet (Maine-et-Loire)

Mise en service d'un nouveau bibliobus urbain. -Depuis la mise en service en septembre 1980 d'un nouveau bibliobus urbain, la Bibliothèque municipale de Cholet dispose désormais de deux bibliobus : l'un qui dessert les quartiers de Cholet et 10 communes environnantes, l'autre les établissements scolaires de Cholet. Auparavant le même véhicule assurait les deux services, l'horaire était donc très chargé.

L'acquisition d'un second bibliobus a permis sans doute d'étendre encore le rayon d'action de la bibliothèque en desservant d'autres communes et d'autres écoles, mais il a surtout permis d'améliorer nettement le service existant grâce à un nouvel aménagement des horaires. Un éventail plus large d'ouvrages a été mis aussi à la disposition des lecteurs : 2 500 au bibliobus scolaire, 3 500 au bibliobus urbain.

Le nouveau bibliobus urbain construit par la Société Sovam est équipé d'un moteur Diesel et mesure 10,60 m de long pour une contenance de 3 500 volumes. Le chauffage est à air pulsé. Deux banques de prêt ont été aménagées : l'une à l'arrière pour la restitution des ouvrages, l'autre à l'avant pour l'enregistrement du prêt. Un accès pour handicapés a été installé ; un compartiment toilettes a été prévu.

1 500 lecteurs fréquentent le bibliobus urbain : des jeunes et des adultes dans les communes, surtout des jeunes à Cholet mais peu d'adultes. 10 communes faisant partie du syndicat intercommunal sont desservies un samedi par mois pendant 1 h ou 1 h 30. Le plus grand choix d'ouvrages mis à leur disposition permettra peut-être d'attirer de nouveaux lecteurs adultes dans les quartiers de Cholet.

Quant au bibliobus scolaire, il rencontre un net succès : 1 016 élèves inscrits en 1980. Il dessert les écoles primaires, maternelles, mais pratiquement pas le secondaire. Le passage dans chaque école a lieu soit chaque semaine, soit tous les 15 jours ou même une fois par mois suivant le nombre de classes à desservir. Dans le primaire est pratiqué surtout le prêt direct et le dépôt dans les maternelles. Un horaire spécial a été aménagé et le service est assuré le lundi, jour où la bibliothèque est fermée.

Grenoble (Isère)

Exposition « La Reliure du XIIIe siècle à nos jours ». - Le 4 décembre 1980, sous la présidence de M. Dubedout, député-maire de Grenoble, a été inaugurée à la Bibliothèque municipale de Grenoble, une exposition consacrée à la Reliure du XIIIe siècle à nos jours 3.

Cette exposition qui se proposait de montrer à la fois le travail du relieur et les plus belles reliures de l'établissement comportait deux parties bien distinctes. En introduction, dans le hall, avait été disposé un ensemble de vitrines où étaient commentées toutes les opérations principales nécessaires à la confection d'une reliure depuis le débrochage jusqu'à la couverture et la dorure. Les fournitures
- peaux, papiers, feuilles d'or - et les outils utilisés étaient présentés ainsi qu'une collection de fers à dorer anciens. Une place importante était réservée à la restauration des ouvrages anciens.

Dans la salle d'exposition habituelle, la présentation des 218 reliures les plus remarquables et les plus caractéristiques, qu'elles proviennent de la bibliothèque de Mgr de Caulet (1772), du monastère de la Grande-Chartreuse (1803) ou d'acquisitions faites au cours des XIXe et XXe siècles, comprenait deux sections, l'une chronologique, l'autre d'après les provenances : dauphinoises, royales françaises, royales et princières étrangères, générales.

Parmi les reliures les plus importantes, on notait celles des ouvrages suivants : Évangile de S. Marc et Recueil des sentences de Pierre de Poitiers (XIIIe s.) ; Évangile de S. Nicodème (XIVe siècle) ; Catholicon de Gutenberg et Chronicon d'Antoninus (XVe) ; ou encore celles d'André Boule, de Claude Chevalon, pour Jean Grolier, des Eve (XVIe siècle) ; de Le Gascon, à l'éventail, à la Du Seuil (XVIIe siècle) ; à l'oiseau, à la Dubuisson (XVIIIe siècle). Enfin grâce à l'effort exceptionnel fait depuis quarante ans pour acquérir d'abord des reliures du XIXe siècle assez mal représenté, puis du XXe siècle totalement absent, il a été possible de présenter pour ces deux siècles un ensemble cohérent très évocateur avec des reliures de Bozérian, Ginain, Thouvenin, Capé, Chambolle-Duru, Masson-Delbonnelle, Ch. Meunier, Allô, R. Weiner, ou encore signées par R. Kieffer, Ch. Septier, Pierre Legrain, J. Anthoine-Legrain, L. Bataille, Gras, Lortic, G. Mercier, Cretté, Canape, Saporito.

Dans la section réservée aux reliures aux armes ou à provenance, on trouvait particulièrement celles portant les fers de François Dupuy, prieur de Chartreuse (1507), du duc de Lesdiguières, de la Grande-Chartreuse, de Salvaing de Boissieu, des frères de Galles, de Mgr de Caulet, de Pierre Daru, de G. de Manteyer pour le Dauphiné ; de Marie de Médicis, de François Ier, d'Henri III, de Louis XIV, de Louis XV, de Napoléon Ier, Napoléon III, pour les rois et empereurs français ; de Philippe V d'Espagne, de George II d'Angleterre, de Charles Emmanuel de Savoie pour les souverains étrangers ; de Thou, de Colbert, de Fouquet, de Mathieu Molé, du chancelier Séguier, de la marquise de Montespan pour les amateurs particuliers.

Cette exposition qui ne prétendait en aucun cas présenter toutes les reliures intéressantes de la Bibliothèque et encore moins être une histoire de la reliure, n'était qu'une simple contribution à une meilleure connaissance de la Bibliothèque de Grenoble.

Laxou (Meurthe-et-Moselle)

L'Animation des sections « Jeunesse » durant le dernier trimestre 1980. - Les 13 et 14 novembre 1980, les enfants âgés de 4 à 9 ans ont repris en chœur « La Petite Charlotte, Flagada, Le Chien » et tant d'autres chansons qu'Henri Des était venu leur offrir ces deux jours-là. Deux jours de rêve et de joie grâce à la chaleur qu'Henri Des sait créer autour de lui.

Puis le 11 décembre, ce fut le tour des plus grands, 10 et 11 ans qui suivirent avec attention « Le Petit Muck » un conte oriental filmé, ou encore « La Petite fille, le chien et le phoque ».

Et enfin l'année 1980 s'est achevée avec la venue de Muriel Bloch, conteuse, qui sut captiver et charmer un groupe de 6-7 ans, avec les mots simples et envoûtants.

Toutes ces activités avaient été organisées en liaison avec les écoles de la commune. De cette manière près de 2 000 enfants ont été concernés par ces animations.

Le Cannet-Rocheville (Alpes-Maritimes)

Don d'ouvrages (18 décembre 1980). - L'ambassadeur de Suède en France, en présence de nombreuses personnalités, a remis au maire du Cannet un don de 138 livres à l'intention de la Bibliothèque municipale. Ces livres sont plus particulièrement destinés aux enfants et représentent la production littéraire enfantine suédoise, traduite en français.

Marseille (Bouches-du-Rhône)

L'Antiquité au cinéma (1er-31 mars 1981). -Cette exposition, réalisée à l'initiative du Centre d'étude et de documentation sur l'image, présentait quelques-unes des pièces les plus remarquables de la collection personnelle de Michel Eloy, consacrée au peplum.

Genre éminemment populaire, quoique parfois trop décrié, héritier des grandes traditions romanesques d'Henryk Sienkiewicz et d'Emilio Salgari, le « film antique » ou peplum a, dès 1899, inspiré les cinéastes pour de premières productions spectaculaires, comme les « films mammouths » des années 1910-1926, avant les muscle opera des années 60 et les porno peplum contemporains.

Le fantastique succès de ces productions, le plus souvent d'origine italienne et pour un public latin - à l'exception de quelques grandes réussites anglo-saxonnes comme « Quo Vadis » ou « Ben Hur » -, ne peut s'expliquer que par la persistance d'archétypes mythologiques qui, à peine travestis, nourrissent largement ces pellicules.

L'intérêt de la collection Michel Eloy, présentée pour la première fois en France après un vif succès à l'Institut Charles Janssens de Bruxelles, était de voir des affiches de cinéma, maquettes d'amphithéâtres, planches de bandes dessinées (« Alix l'intrépide » de Jacques Martin, par exemple), photos de tournage, cartes historiques qui permettaient de saisir à la fois l'Antiquité latine (et grecque) et les images qu'elle a inspirées à nos contemporains. Hercule n'est plus un simple héros d'Homère, Spartacus devient un moderne « karatéka » et Caligula lui-même n'est plus totalement fou.

Metz (Moselle)

Activités 1980. - Au cours de l'année 1980, la Bibliothèque municipale de Metz a proposé à ses lecteurs une exposition sur le thème de la santé, des médecines et méthodes naturelles qui existent pour la préserver ou la retrouver.

A côté d'ouvrages mettant en cause la médecine traditionnelle, d'autres livres traitaient de la santé par les plantes, des médecines différentes, de la diététique, de l'alimentation, l'agriculture biologique, les gymnastiques douces, le yoga, etc.

Un catalogue critique regroupant les titres de l'exposition était également à la disposition des lecteurs.

En mai 1980, l'annexe du Sablon a organisé une soirée-débat avec la projection d'un film sur la fabrication de médicaments homéopathiques. Le public, venu nombreux (environ 80 personnes), a pu rencontrer des médecins locaux ainsi qu'un représentant d'un laboratoire homéopathique.

Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne)

Exposition « La Conquête de l'Ouest » (6-18 janvier 1981). - Cette exposition qui faisait suite à celle présentée en novembre 1979 sur le thème des « Indiens d'Amérique du Nord » retraçait l'avancée et l'installation des colons blancs dans l'Ouest américain à la fin du XIXe siècle : le voyage en chariot, la construction de la maison, le développement des premières « villes », la mise en valeur de la terre et le développement de l'élevage ; ensuite d'autres panneaux évoquaient la ruée vers l'or en Californie et la montée de la violence notamment à l'égard des Indiens.

Certains documents iconographiques inédits avaient été obtenus gracieusement auprès de l'Université de Madison-Wisconsin (États-Unis). Les commentaires étaient tirés de trois œuvres littéraires : La Petite maison dans la Prairie de Laura Ingalls Wilder, L'Or de Blaise Cendrars et Nébraska de Lou Cameron.

Cette exposition était complétée par un patchwork américain de 1920, représentant des anneaux de mariage et les livres de la bibliothèque sur le sujet.

Pau (Pyrénées-Atlantiques)

Exposition « L'Angleterre sur vos murs ». -Cette exposition, dont l'inauguration eut lieu le 12 février 1981, faisait suite à l'exposition « Pau, ville anglaise ».

Organisée par M. Michel Joseph, bibliothécaire de la section adolescents, cette exposition présentait des livres sur l'Angleterre, mais surtout donnait la possibilité d'utiliser les fameux brasses dont les Anglais se servent pour orner leurs murs.

Sur des tables, dans la salle d'exposition de la Bibliothèque, les visiteurs purent, à leur gré, faire des frottis où apparurent nobles seigneurs et gentes dames du temps jadis : certains en armures, d'autres avec leur hennin ou leur coiffe d'autrefois.

Ces reproductions ont été prêtées par le « London Brass Rubbing Centre » (St James's Church, Piccadilly, London Wl).

Valenciennes (Nord)

Activités du dernier trimestre 1980. - Du 4 novembre au 22 décembre 1980, une exposition de Maurice Ruffin, peintre valenciennois, dont on fêtait le centenaire de la naissance, fut présentée. A cette occasion, M. Jean-Claude Poinsignon publia une plaquette consacrée à la vie et l'œuvre de ce peintre.

Du 28 novembre au 6 décembre 1980, la Bibliothèque participa à l'animation des « journées culturelles » du Rotary-Club de Valenciennes, en proposant une exposition sur la « Librairie de Saint-Amand » (manuscrits du VIIIe au XVIe siècle).

Du 20 décembre 1980 au 3 janvier 1981, la Bibliothèque proposa une exposition consacrée à la bande dessinée sur le thème : « La Bande dessinée, une littérature d'aujourd'hui ».

Deux grands aspects furent abordés : l'historique de ce nouvel art, tout d'abord (des planches d'Épinal et un album original de Rodolphe Töpffer figuraient parmi les documents les plus remarquables) ; puis la bande dessinée aujourd'hui et ses diverses tendances étaient évoquées à travers une présentation de quelque 400 albums.

Une plaquette regroupant une brève chronologie de la bande dessinée depuis 1850 ainsi qu'une sélection de 20 albums récemment parus, complétaient l'exposition.

Cette manifestation reçut environ 1 500 visiteurs, dont près de 600 scolaires.

  1. (retour)↑  Les informations figurant dans la partie « Chronique » constituent les textes ou ont été établies sur la base de renseignements ou de documents, transmis à la Rédaction du « Bulletin des Bibliothèques de France » par les responsables des différents établissements.
  2. (retour)↑  Les informations figurant dans la partie « Chronique » constituent les textes ou ont été établies sur la base de renseignements ou de documents, transmis à la Rédaction du « Bulletin des Bibliothèques de France » par les responsables des différents établissements.
  3. (retour)↑  Laennec inventeur de l'auscultation, 1781-1826 : exposition organisée / par la Délégation à l'action artistique, la Société française d'histoire de la médecine, l'Académie nationale de médecine et la Délégation aux célébrations nationales. - Paris : Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, 1981. - 90 p. : ill. ; 24 cm.
  4. (retour)↑  Bibliothèque municipale de Grenoble. - La Reliure du XIIIe siècle à nos jours : exposition / par Paul Hamon, René Maury et Geneviève Derrouch. - Grenoble : Service commun des Bibliothèques, 1980. - 59 p. : pl. ; 20 cm.