Dictionnaire illustré multilingue de l'architecture du Proche-Orient ancien

par Marie-Thérèse Laureilhe
sous la dir. d'Olivier Aurenche ; dessins d'Olivier Callot. - Lyon : Maison de l'Orient; Paris : de Boccard, 1977. -392 p. : ill. en noir et en coul. ; 26 cm. - (Institut français d'archéologie de Beyrouth : publication hors série : Collection de la Maison de l'Orient méditerranéen ancien ; 3 : série archéologique; 2. - ISSN 0 395-8027.) Bibliogr. p. 179-185 : 210 FF

Ce dictionnaire multilingue de l'architecture du Proche-Orient ancien est le premier d'une série de 3 ouvrages destinée à présenter les aspects technologiques de l'archéologie du Proche-Orient ancien, les deux autres seront consacrés à la céramique et à l'outillage (pierre, bois, métal). Celui-ci est dû à une équipe de 54 collaborateurs de 6 ou 8 nationalités.

Le domaine de l'ouvrage s'étend de l'Iran aux frontières de l'Égypte en englobant Anatolie, Levant et Chypre, de l'époque néolithique au Ve siècle avant notre ère. L'architecture égyptienne, trop particulière, a été exclue, cependant on y fait parfois allusion.

L'ouvrage comprend deux parties, d'abord un dictionnaire illustré, en français, de quelque 600 mots techniques avec leurs définitions. Étant donné l'ancienneté de l'époque, les techniques de la pierre ne sont pas traitées, bien qu'il en soit parfois parlé. Les définitions sont détaillées et très claires. Elles pourraient, au besoin, servir à décrire des édifices postérieurs car les problèmes techniques posés par une construction restent toujours les mêmes, par exemple le problème des poussées, et le langage des chantiers a peu varié. Pour chaque substantif, on a indiqué le genre, et on a précisé adjectif ou verbe. Il n'y a pas que des mots français et on a inclu des mots étrangers en usage sur les chantiers, même des mots espagnols, passés dans la langue courante. Les illustrations, photographies ou dessins au trait, sont très explicites. Malheureusement celles qui sont en couleur, sont trahies par un mauvais rendu des nuances, il y a des pelouses dont le vert est par trop acide et des dominantes jaunes du plus fâcheux effet. C'est dommage car les sujets étaient bien choisis. A la suite de certaines définitions il y a un commentaire archéologique et parfois des références bibliographiques très abrégées, mais que l'on retrouve plus détaillées à l'index bibliographique de 91 entrées qui termine cette première partie.

La deuxième est la traduction de ces termes techniques en huit langues : allemand, anglais, arabe, grec, italien, persan, russe et turc, suivie de la traduction de ces langues en français. Quand un mot a semblé intraduisible dans une langue, on ne s'est pas obstiné à trouver un équivalent à tout prix.

Les auteurs ont voulu faire avant tout un ouvrage pratique destiné à faciliter la lecture d'un rapport de fouilles, ou d'une publication archéologique quelconque dans une langue dont on n'a que des connaissances scolaires. Ils ont également voulu qu'il soit utilisable sur les chantiers où des collaborateurs de toutes langues travaillent ensemble. Ce double but semble atteint. Les bibliothèques historiques et archéologiques auront intérêt à mettre parmi leurs « usuels » cet instrument plus spécialisé, plus explicite et plus détaillé pour sa partie que le Réau et semble-t-il plus sûr.