Les bibliothèques publiques et la Classification décimale Dewey

Monique Pelletier

A l'occasion du Séminaire européen pour le centenaire de la Classification décimale de Dewey, ont été posés les problèmes de ses mises à jour. Une enquête réalisée auprès des bibliothèques publiques françaises a révélé que la CDD est utilisée en France par la quasi-totalité des bibliothèques publiques pour le classement des ouvrages en rayon, et non dans l'optique d'une recherche documentaire. Les bibliothèques préfèrent les catalogues alphabétiques de matières, d'une consultation plus facile pour le lecteur. C'est pour cette raison que bien des bibliothèques publiques ont effectué quelques aménagements des tables jugées mal adaptées. Face à ces difficultés d'utilisation, il s'avère indispensable d'assurer un travail en coopération pour préserver la cohérence du système.

Séminaire européen pour le centenaire de la Classification Décimale De Dewey. Banbury, Grande-Bretagne, 26-30 Septembre 1976.

Grâce à la générosité de Forest press, la Library association a organisé à Banbury dans l'Oxfordshire un séminaire ouvert aux pays européens pour célébrer le centenaire de la publication de la Ire édition de la classification décimale de Dewey (CDD) et faire le point sur son utilisation en Europe. Quarante participants représentaient vingt pays; la délégation française comprenait quatre personnes : Mme Guillien qui a joué un rôle déterminant dans la traduction française de la 18e édition, Mme Béthery qui est l'auteur de l'édition française abrégée publiée en 1976, Mlle Pelletier, Conservateur en chef au Centre bibliographique national et Mlle de Lépiney, déléguée par la Direction du livre. Les communications furent nombreuses et très intéressantes; des contacts purent être pris avec les représentants de Forest press et c'est une première étape vers une solution des problèmes spécifiquement français dans la 19e édition qui est en préparation et dans les éditions ultérieures. La visite de la Bibliothèque publique de Birmingham montra comment un très grand établissement moderne utilise la CDD et comment il tente de résoudre les problèmes des mises à jour du classement liées aux modifications apportées par les nouvelles éditions de la CDD.

Élaboration des éditions de la CDD.

Le rôle du Comité de rédaction fut expliqué par J. C. Downing (British National Bibliography). Cet organe dont les membres sont désignés par Forest press et l'American library association fixe les règles qui seront suivies dans la nouvelle édition et signale à Forest press les sections qui ont besoin d'être révisées. Le travail de préparation d'une nouvelle édition fut présenté par B. A. Custer, éditeur de la CDD. C'est après que les utilisateurs ont été consultés que les éditeurs décident des révisions en accord avec le Comité de rédaction et celui de Forest press; ils bénéficient largement de l'expérience de la Library of Congress qui indexe en Dewey 100 ooo titres par an et qui donne maintenant l'indice Dewey à tous les ouvrages figurant dans la bande MARC.

Partie des États-Unis, la CDD s'ouvre progressivement aux utilisateurs des autres pays.

Ce fut le thème de l'exposé de J. A. Humphry, président de Forest press, qui montra comment nos collègues anglais ont établi un système de communication avec les États-Unis. Il est certain que l'importance de la CDD est très grande aux États-Unis et en Grande-Bretagne; elle est adoptée dans 85,4 % des bibliothèques - en majorité des bibliothèques scolaires et des bibliothèques publiques - aux États-Unis et au Canada (rapport de R. K. Gardner, éditeur de « Choice ») ; elle est en usage dans 99 % des bibliothèques publiques, dans 85 % des bibliothèques de collège et dans 30 % des bibliothèques universitaires en Grande-Bretagne (rapport de R.W.W. Sweeney, Leeds Polytechnic).

Problèmes de traduction et d'adaptations.

Ces problèmes furent évoqués par G. Guillien dans sa présentation de la traduction française intégrale de la 18e édition et par C. Rovira (O.A.S., Washington) responsable de la version espagnole qui doit paraître en 1978. Il apparut qu'il fallait faire la distinction entre la traduction de l'édition de base, 18e et bientôt 19e édition, et les adaptations nécessaires qui sont liées au caractère spécifique des institutions des pays et non à une langue déterminée.

La CDD et le contrôle bibliographique universel (CBU).

La CDD peut servir à identifier les sujets des ouvrages annoncés dans les bibliographies nationales qui l'utilisent, semble-t-il, plus que la CDU (rapport de D. Anderson, directeur du Bureau pour le CBU). D'autre part, grâce à la distribution des fiches produites à partir de ces bibliographies, les bibliothèques d'un pays peuvent recevoir les indices Dewey établis par l'Agence bibliographique nationale qui sert de terrain d'expérimentation, participe aux travaux de mise à jour de l'édition internationale où elle présente les besoins nationaux (cf. rapport de M. Pelletier publié ci-après). Tout ce travail de réflexion devrait également permettre l'élaboration d'un manuel d'application de la CDD.

Ces quelques notes prouvent que le centenaire de l'œuvre de Dewey ne fut pas une cérémonie ennuyeuse; la CDD est une publication vivante en pleine évolution et il était nécessaire de voir comment une concertation pourrait aboutir à une édition vraiment internationale.

Les bibliothèques publiques françaises et la Classification Décimale De Dewey

La Classification décimale de Dewey (CDD) est utilisée en France par la quasi-totalité des bibliothèques publiques dans leurs sections de prêt et pour les usuels de leurs sections d'étude. Les bibliothèques universitaires et les bibliothèques spécialisées ont adopté la Classification décimale universelle tandis que la Bibliothèque Nationale a son cadre de classement propre. C'est donc auprès des bibliothèques publiques qu'a été effectuée une enquête lancée par la Direction du livre du Secrétariat d'État à la culture et dépouillée par le Centre bibliographique national.

I. Données quantitatives.

Les établissements qui ont fourni des réponses se répartissent ainsi 1 :
- 47 bibliothèques municipales dont les fonds classés en Dewey varient de 500 à 160 000 volumes,
- 13 bibliothèques centrales de prêt travaillant à l'échelon du département dont les fonds qui sont classés complètement en Dewey, mais qui comprennent un nombre important d'ouvrages en plusieurs exemplaires, varient de 31 000 à 299 ooo volumes.

Les variations quantitatives des fonds des bibliothèques municipales s'expliquent par les faits suivants :
- certaines bibliothèques, qui sont l'exception, n'ont pas de section spéciale en libre accès pour le prêt et n'utilise la CDD que pour les usuels,
- d'autres au contraire ont développé les sections de prêt et possèdent une ou plusieurs succursales ou dépôts et parfois un ou plusieurs bibliobus,
- quelques bibliothèques ont mis tout leur fonds en libre accès et l'ont donc classé en Dewey, c'est notamment le cas de bibliothèques de villes nouvelles.

D'autre part toutes les bibliothèques consultées, à l'exception de trois, regroupent les romans en les classant généralement dans l'ordre alphabétique des auteurs, ce qui réduit d'autant le nombre des volumes indexés en Dewey. Or, pour l'ensemble de ces bibliothèques, les romans forment 56 % des fonds en libre accès et les documentaires 44 %.

2. Utilisation de la CDD.

La plupart des bibliothèques utilisent la CDD pour le classement des ouvrages en rayon, et non dans l'optique d'une recherche documentaire. En effet sur 59 réponses examinées, on a relevé l'existence de 42 catalogues topographiques qui recensent les ouvrages dans l'ordre de leur classement et seulement de 18 catalogues systématiques où un même ouvrage peut figurer sous plusieurs indices. Aux catalogues systématiques, les bibliothécaires préfèrent les catalogues alphabétiques de matières, d'une consultation plus facile pour le lecteur; on en a compté 43. D'autre part, 17 bibliothèques possèdent des index alphabétiques où chaque terme est complété par l'indice Dewey correspondant. Ces index sont utilisés soit pour simplifier le travail d'indexation du bibliothécaire, soit pour orienter la recherche du lecteur.

L'espace disponible au dos des volumes étant limité, les bibliothécaires auraient pu être tentés par des indices simplifiés, mais ils ont eu la sagesse de prévoir les développements des fonds. Quelques allégements d'indices ont été adoptés pour les sections enfantines. 58 bibliothèques ont donné le nombre maximum des chiffres utilisés dans les indices : il se situe dans une fourchette de 5 à 10 chiffres, la majorité des bibliothèques employant au maximum 6 ou 7 chiffres. 29 bibliothèques se servent d'indices plus courts pour les ouvrages destinés aux enfants dans une fourchette de 3 à 6 chiffres, la majorité va toutefois jusqu'à 5 ou 6 chiffres.

3. Instruments de travail utilisés.

Un des points essentiels de l'enquête portait sur les instruments de travail utilisés pour l'indexation. On constate que sur les 59 bibliothèques qui pratiquent la CDD, quelques-unes seulement possèdent les éditions en langue anglaise de la CDD : 5 se servent de la 18e édition, 4 de la 17e et 3 d'éditions antérieures.

Il faut bien admettre qu'avant la publication en 1974 de la version française de la 18e édition 2 et en 1976 de son abrégé 3 les instruments de travail disponibles dans le commerce étaient nettement insuffisants. Aussi 52 bibliothèques sur les 59 ont-elles fait l'acquisition de la version française qui remplace la version provisoire de la 17e édition et 28 bibliothèques ont acheté l'abrégé qui vient de paraître. La publicité dans la Bibliographie de la France faite par le Cercle de la librairie diffuseur de la version française a porté ses fruits et l'immense travail accompli par le Groupe lyonnais de l'ABF sous la direction de Mme Guillien avec la collaboration de collègues canadiens a reçu l'accueil qu'il méritait.

En 197I, la Liste des vedettes matière de Biblio a été complétée par les indices de la CDD provenant de la 17e édition : à chaque mot-matière correspond un ou plusieurs indices Dewey, ce qui constitue une orientation vers une table complète. 28 bibliothèques s'y réfèrent sans pour cela utiliser directement les indices.

Enfin le Petit guide du bibliothécaire de Bach et Oddon, manuel ancien et très sommaire de bibliothéconomie, consacre 25 pages à un abrégé de la CDD qui est encore consulté, notamment pour la subdivision 944 (Histoire de France), par 28 bibliothèques.

Il est certain que le passage de tables aussi peu développées que celle contenue dans le Bach et Oddon à la table de la 18e édition peut poser des problèmes aux bibliothécaires et qu'une édition moyenne est indispensable : l'abrégé très commode qui vient d'être publié par Mme Béthery avec un texte de présentation répond à cette nécessité.

4. Adaptations effectuées par les bibliothécaires.

Des tables peu développées ou mal adaptées aux besoins des utilisateurs sont dangereuses, car elles favorisent le développement des solutions locales. L'insuffisance des instruments de travail a-t-elle produit un tel effet dans les bibliothèques publiques françaises ?

L'aménagement le plus important qu'on y constate est la création pour certains genres littéraires de sections spéciales désignées par des lettres qui sortent les ouvrages ainsi indexés du cadre de la CDD.

Sur les 59 bibliothèques consultées utilisant le Dewey :
- 52 ont créé une section spéciale pour les romans regroupés sous la lettre R,
- 4I pour les biographies, lettre B,
- 5 pour le théâtre, lettre T,
- 4 pour les mémoires, lettre M,
- 3 pour les romans policiers, lettres RP ou X,
- 3 pour les essais, lettre E,
- 3 pour la poésie, lettre P,
- 3 pour la science-fiction, lettre F,
- 2 pour les récits de voyage, lettre V,
- 2 pour les discours et les sermons, lettre D,
- 2 pour les romans historiques, lettres RH,
- 2 pour l'humour, lettre N,
- 2 pour les œuvres complètes, lettre C,
- 2 pour les albums pour enfants, lettre A.

Sont également regroupés en sections spéciales les contes, les romans étrangers, les correspondances, les scénarios de films et les bandes dessinées.

Les lettres ainsi choisies sont complétées par les trois premières lettres du nom de l'auteur (pour les romans par exemple) ou par les trois premières lettres du sujet traité (pour les biographies). Toutefois certaines bibliothèques emploient à l'intérieur des sections les indices Dewey ou leurs subdivisions communes : pour les romans étrangers la lettre R est suivie des notations géographiques (R 42 = romans anglais), pour les biographies la lettre B est suivie de l'indice Dewey correspondant aux activités du sujet traité (B 75 MOD = biographie de Modigliani).

Le fonds local aussi peut être extrait du fonds général et ses volumes sont alors regroupés sous des lettres de classement évoquant la province (BR = fonds breton) ou la matière (L = fonds local). Un sous-classement par indices Dewey est possible.

Si tous ces aménagements peuvent alléger considérablement le nombre des volumes classés en Dewey, ils n'altèrent pas la signification des indices. Ce sont les adaptations qui changent la valeur des indices publiés dans les tables ou qui complètent ceux-ci. Si les réponses au questionnaire ont manqué de précision sur les modes d'adaptation, elles ont permis de voir quels domaines étaient concernés. Ce sont essentiellement :
- la classe 300 Sciences sociales et particulièrement les subdivisions 329 Vie politique, partis politiques, 340 Droit et 370 Instruction et éducation,
- la classe 800 Littérature où sont effectués des transferts d'indices permettant l'extension d'une subdivision aux dépens d'une autre, des simplifications d'indices, et où sont mis en place de nouveaux sous-classements par siècles et par genres par exemple,
- la classe 900 Géographie et Histoire où l'on note l'adoption de l'ordre alphabétique des sujets traités pour le classement des biographies, celle du classement chronologique pour affiner les subdivisions du 909, le développement et l'extension des subdivisions de l'histoire de France, le développement des indices pour l'histoire contemporaine, notamment pour les pays du Moyen Orient.

5. Observations et critiques formulées.

La version française de la 18e édition publiée en 1974 a apporté aux bibliothécaires une aide incontestable pour la solution de leurs problèmes. A la question de l'enquête : « Vous a-t-elle permis de résoudre vos problèmes d'indexation ? », sur 40 bibliothécaires qui se sont exprimés, 4 ont répondu « non », 16 « oui », 2 « oui dans beaucoup de cas », 17 « oui dans certains cas » et 1 « non rarement ». En effet, si l'utilité de la 18e édition est peu contestée, les bibliothécaires ne ménagent pas les critiques qu'ils adressent plus au système lui-même qu'au travail de traduction qui a été fait.

Lorsqu'une classification sert principalement au classement des ouvrages sur les rayons, le problème du choix de l'indice en cas de possibilités multiples est particulièrement aigu et la solution retenue laisse toujours insatisfait. Cette difficulté est particulièrement ressentie pour des sujets à caractère synthétique comme l'unité européenne, la femme, la protection de la nature, les problèmes du Tiers Monde... Il est certain que des ouvrages de vulgarisation portant sur des domaines assez vastes posent dans toute classification des problèmes d'indexation et qu'une classification développée est mieux adaptée au travail d'une bibliothèque spécialisée qu'à celui d'une bibliothèque d'information générale.

Les observations formulées sur la table de la CDD concernent les classes qui sont affectées par les adaptations locales : 300, 800 et 900. Il était précisé dans le questionnaire d'enquête : « Souhaitez-vous que certains domaines soient adaptés aux réalités françaises : Politique (320), Droit (340), Administration (350)». Sur 50 réponses, 43 sont favorables à une adaptation dans le domaine de la Politique, 4I dans celui du Droit et 38 dans celui de l'Administration. Le même souhait est exprimé pour la Sociologie (30I) y compris les Mass media, l'Économie (330) et la Pédagogie (370). Les observations concernant la classe 900 portent sur l'absence de subdivisions pour l'histoire par thèmes et pour l'histoire comparée et sur le manque d'équilibre dans la répartition géographique des pays.

Des critiques s'attaquent à la structure même de la classe 100 Philosophie qui vieillit plus mal et plus rapidement que les autres, à la classe 200 Religion pour certaines subdivisions ou certains indices, à la classe 400 Langage jugée insuffisante et au domaine scientifique en général. On regrette la position mineure du cinéma dans la classe 700 et le déséquilibre entre les sports européens et les sports américains en faveur de ces derniers.

Pour la structure de la subdivision 914 et pour les notations géographiques, on suggère de prendre en compte les divisions administratives françaises : départements et régions.

On constate en outre que certains sujets ne conviennent pas au cadre qui leur est affecté. La presse, le journalisme et les media en général n'occupent pas la place qui leur reviendrait dans la classe 300 et sont considérés dans la classe ooo d'un point de vue limité. La classe 700 qui est une sorte de fourre-tout englobe l'urbanisme et l'aménagement du territoire avec leurs aspects administratifs et sociaux.

Les critiques exprimées par les bibliothécaires français sur la table de la CDD vont donc d'une remise en cause totale d'une classification inadaptée « aux progrès scientifiques et aux réalités françaises et européennes » à la demande de quelques adaptations ou de subdivisions nouvelles pour répondre aux besoins spécifiquement français, en passant par le souhait d'une rénovation qui serait effectuée en priorité dans certains domaines grâce à une concertation internationale.

L'index n'a pas été épargné par les critiques qui sont unanimes à souligner que la structure desservie par une mauvaise présentation typographique n'est pas claire et que l'accès n'en est pas facile. On a relevé des lacunes, mais on constate que certains sujets sont surabondamment représentés. La technique des renvois est mise en question : « ils sont trop complexes », « il y en a trop », « il n'y en a pas assez », c'est l'éternel problème qui se pose pour tous les catalogues et spécialement pour les catalogues matières. Enfin apparaissent plus nettement dans l'index les défauts de la traduction et quelques « canadianismes », conséquences de la coopération franco-canadienne, peuvent gêner l'utilisateur français.

De nombreuses réponses attirent l'attention des éditeurs sur un problème matériel qui n'est pas sans importance, le manque de solidité de la reliure qu'aggrave le poids de deux gros volumes difficilement maniables.

6. La CDD et la Bibliographie de la France.

Les deux derniers paragraphes du questionnaire contenaient deux propositions étroitement liées :
- l'adjonction aux notices de la Bibliographie de la France (Partie officielle) de l'indice Dewey, ce qui formerait une base pour la maintenance de la table française et donnerait aux utilisateurs de la Bibliographie de la France des exemples d'application de la CDD,
- le report des cotes Dewey sur les fiches produites à partir de la Bibliographie de la France et distribuées aux bibliothèques françaises.

Sur 59 réponses à ces propositions :
- 52 bibliothèques sont intéressées par le nouvel élément qui figurerait dans la Bibliographie de la France,
- et 44, ce qui est très important, envisagent l'utilisation des cotes données par un service centralisé de catalogage à condition qu'il fonctionne vite et bien. Les 15 bibliothèques réfractaires hésitent à adopter un système qui risque de modifier leurs principes de classement et certaines sont très sceptiques sur la rapidité du travail d'un service central.

Il semble donc que face aux difficultés soulevées par l'utilisation de la CDD confiée parfois à un personnel insuffisamment formé, les bibliothécaires français voient l'intérêt d'un travail centralisé qui préserverait la cohérence du système en assurant la maintenance de la table française. Mais il est indispensable qu'un tel travail accompli dans le cadre de la Bibliographie de la France par le Centre bibliographique national ne soit pas coupé des réalités et que les besoins des bibliothèques publiques puissent être exprimés et pris en compte.

En dépouillant l'enquête sur la CDD, le Centre bibliographique national a pris un premier contact avec ces réalités, mais des solutions restent à trouver pour jeter les bases d'un véritable travail en coopération.

  1. (retour)↑  Le secrétariat national de l'Union nationale Culture et bibliothèques pour tous, important réseau privé de bibliothèques, et l'une de ses bibliothèques ont pu également être contactés.
  2. (retour)↑  Classification décimale de Dewey et Index / établie par Melvil Dewey ; Ire version française intégrale d'après la 18e édition par le Groupe lyonnais de classification, France [et] la Bibliothèque du Collège de Sainte-Anne-de-la Pocatière, Canada. - Lake Placid Club, 1974.
  3. (retour)↑  La Classification décimale de Dewey : présentation suivie d'un abrégé de la Ire version intégrale française / par Annie Béthery...; ouvrage revu par Geneviève Guillien... - Paris : Cercle de la librairie, 1976.