Les services aux lecteurs : quelques exemples de bibliothèques canadiennes

Germaine Lebel

Nombre de bibliothèques canadiennes ont connu ces dernières années un développement important et ont amélioré, grâce à l'automatisation, leur service d'aide aux lecteurs. C'est le cas, entre autres, de la Bibliothèque nationale d'Ottawa, de la Bibliothèque de l'Université d'Ottawa, de la Bibliothèque de l'Université de Carleton, de la Bibliothèque de l'Université de Toronto et de la Bibliothèque Robarts, de la Bibliothèque universitaire de Montréal et des Bibliothèques Redpath et McLennan, de la Bibliothèque nationale du Québec, de la Bibliothèque de l'Université Laval. Pour chacun de ces établissements sont présentées les caractéristiques essentielles : locaux, fonds, services de référence, services automatisés, publications, catalogues collectifs et participation au prêt inter-bibliothèques, salles ou services spécifiques enfin.

En août 1967, à l'occasion d'un Congrès de la Fédération internationale des associations de bibliothécaires, réuni à Toronto, un groupe de 24 bibliothécaires français, dont je faisais partie, avait eu l'occasion de passer une quinzaine de jours au Canada et de visiter un certain nombre de bibliothèques à Toronto, Ottawa, Montréal et Québec 1. Six ans après, la possibilité m'était offerte d'effectuer un séjour de deux mois au Canada (septembre-octobre 1973), séjour cette fois consacré à une analyse plus approfondie des bibliothèques précédemment visitées, en même temps qu'à l'étude de plusieurs bibliothèques récemment créées ou réorganisées. Parmi celles-ci figurent la bibliothèque de recherche John P. Robarts, à l'Université de Toronto, les bibliothèques Redpath et Mac Lennan, à l'Université Mc Gill, et la bibliothèque de Sciences sociales, à l'Université de Montréal. J'ai été particulièrement frappée par les résultats obtenus, au cours des dernières années, dans ces différentes bibliothèques, en ce qui concerne les services offerts aux lecteurs -résultats liés, pour une grande partie, au développement de l'automatisation. Grâce à la documentation que certaines bibliothèques ont eu l'obligeance de me faire parvenir et aux précisions qu'elles ont bien voulu me fournir sur leur activité au cours de l'année dernière, il m'a été possible de compléter les informations recueillies sur place en y ajoutant les réalisations de 1974.

Ottawa

Bibliothèque nationale d'Ottawa

La Bibliothèque nationale rassemble les ouvrages de toutes disciplines publiés au Canada ou relatifs au Canada 2, ainsi que des collections dans le domaine des sciences sociales et humaines. C'est la Bibliothèque du Conseil national de recherches qui constitue la Bibliothèque scientifique nationale. Installée, en 1967, dans le somptueux bâtiment de la rue Wellington, qui abrite également les Archives publiques, la Bibliothèque nationale a pris un développement considérable au cours de ces dernières années. Ses collections sont passées de 400 000 à 1 million d'ouvrages, auxquels s'ajoutent environ 8 ooo périodiques vivants, et les services qu'elle offre à ses lecteurs se sont accrus dans les mêmes proportions.

Horaire. - La grande salle de lecture du Ier étage et la salle des journaux, située au rez-de-chaussée, sont pratiquement ouvertes 24 heures sur 24, sept jours par semaine. En dehors des heures régulières d'ouverture (8 h 30-16 h 55 du lundi au vendredi; 8h 30-16 h 10 en été), les usagers ont la possibilité d'obtenir un laissez-passer pour venir travailler à toute heure, même la nuit et les jours fériés. Les ouvrages, demandés à l'avance, sont à la disposition des lecteurs dans 140 casiers spécialement aménagés, ainsi que dans 17 cabinets de travail particuliers. Bibliothèque de recherche, la Bibliothèque nationale est fréquentée par les fonctionnaires, écrivains, chercheurs, professeurs et étudiants des 2e et 3e cycles. Des autorisations sont néanmoins accordées aux étudiants du Ier cycle, pour consulter les ouvrages qu'ils n'ont pu se procurer ailleurs.

Service de référence. - Tout le Ier étage est occupé par les services publics : salle de lecture d'une centaine de places, cabinets de travail pour les chercheurs, bureaux de renseignements où un personnel bilingue oriente les usagers et répond aux demandes adressées par poste, téléphone ou téléscripteur. Une vaste salle de référence groupe environ 24 000 ouvrages en accès libre 3. Le nom du Service de référence a été changé récemment en « Direction des services publics », pour bien marquer l'importance croissante de cette activité 4.

Catalogues. - A proximité de la salle de référence se trouvent les catalogues : catalogue principal auteurs / titres, catalogue provisoire des ouvrages en cours de catalogage, catalogue systématique, selon la classification de Dewey, complété par deux index matières, en anglais et en français 5.

Catalogues collectifs. - Les lecteurs disposent, par ailleurs, de plusieurs catalogues collectifs :

a) Catalogue collectif national d'ouvrages. Ce catalogue, commencé en 1950, comprend plus de 13 millions de fiches et recense les fonds de quelque 300 bibliothèques canadiennes. Dès septembre 1972, un Groupe de travail a été créé pour étudier les problèmes d'organisation et d'informatique associés à ce catalogue collectif destiné à constituer une banque centrale de données bibliographiques directement consultables par les bibliothèques participantes. Le système comprendrait un catalogue collectif national central, à la Bibliothèque nationale du Canada, et des centres bibliographiques provinciaux ou régionaux, qui constitueraient aussi des catalogues collectifs et pourraient fournir des services de localisation et d'appui catalographique aux bibliothèques de leur région 6.

Un programme d'automatisation a été mis en œuvre, englobant le catalogage et la bibliographie nationale, Canadiana. Ce programme, impliquant le développement des formats MARC canadiens, se compose d'un système automatisé de catalogage, pour la création d'une base de données constituée de notices bibliographiques principales lisibles par machine et pouvant être utilisées à des fins bibliographiques. Il devait se développer en trois phases : Dans une première phase, complétée à la fin de 1973, le système a été utilisé pour la création des notices MARC canadiennes, la production des fiches de catalogues de la Bibliothèque nationale et des bandes MARC et l'édition des parties « Monographies » et « Thèses », ainsi que de l'Index de Canadiana 1974. Depuis janvier 1974, on l'a étendu au traitement des ouvrages imprimés hors du Canada, sur des sujets canadiens, et catalogués à la Bibliothèque nationale. La deuxième phase, portant sur les publications en série et les publications officielles, est en marche, depuis novembre 1974, en corrélation avec le système de catalogage des publications en série de la Bibliothèque nationale. Dans une troisième phase, on traitera les documents audio-visuels 7.

A l'intention des bibliothèques participant au nouveau système de catalogue collectif canadien automatisé (CANUC), la Bibliothèque nationale travaille à la mise au point d'une série de programmes d'informatique constituant le système MINIMARC. Ce système, fondé sur le format MARC, définit les éléments essentiels des données et le format minimum requis pour l'enregistrement d'une nouvelle acquisition au CANUC. Le système MINIMARC devrait normalement commencer à fonctionner au printemps 1975 8.

b) Catalogue collectif des publications en série. Les publications en série, primitivement intégrées dans le catalogue collectif des ouvrages, forment, depuis 1963, un fichier distinct. Selon les statistiques de décembre 1974, le Catalogue collectif des publications en série comprend 390 600 fiches, correspondant à 123 753 titres. Ce catalogue sera révisé et les informations concernant les localisations seront mises sous forme lisible par machine. On pourra, par la suite, établir un service de localisation automatisé 9.

c) Inventaire des périodiques de sciences sociales et d'humanités que possèdent les bibliothèques canadiennes. Cet Inventaire, publié en 1968, est depuis longtemps épuisé. La Bibliothèque nationale a conclu un contrat avec l'Université York, pour étudier la possibilité d'acquérir une base de données sur les publications en série et de préparer un catalogue collectif des publications en série dans le domaine des sciences sociales et humanités. En attendant, la Division du Catalogue collectif des publications en série vient de publier un catalogue collectif des publications en série dans les bibliothèques canadiennes, indexé d'après le Social Sciences Citation Index. C'est un mini-répertoire donnant les lieux de conservation de quelque mille publications en série de sciences sociales 10.

d) Catalogue collectif des journaux. On rassemble les données en vue de la publication ultérieure.d'un catalogue collectif automatisé des journaux canadiens et étrangers possédés par les bibliothèques canadiennes.

Autres salles et services ouverts au public :
- Salle de lecture des journaux, où l'on peut aussi consulter, au moyen d'appareils de lecture, des collections de journaux microfilmés. On dispose d'appareils de photocopie et d'un lecteur-reproducteur Recordak.
- Salle des publications officielles, provinciales, fédérales, étrangères et internationales.
- Salle des livres rares. Environ 2 ooo ouvrages. Quelques incunables et une petite collection de manuscrits.
- Division de la musique. Collections comprenant des partitions musicales et des ouvrages de musicologie. Service de référence. Disques et enregistrements. Pièces d'écoute.
- Service des cartes. Collections de cartes géographiques canadiennes et étrangères, consultables aux Archives publiques.
- Auditorium de 409 places, équipé pour l'interprétation simultanée et la projection de films et diapositives. Il est utilisé par divers organismes et sociétés savantes.
- Salle d'exposition, au rez-de-chaussée.
- Service de reproduction des documents : Xéroxcopie, photographie et microfilm 11.

Les collections de la Bibliothèque nationale doivent être consultées sur place. Le prêt n'est consenti qu'en faveur des bibliothèques et les particuliers doivent obligatoirement passer par l'intermédiaire de celles-ci pour emprunter.

Prêt inter-bibliothèques. - Au moyen du prêt inter-bibliothèques, la Bibliothèque nationale procure à ses usagers les ouvrages nécessaires à leurs recherches. Elle-même reçoit chaque jour quelque 500 demandes de localisation d'ouvrages, publications en série et publications officielles, provenant de bibliothèques canadiennes ou américaines. Elle prête les publications figurant dans ses propres collections à l'exclusion des usuels, livres rares et journaux. Lorsqu'il s'agit d'ouvrages qu'elle ne possède pas, elle fournit, grâce à ses catalogues collectifs, l'indication de cinq bibliothèques canadiennes où l'on peut se les procurer, de préférence dans la région du demandeur. Et quand le livre en question ne se trouve pas au Canada, on communique par TWX avec la Library of Congress, qui localise l'ouvrage aux États-Unis. Les collections canadiennes permettent de satisfaire environ 80 % des demandes.

Prêt interuniversitaire. - Par ailleurs, la Bibliothèque nationale participe au fonctionnement de deux services de prêt interuniversitaire, l'IUTS et le PEBUQUILL. Le service de messagerie IUTS (International Transit System) a été organisé en Ontario, en 1967, pour accélérer les prêts entre Universités. Les bons résultats qu'il a obtenus ont a mené la création d'un système analogue dans la province du Québec, le service PEBUQUILL (Prêt entre bibliothèques des universités du Québec). Les deux réseaux, maintenant reliés entre eux, desservent 26 bibliothèques d'Universités (16 en Ontario et 10 au Québec). Une camionnette vient chaque jour chercher et remettre les livres à la Bibliothèque nationale. 43 % des prêts inter-bibliothèques effectués par celle-ci sont acheminés par ce moyen 12.

Bibliographie. - La section de bibliographie, dépendant du Service de référence, existe depuis 1967. Une collection de bibliographies inédites en matière de sciences sociales et humaines a été constituée en 1969. Elle groupe maintenant plus de 1 250 bibliographies établies dans différentes bibliothèques, mais non publiées. On peut en obtenir des reproductions. Le service élabore, en outre, des bibliographies à l'intention de ministères et d'autres organismes dépourvus de bibliothèque ou dont la bibliothèque ne dispose pas de ressources suffisantes. A titre exceptionnel, certaines bibliographies relatives à des sujets canadiens sont établies en faveur de bibliothèques canadiennes ou étrangères qui en font la demande. Enfin, tout usager de la Bibliothèque nationale peut venir demander conseil aux bibliothécaires pour la rédaction d'une bibliographie. Ces services sont offerts dans les deux langues officielles 13.

Publications. - La Bibliothèque nationale assume d'importantes publications dont les principales sont :

a) Canadiana. Bibliographie mensuelle des ouvrages publiés au Canada ou dans d'autres pays, par des auteurs canadiens, ainsi que des ouvrages concernant le Canada. Cette bibliographie inclut également les brochures, les thèses microfilmées, les nouveaux périodiques, les publications officielles, les disques et les bandes sonores, ainsi que les films et films fixes. Nous avons vu que l'automatisation des Canadiana est en voie d'achèvement.

b) Thèses canadiennes. Liste annuelle des thèses acceptées par les universités du Canada (depuis 1960-196I).

c) Thèses canadiennes. 1947-1960 (2 vol.).

d) Thèses canadiennes sur microfilms. Chaque thèse acceptée faisait l'objet de deux microfilms. A partir de février 1974, le tirage des thèses sur microfilm a été remplacé par le tirage sur microfiche.

e) Statistiques de l'édition canadienne (Rapport annuel à l'Unesco).

f) National Library news = Nouvelles de la Bibliothèque nationale. Bulletin d'information bimestriel, paraissant depuis 1969.

g) Collection de recherche des Bibliothèques canadiennes. (Série 1 : Universités, par régions. Série II : Études particulières).

h) Inventaire des publications en série répertoriées dans le Social Sciences Citation Index.

CAN/SDI. - Enfin, la Bibliothèque nationale joue un rôle de premier plan dans le domaine de la diffusion de l'information. Avec la Bibliothèque scientifique nationale, le Conseil national de recherches du Canada et la Commission géologique du Canada, à Ottawa, elle participe au CAN/SDI (Système national de diffusion sélective de l'information) 14. Le SDI est un service automatisé de documentation qui permet à ses abonnés de se tenir au courant des dernières publications parues dans leur spécialité (livres, articles de revues, rapports, brevets, comptes rendus de conférences). Des profils d'intérêts sont établis, pour des particuliers ou pour des groupes, et l'ordinateur effectue des comparaisons entre ces profils d'intérêts et les descripteurs des publications analysées. L'utilisateur reçoit, à intervalles réguliers, une bibliographie contenant les références susceptibles de l'intéresser. Le prix de l'abonnement varie selon le nombre de termes du profil et le nombre de bandes dépouillées. On peut aussi procéder à des recherches rétrospectives.

Le service SDI, inauguré par la Bibliothèque scientifique nationale, avait rassemblé dans sa banque d'informations 9 bases de données scientifiques : BA Previews (Biological Abstracts Previews), Chemical Titles, Chemical Abstracts Condensates, Geo Ref (Geological Reference File), INSPEC (Information Service in Physics, Electrotechnology and Computers and Control), ISI Source, Organization and Citation Files, 'PIP (Pollution Information Project), MEDLARS (Medical Literature Analysis and Retrieval System) et COMPENDEX (Computering Engineering Index). La Bibliothèque nationale a étendu ce système d'information aux sciences humaines et sociales en y ajoutant les bandes MARC II (Machine Readable Cataloguing II), de la Library of Congress, les bandes de l'ERIC (Educational Resources Information Center) et celles de SSCI (Social Sciences Citation Index).

Base nationale de données. - Comme nous l'avons vu, la Bibliothèque nationale a décidé de constituer une base de données consistant en notices bibliographiques lisibles par machine et englobant le catalogue collectif canadien. Depuis janvier 1974, les bandes MARC canadiennes, produites par la Bibliothèque nationale, sont distribuées chaque semaine à II bibliothèques et organismes canadiens participant au système 15. Des négociations ont été menées avec la Library of Congress et la British national Bibliography, pour l'échange de leurs bandes MARC courantes contre les bandes MARC canadiennes. Ces échanges seront étendus à d'autres pays dès que possible. Les notices MINIMARC reçues des bibliothèques canadiennes pour le catalogue collectif seront incorporées à la base nationale de données et les bibliothèques abonnées pourront soit recevoir chaque semaine la totalité des renseignements parvenus sur bandes à la Bibliothèque nationale, au cours de la semaine précédente, soit choisir les notices qui les intéressent dans le fichier complet des notices MARC 16.

A la constitution d'une base de données nationale des publications en série se rattache le projet CONSER (CONversion of SERials), concernant la conversion en coopération des dossiers sur les publications en série. L'Ohio College Library Center (OCLC) a proposé son système de catalogue accessible en direct, pour l'enregistrement des notices de publications en série. Ce projet, échelonné sur deux années, prévoit d'emmagasiner 100 000 notices par an. Dès le début de 1975, la Bibliothèque nationale commencera à enregistrer directement au CONSER, au moyen de ses terminaux, les données des publications en série canadiennes rétrospectives 17. La base de données sera mise à la disposition des participants et pourra être utilisée en corrélation avec d'autres banques de données nationales et avec le Système international de données sur les publications en série (International Serials Data System (ISDS). 18

Centre de documentation sur les bibliothèques. - Créé en 1970, le Centre de documentation sur les bibliothèques rassemble une importante collection d'ouvrages sur la bibliothéconomie et l'informatique, des rapports, des dossiers, des coupures de presse et une collection de microfiches ERIC. En mars 1972, il a été désigné comme Centre national de diffusion de l'information au Canada, dans le cadre du système ISORID (Système d'information sur les recherches en matière de documentation et de bibliothèques). Pour commencer, le Centre a entrepris d'établir une série de répertoires des bibliothèques canadiennes, en vue de la publication d'un répertoire unique, qui serait régulièrement tenu à jour. Le premier volume paru concerne les Bibliothèques du Gouvernement fédéral et de ses organismes. Un Répertoire des Associations de bibliothécaires au Canada a été aussi publié. Le Centre travaille, d'autre part, à la rédaction d'un thesaurus de ses propres descripteurs, afin de faciliter le repérage des données concernant la bibliothéconomie.

Bibliothèque de l'Université d'Ottawa

L'Université d'Ottawa - Université catholique et bilingue, fondée en 1848 -est devenue un organisme d'État en 1965. Elle est fréquentée par 10 000 étudiants et groupe 12 facultés et plusieurs instituts, écoles et centres de recherche. Les collections des bibliothèques de l'Université se montent au total à 836 800 volumes et 5 000 disques 19. Dans chacune de ces bibliothèques les lecteurs ont l'accès libre aux rayons.

Horaire. - La Bibliothèque générale (450 000 volumes et 8 ooo périodiques) observe un horaire très libéral pour ses usagers : 8 heures 30-23 heures du lundi au vendredi, 9 heures-22 heures le samedi et 10 heures-23 heures le dimanche. Au cours des périodes d'étude intense, elle reste parfois ouverte jusqu'à minuit. Le cadre est celui que nous retrouverons dans les autres bibliothèques universitaires : salles de lecture bien aménagées 20, carrels pour les chercheurs, cabinets de travail où l'on peut mettre de côté les livres, coins de détente pourvus de bons fauteuils de cuir.

Catalogues. - Les catalogues auteurs / titres et matières sont collectifs, pour l'ensemble des bibliothèques de l'Université. Une liste collective a été établie, en 197I, pour les périodiques et publications en série de 17 bibliothèques de l'Université, à l'exclusion de la Bibliothèque de sciences et médecine, qui avait fait l'objet d'une publication antérieure.

Salles de référence. - Deux salles de référence offrent environ 19 400 ouvrages en accès libre : bibliographie, bibliothéconomie, sciences sociales et humaines et, dans une faible proportion, médecine et technologie. Cette collection est renouvelée chaque année. Sept bibliothécaires spécialistes se tiennent à la disposition des chercheurs et répondent à plus de 15 000 demandes d'informations par an. Une liste des nouvelles acquisitions est adressée chaque mois aux professeurs et des séances d'initiation bibliographique sont organisées à l'intention des étudiants.

Prêt. - On peut emprunter 6 ou 10 volumes à la fois, selon les catégories de lecteurs, pour une durée de 14 jours, avec possibilités de renouvellement presque indéfinies. Les photographies sont prêtées, mais non les périodiques, à la place desquels on préfère fournir des photocopies. Tout retard dans la restitution des ouvrages entraîne le paiement d'une amende de 10 cents par jour et par volume. La gestion du prêt est entièrement automatisée, à partir des données fournies par la carte de lecteur et les cartes perforées du livre. La liste des prêts, l'annonce de la disponibilité des volumes et les réclamations sont effectuées automatiquement par le Centre de calcul. Le prêt inter-bibliothèques est pratiqué en liaison télex avec la Bibliothèque nationale du Canada et l'Université participe, en outre, au service de prêt interuniversitaire de l'Ontario et du Québec.

Cartothèque. - La Cartothèque est largement ouverte au public. Ses collections comprennent 80 ooo cartes canadiennes et étrangères, 300 cartes murales, 400 atlas, 1 500 ouvrages de référence, 35 périodiques et 215 000 photographies aériennes. Des fichiers sont à la disposition des usagers, ainsi que des dossiers de coupures de presse. Un grand nombre de ces documents peuvent être empruntés, grâce à un règlement à la fois très libéral et très coercitif par les sanctions qu'il inflige aux contrevenants.

A part quelques séries exclues du prêt, les étudiants ont la faculté d'emprunter les cartes et photos aériennes, à raison de six à la fois, pour une durée de deux semaines, avec possibilité de renouvellement. Dans certains cas, on peut sortir les « exclus du prêt » pendant une heure, pour les faire reproduire par Xérox. Quant aux professeurs, ils peuvent emprunter cartes et photos pour un semestre et faire sortir certains documents exclus du prêt pour la durée de leur cours. Par contre, tout retard dans la restitution entraîne une amende de 0,10 $ par jour et par document et la suspension provisoire du prêt. Un barême d'amendes est prévu pour toutes les catégories d'infractions : Ne pas remettre une carte dans son étui coûte 2$. Même tarif si on passe un élastique autour de la carte, si on la plie, si l'on colle sur elle un papier adhésif ou si on l'emporte en voyage. Tout document perdu doit être remplacé, ce qui implique le remboursement du prix d'achat, plus 3$pour frais administratifs.

La cartothèque dispose d'un map-o-graph, appareil servant à agrandir ou réduire les documents, ainsi que de deux tables à calquer. Ce matériel est à la disposition des usagers, selon la loi du premier occupant.

Microéditions. - Le service des microéditions occupe tout un étage de la bibliothèque : salle de production des microfilms et microfiches, salle des catalogues de microéditions. Les microfiches sont classées en fichiers matières. La plupart des journaux canadiens sont reproduits sur microfilms (Le Devoir, Le Castor, Le Canard, Le Carillon, etc.) ainsi que de nombreux journaux étrangers, les thèses de l'Université d'Ottawa, les Canadiana, les livres anciens anglais et français. Un public nombreux d'étudiants et de chercheurs fréquente ce service qui dispose de seize microlecteurs et d'appareils lecteurs-reproducteurs. Deux bibliothécaires s'y tiennent en permanence.

Informathèque. - L'Informathèque, qui constituait un département de la bibliothèque, est maintenant fusionnée avec le Service de référence. Elle a pour objectif de faire accéder le chercheur à la documentation en un temps record, une ou plusieurs minutes au maximum. Le système est fondé sur l'emploi conjugué de l'ordinateur et du microfilm ou de la microfiche. La bibliothèque utilise l'ordinateur central de l'Université, IBM 360-365, et bénéficie des services du Centre de calcul. Elle dispose également d'un MIRACODE 1 (Microfilm Information Retrieval Access Code), permettant d'enregistrer sur microfilm l'information et sa codification et de localiser ensuite le document en le visualisant.

Un thesaurus plurilingue et pluridisciplinaire a été constitué et reproduit par ordinateur, en août 1973. Il est remis à jour chaque mois. Pour l'instant, les seules opérations demandées à l'ordinateur sont la production de catalogues ou d'index. Un catalogue de références a été entrepris. Il comprend actuellement plus de 40 ooo références et répond à toutes les questions impliquant un seul paramètre de recherche, tout en permettant de déterminer dans quelles collections il convient d'effectuer des recherches plus complètes. Ces questions sont ensuite traitées au MIRACODE. A partir du catalogue de références et du MIRACODE, on peut établir des bibliographies spécialisées. Les informations sont fournies aux chercheurs sur listings ou sur microfiches. A partir des microfiches mères, on peut assurer aux professeurs et aux chercheurs des services de microfiches à des prix inférieurs à ceux de la photocopie. Ces microfiches sont consultables au moyen de petits appareils de lecture à 10$la pièce.

Coupures de presse sur microfilms. Des articles sont choisis et découpés dans les journaux canadiens (Le Devoir, etc.) et dans certains journaux étrangers (The Times, Le Monde, The New York Times, etc.). Chaque coupure est pourvue d'un numéro d'entrée, analysée et codée, puis entreposée sur microfilm MIRACODE, au moyen d'une caméra et d'un pupitre de codification KODAK. Le film est ensuite découpé en bandes, qui sont montées dans des cassettes, à raison d'environ 600 coupures par cassette. Le MIRACODE localise ensuite électroniquement le document recherché, par lecture des différents codes qui lui ont été attribués. Le document est projeté sur écran et l'on peut en tirer une photocopie. Le temps d'exploration d'une cassette, y compris le rebobinage, est d'environ 25 secondes. Les thèses de l'Université peuvent être explorées, par ce moyen, en moins de deux minutes 21.

Bibliothèque de l'Université Carleton.

La Bibliothèque de l'Université Carleton - Université de langue anglaise, fréquentée par 10 000 étudiants - offre le type d'une bibliothèque d'accès direct aux rayons, où l'automatisation des services se trouve, par ailleurs, très développée.

La Bibliothèque universitaire, fondée en 1947, comprend la Bibliothèque centrale Mac Odrum et plusieurs annexes : Salle de lecture de Sciences sociales, bibliothèque du Collège Saint-Patrick et bibliothèque de l'École de travail social. Les collections se montent à 772 358 volumes et 184 420 microéditions.

Horaire. - La Bibliothèque Mac Odrum fonctionne de 8 h 30 à 22 h 15 du lundi au vendredi, de 9 h 45 à 16 h 45 le samedi et de 10 heures à 16 heures le dimanche, mais les salles de lecture restent ouvertes chaque jour jusqu'à minuit, sans communication d'ouvrages. Tous les étudiants ont accès aux rayons.

Aménagement intérieur. - Les collections, classées selon la classification de la Library of Congress, sont réparties sur cinq étages, en quatre grandes sections matières : Sciences et techniques, Humanités, Sciences sociales et Histoire, auxquelles s'ajoutent les Publications officielles. Chacune de ces sections a son bureau d'information, ses ouvrages de référence, ses catalogues et ses collections de livres et publications en série. Les in-folios sont groupés à part, à chaque étage, en raison de leur format. Quant aux périodiques, les numéros de l'année en cours sont consultables au 3e étage, tandis que les collections antérieures sont rangées au 5e. La répartition des services et des collections dans les étages est la suivante :

Ier étage : Sciences et sciences de l'ingénieur, y compris l'architecture.

2e étage - étage principal : Centre d'information. - Catalogue principal auteurs / titres. - Microéditions. - Salle d'audition. - Annuaires des Universités. -Archives d'examens. - Banque de prêt. - Livres réservés pour la nuit. - Prêt inter-bibliothèques.

3e étage: Humanités : Art, musique, linguistique et littérature, philosophie, religion. - Livres rares. - Collections spéciales (Poésie anglaise et américaine). -Folios. - Périodiques et journaux courants.

4e étage: Sciences sociales : anthropologie, commerce, économie, éducation, géographie, cartes, droit, sciences politiques, psychologie, sociologie. - Archives de l'Université. - Bureau d'information pour l'histoire. - Folios.

5e étage : Histoire. -Publications officielles. - Folios. - Journaux.

A chaque étage, les collections de livres et périodiques sont, en général, rangées en épis, au centre du bâtiment, le pourtour étant occupé par les tables de lecteurs et les carrels. Aux 3e, 4e et 5e étages, des salles de séminaire et des cabinets particuliers ont été aménagés pour les chercheurs, ainsi que des fumoirs et deux pièces pour taper à la machine.

Catalogues. - Le catalogue général auteurs / titres, comprenant les publications en série, mais non les publications officielles, se trouve à l'étage principal. Chaque grande section matières a, en outre, ses propres catalogues auteurs / titres et matières.

En raison de l'accès libre aux rayons, toutes indications sont fournies aux lecteurs pour se repérer aisément dans les rayonnages. Des feuilles placées sur les fichiers ou sur les tables indiquent l'emplacement des cotes et les vedettes de la Library of Congress et des brochures explicatives sont largement diffusées : Facilities and services, The Card Catalogue, Finding periodical articles, Student's guide to finding book reviews, Subject classification, Guide to Mac Odrum Library, etc. Des dépliants bibliographiques ont été rédigés à l'intention des étudiants : Selected sources of information for students of Russian, music, religion, etc.

Microéditions. - La bibliothèque possède de nombreuses collections de microfornis, en particulier celles d'University microfilms. Des appareils de lecture pour microfilms, microfiches et microcartes et des lecteurs-reproducteurs sont à la disposition des usagers.

Salle d'audition. - Une salle d'audition, comportant 12 tables d'écoute, permet de consulter une importante collection de cassettes de musique et littérature.

Reproduction. - Des appareils de photocopie sont en libre service, aux Ier, 3e, 4e et 5e étages, au tarif de 5 cents la copie. Service Xérox au 3e étage.

Prêt. - Les conditions du prêt sont très différenciées. La durée varie selon les catégories d'ouvrages, ainsi que les amendes en cas de retard : Livres non réservés : prêt pour 2 semaines; amende : 15 cents par jour de retard. Livres réservés sur les rayons 22 : prêt pour 5 jours; amende : 50 cents par jour. Livres prêtés pour la nuit (overnight books) : de 18 heures, le soir, à 10 heures, le lendemain matin ou du samedi 14 heures à 10 heures le lundi suivant; amende : 25 cents pour la première heure de retard et 10 cents par heure en plus. Toute amende non payée au moment de la restitution des volumes entraîne le paiement d'une taxe supplémentaire d'un$pour frais administratifs. La délivrance des diplômes universitaires et des duplicata est refusée aux étudiants qui ne sont pas en règle à ce sujet. Le prêt inter-bibliothèques est largement pratiqué et la bibliothèque participe au service de messageries inter universitaires PEBUQUILL.

Automatisation. -L'Université Carleton dispose d'un ordinateur et d'un Centre de calcul. Les fiches de catalogues sont produites par l'imprimante de l'ordinateur. Le seul catalogue que possède la bibliothèque sous forme lisible par machine est le catalogue topographique produit sur microfiches.

Pour la gestion automatique du prêt, la bibliothèque utilise le système Plessey « Library Pen », réalisé par Plessey Telecommunications, à Poole (Grande-Bretagne) et largement pratiqué dans les bibliothèques anglaises disposant d'un ordinateur. Ce système est fondé sur l'emploi d'étiquettes auto-adhésives codées sous la forme de barres et portant chacune un numéro d'identification, que l'on appose sur les livres et les cartes d'emprunteur. Un appareil en forme de stylo, sensible à la lumière, « lit » les codes de ces étiquettes et transfère les données dans une cassette de bandes magnétiques. L'information est transmise par téléphone ou envoyée au Centre de calcul, qui fournit des listes d'ouvrages non rendus et des statistiques. Les terminaux de « Library Pen » sont installés aux points de sortie et de rentrée des livres. Lors de la restitution, on peut contrôler si l'ouvrage a été rendu dans les délais prescrits et s'il est demandé par un autre emprunteur.

En ce qui concerne les publications en série, la bibliothèque ne dispose pas d'un système de gestion automatique des périodiques, mais elle produit, par ordinateur, une liste de périodiques par titres, comprenant les revues, vivantes ou non, les journaux, les annuaires et les publications en série comportant des monographies. Pour chaque périodique, on indique le titre, la localisation, la cote, l'état des collections, les lacunes, les interruptions, etc. Cette liste annuelle est tenue à jour au moyen de Suppléments trimestriels. Pour éviter les frais d'impression, on a l'intention d'établir, en fin d'année, cette liste des périodiques sur microfiches produites en sortie d'ordinateur (in computer output microfiche).

Toronto.

Université de Toronto. Bibliothèque Robarts.

La Bibliothèque de l'Université de Toronto, fondée en 1843, comprend actuellement une cinquantaine de bibliothèques, comptant plus de 4 millions d'ouvrages et s'accroissant au rythme de quelque 300 ooo volumes par an.

La Bibliothèque de recherche John P. Robarts, nouvellement construite, constitue l'organisme central de ce système et assure la gestion du catalogue collectif des bibliothèques du Campus 23. Elle groupe les collections et les services centraux de l'Université, en matière de sciences sociales et humaines et administre directement plusieurs bibliothèques telles que la Bibliothèque de sciences et médecine, la Bibliothèque de sciences des ingénieurs, la Bibliothèque de livres rares Thomas Fisher et la Bibliothèque Sigmund Samuel, qui abrite la principale collection de doubles. Dans certaines bibliothèques de facultés, de départements ou d'instituts, les acquisitions et le catalogage sont centralisés à la Bibliothèque Robarts. D'autres organismes conservent, au contraire, la responsabilité de leurs achats et de leurs catalogues. Dans cette dernière catégorie, on peut citer les Collèges Scarborough et Erindale, les Facultés de droit et d'éducation, la Bibliothèque des sciences, les Collèges fédérés et certaines institutions rattachées, telles que l'Institut de psychiatrie Clarke et l'Institut pour les études sur l'éducation en Ontario.

La construction de la Bibliothèque Robarts a commencé en 1968. Les locaux ont été ouverts au public à la fin de juillet 1973.

Le bâtiment, construit en forme de triangle, abrite, dans deux ailes attenantes, la Bibliothèque de livres rares Thomas Fisher et la Bibliothèque de la faculté des sciences. Il comprend 14 étages et 2 sous-sols. Les rayonnages peuvent contenir 4 980 000 volumes, compte tenu de l'emplacement réservé, dans les sous-sols, pour des rayonnages d'un type à grande densité d'une capacité de 2 millions de volumes. Les collections actuelles se montent à 1 800 ooo volumes et 700 000 microéditions. 3 500 personnes peuvent trouver place dans les salles de lecture, les carrels ouverts, les bureaux particuliers ou dans les fauteuils individuels disposés çà et là, à l'intention des lecteurs épris de solitude.

Horaire. - La bibliothèque est ouverte selon l'horaire suivant, du Ier octobre au II mai : 8 h 30-24 heures du lundi au vendredi; 9 heures-17 heures le samedi et 13 heures-22 heures le dimanche. N'importe qui peut venir consulter les catalogues, utiliser les services de référence et de photocopie et, sur présentation d'une carte d'identité, faire venir des livres des magasins et lire dans les salles de lecture. Mais, l'accès aux rayons et le prêt sont réservés aux membres de l'Université de Toronto : professeurs, personnel administratif, étudiants inscrits (undergraduates et graduates), ainsi qu'aux chercheurs de l'extérieur pourvus d'une autorisation spéciale et ayant acquitté un droit d'inscription. Les professeurs et les étudiants gradués des autres Universités de l'Ontario bénéficient aussi de certaines prérogatives.

Aménagement intérieur. - Cette bibliothèque aménagée selon la technique la plus moderne mérite une description détaillée :

Sous-sols : Équipement mécanique. Emplacement pour les rayonnages de type à grande densité.

Ier étage : Grande salle de lecture (destinée, en priorité aux membres des autres Universités de l'Ontario). Cartothèque. Reliure. Salles de manutention et d'expédition.

2e étage (niveau de l'entrée principale) : Bureau d'information. Vestiaire. Administration. Salle d'exposition. Grande salle de lecture. Cafeteria.

3e étage : Bureau des services au lecteur. Microéditions, avec salle de lecture. Salle audio-visuelle. Photoreproduction. Photocopie. Grande salle de lecture.

4e étage (Étage principal) : Catalogues. Service et salle de référence, comprenant environ 28 000 ouvrages en accès libre. Banque principale de prêt. Salle de lecture des périodiques courants. Salle de séminaire. Salle pour dactylographier.

5e étage : Publications officielles canadiennes et étrangères (70 ooo documents), avec salle de lecture.

6e et 7e étages : Service des Publications en série. Services bibliographiques et services techniques.

8e étage : Automatisation. Bibliothèque de l'Asie de l'Est. Centre de criminologie et bureaux du Conseil des Universités de l'Ontario.

9e-13e étage : Rayonnages. Chaque étage de rayonnages peut contenir 400 ooo volumes. Les rayonnages sont rangés en épis sur les trois côtés du triangle formant l'étage et sont partagés en secteurs de couleurs différentes : bleue, rouge, jaune. Des emplacements sont réservés, au centre, pour la lecture, ainsi que sur le pourtour des rayonnages, où sont aménagés des carrels ouverts et des bureaux particuliers. Dans les angles, on a logé des salles d'étude et de séminaire et un fumoir.

14e étage : En partie occupé par l'équipement mécanique et, à titre provisoire, par des bureaux de l'Université. Deux petites cafeterias.

La circulation verticale est assurée, au centre du bâtiment, par des escaliers mécaniques, l'un montant, l'autre descendant du Ier au 4e étage. Des escaliers et des ascenseurs desservent, par ailleurs, l'ensemble des locaux.

Communication des ouvrages. - Nous avons vu que les étudiants et les professeurs de l'Université de Toronto, ainsi que les chercheurs autorisés, ont accès aux rayonnages, sur présentation de leur carte. Pour les personnes ne bénéficiant pas de cet avantage, ou pour celles préférant faire venir les livres plutôt que d'aller les chercher, la communication des ouvrages se fait à la banque de prêt 24, dans un délai de 10 à 15 minutes. Les bulletins de demandes sont acheminés par tubes pneumatiques. Dans les étages, certains magasiniers sont pourvus de radios portatives leur permettant de communiquer avec la banque centrale. Un système de convoyeurs, deux verticaux et un horizontal, transportent les livres du Ier au 14e étage. L'arrivée des ouvrages est annoncée par des tableaux de signalisation lumineuse.

Catalogues. - Il y a deux catalogues : le nouveau catalogue auteurs/titres et matières, établi à partir du Ier mai 1959, selon la classification de la Library of Congress et collectif pour toutes les bibliothèques du Campus, et l'ancien catalogue, antérieur à mai 1959, comprenant les ouvrages classés selon une classification propre à la bibliothèque et non encore répertoriés dans le nouveau catalogue. Il n'y a pas de catalogue spécial pour les périodiques, ceux-ci étant inclus dans le catalogue auteurs / titres. Des brochures explicatives concernant les bibliothèques du Campus sont mises à la disposition des lecteurs : General Guide to Campus libraries, University of Toronto Guide, How to find a book in the library, etc.

La bibliothèque possède 24 960 périodiques vivants en toutes langues. Les numéros de l'année en cours et de l'année précédente sont consultables, ainsi que les journaux, en accès libre, dans la salle du 4e étage. On y trouve une liste des périodiques de l'année en cours.

Prêt. - Le prêt est consenti pour deux semaines et renouvelable une fois. Les périodiques sont exclus du prêt, mais on peut obtenir des photocopies. Mêmes conditions de prêt pour les professeurs et les étudiants, gradués ou non.

Reproduction. - La bibliothèque effectue des reproductions en photographie et microfilm. Service Xérox et appareils de photocopie en libre service, au tarif de 5 cents la copie.

Microéditions. - La salle de lecture des microéditions est équipée de 24 appareils de lecture. On y trouve II carrels individuels.

Autonaatisation. - I. La réalisation la plus importante de la Bibliothèque de l'Université de Toronto, en matière d'automatisation, est le catalogue collectif partagé on line 25, auquel participe un groupe de huit Universités : Université Brock, Université Guelph, Université Laval, Université McGill, Université McMaster, Université de Toronto, Université de Western Ontario et Université York. Ce projet-pilote, soutenu par le Conseil des Universités de l'Ontario, comporte, à la base, l'utilisation des enregistrements de trois fichiers magnétiques :

a) Le fichier de la « Library of Congress », comprenant 240 ooo enregistrements, chiffre qu'on espère pouvoir porter à 600 000 dans le format MARC II.

b) Le fichier MARC de la British National Bibliography, de 300 000 enregistrements.

c) Le fichier MARC canadien de plus de 70 000 enregistrements, constitué par la Bibliothèque nationale du Canada 26. A ces fichiers viennent s'ajouter les enregistrements des catalogages effectués par les bibliothèques participantes. Chacune des huit bibliothèques universitaires dispose d'un ou plusieurs terminaux à écrans cathodiques, lui permettant d'accéder au catalogue collectif et de procéder au catalogage des livres ne se trouvant pas encore dans les fichiers centraux.

2. Les usagers reçoivent, chaque semaine, des jeux de fiches de catalogue produits par l'imprimante de l'ordinateur (Fiches auteurs-titres, entrées secondaires, fiches matières, fiches du catalogue topographique).

3. Un autre projet, encore au stade de la recherche expérimentale, concerne les fichiers de l'Université de Toronto lisibles par machine. L'objectif est d'adapter ces enregistrements au format MARC. Par ailleurs, on a repris l'étude d'un projet sur un système de prêt automatisé. On espère qu'une version de ce système pourra être opérationnelle avant la fin de 1975.

4. Des boohlists ont été produites par ordinateur, pour la Bibliothèque de sciences et médecine, en août 1973. Ce ne sont pas à proprement parler des catalogues, mais plutôt des répertoires des collections de la Bibliothèque de sciences et médecine, en matière de physique appliquée, biologie et sciences médicales. Le principal répertoriant auteurs/titres comprend 38 volumes, le répertoire matières 20 volumes et celui des publications en série 3 volumes. Des suppléments hebdomadaires pour les deux premiers répertoires et mensuel, pour les publications en série devaient paraître à partir de septembre 1973, mais la publication s'est trouvée retardée. Une réimpression de l'ensemble des booklists est prévue pour cette année.

5. La bibliothèque de l'Université de Toronto assure un service d'information courante, lié à l'exploitation de ses fichiers lisibles par machine. C'est une liste, par ordre de cotes, de tous les ouvrages catalogués à la bibliothèque au cours de la semaine, autrement dit une liste hebdomadaire des nouvelles acquisitions. Elle est à la disposition des professeurs qui la désirent. On compte actuellement quelque 500 usagers. Chaque usager donne à la bibliothèque son profil d'intérêts, décrits en termes correspondant aux chiffres de la classification par sujets. Les références correspondant à ces profils sont extraites des listes et envoyées aux demandeurs.

Montréal

Université de Mc Gill. Bibliothèque Resdpath et Mc Lennan.

L'Université Mc Gill, fondée en 182I, compte 27 bibliothèques de facultés, d'écoles ou d'instituts, placées sous la direction du directeur de la bibliothèque centrale universitaire. Les collections de ces bibliothèques s'élèvent, au total, à près de 4 millions de volumes.

La Bibliothèque centrale Redpath étant devenue trop petite, la construction d'un nouveau bâtiment s'imposait. Au sud des anciens locaux, on a construit une nouvelle bibliothèque, la Bibliothèque Mc Lennan, destinée aux chercheurs en sciences humaines et l'ancienne Bibliothèque Redpath est devenue une Undergraduate library, à l'usage des étudiants du Ier Cycle. Dans le même bâtiment sont restées installées la Bibliothèque d'art et architecture Blackader et la Bibliothèque de zoologie et ornithologie. Les bibliothèques Redpath et Mc Lennan communiquent par un passage et ne forment qu'un seul organisme, sur le plan administratif. L'ensemble offre un exemple de bibliothèque à deux niveaux, avec accès direct aux rayonnages.

Bibliothèque Redpath.

Destinée aux étudiants du Ier Cycle, la Bibliothèque Redpath groupe une collection d'environ 105 000 volumes et plus de 250 périodiques vivants.

Aménagement intérieur. - Au Ier étage (étage principal), sont rassemblés le bureau d'information, les ouvrages de référence, les catalogues 27, la banque de prêt, les livres réservés, les périodiques et journaux récents, les salles de lecture et les appareils de photocopie. Les nouveautés sont exposées dans des vitrines et un rayon est destiné aux échanges de livres entre étudiants. A ces derniers, toutes précisions sont fournies pour une bonne utilisation des ressources de la bibliothèque, au moyen de dépliants, bandes de carton illustrées ou prospectus humoristiques.

Le rez-de-chaussée et le sous-sol abritent les rayonnages, auxquels les lecteurs ont directement accès et où livres et périodiques sont rangés ensemble, par ordre de cote 28. Les étudiants disposent, dans ces étages, de deux salles supplémentaires pour travailler ou discuter.

Salle audio-visuelle. - Le 2e étage comprend une salle audio-visuelle et des cabines où l'on peut écouter des disques ou voir des films.

Prêt. - Les conditions du prêt diffèrent seulement par quelques détails de celles pratiquées dans les autres universités :

Livres non réservés : 4 livres, pour deux semaines; prêt renouvelable pour une semaine, si le livre n'est pas demandé. Périodiques exclus du prêt. Amende de 25 cents par livre et jour, en cas de retard. Supplément d'I $ pour frais administratifs, en cas de non-paiement lors de la restitution.

Livres réservés : Selon les catégories d'ouvrages :
- Prêt pour 2 jours : 2 livres par personne. Amende de 25 cents par heure et fraction d'heure de retard.
- Prêt pour 2 heures : 1 livre par personne. Même tarif d'amende que ci-dessus.
- Prêt pour le week-end, du samedi au lundi 9 heures. En cas de retard, amende d'I $ + 25 cents par heure et fraction d'heure.

Bibliothèque Mc Lennan.

La Bibliothèque Mc Lennan est une bibliothèque de recherche en sciences sociales et humaines, qui compte actuellement environ 2 millions 1/2 de volumes.

Service de référence. - Le Département de référence et le Service d'information, installés au Ier étage, y jouent un rôle particulièrement important. Dans la salle de référence, ouverte de 9 heures à 22 heures du lundi au vendredi et, le samedi, de 9 heures à 17 heures, un ensemble de 18 ooo volumes est offert en accès libre : catalogues de bibliothèques, bibliographies nationales et spécialisées, encyclopédies, dictionnaires, périodiques de référence, index et abstracts, annuaires et statistiques. Dix bibliothécaires spécialistes des différentes branches de sciences sociales et humaines fournissent aux chercheurs tous renseignements utiles pour l'exploitation des ressources de la bibliothèque et les orientent vers les divers niveaux de recherche. Des guides spécialisées sont à la disposition des étudiants, pour lesquels on organise, en outre, des séminaires de bibliographie. Tout le monde peut fréquenter la salle de référence, même les undergraduates, mais l'accès aux étages supérieurs est réservé aux chercheurs.

Les ouvrages ont d'abord été classés selon la classification Cutter, puis, à partir de 1967, selon la classification de la Library of Congress.

Catalogues. - Les catalogues auteurs/titres et matières et les listes de périodiques sont collectifs, pour l'ensemble des bibliothèques du Campus. Des fichiers de thèses, des listes mensuelles de nouvelles acquisitions permettent aux lecteurs de compléter leur information. Sur les fichiers, on a placé des tableaux de classification, indiquant la localisation des ouvrages dans les étages, ainsi que des notices explicatives. Un service de reproduction par Xérox et microfilm et le service de prêt inter-bibliothèques (ILL), se trouvent au même étage.

Autres services. - Le deuxième étage est occupé par les périodiques et journaux des deux dernières années, les microéditions et les publications officielles. Les autres étages sont destinés à la recherche par spécialités. A chaque étage, les rayonnages de livres et périodiques sont groupés au centre et, sur le pourtour, on a aménagé des salles de lecture et des carrels pour les chercheurs. Au 4e étage, consacré à l'histoire, on trouve, entre autres, la collection de la Fondation L. M. Lande, relative à l'histoire du Canada avant 1867.

Livres rares. - Le Département des livres rares et collections spéciales occupe le rez-de-chaussée. On y met les livres rares et précieux, ou richement illustrés ou ceux auxquels on souhaite assurer une protection incompatible avec les usages d'une bibliothèque en accès libre. Parmi ces ouvrages rares, on peut citer les exemplaires anciens d'histoire de l'imprimerie de la collection Colgate et la collection Napoléon. Les manuscrits, cartes et estampes font aussi partie des collections spéciales.

Automatisation. - La Bibliothèque de l'Université Mc Gill participe maintenant au catalogue collectif partagé de l'Université de Toronto, au moyen de ses terminaux à écrans cathodiques. Des études ont été faites également en vue de l'automatisation des acquisitions.

Bibliothèque de l'Université de Montréal.

L'Université de Montréal a une soixantaine de bibliothèques, d'importance inégale, dispersées dans le vaste Campus du Mont-Royal : bibliothèques de facultés, d'instituts, d'écoles affiliées ou de centres de recherche 29. Toutes sont placées sous la direction du Directeur des bibliothèques de l'Université. Leurs collections s'élèvent, au total, à 1 300 000 volumes.

Horaires. - Leur horaire d'ouverture est, en général, le même : 9 heures-23 heures du lundi au vendredi, 9 heures-18 heures le samedi et 13 heures-18 heures le dimanche. Quelques petites bibliothèques observent un horaire plus restreint, mais toutes restent au moins ouvertes de 9 heures à 17 heures.

C'est la Bibliothèque des sciences humaines et sociales, récemment créée, que nous étudierons ici. Fondée en 1968 et installée dans un bâtiment nouvellement construit, elle compte, à l'heure actuelle, 350 ooo volumes. Les collections de l'Université de Montréal avaient été primitivement classées selon la classification de Dewey. En 1971, la bibliothèque de l'Université adoptait la classification de la « Library of Congress », choisie depuis longtemps par les autres universités canadiennes. Cette décision a entraîné un réaménagement des fonds, qui explique leur implantation actuelle et le fait que certaines collections anciennes ne sont pas en libre accès. Les monographies 30, classées selon la LC, sont en accès direct, à proximité de la salle de lecture, ainsi que les ouvrages de référence. Les ouvrages classés selon la classification de Dewey ont été entreposés dans les magasins du rez-de-chaussée, dont l'accès n'est permis qu'aux professeurs et aux étudiants du 3e cycle, candidats au doctorat 31. En ce qui concerne les périodiques, on a généralement laissé en accès libre les périodiques vivants les plus utilisés et rangé dans les magasins les périodiques moins demandés ou ayant cessé de paraître.

Services publics. - Les services publics sont rassemblés au 2e étage : A l'entrée, un bureau de renseignements. A droite, les collections classées selon la LC, en accès direct. Au centre, les ouvrages de référence, également en accès libre, les catalogues et le comptoir du prêt. A gauche, le fichier topographique, les périodiques vivants en accès libre et le bureau de renseignements des périodiques. 532 lecteurs peuvent trouver place à cet étage.

Au Ier étage sont groupés les publications officielles, les journaux et des emplacements de lecture pour 60 personnes.

Au rez-de-chaussée, les magasins abritent les ouvrages classés selon la classification de Dewey, les périodiques moins demandés ou arrêtés, les revues étrangères, les brochures et les livres rares et précieux. Quelques tables sont à la disposition des personnes autorisées à pénétrer dans les magasins.

Catalogues. - En raison des deux classifications en vigueur, il y a quatre types de fichiers : Fichier auteurs/titres (classification Dewey), antérieur à juin 197I; fichier systématique Dewey; fichier auteurs/titres (Classification LC), postérieur à juin 1971; fichier matières LC. Les vedettes-matières utilisées sont celles de l'Université Laval (édition 1972), constamment revues avec la collaboration de l'Université de Montréal. Outre ces quatre fichiers, il y a aussi un fichier des périodiques et un fichier topographique, correspondant au rangement des livres sur les rayons.

Médiathéque. - Dans le corridor menant à la bibliothèque, se trouve la Médiathèque. C'est un service de documentation audio-visuelle groupant 40 000 microcartes (Landsmarks of science, etc.), 10 300 microfilms (journaux, rapports et publications officielles), 6 500 microfiches (Profile, Human Relations Area Files, etc.) et des collections de cassettes, disques, rubans magnétiques et diapositives. 12 appareils de lecture pour microfilms, microfiches et microcartes, II magnétophones et divers autres appareils permettent de consulter cette documentation.

Publications. - Pour tenir ses lecteurs au courant des nouveautés, la Bibliothèque des sciences humaines et sociales publie un bulletin intitulé Ex-libris. Informations sélectives sur les collections. Au cours de l'année 1973-1974, plusieurs guides bibliographiques ont été rédigés par les bibliothécaires du service de référence, concernant la littérature française et québécoise et la géographie. Un guide de la bibliothèque sera édité prochainement. Par ailleurs, un diaporama, comprenant 80 diapositives sonores sur la bibliothèque, a été présenté à plusieurs reprises au public, au cours de l'année dernière.

Prêt. - Les conditions du prêt sont assez libérales en ce qui concerne les périodiques : les étudiants des 2e et 3e cycles et le personnel de recherche peuvent emprunter 2 volumes de périodiques reliés pour une semaine; les professeurs de l'Université, 3 volumes reliés pour une semaine. Mais ce prêt n'est pas renouvelable et les périodiques de l'année en cours doivent être consultés sur place, sauf autorisation spéciale du chef de service. Quant aux monographies, les étudiants du Ier Cycle ont droit à 3 volumes pour 2 semaines, ceux de 2e et 3e cycles, 5 volumes pour 2 semaines, les professeurs 10 volumes pour un mois. Pour tous, le prêt n'est renouvelable qu'une fois. Autre particularité à signaler : en cas de retard dans la restitution, il n'est pas question d'amendes, mais, après trois rappels successifs, de la suspension du prêt jusqu'à complète régularisation. Tout ouvrage perdu doit être remplacé ou remboursé.

Automatisation. - La Bibliothèque des sciences humaines et sociales est la seule bibliothèque de l'Université de Montréal à disposer d'un système de prêt automatisé. L'automatisation, commencée en 1969, est devenue opérationnelle en 197I. Le système actuel fonctionne off line. Au comptoir du prêt, trois appareils peuvent enregistrer simultanément les données de la carte de lecteur et des cartes perforées du livre et les transmettent au Centre de calcul. Celui-ci les reçoit sur bande magnétique et les emmagasine ensuite sur disque. Ces données sont traitées le soir même, pour fournir le lendemain une liste des prêts enregistrés. L'ordinateur produit également une liste des ouvrages et périodiques non rendus et une liste des numéros matricules des emprunteurs en retard. Des rappels sont préparés automatiquement et envoyés au rythme de trois à une semaine d'intervalle. Un projet est à l'étude pour la gestion du prêt en mode conversationnel, au moyen d'écrans cathodiques avec claviers. Si ce projet est adopté, le prêt pourra fonctionner on line dès 1975.

Par ailleurs, les services techniques centralisés de la bibliothèque attendent les terminaux qui doivent leur permettre de participer au catalogue collectif partagé de l'Université de Toronto. La comptabilité du service des acquisitions, elles aussi centralisées, doit être automatisée dans un an.

Bibliothèque nationale du Québec 32.

L'origine de la Bibliothèque nationale du Québec remonte à la création, en 1844, par les Messieurs de Saint-Sulpice, de la Bibliothèque paroissiale Notre-Dame, à Montréal. Erigée en Bibliothèque nationale par la loi du 12 août 1967 - le Bill 9I - elle a pour vocation de rassembler les Laurentiana, c'est-à-dire les documents imprimés au Québec ou ailleurs, mais relatifs au Québec 33. On y trouve également des Canadiana, des ouvrages en langue française se rapportant aux sciences de l'homme et des livres de référence en toutes langues.

Horaire. - La bibliothèque est ouverte de 9 heures à 21 heures du mardi au vendredi et de 9 heures à 17 heures le samedi. Les conditions d'admission sont on ne peut plus libérales : il suffit d'avoir 16 ans pour pouvoir la fréquenter.

Services publics. - Les services publics sont répartis dans trois bâtiments : la Bibliothèque centrale, située rue Saint-Denis, en plein centre de Montréal, l'Annexe Aegidius Fauteux, avenue de l'Esplanade, face au Mont-Royal et un autre bâtiment, l'édifice Montval, qui abrite également les services techniques. Au total, 4 salles de travail peuvent accueillir près de 300 lecteurs.

A la Bibliothèque centrale, les bibliothécaires du bureau de renseignements orientent les lecteurs et répondent aux demandes adressées par correspondance ou par téléphone. La salle de lecture, modernisée en 1974 34, compte près de 200 places. 10 tables individuelles sont réservées aux chercheurs effectuant des travaux de longue durée. Sur le pourtour de la salle, les usuels sont rangés par matières : Bibliographie, sciences et techniques, civilisations, philosophie, etc. Une étagère est consacrée aux dernières nouveautés qu'on a la possibilité de consulter avant qu'elles ne soient cataloguées.

Catalogues. - Les collections étaient primitivement classées selon la classification de Dewey. En 1966, on adoptait la classification de la Library of Congress, d'où l'existence de deux catégories de catalogues : d'une part, le nouveau catalogue auteurs / titres et le catalogue systématique, complété par un index matières, et, d'autre part, l'ancien catalogue auteurs / titres et matières mélangé. Pas d'accès direct aux rayons, sinon pour les usuels.

Prêt inter-bibliothèques. - Pas de prêt à domicile, mais un prêt inter-bibliothèques, en faveur des organismes extérieurs à la région de Montréal. La Bibliothèque nationale a fait toutefois une entorse à son règlement, en participant au système de messageries PEBUQUILL. Un service Télex relie la bibliothèque aux grandes institutions similaires du Canada.

A l'Annexe Aegidius Fauteux sont rassemblés les périodiques (4 200 revues, 1 800 journaux), les publications officielles, les collections spéciales (manuscrits, livres rares, cartes et plans, affiches, gravures, photographies et partitions musicales) et les microéditions (microfilms et microfiches) qu'on peut consulter au moyen d'appareils de lecture. Un lecteur-reproducteur permet de photocopier le texte désiré.

Centre bibliographique. - Un Centre bibliographique a été créé, en 1973, à la Bibliothèque nationale. Il a pour vocation de répondre aux demandes de renseignements bibliographiques, d'élaborer des bibliographies spécialisées sur des sujets québécois, de préparer les instruments de travail indispensables à la recherche et d'établir une liaison avec les services similaires d'autres organismes. C'est également lui qui gère le service du prêt inter-bibliothèques 35.

Publications. - Parmi les publications éditées par la Bibliothèque nationale du Québec, on peut citer :
- Bibliographie du Québec, 1969 → Trimestrielle, puis mensuelle depuis avril 1972. Une édition hebdomadaire des fiches de la Bibliographie du Québec paraît, depuis 1973, sous forme de photocopies. Ces fiches sont adressées à plus de 50 bibliothèques abonnées.
- Les Ouvrages de référence du Québec, bibliographie analytique, sous la direction de Réal Bosa. - 1969. - 189 p. Un supplément est en préparation.
- Répertoire des bibliothèques du Québec, par Lee Pollock. - 1970, 10I p. Épuisé.
- Périodiques canadiens sur microfilms. - 1970, 89 p.
- Le Livre Québécois : 1764-1972. (Catalogue d'exposition). - 1972, 168 p.
- Répertoire analytique d'articles de revues du Québec (RADAR). 1972 → Bimestriel. Contient le dépouillement de 130 revues québécoises. Index des auteurs, des sujets, des comptes rendus. Refonte annuelle.
- Statistiques de l'édition des livres au Québec, établies chaque années par ordinateur.
- Bulletin de la Bibliothèque nationale du Québec. Vol. 1 (1967) →

La Bibliothèque nationale met à la disposition du public plusieurs services annexes :
a) Activités culturelles. - Le service des activités culturelles, créé en 1965, a pour mission d'organiser des manifestations culturelles (expositions, conférences, films). Une salle de spectacle et une salle d'exposition sont aménagées à cet effet.
b) Microphotographie et Photographie. - Le service de microphotographie assure les travaux courants de reproduction. Il est chargé de l'exécution d'un plan comportant quatre étapes successives : microfilmage de journaux, reproduction sur microfilms d'un ensemble de revues québécoises, microphotographie de livres rares et précieux, et reproduction des principales cartes anciennes du Québec 36. Un service de photographie, organisé en 1972, permet de compléter les services rendus aux lecteurs par le service de microphotographie 37.
c) Documentation cinématographique. - Le Département de la documentation cinématographique, organisé dès 1970, rassemble les documents concernant le cinéma. Son service d'information met à la disposition du public 10 000 ouvages, 1 200 revues, 6 ooo dossiers, des microfilms, diapositives et disques, tous relatifs au cinéma. Ses fichiers, comprenant actuellement 110 000 fiches, s'enrichissent chaque année d'environ 40 000 fiches nouvelles provenant du dépouillement de 280 périodiques parus dans 45 pays. Par ailleurs, la Bibliothèque nationale du Québec a mis, dès 1969, son auditorium à la disposition de la Cinémathèque québécoise. Depuis cette date, la Cinémathèque a accueilli plus de 75 000 spectateurs, à l'occasion de 1 267 séances publiques. Des personnalités du monde du cinéma ont été invitées à participer à ces manifestations 38.

Automatisation. - La Bibliothèque nationale du Québec utilise les services du Centre de traitement électronique des données (CTE), à Longueil. Au cours des années précédentes, les travaux ont surtout porté sur l'analyse des données. Suivant les projets établis pour l'automatisation des services, priorité sera d'abord donnée à la bibliographie courante, puis à la bibliographie rétrospective.

Québec.

Bibliothèque de l'Université Laval.

L'Université Laval, fondée par le Séminaire de Québec, en 1852, est installée, depuis 1964, dans le vaste Campus du quartier Sainte-Foy. 15 000 étudiants fréquentent ses cours et l'ensemble des collections de sa bibliothèque s'élève à 1 370 587 volumes et 19 920 périodiques.

La Bibliothèque de l'Université est un organisme composé d'une direction générale, de deux grandes bibliothèques et de quatre services spécialisés. Les deux bibliothèques sont la Bibliothèque générale et la Bibliothèque scientifique 39 et les usagers ont accès à l'une comme à l'autre. Nous étudierons seulement ici la Bibliothèque générale, installée dans un bâtiment ultra-moderne, terminé en 1968 et conçu pour abriter 2 100 000 volumes et 3 500 lecteurs. Les collections de la Bibliothèque générale se montaient, en 1974, à 794 067 volumes et 9 644 périodiques concernant principalement les sciences sociales et humaines.

Horaire. - La Bibliothèque est ouverte de 8 h 30 à 23 heures du lundi au vendredi; 8 h 30 à 17 heures le samedi et 14 heures à 17 heures le dimanche. Son accès est réservé aux étudiants, professeurs et chercheurs, au personnel de l'Université, ainsi qu'aux personnes autorisées.

Les collections sont classées, depuis 1946, selon la classification de la « Library of Congress », avec certaines adaptations aux besoins locaux. Tous les lecteurs inscrits à l'Université ont libre accès aux rayons (sauf pour les archives et les livres rares) et de nombreux moyens leur sont offerts de s'initier au fonctionnement de la bibliothèque : Tableaux de classification et de localisation des fonds, Guide imprimé de la bibliothèque, séminaires et visites organisées 40.

Salle du Ier Cycle. - Au Ier sous-sol, une salle de lecture de 245 places a été aménagée. On y trouve les livres mis en réserve par les professeurs, ainsi qu'une collection de base à l'usage des étudiants du Ier Cycle. Ces collections, en accès direct, doivent être consultées sur place.

Les services publics sont groupés au Ier étage : Salle d'exposition, catalogues, service et salle de référence, salle de lecture des microtextes, salle des périodiques courants et comptoir du prêt. Les services Télex et Xérox, le prêt inter-bibliothèques et les publications officielles sont également à cet étage.

a) Catalogues. - Le catalogue collectif, pour l'ensemble des collections de l'Université, est établi sur fiches et comprend le catalogue auteurs/titres et le catalogue matières. A proximité, on trouve le Répertoire des vedettes-matières, produit par ordinateur (7e éd., 1972) et le fichier des périodiques. Par ailleurs, trois catalogues de périodiques sont imprimés par ordinateur :

I. Une liste par titres, contenant toutes précisions sur chaque revue (cote, adresse bibliographique, périodicité, état des collections, notice historique, etc.).

2. Une liste par sujets, donnant la cote et le numéro matricule des revues.

3. Une liste par numéros matricules, qu'on utilise pour interroger l'ordinateur sur les états de collections. Ces trois listes se trouvent à proximité du bureau de renseignements de la salle de référence.

b) Service de référence et de bibliographie. -Au bureau des renseignements de la salle de référence, plusieurs bibliothécaires orientent les lecteurs et répondent aux demandes par téléphone. Dans la salle de lecture, quelque 16 200 ouvrages de référence sont en accès libre : catalogues de grandes bibliothèques, dictionnaires et encyclopédies, bibliographies nationales et spécialisées, index et abstracts. Une équipe de vingt bibliothécaires, pour la plupart spécialistes d'une discipline, sont à la disposition des chercheurs et des étudiants. Ils élaborent des bibliographies spécialisées et sont en mesure d'assurer aux professeurs et chercheurs qui le désirent un service automatisé de diffusion sélective de l'information, à partir de profils d'intérêts soigneusement établis.

Services documentaires automatisés. - Ce service DSI, organisé en 1973, relève du Service de référence. Les profils d'intérêts sont élaborés et gérés à l'Université Laval, mais ils sont transmis au Centre national de recherches, à Ottawa, ou à d'autres centres, pour traitement sur ordinateur. Les abonnés reçoivent chaque semaine une pile de fiches signalétiques correspondant à leur profil. En outre, plusieurs systèmes de recherche documentaire en mode conversationnel ont été instaurés au Service de référence, au cours de l'année 1974 : Systèmes CAN/OLE, CANSIM, MODUL-DEPLOI et Référence 83. C'est également près du bureau de renseignements de la salle de référence qu'est installée la console-écran, reliée à l'ordinateur, qui permet d'effectuer des recherches documentaires portant sur 19 champs d'information et concernant les inventaires et les états de collections de périodiques reçus par la bibliothèque. Les données relatives aux périodiques (titres, adresse bibliographique, prix, état des collections) ont été enregistrées sur mémoire. Un écran de télévision, muni de téléscripteur, permet d'obtenir, en quelques secondes, les renseignements que l'on désire : on compose un code sur le clavier et la réponse à la question formulée apparaît aussitôt sur l'écran. Des listes sont fournies par l'ordinateur tous les 6 mois.

c) Microéditions. - Dans la salle de lecture des microtextes, on peut consulter des collections d'ouvrages, brochures, thèses, revues et journaux, reproduites en microfilms, microfiches et microcartes, entres autres les collections de microfiches ERIC (Educational Resources Information Center) et HRAF (Hzcman Relations Area Files). De nombreux appareils de lecture sont disponibles, ainsi que des lecteurs-reproducteurs.

d) Périodiques. - Salle de lecture des périodiques courants, où on peut consulter les revues et journaux de l'année en cours. Les années antérieures sont classées dans les magasins, avec les livres. La plupart des journaux sont microfilmés. Un classeur à fiches visibles, donnant la liste des périodiques courants et une liste des périodiques par sujets, réalisée par ordinateur, sont à la disposition des lecteurs 41. Le Service des périodiques a publié, en outre, une Liste des périodiques des Humanités, selon l'ordre alphabétique des titres et un Répertoire des journaux de la Bibliothèque, édité par ordinateur et contenant des informations bibliographiques et l'état de collection de chaque journal.

Testothéque. - Dans la salle des périodiques courants, on peut également consulter une collection de 1430 tests pédagogiques et psychologiques, ainsi qu'une centaine d'ouvrages de référence spécialisés.

e) Prêt. - Le comptoir du prêt est situé à l'entrée de la bibliothèque et un certain nombre d'opérations y sont effectuées : émission de cartes pour les emprunteurs, enregistrement automatique des volumes empruntés, annulation ou renouvellement des prêts, etc. Les lecteurs préférant ne pas aller chercher eux-mêmes les ouvrages sur les rayons présentent leurs bulletins de demandes au comptoir du prêt, où ils reçoivent un numéro d'appel. La communication des livres est rapide, grâce aux tubes pneumatiques qui acheminent les bulletins et au convoyeur qui dessert les sept étages. Un système de télécommunication (Télé-Tracer), relie le comptoir du prêt aux préposés des rayonnages. Les lecteurs sont avisés de l'arrivée des livres par l'apparition de leur numéro d'appel sur deux tableaux placés l'un à proximité du comptoir du prêt, l'autre dans la salle de référence.

Le prêt est consenti aux professeurs, chercheurs et étudiants, gradués ou non, mais les conditions sont un peu différentes selon les catégories de lecteurs : les étudiants du Ier Cycle ne peuvent emprunter que 7 livres pour 28 jours, alors que les professeurs et étudiants gradués peuvent avoir 20 livres, pour la même durée. Le prêt peut être renouvelé autant de fois qu'on le désire, à condition que le livre ne soit pas demandé par quelqu'un d'autre. Seuls les professeurs et étudiants gradués ont la faculté d'emprunter les périodiques reliés, pour 7 jours au maximum. Quant aux périodiques de l'année en cours, il faut les consulter sur place, de même que les livres réservés. On peut toujours recourir à la photocopie pour obtenir les articles que l'on désire.

La gestion du prêt est entièrement automatisée : enregistrement des données fournies par la carte de lecteur et les deux cartes du livre lisibles par machine. L'ordinateur produit la liste des ouvrages prêtés, les avis de disponibilité des livres, les rappels et les statistiques.

f) Prêt inter-bibliothèques. - Le prêt inter-bibliothèques est réservé aux étudiants gradués et aux professeurs et généralement consenti pour 15 jours. Dans la plupart des cas les périodiques ne sont pas prêtés. L'emprunteur peut obtenir, à ses frais, des photocopies ou des microfilms. La bibliothèque participe au service de messagerie PEBUQUILL, qui relie quotidiennement entre elles les bibliothèques universitaires du Québec et assure une liaison avec celles de l'Ontario, la Bibliothèque nationale du Canada et le Centre national de recherche. Un service de prêt international est pratiqué avec les principaux pays étrangers (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Japon, etc).

g) Reprographie. - Au service de reprographie tout document ou imprimé provenant de la bibliothèque peut être reproduit par xérographie, microfilm, microfiche ou photocopie 42. Les travaux de xérographie sont effectués par la Bibliothèque générale, ceux de microreproduction par le Service d'analyse et d'indexation. Des appareils de photocopie en libre service sont à la disposition des étudiants.

h) Publications officielles. - La bibliothèque est dépositaire des publications du Gouvernement du Canada et reçoit la plupart des publications du Gouvernement du Québec. Elle possède également les publications les plus importantes d'autres pays (États-Unis, France, Grande-Bretagne, etc.), ainsi que celles des grands organismes internationaux (Nations Unies, Bureau International du Travail, Fonds Monétaire International, etc.). Ces collections peuvent être consultées dans les salles de travail, mais ne sont pas encore toutes cataloguées.

Depuis juillet 1974, les collections de droit ont été installées au Ier étage, à proximité des publications officielles.

Aménagement intérieur. - Les étages supérieurs (2e, 3e, 4e et 5e étages) sont occupés par les magasins de livres, divers emplacements de travail et quatre services spécialisés. Les collections sont rangées dans les magasins selon les grandes subdivisions de la Bibliothèque du Congrès. A chaque étage, les usagers ont à leur disposition des salles de séminaire ou de collections spéciales, 46 cabinets de travail, 42 « alvéoles » 43 pourvues d'armoires à livres fermant à clef, une salle pour dactylographier et un fumoir.

Les quatre services spécialisés de la bibliothèque sont : le Service d'analyse et d'indexation, l'Audio-vidéothèque, la Cartothèque et le Service des archives.

I) Service d'analyse et d'indexation. - Le service d'analyse et d'indexation est logé au 2e étage. Il a pour vocation de concevoir, implanter et explorer les systèmes documentaires répondant aux besoins de l'enseignement et de la recherche. Ses activités s'exercent sur des plans multiples : création de systèmes documentaires spécialisés, en collaboration avec les chercheurs, élaboration de thesauri et de lexiques documentaires, développement de l'informatique et des méthodes d'analyse et d'indexation. Le SAI constitue des banques de données qu'il exploite par ordinateur et par sélecteur optique MIRACODE. Les deux genres d'appareils sont employés alternativement ou complémentairement, selon les besoins de la recherche.

Dans le domaine scientifique, le SAI offre aux chercheurs un service de recherche rétrospective sur le mécanisme des vibrations : Vibanque/Vibank, système d'information comprenant plus de 20 ooo résumés analytiques dont le repérage est assuré par ordinateur.

Dans le domaine des sciences sociales et humaines, plusieurs banques spécialisées ont été constituées : l'Index de l'actualité vue à travers la presse écrite, concernant trois journaux : Le Devoir, La Presse et Le Soleil et paraissant chaque mois, avec refonte annuelle; RADAR (Répertoire analytique d'articles de revues du Québec), édité par la Bibliothèque nationale du Québec, mais réalisé à l'Université Laval; l'Index de l'inventaire des œuvres d'art du Québec, qui comprend près de 40 000 documents iconographiques et fournit aux chercheurs, outre le signalement de l'information cherchée, la vision sur écran du document original, dont on peut ensuite obtenir la reproduction. D'autres banques spécialisées répertorient les cartes géographiques (Cartomatique), les Conventions collectives du Québec, les articles de journaux canadiens sur les affaires extérieures, etc.

Enfin, pour compléter le tableau des activités de l'Université Laval en matière d'automatisation, rappelons qu'elle participe au catalogue collectif partagé on line de l'Université de Toronto.

2) Audio-vidéothèque. - L'Audio-vidéothèque a ses locaux au 4e étage de la bibliothèque. Elle comporte deux sections : la section du film et la section de l'art et de la musique.

a) La section du film groupe une collection de 2 017 films 16 mm, 448 films 8 mm, 347 films fixes et 125 ensembles « multimedia ». Elle offre au public un service de référence et de documentation, un service de prêt de ses propres films et de prêt entre organismes spécialisés et trois salles de projection.

b) Dans la section concernant l'art et la musique, on trouve des partitions musicales, 3 500 enregistrements sonores, une collection d'ouvrages d'art et plus de 100 000 diapositives et photographies sur l'histoire de l'art, l'ethnographie et la géographie. Cette section a un service de référence, une salle de lecture et huit petites salles de séminaire. Il existe un Guide de l'audio-vidéothèque.

3) Cartothèque. - La Cartothèque, située au même étage, comprend 53 718 cartes géographiques, 755 cartes anciennes, 1 225 atlas et 103 100 photographiesaériennes. Tous ces documents sont répertoriés dans des fichiers et un Répertoire des atlas de la Cartothèque a été publié. Les étudiants doivent consulter sur place ces collections. Seuls, les professeurs peuvent emprunter cartes et atlas pour 7 jours.

4) Archives. - Au Service des Archives, situé au 5e étage, sont conservées les archives de l'Université Laval, ainsi qu'une collection de manuscrits et d'incunables. Les livres rares sont logés au même étage, à proximité des archives. Ces fonds doivent être consultés sur place.

Tels sont les « services aux lecteurs » que nous avons vu fonctionner dans huit grandes bibliothèques canadiennes. Certes, chaque organisme garde saphysionomie propre, liée à son passé, à ses objectifs actuels, comme aux possibilités des locaux dont il dispose. Certaines caractéristiques sont néanmoins communes à l'ensemble de ces établissements. On peut les résumer ainsi :

I) Horaire d'ouverture très étendu. - Ces bibliothèques restent ouvertes jusqu'à 22 ou 23 heures, parfois jusqu'à minuit, du lundi au vendredi et, selon un horaire plus restreint, le samedi et le dimanche. La Bibliothèque nationale est ouverte 24 heures sur 24, les sept jours de la semaine.

2) Libre accès aux rayons. - A part les deux Bibliothèques nationales du Canada et du Québec, où seuls les ouvrages de référence sont en accès direct et la Bibliothèque des sciences humaines et sociales de l'Université de Montréal, dont les locaux ne permettent qu'un accès partiel aux rayons, les bibliothèques universitaires sont conçues selon le principe de l'accès libre aux rayonnages pour les professeurs, les chercheurs et les étudiants de l'Université. Tous les moyens sont mis en oeuvre pour permettre à ceux-ci d'utiliser au maximum les ressources des collections mises à leur disposition : Guides du lecteur, tableaux de classification, notices explicatives, séminaires et visites de la bibliothèque.

3) Aménagement intérieur. - Le plan des locaux et la répartition des services diffèrent évidemment selon les bibliothèques. Les bibliothèques universitaires se sont ralliées à la classification de la Library of Congress. Livres et périodiques sont rangés ensemble sur les rayons, mais les numéros récents des revues et journaux sont groupés et consultés dans une salle des périodiques courants. A proximité des rayonnages, sont aménagés des salles de lecture confortables, des carrels et des cabinets particuliers, ainsi que des salles de séminaire et des fumoirs. Le chercheur spécialisé peut trouver sur place tout ce dont il a besoin : informations, ouvrages de référence, livres et périodiques et moyens de reproduction des documents. La communication des ouvrages est rapide, grâce à la mécanisation : tubes pneumatiques, convoyeurs et tableaux de signalisation lumineuse.

4) Les services de référence jouent un rôle primordial : bureaux d'information, importantes collections d'ouvrages de référence régulièrement tenues à jour, bibliothécaires spécialistes se tenant à la disposition des usagers. Plusieurs bibliothèques ont un service de bibliographie et assument elles-mêmes d'importantes publications bibliographiques.

5) Les microéditions forment partout des collections importantes (microfilms, microfiches, microcartes). Les usagers disposent de nombreux appareils de lecture et de lecteurs-reproducteurs.

6) La plupart des bibliothèques ont organisé des audio-vidéothèques et deux d'entre elles un service de documentation cinématographique largement ouvert au public, avec salles d'audition et de projection.

7) En ce qui concerne le prêt, deux particularités sont à noter : d'une part, l'existence de livres réservés par les professeurs, à l'intention des étudiants, suivant les programmes d'études et pendant une certaine période. Ces livres doivent être consultés sur place, mais certains peuvent être empruntés, pour une courte durée ou pour la nuit et pendant le week-end. D'autre part, dans les Universités de langue anglaise, toute négligence dans la restitution des ouvrages est sanctionnée par le paiement d'une amende proportionnelle au nombre de jours et d'heures de retard. Les conditions de prêt, dans l'ensemble très libérales, varient, dans le détail, d'une bibliothèque à l'autre. Dans certaines bibliothèques, les professeurs n'ont pas les mêmes conditions de prêt que les étudiants, dans d'autres, ces conditions sont en principe les mêmes. Les étudiants du Ier Cycle, qui disposent souvent d'une collection particulière, consultable sur place, ont néanmoins la possibilité de fréquenter la bibliothèque générale et, dans la plupart des cas, d'emprunter des livres. Le prêt inter-bibliothèques, facilité par les catalogues collectifs, est largement pratiqué entre bibliothèques canadiennes et américaines. Un service de messagerie assure le fonctionnement du prêt interuniversitaire entre les Universités de l'Ontario et du Québec et la Bibliothèque nationale.

8) Les services de reproduction des documents sont partout bien organisés : microfilmage, xéroxcopie, photocopie en libre service.

9) Les programmes d'automatisation constituent l'un des aspects les plus intéressants de ces bibliothèques canadiennes. Toutes ont la chance de pouvoir disposer d'un ordinateur et d'un centre de calcul. Plusieurs utilisent à la fois l'ordinateur et le MIRACODE. Les réalisations et les projets sont nombreux et susceptibles de grands développements : Constitution d'une banque centrale de données bibliographiques, englobant le catalogue collectif central de la Bibliothèque nationale du Canada, échanges de bandes MARC canadiennes contre des bandes étrangères, diffusion sélective de l'information sur profils d'intérêts, catalogue collectif partagé de l'Université de Toronto, informathèque de l'Université d'Ottawa, catalogue sur microfiches en sortie d'ordinateur de l'Université Carleton, programmes divers de recherche documentaire de l'Université Laval, etc. La gestion automatisée du prêt est opérationnelle dans plusieurs de ces bibliothèques, celle des périodiques en voie d'achèvement à l'Université Laval. Partout des projets d'automatisation des services de bibliothèque sont à l'étude, réalisables à plus ou moins longue échéance et dont l'avenir reste subordonné aux possibilités budgétaires.

  1. (retour)↑  Voir : LEBEL (Germaine). - Quelques aspects des bibliothèques canadiennes (In « Bull. Bibl. France », 13e année, n° 9-10, sept-oct. 1968, p. 373-396).
  2. (retour)↑  Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur la Bibliothèque nationale, en 1953, les éditeurs canadiens sont tenus d'envoyer à la bibliothèque nationale deux exemplaires des ouvrages qu'ils publient.
  3. (retour)↑  Les magasins ne sont pas accessibles au public. Des autorisations exceptionnelles sont toutefois accordées pour l'accès aux rayons.
  4. (retour)↑  « Nouvelles de la Bibliothèque nationale », Vol. 6, n° 4, juillet-août 1974, 13.
  5. (retour)↑  On a décidé, en décembre 1974, de clore ce catalogue systématique et de commencer deux catalogues alphabétiques comportant respectivement des vedettes matières françaises et anglaises.
  6. (retour)↑  Ibid., n° spécial, janvier 1974. Voir aussi : Un Système unifié d'information pour la Bibliothèque nationale du Canada. Résumé du Rapport du Projet d'analyse et d'automatisation des services. - Ottawa : Bibliothèque nationale du Canada, 1970. - 88 p.; 28 cm., et surtout « Accessible », bulletin de nouvelles publié irrégulièrement par la Direction de la recherche et de la planification de la Bibliothèque nationale, à l'adresse des bibliothèques canadiennes s'intéressant à l'automatisation et qui met au courant de tous les travaux effectués depuis 1972.
  7. (retour)↑  Voir «Accessible », Vol. 1 (4), juin 1973, II; Vol. 1 (5), septembre 1973; Vol. 2 (I), avril 1974, 5-6; 2 (3), décembre 1974, 20.
  8. (retour)↑  Ibid., 2 (3), 26-27. Une édition bilingue du format de communication du MARC canadien pour les monographies avait été précédemment publiée. Ibid. Vol. 1 (6), décembre 1973, 13 et Vol. 2 (3), décembre 1974, 20, ainsi qu'une version du format interne MARC canadien des publications en série. Ibid., Vol. 2 (1), avril 1974, 4.
  9. (retour)↑  Ibid., vol. 2 (3), décembre 1974, 27.
  10. (retour)↑  « Inventaire des publications en série répertoriées dans le Social Sciences Citation Index. » Ibid., vol. 2 (2), 10.
  11. (retour)↑  Signalons également le Biblioservice multilingue, service récemment créé par la bibliothèque et installé dans une annexe, qui a pour objectif de faire circuler à travers le Canada, par l'entremise des bibliothèques locales, régionales ou provinciales, des collections de livres écrits en d'autres langues que l'anglais ou le français, pour satisfaire aux besoins des minorités ethniques (« Nouvelles de la Bibliothèque nationale », vol. 6, n° 2, mars-avril 1974, II et n° 3, mai-juin 1974, 8).
  12. (retour)↑  Ibid., vol. 4, n° 2, mars-avril 1972, 4-7; « Bulletin de la Bibliothèque nationale du Québec », vol. 7, n° 2, juin 1973, 6-7.
  13. (retour)↑  « Nouvelles de la Bibliothèque nationale », vol. 5, n° 5, septembre-octobre 1973, 8-9 et vol. 6, n° 2, mars-avril 1974, 6-8.
  14. (retour)↑  CAN / SDI, un système national de dissémination de l'information. - Ottawa : Bibliothèque nationale du Canada. - 16 p. multigr.; 28 cm et les feuilles d'information envoyées aux abonnés du CAN / SDI.
  15. (retour)↑  Université de Colombie britannique, Université Calgary, Université de Saskatchewan, Energie atomique du Canada, Bibliothèque scientifique nationale, Université Windsor, Collège Bibliocentre, Université York, Ontario Universities Library Cooperative System (OULCS), Université Laval et Université du Québec. « Accessible », vol. i, n° 6, décembre 1973, II-12 et vol. 2 n° 3, décembre 1974, 23.
  16. (retour)↑  Ibid., vol. 2 n° I, avril 1974, 6-7.
  17. (retour)↑  « Accessible », vol. 2, n° 3, décembre 1974, 20. Sur l'OCLC, voir Frederick G. KILGOUR, « Premiers pas vers une nouvelles bibliothéconomie : l'Ohio College Library Center. (Conférence prononcée en anglais par Frederick G. Kilgour, directeur de l'Ohio College Library Center, à Paris, le 26 octobre 1973, dans les locaux de l'École nationale supérieure de bibliothécaires. Adaptation française de Michel Boisset). In « Bull. Bibl. France », vol. 19, n° 5, mai 1974, p. 245-256.
  18. (retour)↑  « Accessible », vol. 2, n° I, avril 1974, 6.
  19. (retour)↑  Bibliothèque générale, Droit, École de la gestion des services de la santé, Éducation et Psychologie, Formation des enseignants, Sciences infirmières, Vanier, Université Saint-Paul, etc.
  20. (retour)↑  A la Bibliothèque générale : grande salle de lecture, salles des ouvrages réservés, des périodiques et journaux, des ouvrages de référence, des livres rares, de l'Informathèque, du Centre de recherche en civilisation canadienne-française et, dans d'autres bâtiments : salles de criminologie, de diététique, de musique, de l'Institut de coopération internationale, de l'École des traducteurs.
  21. (retour)↑  Voir FOURNIER (Jacques) et SCHŒNFELD (Alison). - The Development of an electronic film retrieval system for a newspaper library. In : 36 th « Proceedings of the ASIS », p. 67-69. Il s'agit d'une réalisation analogue effectuée à la « Free Press Library » de Detroit.
  22. (retour)↑  Livres réservés par les professeurs, à l'usage des étudiants, pendant une certaine période. Ils doivent, en principe, être consultés sur place, mais sont parfois prêtés pour de courts délais.
  23. (retour)↑  Sur la Bibliothèque Robarts, voir la brochure : University of Toronto : John P. Robarts Research Library. - Toronto : University of Toronto Press, 1974. - 18 p. : ill. ; 22 × 28 cm et Annual Report of the Chief Librarian: University Toronto Library : 1972-1973. - Toronto, 1974. - 51 p.; 28 cm.
  24. (retour)↑  On s'adresse à la même banque de prêt pour la lecture sur place et pour la lecture à domicile.
  25. (retour)↑  En direct.
  26. (retour)↑  Chiffres communiqués en octobre 1974.
  27. (retour)↑  Catalogues auteurs/titres, matières, catalogue des livres réservés, Kardex pour les périodiques de la bibliothèque.
  28. (retour)↑  On a d'abord adopté la classification Cutter, puis, à partir de 1967, celle de la « Library of Congress ». Au rez-de-chaussée, on trouve les collections de linguistique, littérature, philosophie, psychologie, religion, musique et art. Au sous-sol, celles de sciences sociales et politiques, histoire, droit, géographie, sciences et sciences militaires.
  29. (retour)↑  Bibliothèques de droit, sciences humaines et sociales, éducation, psychologie, architecture, urbanisme, bibliothèques de la santé, de médecine vétérinaire, de médecine dentaire, d'optométrie, de biologie, pharmacie, mathématiques, physique, chimie, géologie, informatique, etc., bibliothèques de l'Institut d'études médiévales, de Polytechnique, de l'École des Hautes études commerciales, etc.
  30. (retour)↑  Environ 50 000 volumes, avec un accroissement annuel de 15 000 volumes.
  31. (retour)↑  Environ 200 ooo monographies, auxquelles s'ajouteront prochainement 25 000 ouvrages provenant de l'ancienne bibliothèque générale.
  32. (retour)↑  Voir : « Annuaire du Québec = Yearbook 1970. Division 6 : Les Bibliothèques du Québec. La Bibliothèque nationale du Québec, 322-327; CARTIER (Georges). Étape marquante à la Bibliothèque nationale du Québec ». (In : « Association canadienne des bibliothèques de langue française », vol. 18, n° 2, juin 1972, p. 86-96) et « Bulletin de la Bibliothèque nationale du Québec », 1967 (1) →
  33. (retour)↑  Tout éditeur d'une publication éditée au Québec doit en déposer deux exemplaires à la Bibliothèque nationale, dans les 30 jours suivant la publication.
  34. (retour)↑  « Bulletin de la Bibliothèque nationale du Québec », vol. 8, n° 3, septembre 1974, 14-15.
  35. (retour)↑  CARTIER, op. cit., p. 95-96 et LAFONTAINE (Jacques). - Projet du Centre bibliographique. In : « Bulletin » vol. 7, n° 2, juin 1973,7-10.
  36. (retour)↑  CARTIER (Georges), op. cit., 93-94 et MORIER (Yvan). - Le service de microphotographie. (In « Bulletin de la BN », vol. 7, n° 3, septembre 1973, 5-9.)
  37. (retour)↑  Ibid., vol. 8, n° 2, juin 1974, 13.
  38. (retour)↑  « Bulletin de la Bibliothèque nationale du Québec », vol. 8, n° 3, septembre 1974, II.
  39. (retour)↑  Installée dans un autre bâtiment, elle comprend les collections de sciences pures et appliquées et de sciences de la santé.
  40. (retour)↑  Le « Guide-Bibliothèque », publié en 1974, à l'intention des étudiants, professeurs et autres usagers, offre toutes les précisions souhaitables, avec photos et croquis à l'appui, sur la configuration des locaux, la classification, l'utilisation des catalogues et le fonctionnement des différents services.
  41. (retour)↑  La gestion des périodiques est en cours d'automatisation. Un format, fondé sur MARC et MONOCLE, a été établi pour la commande. Les données sont enregistrées chaque jour sur ordinateur. Le contrôle des périodiques à l'arrivée et les rappels font encore l'objet d'une recherche expérimentale.
  42. (retour)↑  Les tarifs en vigueur sont les suivants : xérographie : $ 0.10 la copie; photocopie: $0.05 la copie; microfilm 35 mm : $ 0.04. le cliché; microfilm 16 mm :$0.03; copie d'un microfilm : $ 7.00 par 100 pieds; microfiche : $ 0.80; copie d'une microfiche : $ 0.25.
  43. (retour)↑  Emplacement individuel de travail fermé seulement sur trois côtés.