Chronique des bibliothèques

Bbiliothèque nationale.

Département des estampes.

Le Cabinet des estampes a reçu de Mme Templaere, par l'intermédiaire de M. Paul Brame, une documentation très précieuse sur Fantin Latour, qui va s'ajouter à celles données autrefois par Moreau-Nélaton sur Manet, Millet, Delacroix. Il s'agit essentiellement des extraits de presse sur le Maître, réunis par lui-même depuis 1858, et par sa famille jusqu'à maintenant. Mme Templaere y a ajouté des albums de photographies, et des dossiers de Fantin sur les refus de ses tableaux au Salon en 1859, 1861, 1863, 1865, etc., et sur ses dons à divers musées.

En remettant ce don, M. Brame a rappelé qu'il se souvenait qu'il y a un certain nombre d'années son père l'avait amené, lorsqu'il avait 16 ans au Cabinet des estampes, et qu'il en était un des plus anciens habitués. M. Brame est l'éditeur du livre de P.-A. Lemoisne sur Degas (1949).

Bibliothèques universitaires.

Dijon (Côte-d'Or).

A l'occasion de la rentrée solennelle des facultés, le 6 octobre 1962, eut lieu la cérémonie d'inauguration d'un certain nombre de bâtiments du nouveau centre universitaire, dont la nouvelle bibliothèque.

Étaient présents M. L. Capdecomme, directeur général de l'Enseignement supérieur, représentant le ministre de l'Éducation nationale, M. Julien Cain, directeur général des bibliothèques, M. G. Mesmin, directeur de l'équipement scolaire, M. Chapel, préfet de la Côte-d'Or, les parlementaires du département, un grand nombre de recteurs français et étrangers, MM. Lelièvre et Masson, inspecteurs généraux des bibliothèques, le corps professoral et de nombreuses personnalités locales.

Dans la grande salle de lecture de la nouvelle bibliothèque, des allocutions furent prononcées. D'abord par M. Marcel Bouchard, recteur de l'Académie de Dijon, qui s'adressa à M. Julien Cain en ces termes : « Je voudrais vous adresser tous nos remerciements pour la consécration que vous donnez à l'existence de cette bibliothèque qui est le centre autour duquel toute l'Université va, demain, se rassembler. » Puis par M. Julien Cain : « Il y a maintenant plus de trois ans, le 4 avril 1959, j'avais l'honneur de poser la première pierre de la bibliothèque que nous inaugurons aujourd'hui et je rendais hommage, M. le Recteur, aux initiatives que vous aviez prises et à la hardiesse du plan que vous aviez conçu...

« La bibliothèque, comme il était naturel, occupe le centre de ce Campus que vous avez conçu suivant une formule qui a donné dans divers pays des résultats heureux, souvent grandioses. » Après avoir donné rapidement les caractéristiques de la Bibliothèque de Dijon, il ajouta : « Il sera possible dans l'avenir de donner une plus large extension aux salles de travail spécialisées, soit dans les sciences, soit dans les lettres et le droit. Personne n'ignore que les maîtres comme les étudiants souhaitent que les sections spécialisées se multiplient dans les bibliothèques universitaires et il a été tenu compte de ces souhaits et de ces besoins dans l'élaboration des plans des bibliothèques universitaires nouvelles. Cette bibliothèque de Dijon... se place en effet dans le programme général de rénovation des bibliothèques universitaires qui se poursuit par les soins de notre Direction, en liaison étroite avec la Direction de l'enseignement supérieur. Et j'en veux brièvement rappeler les traits. Il y a d'abord ce qui est réalisé : Caen, inaugurée en 1956; Aix, en 1957; Marseille-sciences en 1958, Marseille-médecine, 1959 ; Rennes, Grenoble en 1960; et pour Paris, une bibliothèque de droit rue Cujas, une bibliothèque des sciences, à Orsay. Je ne; mentionne que des constructions nouvelles, car les extensions sont considérables et vous n'ignorez pas, par exemple, quelles améliorations la Bibliothèque universitaire de Besançon, votre voisine, a connues. A Poitiers, Lyon, Toulouse, Bordeaux, de grandes réalisations vont se poursuivre. Le rythme d'une ou deux constructions nouvelles par an va s'accélérer : en 1963 on peut envisager onze grandes bibliothèques nouvelles et en 1964 un nombre plus grand encore si les demandes formulées au titre du plan quadriennal 1962-1965 sont retenues.

« Les bibliothèques universitaires françaises sont sorties de l'état véritablement affligeant dans lequel elles se trouvaient en 1945, faute de ressources en personnel, en crédit, en locaux et cette rénovation intéresse toutes les Universités françaises. »

Dans un discours prononcé dans l'après-midi, au Théâtre municipal, M. Capdecomme soulignait de son côté le rôle que cette bibliothèque devait jouer dansl'Université de Dijon : « Dans le respect de principes directeurs fondamentaux, regroupant harmonieusement et - peut-on dire - « fonctionnellement » ses établissements actuels, réservant, avec sagesse, des emplacements en vue de leur future expansion, l'Université de Dijon réalise sa restauration à l'échelle des besoins modernes de l'enseignement supérieur. La faculté des sciences inaugurée en 1957, les pavillons de la nouvelle cité universitaire ouverts en 1959, l'achèvement actuel de la bibliothèque universitaire et de la faculté de droit et des sciences économiques, témoignent de la régularité avec laquelle fonctionne le mécanisme d'expansion soigneusement huilé, et remonté quand il le faut, par la volonté souriante et opiniâtre de M. le Recteur et de ses collaborateurs... La forme artisanale du travail scientifique, autrefois générale, correspond aujourd'hui à un véritable gaspillage de matière grise, et l'on peut affirmer qu'une conception de l'organisation donnant son plein emploi au matériel coûteux ne porte en soit aucune atteinte à la liberté indispensable de penser qui doit être jalousement réservée au chercheur. De même que l'Université de Dijon a su créer sa bibliothèque centrale et sa chaufferie centrale, les universités doivent désormais offrir aux chercheurs, non plus une poussière de moyens individuels trop réduits pour être efficaces, mais des centres techniques communs, bien équipés de matériel moderne et pourvus de techniciens compétents pour assurer leur bon fonctionnement. Cette idée de concentration nécessaire des moyens matériels de recherche, sans limiter - je le répète - l'indépendance nécessaire des professeurs, leur est très favorable puisqu'elle les pousse à collaborer entre eux et conduit ainsi à la disparition des excès d'individualisme possibles autrefois, bien que déjà déplorables. C'est ainsi que l'expansion solide est liée dans chaque université à des regroupements volontaires autour de quelques grands axes de travail librement choisis et pouvant intéresser au premier chef la vie régionale. »

Un article sera consacré dans un prochain numéro de ce Bulletin à la nouvelle Bibliothèque universitaire de Dijon entrée en service en novembre pour les professeurs et les étudiants de la Faculté des sciences, le transfert total de la bibliothèque devant se faire ultérieurement.

Bibliothèques municipales.

Carpentras (Vaucluse).

Dans le cadre du XIe Congrès de la Fédération historique de Provence qui s'est tenu cette année à Carpentras les 6 et 7 octobre, a été organisée une exposition de chartes, de manuscrits, d'incunables et de reliures, tous documents venant de la Bibliothèque Inguimbertine et des Archives de la ville. L'exposition a été inaugurée le 6 à II heures du matin dans la grande salle du Musée Comtadin en présence de quatre-vingt-dix congressistes et de nombreuses personnalités dont M. le Maire de Carpentras et M. le Doyen Palanque, président de la Fédération. Ils furent accueillis par M. Dubled qui présenta l'exposition. Parmi les pièces, les visiteurs purent admirer la bulle de Benoît XIV approuvant la fondation de la Bibliothèque de Carpentras, 1746, les plus anciens catalogues-auteurs de cet établissement, le catalogue-matières de l'ancien fonds, du XVIIIe siècle, le premier inventaire des archives et la chaîne qui le maintenait attaché au bureau des Consuls. Étaient ensuite exposés diverses chartes dont deux « vidimus » de 1526 d'une bulle de Clément VII de 1525 portant création de deux foires à Carpentras avec les armoiries de l'évêque Jacques Sadolet, du pape Clément VII et de la ville de Carpentras, le plus ancien cadastre de la localité, de 1414, un certain nombre de livres d'heures richement illustrés et allant du XIVe au début du XVIe siècle, divers manuscrits littéraires en latin (comédies de Térence, xve s.), en français (poésies de Charles d'Orléans, 1455-1457), en italien (un Pétrarque du XVe s.) et en provençal (rimes de troubadours, xve s.). Il faut y ajouter le traité d'arpentage d'Arnauld de Villeneuve, du xve siècle, quelques incunables, deux manuscrits autographes, l'un de Jean-Sébastien Bach, l'autre de Robert Schumann et un certain nombre de reliures allant du XVIe au XIXe siècle. Au Musée Duplessis fut ensuite vernie une deuxième exposition, celle d'une vingtaine de tableaux provenant de la succession du comte de Sobirats, dont certains de la fin du XVIe siècle. Dans ce dernier Musée ainsi qu'au Musée Bernus ou du Meuble, les visiteurs purent admirer les nouvelles installations comportant meubles, vaisselle ancienne et argenterie provenant du legs de Sobirats. Au Musée lapidaire vient d'être installée une nouvelle vitrine où ont été mises en valeur quelque cent trente-neuf poteries allant du premier âge du fer au pré-moyen âge.

L'exposition, qui, à la demande générale, a été prolongée jusqu'au 31 octobre a connu un grand succès. Plus de mille visiteurs ont ainsi pris le chemin de la Bibliothèque et des musées, parmi lesquels un certain nombre de classes des lycées.

Chartres (Eure-et-Loir).

La nouvelle Bibliothèque municipale de Chartres a été inaugurée le samedi 20 octobre 1962 en présence de M. Lelièvre, inspecteur général, adjoint au directeur général des bibliothèques, représentant le ministre de l'Éducation nationale. Parmi les nombreuses personnalités qui honoraient de leur présence cette manifestation, on a pu noter, aux côtés de Me Pichard, conseiller général, maire de Chartres, MM. Manière, secrétaire général de la préfecture, Desouches, député, Marot, directeur de l'École des Chartes, Gayet, directeur des dommages de guerre au Ministère de la construction, Guignard conservateur en chef de la Bibliothèque de l'Arsenal, Gaujard, adjoint au maire de Chartres et président de l'Association des amis de la bibliothèque, Maurice Jusselin, archiviste en chef honoraire, Castaing de Layre, président de la Société archéologique, etc...

Après que fut coupé le ruban symbolique, les notabilités accueillies par Mme de Cazeneuve, bibliothécaire, purent visiter la nouvelle bibliothèque dont un prochain numéro de ce Bulletin donnera une description avec des plans et des photographies.

A l'occasion de cette inauguration, les visiteurs ont pu admirer une remarquable exposition de manuscrits, ceux notamment qui avaient échappé au désastre de la bibliothèque en 1944, ainsi qu'une intéressante collection de photographies et de gravures sur Chartres et la Beauce.

Au cours de la cérémonie, Me Pichard, dans un discours où il évoqua les destructions de 1944, rappela les noms de ceux qui ont été associés à la reconstruction de la bibliothèque et conclut : « Chartres donc, fidèle à son passé, a entendu reconstruire sa bibliothèque afin de transmettre aux générations nouvelles sinon l'héritage d'un passé, tout au moins les moyens de la reconstituer et de l'adapter aux exigences du xxe siècle ».

M. Gaujard, président de l'Association des amis de la bibliothèque, souligna, de son côté, le rôle joué dans la reconstruction des bâtiments et la reconstitution des collections par cette société, dont M. Leloup, conseiller municipal, est l'actif secrétaire. Il se félicita de voir la bibliothèque : « confiée à des mains expérimentées » devenir « un centre culturel favorisant la recherche objective du vrai, une réserve de documentation, un magasin et un moyen de travail indispensable à ceux qui étudient et se perfectionnent dans le cadre d'une agglomération de 60 000 à 100 000 habitants. »

Dans son allocution, M. Lelièvre, après avoir rappelé la journée funeste de mai 1944, la pose de la première pierre le 20 juin 1960, et signalé l'ouvrage récent et si complet de M. Jusselin 1 déclara notamment : « Le plan de reconstruction de Chartres, tel qu'il fut établi au lendemain de la guerre, ne donnait pas, dans la hiérarchie des urgences à la bibliothèque un rang privilégié. Il m'est arrivé, dois-je le dire, de m'en alarmer. Devons-nous aujourd'hui regretter cette reconstruction différée ? Je ne le pense pas. Certes, l'installation provisoire des locaux de la rue Saint-Pierre était chétive, inconfortable, incommode. Mais la bibliothèque que nous inaugurons aujourd'hui a bénéficié de ces retards. Fixé plus tôt, le programme eût été plus limité, et sans doute nous paraîtrait-il aujourd'hui insuffisant. Enfin, il y a des lenteurs administratives qui se justifient : mettre d'accord services d'urbanisme, Monuments historiques et Direction des bibliothèques n'est point chose aisée. Un monument comme l'hôtel Montescot doit être, comme il l'est maintenant, mis en valeur et préservé de ses voisins. Accorder des volumes n'est pas facile, et il est difficile de faire coïncider une architecture de façade et une architecture de fonction. Le programme d'une bibliothèque moderne avec ses diverses sections, ses services intérieurs, sa réserve et ses magasins est à la fois complexe et minutieux. Sa première qualité est d'être, en ses parties publiques, une forme ouverte; elle ne doit point se replier jalousement, sourcilleusement sur ses livres, mais en quelque sorte les offrir. Chacun doit s'y trouver à l'aise et comme chez lui. »

Il insista ensuite sur le rôle que doivent jouer, à côté des bibliothèques universitaires, les bibliothèques municipales : « il faudrait que toutes les villes françaises suivent l'exemple de Chartres. Qu'apporte en effet la bibliothèque universitaire ? Tous les éléments de la connaissance et les instruments de la pédagogie, mais à un public privilégié et inévitablement exclusif. Un rôle, un grand rôle est réservé aux bibliothèques publiques.

« Mais la culture... car si les bibliothèques municipales n'ont et ne peuvent avoir les ouvrages très spécialisés elles présentent cette diversité où s'exercent les choix sur lesquels se fonde une culture. Jean Guéhenno nous a récemment confié comme il souffrait, adolescent, de voir sa mère lui reprocher avec violence et injustice ses livres et ses lectures. Un vice impuni, la lecture, a dit Valery Larbaud; un vice punissable en tout cas aux yeux de tant de braves gens modestes et soupçonneux. Que personne n'ose désormais pourchasser le lecteur, le traquer dans son retrait, briser méchamment l'univers où il s'enferme. Comme il faut à certains esprits qui se croient positifs une justification utilitaire, je leur proposerai cette réflexion. Est-ce simple hasard si l'on s'avise que la culture intellectuelle n'est pas un ornement mondain, brillant, mais une nécessité professionnelle et cela quel que soit le métier - et aujourd'hui plus que jamais ? C'est que, si nous vivons sous le signe des spécialisations poussées, l'évolution qui s'accélère chaque jour de nos techniques oblige le spécialiste à se corriger, à se rectifier, à modifier sans cesse son orientation. Personne aujourd'hui, qu'il soit ouvrier qualifié, ingénieur, médecin ou administrateur ne peut prétendre exercer son métier pendant toute la durée de sa vie active avec le bagage de connaissances acquises au collège, à l'atelier ou à l'Université, pendant ses années d'étude ou d'apprentissage. Sur le marché de la main-d'œuvre des spécialités disparaissent, où la machine remplace l'homme. Il faut à chacun de nous, périodiquement, faire l'apprentissage de méthodes nouvelles, changer d'outils et de techniques. Or - c'est un fait d'expérience - à qualification technique équivalente, celui qui possède une certaine culture intellectuelle et dont l'esprit s'est ouvert par la lecture et la réflexion montre une faculté d'adaptation à des conditions nouvelles infiniment plus prompte et plus étendue que l'homme enfermé dans les limites étroites de sa spécialité : qu'il en sorte et voilà qu'il n'est plus rien, qu'un robot dont le ressort serait cassé. La culture de l'esprit est la seule réaction à cette menace de déchéance.

« Comment réaliser ou maintenir un équilibre? On nous annonce, et pour demain, une civilisation du loisir; il paraît que la durée du travail étant réduite à l'extrême, c'est à l'organisation de nos loisirs que nous devrons consacrer nos soins. Il y a bien de l'illusion et peut-être quelque démagogie dans cette proposition. Sans doute, on nous dit que, entre autres activités de loisir, nous pourrons fréquenter les bibliothèques. Mais on ne lit pas, du moins au sens plein du terme, comme on joue aux boules. Ce serait à mon sens une erreur grave de ne voir dans la lecture qu'une activité de loisir. La bibliothèque publique avec un éventail de services ouverts aux enfants, aux adolescents, aux adultes, tenant, si j'ose dire, boutique ouverte de science, de poésie et de fiction, et ceci à tous niveaux de la connaissance et de la culture, est faite pour tous : pour le travailleur intellectuel et le technicien comme pour l'employé et l'ouvrier. Comme la mairie, maison commune, elle est, contenant et contenu, un lieu collectif. »

Mulhouse (Haut-Rhin).

La Bibliothèque municipale a abrité du 20 octobre au 20 novembre une exposition des œuvres du peintre-graveur Maurice Achener. Organisée en collaboration avec la Société Godefroy Engelmann, elle a présenté soixante-deux eaux-fortes et pointes-sèches choisies par l'artiste lui-même parmi les planches qu'il a gravées entre 1912 et 1962. L'exposition a été ouverte le 20 octobre par M. Émile Muller, député-maire de la ville de Mulhouse, en présence de Maurice Achener et d'une nombreuse assistance.

Perpignan (Pyrénées-Orientales).

A l'hôtel Pams, siège de la Bibliothèque municipale, a été ouverte, en septembre 1962, une salle pour jeunes de 7 à 15 ans. Éclairée par deux belles fenêtres donnant sur la cour ensoleillée de l'ancien lycée de jeunes filles, elle est équipée de rayonnages métalliques gris clair, placés le long des murs de couleur jaune paille, d'un bureau, de trois grandes tables et d'une vingtaine de chaises à pieds tubulaires. Le haut des murs est agrémenté de sous-verres offrant des reproductions de peintures modernes. L'ensemble comprend un peu plus de 2 ooo volumes reliés ou cartonnés (cartonnages plastifiés), Deux catalogues sur fiches : par auteurs et par titres rédigés par Mme J. Grenelle, responsable de cette section, sont à la disposition des jeunes. Les livres sont classés dans quelques grandes sections : romans français et étrangers, contes et légendes, ouvrages d'histoire, de géographie et voyages, de sciences, beaux-arts, théâtre, poésie, etc... Quelques collections telles que l'Encyclopédie du Livre d'Or (16 volumes), Tout connaître, etc... sont destinées à la consultation sur place du jeudi (9 h à 12 h et 15 h à 18 h 30). Le mardi, mercredi, vendredi et samedi, le prêt a lieu de II h à midi et de 17 h à 18 h 30. Il est gratuit et, pour l'instant, limité à un volume par semaine.

Tours (Indre-et-Loire).

La section « Jeunesse » de la Bibliothèque municipale de Tours a organisé un échange d'expositions de dessins d'enfants entre les écoliers de Tours et le collège fédéral de jeunes filles de Vienne (Autriche).

Cette initiative s'inscrivait dans le cadre de la « Grande semaine de Tours », foire exposition consacrée cette année à l'Autriche et pendant laquelle furent présentés les produits de l'économie et du folklore autrichiens. Quatre-vingts des meilleurs dessins d'enfants tourangeaux faits sur le thème « la journée d'un petit tourangeau » furent présentés en Autriche; les dessins autrichiens avaient été précédemment exposés à la Bibliothèque municipale de Tours.

Cet échange de dessins suscita l'intérêt des autorités autrichiennes et françaises (le Dr Drimmel, ministre de l'enseignement autrichien et l'ambassadeur de France, M. René Brouillet, inaugurèrent l'exposition en Autriche) et entraîna l'attribution de prix et la remise de cadeaux confectionnés par les écoliers autrichiens et les lecteurs français.

  1. (retour)↑  JUSSELIN (Maurice). - Petite histoire de la Bibliothèque municipale de Chartres. - Chartres, Société archéologique de l'Eure-et-Loir, 1962. - 24,5 cm, 105 p., couv. ill.