Comité national d'histoire et de philosophie des sciences

Vendredi 28 octobre 1960, au Foyer de la Faculté de médecine de Paris, le Comité national d'histoire et de philosophie des sciences célébrait, sous la présidence du professeur Louis de Broglie, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, et en présence de M. le doyen L. Binet, membre de l'Institut, le jubilé des docteurs Ernest Wickersheimer, président de la Société internationale d'histoire de la médecine, et Louis Chauvois, ancien interne des hôpitaux de Paris et assistant du professeur A. d'Arsonval.

Successivement, le Dr A. Hahn, conservateur en chef de la Bibliothèque de la Faculté de médecine et vice-président de la S.F.H.M., et le professeur M. Klein, titulaire de la chaire de biologie médicale de Strasbourg, évoquèrent la vie et l'œuvre du Dr E. Wickersheimer, œuvre écrite et savante qui compte plus de 300 travaux et a toujours associé les bibliothèques et l'histoire des sciences et de la médecine. Disciple de K. Sudhoff, spécialiste du moyen âge et de la Renaissance, l'auteur de la Médecine et les médecins en France à l'époque de la Renaissance (1905) devait, dès la soutenance de sa thèse, aujourd'hui classique, se révéler comme un historien de renommée internationale, dont la qualité se retrouve, notamment, dans les Commentaires de la Faculté de médecine de Paris de 1395 à 1516 (1915) et le Dictionnaire biographique des médecins en France au moyen âge (1936). Un esprit universel a présidé à l'ensemble de ses communications particulièrement consacrées à l'étude critique des textes, à l'histoire des premières années de nos facultés, à l'heureuse découverte de curiosités anatomiques, thérapeutiques ou médico-astrologiques et aux richesses historiques de l'Alsace. Après les bibliothèques de la Faculté de médecine de Paris, de la Sorbonne et l'Académie de médecine, il devait présider pendant trente années aux destinées de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg et, par la qualité des catalogues et sa collaboration à l'inventaire des richesses artistiques, attester son attachement à des établissements dont les collections sont à la base des sources historiques.