La nouvelle Bibliothèque nationale d'Alger

Germaine Lebel

Créée en 1835, par décision du ministre de la Guerre, la Bibliothèque nationale d'Alger se trouve être le plus ancien établissement culturel de l'Algérie.

Son premier conservateur, Adrien Berbrugger, ancien élève de l'École des chartes, archéologue et homme d'action, gère une collection bien modeste en son début, puisqu'au cours des trois premières années, il reçoit en tout et pour tout deux ouvrages : l'Essai historique et politique sur la Révolution belge, par Nothomb, offert par M. Lecocq d'Ambaud, consul général de Belgique, et un exemplaire de la Grande Encyclopédie, dû à la munificence d'un ancien avoué de Paris, M. Pillaut-Debit. Bibliothécaire sans livres ni lecteurs, il occupera ses loisirs à suivre les colonnes de l'armée, recueillant, çà et là, les précieux manuscrits qui formeront le noyau du fonds arabe actuel.

La bibliothèque, d'abord abritée dans une maison domaniale de l'impasse du Soleil (rue Philippe), est transférée, en 1838, dans la caserne des Janissaires de Bab-Azoun, non loin de la porte du même nom, et l'on y rattache le Musée archéologique nouvellement créé.

Cependant, grâce à la bienveillance de l'intendant civil Bresson, d'importants envois de livres du Ministère viennent enrichir la collection naissante, en même temps qu'un budget régulier, bien modeste, il est vrai - 6.600 F. pour l'année 1838 - est enfin alloué à l'établissement. Malgré la modicité des crédits, les fonds s'accroissent régulièrement, si bien qu'en 1845 il faut mettre à la disposition du conservateur dix chambres de la Jénina, destinées à servir de dépôt.

Mais ces mesures ne sont que provisoires et, en 1848, un nouveau transfert se révèle nécessaire. La bibliothèque est, cette fois, installée au n° 18 de la rue des Lotophages, dans un bâtiment occupé aujourd'hui par les Services du Génie. C'est une maison particulière, de style mauresque, qui ne manque pas de charme, mais n'est guère appropriée à son emploi. En 1862, la construction d'un mur du rempart, élevé précisément devant les fenêtres de la bibliothèque, transforme celle-ci en cave privée de lumière et rend indispensable un nouveau déménagement.

On songe d'abord à construire, près du Théâtre, un bâtiment qui abriterait à la fois la Direction des Mines, la Bibliothèque et l'Exposition permanente. Mais ce projet paraît trop grandiose, et, sur la proposition de Berbrugger, on se décide à installer la Bibliothèque nationale dans l'ancienne résidence du Dey d'Alger, Mustapha Pacha.

Ce palais, situé au n° 12 de la rue Émile-Maupas (ancienne rue de l'État-Major), est l'un des plus beaux spécimens de l'architecture mauresque du XVIIIe siècle, avec sa vaste « sqîfa » 1 de marbre blanc, aux colonnes jumelées, son patio ombragé où bruit un doux jet d'eau et ses splendides faïences de Delft et de Sicile. Mais il faut convenir que cette propriété du Dey, charmante à visiter, ne satisfait en rien aux exigences d'une bibliothèque moderne : pièces obscures et sans air, salle de lecture exiguë, escaliers tortueux et recoins multiples rendant le service impraticable, enfin, défauts capitaux : manque total de place pour l'accroissement des collections et humidité telle que les manuscrits et livres précieux se trouvaient menacés de destruction.

Depuis fort longtemps, on reconnaissait donc la nécessité de construire une nouvelle bibliothèque, mais aucun projet n'avait jamais pu aboutir. M. l'Inspecteur général Lelièvre, au cours d'un voyage d'inspection en Algérie, en 1947, s'était plu à souligner l'urgence d'un tel transfert, en même temps que de la réorganisation fondamentale de la Bibliothèque nationale d'Alger.

En effet, la modeste bibliothèque fondée en 1835 n'était plus à l'échelle des circonstances actuelles. L'énorme développement démographique, culturel et économique de l'Algérie contemporaine crée des problèmes et des besoins nouveaux sur le plan des bibliothèques et de la lecture publique. La population de l'Algérie, qui s'élevait à 7.234.684 habitants en 1936, et 8.681.785 habitants en 1948, atteignait, en 1954, 9.529.726 habitants. Ce chiffre est, évidemment, largement dépassé à l'heure actuelle. Par ailleurs, la ville d'Alger, devenue une capitale, au cours des événements de la deuxième guerre mondiale, a vu s'accroître sa population dans des proportions encore plus considérables. De 252.32I habitants en 1936, celle-ci passait à 308.32I habitants en 1948, et à 355.040 en 1954. Alger compte présentement de 4.00.000 à 420.000 habitants. Quand au Grand Alger, englobant les localités avoisinantes de Saint-Eugène, Bouzaréah, El-Biar, Birmandreis, Kouba, Hussein-Dey et Maison-Carrée, il s'élevait, en 1954, à 570.086 habitants et peut être actuellement évalué à 650.000 ou 675.000 habitants.

Le développement n'a pas été moindre sur le plan culturel. En 1944, la Direction de l'éducation nationale en Algérie mettait sur pied un nouveau plan de scolarisation, dont l'exécution allait se traduire par une augmentation considérable du nombre des élèves dans les quatre catégories : primaire, secondaire, technique et supérieur. Enfin, l'ordonnance du 20 août 1958, basée sur un programme de huit années, permettra d'accélérer le plus possible la scolarisation de la jeunesse algérienne et de créer, dans le minimum de temps, les cadres indispensables à l'Algérie pour sa modernisation. Les chiffres suivants, concernant le seul enseignement public, donnent une idée de la progression et des résultats qu'on est en droit d'attendre avant 1966 :

Cette expansion, sur le plan culturel, va de pair avec le développement économique. L'installation d'industries nouvelles en Algérie, la prospection des pétroles et des richesses minières du Sahara et leur exploitation doivent finalement amener la création de groupements humains dont les besoins culturels sont à satisfaire.

En 1949, la question de la construction d'une nouvelle bibliothèque, si longtemps débattue sans résultat, est à nouveau reprise. Un architecte de talent, M. Louis Tombarel, et son collaborateur, l'ingénieur Schulz, élaborent un plan prévoyant l'aménagement d'une vaste bibliothèque au Parc des sports des Tagarins, sur un terrain appartenant à la Direction générale de l'éducation nationale (service de l'éducation physique et des sports). Les dimensions du bâtiment étant considérables et les frais de construction non moins élevés, on décide d'associer à l'entreprise un autre service, celui de la Mécanographie des finances, qui occupera certains locaux non utilisés et d'ailleurs complètement séparés des services de la bibliothèque.

Après bien des péripéties, ce projet est enfin adopté et la pose de la première pierre de l'édifice peut avoir lieu, le 20 avril 1954, en présence de M. Julien Cain, directeur des Bibliothèques de France, représentant le ministre de l'Éducation nationale, et du gouverneur général Léonard.

La nouvelle Bibliothèque nationale est située boulevard De Lattre de Tassigny, dans un cadre d'une exceptionnelle grandeur. Dressée sur la colline des Tagarins dans l'axe de la grande perspective centrale, elle domine le bâtiment de la Délégation générale 2 et le Forum, avec, pour fond de tableau, l'admirable baie d'Alger et la ville, qui s'étend en amphithéâtre, brillant le soir de mille feux. Ce site, qui constitue l'un des plus beaux points de vue d'Alger, est un but de promenade particulièrement apprécié des Algérois et des touristes. A l'entour, ce sont les jardins des Tagarins et l'immense Parc des sports, où s'élèvera bientôt une tribune pouvant abriter 40.000 personnes. Des courts de tennis seront aménagés non loin de la bibliothèque.

Ce quartier est d'ailleurs destiné à devenir une annexe de l'Université. Selon le plan d'urbanisme en cours d'exécution, la Faculté de droit, l'Institut d'études nucléaires, l'Institut d'études sahariennes, la Maison de l'ingénieur, etc. vont y être groupés. Les bâtiments actuels des facultés ne sont d'ailleurs qu'à dix minutes de la bibliothèque et les étudiants logés à la Cité universitaire trouveront celle-ci sur leur passage, puisque le boulevard De Lattre de Tassigny relie Alger à El-Biar et Ben-Aknoun.

Orientée vers l'est et vers la mer, la grande façade de la bibliothèque a des proportions grandioses : 122 m de long et 17 m. de haut. Les deux façades latérales mesurent 35 m. de longueur. Bâti à flanc de coteau, l'édifice s'étend sur dix niveaux différents, entre les cotes 84 et 109 - conditions climatiques favorables, puisque, du point de vue de l'humidité, la cote 100 est considérée comme salubre. On y domine les nappes de brouillard qui couvrent souvent la ville.

L'ossature et les planchers du bâtiment sont faits de béton armé, tandis que le revêtement est constitué par un enduit formé d'un mélange de marbre et de pierre, coloré en vert clair, avec incrustations de marbre vert de Vérone. Le toit, aménagé en terrasse, d'une superficie de 2.860 m2, est orné d'un jardin suspendu.

Devant la façade, s'étend un vaste parvis, aux couleurs beige et bleue, prolongé par les plates-bandes qui bordent le boulevard. Hibiscus, pervenches, lantaniers y fleurissent pour le charme des yeux. Un jeu de jets d'eau, des bacs à fleurs et trois vasques de marbre complètent la décoration extérieure. Sous le parvis, au niveau du Ier sous-sol, un garage a été aménagé, permettant le stationnement des voitures. De part et d'autre du bâtiment, des rampes mènent d'un côté à l'entrée de la bibliothèque, et, de l'autre, à la salle d'exposition et à la bibliothèque musicale. Elles donnent en même temps accès au Parc des sports, situé plus haut.

Le plan intérieur a été conçu en raison des différents services qu'abrite la bibliothèque et du rôle qu'elle est appelée à jouer, en tant que centre culturel. La Bibliothèque nationale d'Alger présente, en effet, le double aspect d'une bibliothèque nord-africaine, embrassant tout ce qui concerne l'Afrique du Nord et l'Islam, et d'une bibliothèque de documentation générale, à caractère encyclopédique, représentative de la pensée française. Elle est, par ailleurs, le siège de la régie du dépôt légal et de la Bibliothèque centrale de prêt (service delalecture publique en Algérie). Des sections annexes lui sont enfin rattachées : bibliothèque musicale et discothèque, service de microfilm et photocopie, expositions.

Bibliothèque nord-africaine.

a) Fonds arabe. La section musulmane renferme un ensemble d'environ 3.000 manuscrits arabes, précieux tant par l'ancienneté que par la rareté ou la richesse de l'illustration. Certains d'entre eux, datant des XIe, XIIe et XIIIe siècles, peuvent être comparés aux plus beaux spécimens médiévaux de l'Europe occidentale. Tels, par exemple les nos 424 : Al-Muwatta, recueil de Hadîth (traditions) et de préceptes moraux, exemplaire de grand luxe exécuté en 59°/1194 pour l'Almohade Aboû-Yousof Yakoub; 242 : Lexique de Jawhari, exemplaire de luxe avec encadrement doré et colorié, écrit pour une bibliothèque princière (876/147I-72); 268 : Koran microscopique, de forme octogonale, doré sur tranche, à encadrement bleu et or, écrit en 1016/1607-8, par un Persan, Imâd ben Ibrâhim. Dans ces collections de manuscrits, toutes les disciplines sont représentées : théologie, législation, grammaire et langue arabe, histoire et géographie, médecine, philosophie, astronomie, etc. Ajoutons que la bibliothèque s'est récemment enrichie d'un précieux lot de manuscrits persans, parmi lesquels il faut citer: un Koran, écrit en 768/1367, par Mutahbar Ibn Mohammed Al-Hamawi, et dont la décoration est somptueuse.

Outre les manuscrits, la section musulmane comprend une importante collection de livres en langue arabe, qu'on s'efforce de tenir au courant des dernière publications parues. Au cours des dix dernières années, des achats ont été effectués en Égypte, en Syrie et au Liban, en Irak et dans les Indes. Un certain nombre d'abonnements à des revues et journaux en langue arabe ont été, par ailleurs, souscrits. Ainsi, l'élite intellectuelle musulmane peut trouver en la Bibliothèque nationale d'Alger son véritable foyer culturel, où toute facilité lui est donnée d'approfondir ses connaissances sur la philosophie, la littérature et l'histoire de l'Islam.

b) Fonds français. Ce fonds, l'un des plus riches de la bibliothèque, groupe un important ensemble d'ouvrages concernant l'histoire, la civilisation de l'Afrique du Nord : tout d'abord des manuscrits relatifs à l'histoire de l'Algérie après 1830, tel cet arrêté, en date du 7 janvier 1832, fixant la Contribution de laine imposée aux habitants de la ville d'Alger, musulmans et israélites. Plusieurs ventes de bibliothèques privées ont permis d'acquérir, au cours de ces dernières années, des manuscrits précieux concernant l'histoire d'Alger aux XVIIe et XVIIIe siècles (Description abrégée de la Ville et État d'Alger, par Pétis de la Croix, 1695; Nuevo topographia de Argel, par le général O'Reilly y las Casas, 1709). Enfin ce fonds renferme également certains documents contemporains importants, tels que les lettres et les carnets de voyages du Père de Foucauld.

Les collections d'imprimés comprennent des livres des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, relatifs à l'esclavage et à l'histoire de l'Algérie avant 1830, en même temps que des ouvrages rares concernant la période postérieure à cette date, tels que le Tableau de la situation des établissements français en Algérie (1838-1868), l'Exploration scientifique de l'Algérie, en 32 volumes (1844-1854), les Annales de la colonisation algérienne (1852-1855), des journaux comme le Moniteur algérien, l'Akhbar, etc.

Pour l'époque contemporaine, la documentation n'est pas limitée à l'Algérie, mais s'étend à l'Afrique du Nord entière et au continent africain, en général. On s'efforce d'y rassembler tout ce qui concerne les problèmes actuels intéressant ces régions. La section algérienne est évidemment la plus abondante, grâce aux acquisitions dues au dépôt légal.

Ajoutons qu'à ce fonds nord-africain sont venus s'agréger la bibliothèque de Stéphane Gsell, riche en documents et ouvrages archéologiques, ainsi que, plus récemment, celle du grand explorateur Savorgnan de Brazza.

Bibliothèque encyclopédique.

De plus en plus, la Bibliothèque nationale d'Alger devient une bibliothèque encyclopédique, comprenant des ouvrages de culture générale et les principales œuvres ayant trait à la littérature, la philosophie, l'histoire, la géographie, les arts, et, bien qu'à un moindre degré, les sciences. Fréquentée par les étudiants et les professeurs, elle doit être à même de leur fournir les instruments de travail nécessaires à leurs études ou leurs recherches; d'où, au cours de ces dernières années, l'acquisition d'un grand nombre d'ouvrages de base et manuels, en même temps que des travaux d'érudition. Chaque année, une partie des crédits est affectée à l'achat de livres rares ou précieux : incunables, ouvrages de luxe ou collections d'histoire de l'art richement illustrées.

Périodiques.

On y trouve les principales revues relatives aux disciplines citées plus haut, les quotidiens et hebdomadaires de vulgarisation ainsi que les journaux régionaux (I.200 périodiques en cours).

Bibliothèque de prêt à l'usage du grand public.

Bien qu'une Bibliothèque municipale existe à Alger, pourvue de succursales fonctionnant dans les quartiers, on n'a pas cru devoir priver les lecteurs de la Bibliothèque nationale du bénéfice d'une bibliothèque de prêt à l'usage du grand public. Un fonds spécial vient donc d'être créé, comprenant des ouvrages de qualité : romans, biographies, études littéraires et historiques, ouvrages de vulgarisation scientifique et manuels pour les étudiants. Cette initiative rencontre le plus grand succès et la bibliothèque de prêt promet d'être l'une des branches d'activité les plus vivantes de l'établissement.

Bibliothèque centrale de prêt.

L'arrêté ministériel en date du 28 décembre 1955 a créé une Bibliothèque centrale de prêt à Alger, dont l'administrateur de la Bibliothèque nationale est le directeur. Il s'agit, en réalité, d'un service de lecture publique s'étendant à l'Algérie entière. Près de 300 centres, d'importance inégale, sont desservis par deux bibliobus ou par un système de caisses-bibliothèques circulantes, échangées trois fois par an (bibliothèques communales, de foyers ruraux, bibliothèques post-scolaires établies dans les écoles, bibliothèques d'hôpitaux, d'établissements pénitentiaires, etc.). Dans chaque centre, un responsable (instituteur, secrétaire de mairie, assistante sociale) prend en charge les ouvrages et en assure la distribution comme la rentrée. Le prêt est entièrement gratuit. Vingt-cinq petites bibliothèques ont été fondées dans les oasis sahariennes (Laghouat, Ghardaïa, Géryville, etc.). Ajoutons que la création d'un bibliobus urbain est actuellement à l'étude. Il serait particulièrement destiné aux femmes et adolescents musulmans, dans la ville d'Alger et les localités avoisinantes.

Les collections de la Bibliothèque centrale de prêt comptent actuellement 45.000 volumes et s'accroissent à un rythme rapide. On y trouve toutes les catégories d'ouvrages : romans, biographies, études littéraires, histoire, géographie, récits de voyage, vulgarisation scientifique, beaux-arts, livres pour adolescents et enfants, livres en langue arabe.

Régie du dépôt légal en Algérie.

En vertu du décret du 27 septembre 1956, toutes les publications paraissant en Algérie (livres, revues, journaux, affiches, cartes, photographies, etc.) doivent être déposés en cinq exemplaires (I exemplaire d'imprimeur et 4 exemplaires d'éditeur) à la Régie du dépôt légal de la Bibliothèque nationale d'Alger, laquelle transmet à la Bibliothèque nationale de Paris les exemplaires qui lui sont dus.

Bibliothèque musicale et discothèque.

La Société des beaux-arts et lettres d'Alger, fondée en 185I, a récemment mis en dépôt à la Bibliothèque nationale sa précieuse collection de 12.000 partitions musicales (opéras, musique d'orchestre, musique de chambre). Une discothèque a, d'autre part, été constituée par nos soins (musique classique et moderne, opéras), en vue d'organiser des auditions musicales commentées, à l'usage du grand public.

Microfilm et photocopie.

La bibliothèque dispose d'appareils pour la reproduction microfilmée et la photocopie, ainsi que d'appareils de lecture de microfilms.

Expositions.

Indépendamment de petites expositions permanentes réalisées dans des vitrines, il appartient à la Bibliothèque nationale, en tant que centre culturel, d'organiser périodiquement des expositions, relatives à des sujets ou des circonstances déterminés.

Pour satisfaire à ces multiples destinations, le plan de la nouvelle bibliothèque a été établi comme il suit :

1° Rez-de-chaussée. Service de la lecture publique, couvrant une superficie de 430 m2.

Une allée, bordée d'un petit trottoir, donne accès à la porte d'entrée du Service de la lecture publique, ainsi qu'au garage. A la porte d'entrée, fait suite un vestibule abritant l'horloge-pointeuse, pour le contrôle des entrées et des sorties du personnel. Puis viennent :
- à droite, les sanitaires, le vestiaire, le bureau des dactylos, les bureaux du bibliothécaire et du sous-bibliothécaire et deux magasins à livres, pourvus de rayonnages métalliques.
- à gauche, une salle de manutention, où l'on reçoit les livres à l'arrivée et où l'expédition des caisses est préparée. Cette salle renferme un massicot. La communication avec les étages supérieurs est assurée, outre l'escalier, par un ascenseur, un grand monte-charge pour chariot et un petit monte-charge.
- le garage, d'une superficie de 19 X II m, avec accès direct sur l'extérieur, peut abriter trois bibliobus et deux voitures particulières.

2° Entresol. Dépôt légal.

Ce service comprend : le dépôt des périodiques, le dépôt des livres et affiches, le dépôt des cartes - tous meublés de rayonnages métalliques - et le bureau du bibliothécaire.

Au même étage se trouvent également la réserve de papeterie, les W. C., lavabos et douche, pour le personnel.

3° Premier étage.

La porte d'entrée de la bibliothèque se trouve sur la façade latérale Est, à l'aboutissement de la rampe d'accès. On y parvient par un escalier de 20 marches en marbre blanc et vert, dont les parois latérales, également de marbre, sont éclairées, de chaque côté, par six tubes fluorescents. Un rideau de fer ajouré, peint en « coquille d'œuf », protège, pendant les heures de fermeture, la grande porte en glace securit, encadrée de massifs d'arbustes et de fleurs.

Puis, on pénètre dans le hall d'entrée, long de 30 m et éclairé d'un lanterneau. Ce hall constitue une immense pièce, partagée par des colonnes et renfermant des vitrines d'exposition, une banque de prêt et les fichiers des catalogues.

Les deux vitrines murales, consacrées l'une au fonds arabe, l'autre au fonds français, permettent de renouveler constamment de petites expositions de livres et manuscrits précieux ou richement illustrés.

A droite du hall, on voit le vestiaire et une succession de bureaux : comptabilité, secrétariat, salle de rédaction du catalogue.

Dans l'angle gauche, les sanitaires et un local, actuellement non aménagé, destiné à devenir la salle des périodiques.

Dans ce même hall et faisant suite aux vitrines déjà citées, vient ensuite une grande banque en acajou verni, revêtue de plaques de verre, où s'effectue la distribution des livres du prêt. Cette banque a accès direct sur les magasins de livres.

Dans la partie droite du hall d'entrée, se trouve, comme nous l'avons dit plus haut, la salle des catalogues : catalogue alphabétique d'auteurs et anonymes, catalogue alphabétique de matières, ancien catalogue méthodique, collections, périodiques, fonds arabe, fonds spéciaux (fonds Gsell, Savorgnan de Brazza), catalogue du fonds du prêt. Au total, 504 fichiers métalliques à deux tiroirs, de format international 75 × 125, montés sur piètements métalliques et 36 fichiers à deux tiroirs, abritant les fiches des anciens catalogues, de format 110 X 70, à raison de deux rangs de fiches par tiroir.

Au fond de la salle des catalogues, on a aménagé une petite salle de bibliographie, où sont rassemblés les principaux ouvrages de références, avec tables de consultation pour les lecteurs.

Salles de lecture. - Les différentes salles de lecture couvrent une superficie de 1.000 m2 et renferment 312 places : grande salle de lecture du fonds général, salle de lecture sur la terrasse-loggia, salle réservée, salle du fonds arabe.

a) La salle de lecture du fonds général, aux lignes à la fois sobres et grandioses, est ornée de 16 colonnes et séparée du magasin à livres par une paroi métallique vitrée, en verre armé dépoli. Elle contient 159 places. Au centre, la banque de distribution des livres, en chêne clair, de forme semi-circulaire. De part et d'autre, les tables de 4 ou 6 lecteurs, également de chêne clair, recouvert d'un vernis vitrifiant. Numéros de places en matière plastique de couleur bleue. Fauteuils, également de chêne clair, recouverts de tissu vinylique gris bleu. Dix rayonnages muraux et trois meubles-pupitres complètent l'ameublement.

Une installation de tubes pneumatiques permet l'envoi des bulletins de demandes dans les différents étages. Un système d'interphones assure l'intercommunication entre le bureau central et les magasins.

b) Quinze portes-fenêtres en glace securit s'ouvrent sur la terrasse couverte, avec, pour fond de tableau, la splendide baie d'Alger et les montagnes de l'Atlas. Cinquante-quatre personnes peuvent y trouver place et s'adonner au charme de la lecture, dans un décor de rêve. Inutile de dire que, pendant la saison chaude, les amateurs sont nombreux. Le mobilier a été conçu spécialement pour le séjour en plein air : tables métalliques recouvertes de formica gris clair, du plus heureux effet; fauteuils, également métalliques, recouverts de tissu vinylique gris.

c) Une salle de 2I places est réservée aux professeurs de l'Université, ainsi qu'à diverses personnalités. Les meubles bas qui l'entourent sont munis de petits casiers renfermant les fascicules des principaux périodiques en cours.

d) La salle du fonds arabe fait suite à celle du fonds général. De dimensions plus restreintes et, par suite, plus facile à surveiller, elle sert également à la consultation des livres de la Réserve. Deux rangées de fenêtres superposées l'éclairent abondamment. Le décor, moins grandiose que celui de la grande salle, est plus intime, mais non moins agréable. Le mobilier est analogue à celui de la salle de lecture du fonds général.

Toujours au premier étage, l'aile latérale gauche est occupée par la bibliothèque musicale et par la salle d'exposition.

Bibliothèque musicale. - La collection de 12.000 partitions musicales s'y trouve classée. Des tables sont mises à la disposition des lecteurs pour la consultation sur place, le prêt étant exceptionnel.

Salle d'exposition. - Cette salle d'exposition, attenant à la bibliothèque musicale, dispose, par ailleurs, d'une entrée indépendante donnant sur la rampe de gauche. La porte, en dalles de verre, flanquée d'un bac à fleurs, ouvre sur un tambour donnant accès aux dépendances : lavabos, bureau de renseignements et débarras. La salle d'exposition proprement dite se situe sur deux plans superposés :
- au niveau de l'entresol, une surface d'exposition de 195 m2.
- au niveau du Ier étage, une surface d'exposition de 117 m2.

Les deux niveaux sont réunis par un escalier circulaire, orné d'une rampe en matière plastique. Quatre vitrines murales et deux vitrines de milieu ont été, dès maintenant, installées dans cette salle, l'ameublement devant être complété, par la suite, à l'aide de vitrines louées ou prêtées.

4° Deuxième étage.

On y accède par un escalier circulaire, d'aspect fort plaisant. A cet étage se trouvent :
- à droite, le bureau de l'administrateur, les bureaux des secrétaires - avec standard téléphonique - et la deuxième salle de rédaction du catalogue, correspondant avec celle du Ier étage, par un escalier intérieur et un monte-charge. Accès direct aux magasins à livres.
- à gauche, un atelier de reliure, un atelier de microfilm et photocopie, avec laboratoire pour le développement et le séchage des films, un vestiaire et deux salles encore non aménagées, qui pourraient être destinées, par la suite, au service des cartes et plans.

5° Magasins à livres.

Les magasins sont situés dans la partie postérieure du bâtiment, sur dix niveaux différents. Ils sont éclairés, d'un côté, par la cour anglaise, à raison d'une fenêtre par travée - fenêtres étanches à carreaux de verre spécial, dit athermic, qui absorbe les rayons calorifiques du soleil - et, de l'autre, par les vitres dépolies de la paroi longeant la salle de lecture. L'ensemble des locaux réservés aux magasins peut contenir 36 km de rayonnages métalliques, soit environ I.200.000 volumes. Toutefois, 17 km seulement ont été aménagés à l'heure actuelle, sur trois niveaux différents, permettant d'abriter environ 500.000 volumes (les collections renferment présentement environ 400.000 volumes).

Seul le plancher au niveau de la salle de lecture est en béton, les deux autres niveaux étant pourvus de planchers métalliques autoporteurs, recouverts de dalles de ciment enduites de plastolithe beige clair.

On s'est efforcé d'adapter une décoration appropriée, moderne en même temps que discrète, sobre, bien que gardant toute son originalité propre. Les teintes dominantes sont le gris et le bleu.

Dans la grande salle de lecture, peinte en gris argenté, une polychromie discrète fait ressortir deux colonnes centrales en laqué bleu lapis-lazuli. Le revêtement du sol, en matière plastique 3 gris bleu, remonte en plinthe, le long des parois et des colonnes et s'harmonise parfaitement avec la couleur de celles-ci. Le mobilier de chêne clair se détache nettement sur l'ensemble, encore égayé par la fantaisie des rideaux ajourés et des stores vénitiens, de couleur crème.

Dans le hall d'entrée, ainsi qu'au dépôt légal, le revêtement du sol est en matière plastique de teinte comblanchien, qui se marie fort bien avecle gris clair des. peintures, le gris plus sombre des fichiers et les banques, en acajou verni, du vestiaire et du prêt. Même décoration grise et bleue dans les bureaux, rehaussant le même mobilier de chêne clair. Seul, le bureau de l'administrateur, peint en chamois rosé, est meublé d'acajou ciré, avec fauteuils de cuir gris et rouge. Des gravures anciennes et de vieux plans ornent les murs.

Pour la salle d'exposition, on a adopté une teinte violine pâle, à laquelle l'éclairage donne un éclat particulier. Le sol est en dallage granito, coulé sur place. Ajoutons que de petits carreaux multicolores, au dessin amusant, ont été utilisés au niveau du Ier étage, sur la paroi contiguë à la bibliothèque musicale.

Au total, l'ensemble des locaux ne fait guère « administratif », mais tel est précisément le but qu'on s'était proposé.

Éclairage. - Un transformateur a été installé pour l'ensemble du bâtiment, d'une puissance de 250 kW.

L'éclairage est assuré par des tubes fluorescents encastrés dans les plafonds, sous plaques diffusantes. Un tableau de commande, placé dans la banque centrale de la salle de lecture, permet de régler l'éclairage séparé des rangées de tables Dans les magasins de livres, l'éclairage est fourni, entre épis, par des tubes fluorescents. Un éclairage de secours est prévu pour l'ensemble du bâtiment. Des tableaux à lampes-témoins assurent le contrôle des divers secteurs, permettant l'allumage et l'extinction simultanée des différents circuits.

Signalisation lumineuse dans la salle de lecture. - Des appareils de signalisation sont actuellement en cours de fabrication, devant permettre aux lecteurs d'être avisés de la disponibilité des livres demandés par eux.

La signalisation est basée sur l'emploi de six tableaux répartis le long de la paroi contiguë aux magasins et sur lesquels apparaîtront, en transparence, des chiffres lumineux correspondant aux numéros des places.

Climatisation et chauffage. - Une centrale a été aménagée au troisième sous-sol, pour la climatisation et le chauffage. Il s'agit d'un système de climatisation à air pulsé, assurant en même temps le chauffage des locaux. Les gaines de climatisation ont été installées dans l'ensemble des services, mais, pour des raisons d'économie, la climatisation des magasins à livres est la seule à fonctionner actuellement de façon permanente. L'air est dépoussiéré et déshydraté pour assurer une température et un degré hygrométrique constants.

Par ailleurs, l'ensemble du bâtiment est chauffé en hiver.

En liaison avec le programme de climatisation, on a eu soin de veiller à ce que les fenêtres offrent le maximum d'étanchéité. Le type de fenêtres employé est un modèle à guillotine, parfaitement étanche.

Détection incendie. - Ce problème a été particulièrement étudié. Étant donné les fortes variations de température propres au climat, il eût été inopérant d'adopter un système de détection basé sur les différences thermiques. C'est donc un système basé sur la détection de fumée que l'on a choisi. Toute fumée dégagée déclenche un signal d'alarme. Un tableau-témoin, installé chez le concierge, permet de contrôler, secteur par secteur, l'ensemble du bâtiment et de dépister instantanément toute émission de fumée insolite.

Ajoutons que la lutte contre l'incendie est également assurée, grâce à l'installation, en des points déterminés, de postes contenant lances, tuyaux, haches et seaux-pompes.

Téléphone et intercommunications. - La bibliothèque dispose de deux lignes téléphoniques et de treize postes intérieurs. Les différents services sont reliés entre eux, mais doivent passer par le standard pour obtenir communication avec l'extérieur.

Un système d'interphones relie, comme nous l'avons signalé plus haut, les magasins avec la banque de distribution des livres, dans la salle de lecture. Le bibliothécaire se trouve ainsi en mesure de demander tous renseignements utiles aux gardiens de service dans les rayons, lesquels peuvent lui répondre, grâce aux appareils récepteurs placés dans les couloirs.

Ascenseurs et monte-charge. - Les différents étages sont desservis par trois ascenseurs et trois grands monte-charge, d'une charge utile de 500 kg, pouvant transporter sept personnes ou une personne et un chariot. Ils sont placés au centre et à chaque extrémité du bâtiment.

Un petit monte-charge (charge utile : 150 kg) dessert, en outre, la manutention, le dépôt légal et les salles de rédaction du catalogue.

Telle est donc la nouvelle Bibliothèque nationale d'Alger, avec, devant elle, de vastes possibilités d'accroissement. Un avenir prochain verra sans doute l'équipement d'un nouvel étage de rayonnages et les salles des périodiques et des cartes et plans devront faire l'objet d'une nouvelle tranche de travaux.

Mais, telle qu'elle est, et dès maintenant, elle constitue un magnifique outil pour l'œuvre qu'on attend d'elle, un outil à l'échelle du Grand Alger, à l'échelle de l'Algérie de demain.

Notes techniques

1° Lecture publique.

Rayonnages des magasins.

Les rayonnages métalliques ont des tablettes de o,22 m de large, en raison du format généralement réduit des livres. Ceux-ci sont classés selon un ordre méthodique : romans biographies, études littéraires, histoire, géographie, récits de voyage, sciences, arts, livres pour adolescents, livres pour enfants, livres en langue arabe.

Bibliobus.

a) Fourgon Citroën 1 200 kg, type H, équipé avec rayonnages intérieurs. Tablettes légèrement inclinées d'avant en arrière, avec sandows caoutchouc à crochets, pour maintenir es livres. Au centre, deux coffres en bois, avec couvercle métallique sans charnière, mobiles sur crans d'arrêt fixés au sol. Sur le côté, tablette rabattable, 2 plafonniers intérieurs, tapis de sol en caoutchouc rainuré, 2 portes. Plafond de cabine enduit d'une peinture isolante. Toit peint en blanc, sur lequel est fixé un porte-bagages avec caillebotis et plaques de renfort, permettant d'emporter une charge supplémentaire de caisses, qu'on recouvre d'une bâche. Deux vitrines extérieures, pour l'exposition des jaquettes de livres.

b) Fourgon tôlé Citroën 2 t, type 23. Intérieur équipé pour le transport des caisses. Rayonnages extérieurs fermés par des panneaux mobiles.

c) Projet du bibliobus urbain : Fourgon Citroën 2 t, équipé avec rayonnages intérieurs, 2 vastes vitrines extérieures, 1 escalier pliant.

Caisses.

Les caisses-bibliothèques circulantes sont du type employé habituellement dans les bibliothèques centrales de prêt. Largeur : 0,30 m; longueur : 0,75 m; hauteur : 0,20 m; deux poignées latérales en bois, couvercle emboîtable, numéro d'ordre marqué au pochoir sur le couvercle et les côtés, fermeture métallique avec cadenas. Ces caisses renfermant, en moyenne, une cinquantaine de livres, pèsent une vingtaine de kilos et sont d'un maniement facile, même pour une seule personne.

2° Salles de lecture.

a) Salle de lecture du fonds général. Dimensions : 45 m de long sur 12,50 m de large; 32 tables de 4 lecteurs : dimensions 1,40 m X I,80 m, plan de travail 0,78 m; 18 tables de 6 lecteurs : dimensions 1,40 × 2,70 ; 6 tables de 3 lecteurs : 0,70 × 2,70 et 2 tables de 2 lecteurs : 0,70 X I,80. Les tables de 4 et 6 lecteurs comportent, dans leur axe longitudinal, une baguette en saillie de o,02 m, sur le dessus de la table, pour délimiter la place des lecteurs se faisant face.

Portes-fenêtres. Les portes-fenêtres sont protégées par des rideaux métalliques mobiles, à claire-voie, peints couleur « coquille d'œuf » et des stores vénitiens en matière plastique, de couleur crème, qui tamisent les rayons du soleil, tout en contribuant à la décoration de l'ensemble.

Signalisation lumineuse. La signalisation est basée sur l'emploi de six tableaux répartis le long de la paroi contiguë aux magasins, de telle sorte qu'elle soit visible de toutes les places. Chaque tableau sera constitué par un boîtier portant sur sa face avant une plaque de verre douci. Sur cette plaque apparaîtront, en transparence, des chiffres lumineux, d'une hauteur de 10 cm, correspondant au numéro de place des lecteurs.

b) Salle de lecture sur la terrasse. Dimensions : 32 m × 8 m. Tables métalliques recouvertes de formica gris clair; 8 tables pour 6 lecteurs : dimensions 1,40 m × 2,70 m et 2 tables pour 3 lecteurs : dimensions 0,70 m × 2,70 m.

c) Salle réservée. Dimensions : 12,50 m × 5 m.

d) Salle du fonds arabe. Dimensions : 19 m X 10,5 m.

3° Magasins à livres.

La hauteur des étages est de 2,20 m. Les rayonnages sont placés parallèlement, en épis à double face et se composent de montants verticaux à double paroi. Les épis sont espacés entre eux par des passages de 0,78 m de large et desservis par un couloir de I,10 m. Chaque travée mesure 1 m et il est prévu, dans la hauteur de chaque rayonnage, 7 cours de tablettes mobiles au maximum. Les perforations pratiquées dans les montants permettent le réglage des tablettes en hauteur, tous les 20 mm. Chaque montant d'abouts comporte un interrupteur encastré, un porte-indicateur de rangée et une prise de courant. Les tablettes mobiles sont pourvues de perforations à claire-voie, de manière à assurer la libre circulation de l'air. Pour les petits formats, on utilise des tablettes munies d'une barre d'arrêt, afin d'éviter que les livres soient enfoncés au cours des manipulations.

Dans les magasins des périodiques, on a placé des armoires métalliques, à classement oblique. Les fascicules non reliés sont ainsi conservés dans des hamacs.

4° Vitrines d'exposition.

Dimensions : hauteur : 1,80 m; longueur : 3 m; profondeur : 0,40 m. Monture en laiton bronzé médaille; deux rangées de tablettes en glace claire, deux jeux de portes coulissantes, éclairage électrique intérieur.

5° Éclairage.

Éclairage au plafond, par tubes fluorescents, sous plaques diffusantes. Ce type d'éclairage peut atteindre une puissance maxima théorique de 500 lux! C'est dire qu'un réglage approprié aux nécessités d'une salle de lecture permet d'obtenir un éclairage très satisfaisant, sans avoir besoin de recourir à un éclairage supplémentaire sur tables. Les tubes fluorescents sont sous garantie de 10.000 allumages.

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Tableau

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Plan du 1er étage

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Coupe