Catalogue d'imprimés ou de manuscrits arabes

Choix de la vedette-auteur

Daniel Eustache

On a tendance à considérer comme chose difficile le choix d'une vedette-auteur en arabe. Ce n'est pas une exacte conception du problème, qui, nous allons le voir, est relativement simple. Des idées fausses sur la valeur et la disposition des éléments du nom arabe, une trop grande servilité envers les règles qui régissent d'une part l'onomastique arabe, d'autre part l'onomastique occidentale, et ne sont valables que pour chacune d'elles respectivement, concourent à faire d'une difficulté apparente un obstacle réel sérieux.

Ce qui gêne, tout d'abord, c'est la longueur du nom, sa complexité. C'est là un héritage de la science des généalogies, dont on ne peut nier l'intérêt évident pour l'histoire des traditions, puis pour l'histoire de l'Islam à ses débuts. Cependant ce legs se révèle pesant et mal commode lorsqu'il s'agit pour nous de déterminer l'élément nécessaire et indispensable à l'identification d'un auteur de langue arabe. Il faut donc, et avant tout, savoir de ce complexe nominal retirer l'essentiel.

Onomastique ancienne

Éléments du nom propre arabe de personne musulmane

I° Ism ʿalam : c'est le nomen proprium, « nom propre », ou plus précisément « nom personnel » ; il s'apparente à notre prénom. Le Musulman le reçoit lors de la tasmiya, cérémonie de l'imposition du nom.

Ses formes sont diverses. Il peut être simple, mofrad, ou composé, morakkab.

a) Simple, ou en un seul mot, il peut être emprunté au vocabulaire arabe concret ou abstrait.

I. A l'époque antéislamique les Arabes avaient coutume de donner aux garçons, qui font la force et assurent la prospérité d'une famille, d'un clan et d'une tribu, des noms de bonne augure ou révélant les qualités viriles et les vertus dont ils souhaitaient les voir pourvus. Ces termes pris dans leur sens métaphorique (manqūl) se présentent sous les aspects suivants :
nom concret : Bakr, « chamelon »; Asad, Layṯ, « lion »;
nom abstrait : Faḍl, « excellence »; Zayd, « accroissement »;
verbe (3e pers. du sing. de l'inaccompli à valeur d'optatif : Yazīd, « qu'il accroisse »;
épithète substantivée :
(participe actif) Ġālib, « celui qui l'emporte », « vainqueur » ;
Ḥā[t]kim, « celui qui rend une sentence », « juge » ;
Ṭāriq, « celui qui arrive de nuit chez les siens au terme d'un voyage »;
(participe passif) Mahmūd, « digne d'éloges » ;
Moḥammad, « comblé de louanges »;
(adjectif) Fayṣal, « arbitre »; Nawfal, « généreux »;
ʿAbbās, « qui a le visage très austère » ;
(élatif) Aḥmad, « très digne d'éloges »;
onomatopée : Babba (« balbutiement d'un enfant »).

Un certain nombre de noms se rattachent mal à un type connu; ils évoquent cependant des idées favorables, et certains portent la terminaison -ān, caractéristique des noms de mâles : ʿOmar ( « prospérité et longévité »); Sofyān (« maigreur et rapidité à la course »).

Les noms de femmes se rencontrent dans des conditions analogues :
Qatām, « épervier (femelle) »; Fāṭima, « jeune chamelle sevrée »;
Soʿād (qui évoque l'idée de « bonheur et prospérité »).

On remarque qu'aucun signe morphologique particulier ne distingue nettement le nom propre d'homme du nom propre de femme; le -a final (tāʾ marbūṭa; parfois aussi alif droit ou maqṣūra) n'est qu'une indication, sans garantie :
Zaynab est un nom de femme; 'Antara un nom d'homme.

2. Le Coran, reprenant les thèmes bibliques, fournit à l'onomastique arabe, empreints de force, de grandeur et de noblesse, les noms prestigieux des patriarches et des prophètes : Ibrāhīm, « Abraham »; Ismāʿīl, « Ismaël »; Mūsà, « Moïse ».

On se gardera bien, d'ailleurs, de transcrire ces noms sous leur forme francisée; ils ne sauraient alors représenter que les personnages de la Bible.

3. Dès les débuts de l'Islam les noms du Prophète, ceux des membres de sa famille et ceux de ses compagnons furent adoptés; ce sont les plus usités :
Moḥammad, Aḥmad, Maḥmūd, Moṣṭafà;
ʿAlī; Zayd; Fāṭima; ʿĀʾiša;
ʿOmar; ʿOṯmān; ʿAmr.

Les noms du répertoire onomastique ancien se répandirent au fur et à mesure qu'un personnage les illustrait dans le cadre de l'histoire politique ou littéraire de l'Islam. Dans son expansion rapide celui-ci reçut une foule de noms étrangers : araméens, grecs, persans, turcs, berbères, etc., dont une bonne partie bien vite s'arabisa. Chacune de ces catégories de noms pourra faire éventuellement l'objet d'une étude particulière par un spécialiste.

b) Composé, l'ism ʿalam peut former une proposition entière (jomla) :

Taʾabbaṭa Šarran, « il porte le mal (une lame ?) sous son aisselle » ;

ou bien être constitué de deux mots en état d'annexion, c'est-à-dire dont le second est le complément déterminatif du premier (moḍāf wa-moḍāf ilayhi) ; ainsi les noms théophores qui reviennent très fréquemment, formés du mot ʿAbd, « serviteur », suivi d'un des noms-attributs de Dieu :
ʿAbd Manāf (où Manāf est le nom d'une idole des Arabes antéislamiques);
ʿAbd Allâh, « serviteur de Dieu » ;
ʿAbd al-Raḥmān, « serviteur du Très-Miséricordieux » ;
et les expressions métaphoriques telles que :
Asad Allâh, « lion de Dieu »;
Nūr Moḥammad, « lumière de Moḥammad »;
ʿAṭāʾ Allâh, « dieudonné ».

2° Nasab : il marque la relation de filiation et est composé de ibn (fils), ou bint (fille), suivi du nom personnel du père. C'est le patronyme. Mais il faut bien noter que si, dans l'onomastique occidentale, le patronyme n'est introduit par aucun mot-outil, c'est parce qu'il se porte de père en fils. Dans l'onomastique arabe on change de patronyme à chaque génération, d'où le caractère indispensable du mot ibn (ou bint) pour rétablir la généalogie. Ce mot, sous sa forme masculine, entre deux noms propres perd son alif prosthétique à voyelle i et devient bno, a, i, mu à l'initiale par l'ultime voyelle du nom précédent. Dans un but de simplification nous conserverons la forme pleine ibn.

Ibn Ḥazm; Ibn Yaʿqūb; Bint al-Ḥasan; Moḥammad ibn Yūsof.

Parfois le nom personnel du père a été oublié, ou relégué, au profit de la konya (v. § 4°), du laqab (v. § 5°), de la nisba (v. § 3°) ou de l'ism mansib (v. § 6°) seuls retenus :

Ibn Abī Ṭālib; Ibn Amīn al-Dawla; Ibn al-Anbārī; Ibn al-Bannāʾ'.

Souvent le nasab le plus connu ne marque pas la parenté immédiate, mais rattache l'auteur à un aïeul plus ou moins lointain dont le nom illustre s'est perpétué, ainsi :
Solaymān ibn Ḥassān ibn Joljol, connu sous le nom d'Ibn Joljol;
ʿAlī ibn Aḥmad ibn Saʿīd ibn Ḥazm, connu sous le nom d'Ibn Ḥazm.

Dans le cas où le nasab le plus connu est séparé du nom personnel par plus de deux nasab-s, on mettra des points de suspension à la suite du second de ceux-ci, inscrits avec le complément du nom dans une parenthèse; d'autre part on pourra préciser si on le désire : connu sous le nom de.

Ces deux premiers éléments : ism 'alam et nasab, nom personnel et patronyme, sont les plus stables et demeurent essentiels. Mais ils ne sont pas toujours, il s'en faut, les éléments les plus connus du nom d'un auteur; l'ism 'alam en particulier n'est presque jamais allégué.

D'autres noms portés par l'auteur aident à préciser son identité. Ils lui sont, en général, proprement attribués par ses contemporains : certains de ces surnoms, comme il est naturel, sont bien moins sujets à l'oubli que les noms des précédentes catégories.

3° Nisba : caractérisée dans sa forme par une terminaison -ī et déterminée par l'article, elle marque plusieurs sortes de relations :
généalogique : al-Idrīsī, « de la famille d'Idrīs »;
ethnique : al-Qaysī, « de la tribu de Qays »;
géographique : al-Andalosī, « du pays d'al-Andalos »;
al-Rāzī, « de la ville de Rayy (Perse) ».

Elle indique aussi parfois l'appartenance à un maḏhab : al-Šāfiʿī, « de l'école juridique šāfiʿite ». ;

ou à une ṭarīqa : al-Qādirī, « de la confrérie religieuse des Qādirīya (sectateurs de Sīdī ʿAbd al-Qādir al-Gīlānī) ».

Entre plusieurs nisba-s on choisira celle qui caractérise le mieux l'identité de l'auteur, le lieu de sa naissance par exemple. Comme terme de spécification, d'ailleurs, on la trouve souvent ajoutée à l'élément le plus connu, soit au nasab, soit à la konya, soit au laqab, soit à l'ism manṣib.

4° Konya : c'est, proprement dite, une désignation par métonymie; pratiquement c'est le terme technique qui marque la relation de paternité. Ce surnom est formé de Abū (« père ») ou Omm (« mère »), suivi du nom personnel du fils aîné. C'est l'une des manifestations arabes du faẖr, ou « glorification personnelle», qui illustre, de surcroît, l'importance que prenaient, dans la famille arabe, les fils chargés des rites funéraires. Les esclaves, n'étant pas associés à ces rites, ne portaient point la konya.

En voici quelques-unes qui reviennent fréquemment, chacune avec un nom personnel déterminé. Ici transparaît dans l'onomastique le prolongement dans l'histoire d'une paternité célèbre ou d'un événement important.

Abū Moḥammad ou Abū Aḥmad ʿAbd Allâh ; Abā l-Qāsim Moḥammad;

Abū l-Ḥasan ʿAlī; Abū ʿOtmān ʿAmr; Abū 1-ʿAbbās Aḥmad; Abū Isḥāq Ibrāhīm; Abū Yūsof Yaʿqūb; Abū Dāwūd Solaymān.

La konya devait bien vite, sous les ʿAbbasides, devenir un surnom honorifique, au même titre que le laqab (v. ci-dessous). Des gens sans enfant purent la porter, et la relation de paternité devint parfaitement fictive.

Le populaire se servit aussi de la konya pour nommer avec ironie, bienveillante ou méchante, les individus affectés d'une particularité physique ou morale notable, ou auxquels se rattachait un fait mémorable :
Abū Šāma, « marqué d'un naevus » ;
Abū Nowās, « qui a une mèche de cheveux longue et pendante » ;
Abū Bakr, « père du chamelon » (le calife Abū Bakr est aussi affublé du sobriquet Abu Faṣīl, « père du veau sevré ») ;
Abū Horayra, « celui qui a un petit chat » ;
Abū Lahab, « père de la flamme; voué à l'enfer ».

On trouve aussi des konya-s en Ibn : Ibn Qonfoḏ « fils du hérisson ».

La konya ne manque presque jamais dans les noms propres arabes et est souvent la seule partie du nom véritablement connue. Elle a même, dans nombre de nasab-s relégué le nom personnel dans l'oubli. Mais elle n'est pas régulièrement conservée dans tous les cas, comme on le conçoit aisément. Elle est plus retenue lorsqu'elle figure un sobriquet, par exemple, que lorsqu'elle marque uniquement la relation de paternité.

En règle générale elle précède le nom personnel (ism ʿalam).

5° Laqab : cette épithète d'origine populaire indique un défaut physique ou moral; son caractère, qui s'apparente à l'aspect populaire de la konya, lui garantit les plus grandes chances de conservation. Bien qu'il ait la même allure ironique, il ne faut pas le confondre, quant à sa définition, avec le nabaz ou « sobriquet » proprement dit (Baṭṭa, « canard »).

Il revêt souvent, entre autres, la forme ʾaRl R2 aR3, dite « de particularité physique ».

al-Aʿšà, « qui ne voit pas la nuit; héméralope »;

al-Jāḥiẓ, « l'homme à la cornée saillante »;

al-Motanabbī, « celui qui se fait passer pour prophète » ;

Ḏū 1-Nūn, « l'homme au poisson » (Jonas).

Certains Omayyades, puis tous les ʿAbbasides sacrifièrent à la nouvelle mode qui consistait à porter un laqab honorifique; ce surnom, formé pour la majeure partie de noms théophores en bi-llâh, devint leur nom courant.

al-Mahdī bi-llâh, « celui qui est guidé par Dieu dans la voie droite »;

al-Mostanṣir bi-llâh, « celui qui cherche assistance auprès de Dieu »;

al-Motawakkil ʿalà llâh, « celui qui s'abandonne à Dieu »;

maints personnages furent revêtus de surnoms analogues par les califes eux-mêmes, tels que :

Šams al-Maʿālī, « soleil des hautes dignités »;

ou bien formés avec les mots Dīn, « religion », Dawla, « empire », Hodà, « voie droite »... :

Nūr al-Dīn, « lumière de la religion »;

Sayf al-Dawla, « sabre de l'empire »;

ʿAlam al-Hodà, « témoin de la voie droite ».

On trouve aussi le laqab Rasūl Allâh, appliqué à d'autres personnages qu'au Prophète.

6° Ism manṣib : c'est le nom de profession ou de fonction, caractérisé par le schème R1aR2R2āR3. Il est assez fréquent. Mais lorsqu'un auteur est ainsi connu, il faut songer que cette désignation se rapporte plus vraisemblablement à son père ou à un aïeul.

al-Ḥaddād, « le forgeron »;

al-Warrāq, « le papetier; le libraire »;

al-Bayṭār, « le vétérinaire »;

al-Qāḍī, « le cadi »; al-Wazīr, « le vizir »;

al-Māwardī, « le marchand d'eau de rose ».

Malgré une certaine fantaisie dans l'ordre où les Arabes présentent les divers éléments du nom d'un auteur, on retient l'ordre suivant comme le plus fréquent :

I° Konya. 2° Ism ʿalam. 3° Nasab (-s). 4° Laqab. 5° Nisba (-s). 6° Ism manṣib.

Certains de ceux-ci font souvent défaut, en particulier suivant les époques. Mais les éléments essentiels à l'identification : ism ʿalam et nasab, se trouvent presque toujours conservés; l'ism ʿalam est souvent remplacé dans le nom des ascendants par la konya, seule retenue.

Le nom le plus connu d'un auteur peut être représenté dans les répertoires bio-bibliographiques arabes musulmans par chacun des éléments énumérés ci-dessus, dans l'ordre de fréquence suivant :
I° Nisba (al-...i). (La nisba n'est pas absolument l'élément que l'on rencontre le plus souvent seul, mais elle justifie sa place en tête de liste par son emploi fréquent pour caractériser en second lieu un nasab connu, une konya ou un ism manṣib).
2° Nasab (Ibn ou Bint + nom personnel ou konya du père ou d'un aïeul).
3° Konya (Abū ou Omm + nom personnel).
4° Laqab (avec ou sans l'article).
5° Ism manṣib (al-R1aR2R2āR3).
6° Ism ʿalam.

Il faut tenir compte :
a) de l'ordre dans lequel le nom complet se présente habituellement;
b) des éléments du nom d'un auteur, qui, les plus connus, sont suffisants pour identifier celui-ci; on les trouve parfois introduits par :
al-mašhūr bi-..., al-šahīr bi-... ;
al-mosammà bi-... (ism 'alam) ;
al-maʿrūf bi-... (nasab indirect) ;
al-manʿūt bi-..., al-molaqqab bi-... (laqab ou konya);
al mokannà bi-... (konya).
c) des deux éléments essentiels pour l'identification décisive : ism ʿalam et nasab, nom propre indispensable dans lequel le premier terme est invariable et unique.

On en déduira aussitôt que la konya qui, nous l'avons vu, n'a pas un caractère d'absolue stabilité, ne doit pas venir, comme terme second d'identification (c'est-à-dire dans le complément du nom, entre parenthèses), en première place. Cette place doit revenir à l'ism ʿalam, terme quasi-invariable et permanent du nom. Une seule exception : le cas où la konya a supplanté l'ism ʿalam complètement oublié.

Voici, en tenant compte des arguments présentés, et suivant les cas, la disposition de la vedette-auteur. On s'efforcera de renfermer chaque identité dans les cadres établis ci-dessous, à quelques rares exceptions près, à concurrence de 4 éléments du nom, 5 dans le cas du nasab indirect le plus connu. Toutes ces vedettes peuvent être suivies d'une nisba spécificative.

I° KONYA (Ism ʿalam. Nasab.
{Nisba).
Nasab).
KONYA. NASAB (I ou 2). Nisba.
KONYA. NISBA (Ism ʿalam. Nasab).
KONYA. NISBA, Nasab.

2° ISM ʿALAM. NASAB. {Nisba. Konya ou Laqab.
Nasab.
ISM ʿALAM. NISBA, Nasab. Konya ou laqab.

3° NASAB (Ism ʿalam. Nisba. [Konya ou] Laqab). direct. Konya
NASAB (Ism ʿalam. Nasab [I ou 2] ... Nisba). indirect. Konya [Konya ou Laqab]
NASAB. NISBA (Ism ʿalam. [Nasab 1 ou 2]...). Konya

4° LAQAB (Ism ʿalam. Nasab. Nisba. [al-]).
Konya Nasab).
LAQAB. NISBA (Ism ʿalam. Nasab. [al-]). Konya

5° NISBA (Ism ʿalam. Nasab. [Konya ou] Laqab al-). Konya
NISBA. NISBA (Ism ʿalam. Nasab al-). Konya

6° ISM MANṢIB (Ism ʿalam. Nasab [I ou 2] ... Nisba al-). Konya [Konya ou Laqab al-]
ISM MANṢIB. NISBA (Ism 'alam. Nasab [I ou 2] ... al-). Konya

Quelques exemples

I° KONYA

ABŪ DĀWŪD (Solaymān ibn al-Ašʿaṯ al-Sijistānī).

On a choisi la nisba géographique de préférence à l'ethnique al-Azdī.

ABŪ NOWĀS (al-Ḥasan ibn Hāniʾ al-Ḥakamī, dit).

ABŪ l-FIDĀʾ (Ismāʿīl ibn ʿAlī al-Ayyūbī, dit).

On a négligé la nisba al-Ḥamawī.

ABŪ FIRĀS (al-Ḥāriṯ ibn Saʿīd al-Ḥamdānī, dit).

On a négligé le nasab ibn Ḥamdān.

Cette vedette peut être suivie d'une nisba spécificative.

ABŪ l-ʿALĀʾ al-MAʿARRĪ (Aḥmad ibn ʿAbd Allâh, dit).

al- Tanūẖī a été négligé.

ABU ḤAYYĀN al-TAWḤĪDĪ (ʿAlī ibn Moḥammad, dit).

On a négligé ibn al-ʿAbbās et la nisba al-Ṣūfī.

ABŪ ḤAYYĀN al-ĠARNĀṬĪ (Moḥammad ibn Yūsof, dit).

On a négligé la suite du nasab ibn ʿAlī ibn Yūsof ibn Ḥayyān et un laqab Aṯīr al-Dīn; mais des 3 nisba-s nous avons rejeté al-Jayyānī al-Nafzī et conservé al-Ġarnāṭī (il est né à Mataẖšāras près de Grenade) que nous avons mis en vedette pour le distinguer immédiatement d'al-Tawḥīdī. Ceci doit devenir une règle : toutes les fois que deux auteurs seront connus par la même konya on devra les distinguer l'un de l'autre par une nisba spécificative.

ABU ŠOJĀʾ al-IṢFAHĀNI (Aḥmad ibn al-Ḥasan, dit).

On a négligé un autre nasab ibn Aḥmad, le laqab Taqī al-Dīn et une autre nisba al-ʿAbbādānī.

2° ISM ʿALAM

ʿANTARA ibn ŠADDĀD al-ʿAbsī.

ʿABĪD ibn ŠARYA al-Jorhomī.

ʿABD al-LAṬĪF ibn YŪSOF al-Baġdādī.

ʿABD al-QĀDIR ibn AḤMAD ibn ʿABD al-QĀDIR.

Cette vedette peut être suivie d'une nisba spécificative.

ʿABD al-QĀDIR al-GĪLĀNĪ, ibn ʿAbd Allâh.

Le nasab est séparé ici artificiellement de l'ism pour que ce dernier soit suivi de la nisba comme il est habituel de nommer cet auteur.

3° NASAB

IBN al-FĀRIḌ (ʿOmar, dit Šaraf al-Dīn Abū l-Qāsim).

La nisba manquant nous avons donné le laqab et la konya.

nasab indirect.

IBN H̱ALLIKĀN (Aḥmad ibn Moḥammad ibn Ibrāhīm... al-Irbilī).

nous avons négligé le laqab et la konya (commune avec Aḥmad) : Šams al-Dīn Abū l-ʿAbbās, le nasab : ibn Abī Bakr et 2 nisba-s : al-Barmakī al-Šāfiʿī au profit de la nisba géographique.

IBN JOLJOL (Solaymān ibn Ḥassān).

la konya est commune avec Solaymān et nous ne complétons pas les 4 éléments. IBN ḤAZM (ʿAlī ibn Aḥmad ibn Saʿīd).

IBN al-H̱AṬĪB (Moḥammad ibn ʿAbd Allâh, dit Lisān al-Dīn).

on a négligé la konya Abū ʿAbd Allâh.

nasab formé de Ibn + konya

IBN ABĪ OṢAYBIʿA (Aḥmad ibn al-Qāsim, dit Mowaffaq al-Dīn).

on a négligé la konya commune Abū l-ʿAbbās et deux nisba-s al-Saʿdī al-H̱azrajī. nasab formé de Ibn + laqab

IBN AMĪN al-DAWLA (al-Ḥasan ibn Aḥmad).

nasab formé de Ibn + nisba

IBN al-ANBĀRĪ (ʿAbd al-Rahmân ibn Moḥammad).

nasab formé de Ibn + ism manṣib.

IBN al-BANNĀʾ (Aḥmad ibn Moḥammad ibn ʿOṯmān al-Azdī).

on a négligé Abū l-ʿAbbās konya commune de Aḥmad.

IBN al-QĀḌĪ (Aḥmad ibn Moḥammad ibn Aḥmad... al-Miknāsī).

on a négligé de même Abū l-ʿAbbās et la suite du nom ibn ʿAlī ibn ʿAbd al-Raḥmān ibn Abī l-ʿĀfiya.

Cette vedette peut être suivie d'une nisba spécificative.

IBN ḤAWQAL al-NAṢĪBĪ, Abū l-Qāsim.

nasab indirect

IBN FAḌL ALLÂH al-ʿOMARĪ (Aḥmad ibn Yaḥyà).

Nous avons négligé la konya commune Abū l-ʿAbbās, le laqab Šihāb al-Dīn et 4 nisba-s : al-ʿAdawī al-Qorašī al-Kirmānī al-Šāfiʿī.

IBN ABĪ ZAYD al-QAYRAWĀNĪ (ʿObayd Allâh ibn ʿAbd al-Raḥmān).

4° LAQAB

MORTAḌÀ (ʿAlī ibn al-Ḥosayn, dit ʿAlam al-Hodà al-Šarīf al-).

On a négligé le laqab Ḏū l-Majdayn, la konya Abū l-Qāsim et la suite du nasab qui fait trois lignes de texte : al-Ṭāhir Ḏū l-Manāqib Abū ʿAbd Allâh... ibn Mūsà ibn Moḥammad ibn Mùsà ibn Ibrāhīm ibn Mùsà...

RAḌĪ (Moḥammad ibn al-Ḥosayn al-Mūsawī, dit al-Šarīf al-).

On a négligé al-Ṭāhir.

BAHĀʾ al-DĪN ibn IBRĀHĪM ibn AʿṬĀʾ ALLÂH al-Anṣārī al-Qādirī.

JĀḤIẒ (ʿAmr ibn Baḥr Abū Oṯmān, dit al-).

Cette vedette peut être suivie d'une nisba spécificative.

MORTAḌÀ al-ZABĪDĪ (Moḥammad ibn Moḥammad, dit Abū l-Fayḍ).

On a ajouté la konya parce que l'ism et le nasab sont identiques; on a négligé la suite du nasab ibn Moḥammad ibn ʿAbd al-Razzāq et 2 nisba-s al-Ḥosaynī al-Ḥanafī.

NĀBIĠA al-ḎOBYĀNĪ (Ziyād ibn Moʿāwiya, dit al-).

FAH̱R al-DĪN al-RĀZĪ (Moḥammad ibn ʿOmar, dit).

NĀṢIR al-DĪN al-ṬŪSĪ (Moḥammad ibn Moḥammad, dit).

5° NISBA

MAḤALLĪ (Moḥammad ibn Aḥmad, dit Jalāl al-Dīn al-).

On a négligé la konya Abū ʿAbd Allâh, la suite du nom ibn Moḥammad ibn Ibrāhīm et 2 nisba-s al-Anṣārī al-Šāfiʿī.

SOYŪṬĪ (ʿAbd al-Raḥmān ibn Abī Bakr, dit Jalāl al-Dīn al-).

On a négligé la konya Abū 1-Faḍl, la suite du nom ibn Moḥammad ibn Abī Bakr et 2 nisba-s al H̱oḍayrī al-Šāfiʿī.

ZAMAH̱ŠARĪ (Maḥmūd ibn ʿOmar Abū 1-Qāsim al-).

BAKRĪ (ʿAbd Allâh ibn ʿAbd al-ʿAzīz, dit Abū ʿObayd al-).

On a négligé la suite du nom ibn Moḥammad ibn Ayyūb.

ĠAZZĀLĪ (Moḥammad ibn Moḥammad, dit Abū Ḥāmid al-).

On a négligé sa nisba al-Ṭūsī; c'est par la konya qu'il se distingue nettement de son frère :

ĠAZZĀLĪ (Aḥmad ibn Moḥammad, Šihāb al-Dīn dit al-).

Cette vedette peut être suivie d'une seconde nisba spécificative. NĀṢIRĪ al-SALAWĪ (Aḥmad ibn H̱ālid al-).

6° ISM MANṢIB

Indirect

JAZZĀR (Aḥmad ibn Ibrāhīm ibn Abī H̱ālid Abū Jaʿfar, dit al-).

Cette vedette peut être suivie d'une nisba spécificative.

WARRĀQ al-MIṢRĪ (ʿOmar ibn Moḥammad, dit al-).

WARRĀQ al-LAH̱MĪ (Moḥammad ibn ʿAbd al-ʿAzīz, dit al-).

ḤADDĀD al-JOḎĀMĪ (Ẓāfir ibn al-Qāsim, dit al-).

Remarques générales

Il sera fait le plus grand nombre possible de renvois de la nisba spécificative à l'élément premier connu. On ne procédera ainsi évidemment que dans les cas où celle-ci est peu courante.

ZABĪDĪ (al-), voir MORTAḌÀ al-ZABĪDĪ (al-).

ʿOMARĪ (al-), voir IBN FAḌL ALLÂH al-ʿOMARĪ.

ḎOBYĀNĪ (al-), voir NĀBIĠA al-ḎOBYĀNĪ (al-).

MAʿARRĪ (al-), voir ABŪ l-ʿALĀʾ al-MAʿARRĪ.

Dans les cas où la nisba revient fréquemment, on dira voir aussi :
IṢFAHĀNI (al-), voir aussi ABŪ ŠOJĀʾ al-IṢFAHĀNI.
ĠARNĀṬĪ (al-), voir aussi ABŪ ḤAYYĀN al-ĠARNĀṬĪ.

De même pour certains laqab-s et certaines konya-s qui, sans être alléguées couramment, sont un complément original de l'élément premier connu.

JALĀL al-DĪN, voir MAḤALLĪ (al-) } auteurs du Tafsīr al-JALĀLAYN.

SOYŪṬĪ (al-)

ABŪ ʿOBAYD, voir aussi BAKRĪ (al-).

ʿALAM al-HODÀ, voir MORTAḌÀ (al-).

LISĀN al-DĪN, voir aussi IBN al-H̱ĀṬIB.

ABŪ ḤĀMID, voir aussi ĠAZZĀLĪ (al-).

ŠIHĀB al-DĪN, voir aussi ĠAZZĀLĪ (al-).

Les titres tels que al-Šarīf, al-Šayẖ, al-Imām, qui sont très souvent joints au nom le plus connu font l'objet d'un renvoi unique :
ŠARĪF (al-), voir MORTAḌÀ (al-), IDRĪSĪ (al-), RAḌĪ (al-).

Les auteurs arabes très connus sous une forme francisée porteront après la parenthèse mention de ce nom introduit par dit :
IBN SĪNĀ (al-Ḥosayn ibn Moḥammad), dit Avicenne.
RĀZĪ (Moḥammad ibn Zakarīyāʾ al-), dit Rhazès.
IBN ROŠD (Moḥammad ibn Aḥmad, dit Abū l-Walīd), dit Averroès.

Ne pas confondre avec IBN ROŠD (ʿAbd Allâh ibn Abī l-Walīd Moḥammad), fils du précédent.

Pour être complet, notre catalogue devra comporter la mention du nom complet de tous les auteurs cités, ce nom se présentant dans l'ordre suivant :

Ism ʿalam (ou Konya). Nasab-s. Laqab. Nisba-s. Ism manṣib. (Konya). avec renvoi au nom le plus connu. Le nom pris en vedette-auteur y figurera en capitales pour le nom le plus connu, en italique pour le complément du nom venant entre parenthèses. Ainsi : 'Ali ibn [al-Ṭāhir Dī l-Manāqib Abī ʿAbd Allâh] al-Ḥosayn ibn Mūsà ibn Moḥammad ibn Mūsà ibn Ibrāhīm ibn Mūsà [al-Kāẓim] ibn Jaʿfar [al-Ṣādiq] ibn Moḥammad [al-Bāqir] ibn ʿAlī [Zayn al-ʿĀbidīn] ibn ʿAlī ibn Abī Ṭālib ʿAlam al-Hodà al-Šarīf al-MORTAḌÀ.

MORTAḌA (ʿAlī ibn al-Ḥosayn, dit ʿAlam al-Hodà al-Šarīf al-).

autre renvois : ʿALAM al-HODÀ al-ŠARĪF al-MORTAḌÀ

ŠARĪF (al-) renvoie également à MORTAḌÀ (al-), IDRĪSĪ (al-), RAḌĪ (al-).

Comme le lecteur a pu le voir, cet exposé suggère que nous prendrions volontiers l'initiative de dresser une liste la plus complète possible des vedettes-auteurs arabes. Travail le longue haleine qui, mené à bien et diffusé, rendrait incontestablement de grands services aux bibliothèques spécialisées.

(A suivre)

N. B. - La transcription en caractères latins adoptée dans cet article est celle qui est utilisée pour la rédaction du Catalogue général des imprimés de la Bibliothèque nationale. Dans le tableau de concordance ci-après, nous donnons entre parenthèses la transcription adoptée par M. Maxime Rodinson à la suite de la majorité des orientalistes dans son projet de translittération de l'arabe classique en caractères latins établi pour l'Association française de normalisation.

Illustration
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  1. (retour)↑  Il va sans dire qu'on se reportera également aux grammaires comme celles de Gaudefroy-Demombynes et Blachère, de Wright, de Thatcher, de Périer.