Net recherche

le guide pratique pour mieux trouver l’information utile

par Katell Gueguen

Véronique Mesguich

Armelle Thomas

2e éd. complétée et mise à jour. – Paris : ADBS éditions, 2007. – 159 p. ; 24 cm. – (Sciences et techniques de l’information).
ISBN 978-2-84365-093-2 : 23 €

La recherche sur internet, à titre professionnel ou personnel, que l’on soit quelque peu familier de ses outils et ressources ou utilisateur occasionnel, laisse pressentir à tout internaute dans ce qu’il trouve, tout ce qu’il ne trouve pas, et tout ce dont il ne sait que faire et que penser. Les raisons en sont multiples : manque de méthode, manque de connaissance des sources, de la qualité et de la validité des informations, opacité du fonctionnement des moteurs de recherche et corrélativement des modalités de présentation et du sens des résultats affichés. Joue également le fait qu’internet a changé en profondeur notre rapport même à l’information, tant du fait de l’étendue et de la diversité des contenus et contenants que de son traitement et de son accès. Le désarroi naît donc autant de la profusion de l’information et des médias que des nouveaux outils à notre disposition, qui nous donnent l’impression d’avoir toujours un train de retard. Net recherche de Véronique Mesguich, directrice de l’infothèque du pôle universitaire Léonard-de-Vinci, et Armelle Thomas, consultante en veille documentaire et stratégique, tente de ne pas le laisser filer, en proposant, un an après la parution d’une première version 1, cette seconde actualisée et augmentée.

Le sous-titre, Le guide pratique pour mieux trouver l’information utile, porte en lui son dessein : comme tout guide ou manuel, on peut à sa guise le lire d’une traite et de manière linéaire, ou l’utiliser en fonction de ses besoins du moment, en cherchant une réponse précise à une question précise.

On peut distinguer deux grandes parties dans cet ouvrage. La première passe en revue, à travers des chapitres dédiés, tout ce que l’on doit savoir pour rechercher plus efficacementt. Le premier chapitre introductif analyse la « Diversité des besoins, diversité des outils », traçant un portrait d’internet et proposant les précieuses « dix règles d’or de la recherche d’information sur internet ». Les deux chapitres suivants sont consacrés respectivement aux moteurs de recherche (se proposant d’« en finir avec les idées reçues » en expliquant clairement, exemples et comparaisons à l’appui, la façon dont ils fonctionnent) et aux métamoteurs : qualifiés d’« outils pratiques, simples, à l’interface innovante », ils sont plus puissants et spécialisés, et offrent plus de fonctionnalités. Viennent ensuite la présentation des annuaires généralistes et portails spécialisés, les premiers laissant progressivement la place aux seconds, puis celle des nouvelles méthodes induites par le web 2.0, dit également web social, une des évolutions majeures du web et des enjeux à venir. « En guise de conclusion » de cette partie, quelques perspectives sur ce que les moteurs de recherche, entrés en guerre, nous réservent en matière de puissance de recherche et d’innovation, aussi bien dans la personnalisation de la recherche que dans les interfaces de présentation des données – avec l’horizon d’un « web 3.0 » ouvert notamment par les avancées en matière de web sémantique.

La seconde moitié de l’ouvrage est quant à elle plus pratique : on y trouve d’une part une « Boîte à outils », qui propose vingt « Fiches pratiques Questions-Réponses », parmi lesquelles vous apprendrez par exemple « Comment identifier rapidement des sources d’information », « Comment créer des moteurs personnalisés » ou encore « Comment accéder aux flux RSS ». Viennent ensuite deux tableaux : le premier dresse un « Panorama des outils de recherche généralistes et spécialisés », fichier que l’on peut retrouver sur le site de l’ADBS 2 où il est régulièrement mis à jour, le second tableau est très bien résumé dans son intitulé : « Tout sur Google ».

À l’heure où tout un chacun semble pouvoir trouver des réponses à ses questions en quelques clics, cet ouvrage vient nous rappeler que la question essentielle demeure celle de trouver l’information pertinente et de qualité et d’optimiser ses recherches, ce qui exige une méthode adaptée à des besoins qui doivent être clairement identifiés, liée à une connaissance des types de ressources (leur variété aussi bien que le traitement dont elles font l’objet) et des modalités de recherche. Tous ces paramètres ne seraient-ils pas un début de réponse à la question (existentielle) de la raison d’être du documentaliste et du bibliothécaire à l’heure d’internet ?