Web 2.0, les internautes au pouvoir

blogs, réseaux sociaux, partage de vidéos, mashups…

par Michel Fauchié

Jean-François Gervais

Paris : Dunod, 2007. – 216 p. : ill. ; 24 cm.
ISBN 978-2-10-050701-6 : 19,90 €

Mashup ? API ? Ajax ? Un petit livre – en cinq chapitres – qui se lit vite, mais clair, truffé d’exemples et, comme M. Jourdain, nous voilà en train de faire du web 2.0 sans le savoir.

L’essentiel à savoir et à retenir sur le web 2.0 :

1. Géolocalisation : la carte n’est pas le territoire, quoique…

Autour de l’accès aux photos de satellites, quel changement par rapport à notre vision du monde ? La « terre numérique » est à portée de main et crée de nouveaux réseaux, de nouveaux usages dont la plupart reste à inventer. La technologie du mashup (= mettre en relation deux applications) pousse à imaginer des croisements de données et d’informations, sans limite. Naissance de la géobiographie et de la géobibliographie : nous voilà sur le parcours de Jules Verne, tel qu’il l’a imaginé pour Le tour du monde en 80 jours.

2. Vidéos et images dans le village global

Impossible d’ignorer la part croissante des images sur internet. Véritables outils de communication et de partage, les sites majeurs (Flickr, YouTube) sont expliqués et commentés ; avec cet apport intrigant qu’est la folksonomie, l’étiquette (tag) est apposée par chaque membre participant sur les documents.

3. Réseaux sociaux et outils collaboratifs

Cette partie centrée sur MySpace et les outils agrégateurs (Digg, Del.icio.us) semble s’éloigner de nos centres d’intérêt car ils sont situés dans une pratique individuelle déjà élaborée. On aurait pu évoquer les wikis, (cités plus loin) pour illustrer le travail collaboratif.

4. Bloguer ne rend pas sourd

L’explication lumineuse du fonctionnement d’un blog renvoie à d’autres outils, destinés à faire gérer les flux d’informations par des pages d’accueil personnalisables (Netvibes…). Les réticences devant la mise en œuvre d’un blog ne peuvent être de nature technologique, mais semblent se nicher du côté des réflexes de rétention de l’information, de la responsabilité devant l’écrit fluide, éphémère.

5. Sauter le pas

Avec un dernier et court chapitre consacré à l’entreprise, Jean-François Gervais achève sa visite du web 2.0. Cette lecture devait inciter à regarder plus souvent les blogs consacrés aux bibliothèques et à leurs évolutions *, et même à se lancer dans l’aventure, les yeux ouverts, le regard affûté par le potentiel de nouveaux services à offrir aux usagers, eux-mêmes imprégnés du web 2.0.