Collecte et sauvegarde des traditions orales

Un rôle nouveau pour les bibliothèques?

Sylvie Le Ray

En août 1999, une conférence satellite de l'Ifla (Fédération internationale des associations de bibliothèques) consacrée au thème de la collecte et de la sauvegarde de traditions orales 1 a pu se réunir à l'initiative des sections « Conservation et préservation » et « Documents audiovisuels » de cet organisme et grâce au partenariat avec le ministère thaïlandais de l'Éducation. Le choix du lieu de la conférence, Khon Kaen, capitale de la province de l'Isan, proposé par les autorités thaïlandaises, n'était en rien fortuit : province frontalière avec le Cambodge et le Laos, restée en marge du développement touristique et économique, cette région a vu la création en 1970 au sein de l'université de Mahasarakham d'un centre de recherche sur l'art et la culture du Nord-Ouest destinée à appuyer l'étude et le renouveau des savoirs, des pratiques et des artisanats traditionnels. Quelque 66 participants – bibliothécaires, ethnologues, représentants d'institutions culturelles et académiques – venus de 32 pays, notamment de l'espace austro-asiatique et Pacifique, ont ainsi pu débattre du rôle des bibliothèques publiques et spécialisées, aux côtés des universités, des associations et des musées, dans la collecte et la transmission des traditions orales dans un environnement particulièrement propice aux visites sur le terrain et aux contacts avec les collègues, mais aussi les autorités locales thaïlandaises.

Cette réflexion semble répondre à une actualité toujours plus urgente et se situe à l'intersection d'intérêt tout à la fois financiers, identitaires et patrimoniaux : ces archives revêtent une valeur d'usage toujours plus grande pour la production filmique, télévisuelle et multimédia notamment, tandis que les conflits modernes et la globalisation des échanges sont ressentis comme responsables de la disparition un peu partout dans le monde de pans entiers de la culture véhiculés par des ethnies, des communautés, voire des nations entières, dont la mémoire repose principalement ou entièrement sur l'oralité. La collecte et la sauvegarde de ces traditions demeurent donc un enjeu de taille pour les bibliothèques et leurs partenaires.

Pourquoi collecter les traditions orales?

Le premier constat tiré par la conférence de Khon Kaen est l'extension de la notion de « traditions orales ». La persistance de ces dernières à l'intérieur d'une multitude d'aires culturelles, de groupes sociaux et au travers de modes de communication très divers, exige de réfléchir en termes de transmission de personnes à personnes et de génération en génération de contenus culturels agissant, plutôt qu'en termes de conservation de messages caducs et figés. Si l'anthropologie des années 1950 tendait à considérer les cultures orales comme l'apanage de sociétés primitives ou isolées – les sociétés dites « froides », caractérisées par un apparent immobilisme allié au poids du droit coutumier… –, les recherches actuelles privilégient à l'évidence une conception des traditions orales comme composante inhérente et évolutive de toute société. Les nouvelles technologies de communication, fréquemment invoquées durant ces débats, joueraient à leur égard le rôle de réceptacle, voire de porte-voix, qu'il agisse de véhiculer des musiques vernaculaires, des souvenirs personnels, des rites familiaux, des pratiques médicales ou de tours de main… Survivance ou, tout au contraire, phénomène promis à un long avenir, la richesse de ce flux d'inventions aussi intangible que protéiforme a suscité, dès le XVIIIe siècle en Europe, des tentatives d'enregistrement méthodiques. Ses transformations requièrent aujourd'hui toute l'attention des bibliothécaires, encore trop peu nombreux, qui ont entrepris de s'associer à sa fixation au service des exégètes, mais aussi désormais des porteurs des cultures orales, particulièrement lorsque celles-ci émanent de communautés menacées ou dispersées.

Pour qui les diffuser?

Les traditions orales peuvent-elles réellement apporter des remèdes aux crises identitaires qui affectent les pays les plus développés et constituer un viatique pour le développement équilibré des pays qui le sont moins?

S'inspirant du paradigme construit par l'intellectuel d'origine palestinienne Edward Saïd afin de rendre compte de « l'idéologie » orientaliste 2, certaines interventions – telles que celles du ministre de la Culture de Papouasie-Nouvelle-Guinée, John Waiko –, ont revêtu l'allure de plaidoyers, revendiquant le droit pour les sociétés de culture orale à se représenter et à assurer la préservation de leurs traditions par leurs propres moyens, fût-ce avec l'appui de technologies importées, médium manifestement ressenti comme doué de neutralité. Les récits des populations lointaines, naguère collectionnés pour satisfaire la curiosité des savants et la délectation des esthètes et artistes occidentaux, constitueraient avant tout la mémoire encore vive des individus qui les ont engendrés de manière collective ou individuelle et auxquels ils devraient être restitués.

Or, le réveil de ces traditions, dès lors qu'elles s'attachent à un objet cultuel ou à leur substitut, s'avère parfois aller à l'encontre de l'éthique universaliste des musées et bibliothèques, institutions par essence étrangères aux civilisations orales 3. À titre d'exemple puisé dans les cultures océaniennes, des témoignages dont le caractère sacré ou tabou est transféré vers leur enregistrement ne peuvent être consultés par tous et font l'objet de restrictions d'accès, issues de la coutume ou transposées du droit de propriété intellectuelle et artistique 4. Martha Keller, responsable du Centre culturel de Vanuatu, a exposé les modalités d'usage de la « salle des tabous », aménagée dans la bibliothèque de ce Centre afin de permettre l'audition des bandes sonores par des auditeurs accrédités en fonction de leur sexe, de leur âge, voire de leur appartenance tribale. Certaines bandes n'ont pu être enregistrées, puis confiées au Centre qu'à la condition de n'être communiquées qu'aux descendants de la personne qui les a enregistrées jusqu'à extinction de la lignée. Transiger avec les pratiques communes des bibliothèques a ici permis de recueillir des témoignages qu'aucun ethnologue de passage n'aurait pu obtenir.

Cette tardive prise de conscience de la part des pays émergents permettra-t-elle de sauver ce qui peut encore l'être du patrimoine littéraire, musical, scientifique et technique véhiculée par les langues minoritaires, qu'elles soient depuis toujours restées exclusivement orales ou qu'elles aient été autrefois écrites? Au même titre que les langues régionales dans les années 1970, ces langues doivent être pour ainsi dire « restaurées », garantissant ainsi le sauvetage, au moins temporaire des univers qu'elles renferment.

Le premier volet de la conférence de Khon Kaen a vu les intervenants mettre en exergue l'impossibilité de collecter sans les modifier et les transposer, les traditions orales les plus anciennes. Conséquence logique de cette impossible neutralité, la participation des populations concernées à la définition d'une éthique de la collecte, éthique qui vise à revivifier certaines de ces traditions, pourvu qu'elles soient acceptées comme utiles au bien-être d'un groupe. La préservation de ce patrimoine intangible et sacré est d'autant mieux assurée que celui-ci est regagné par de nouveaux usages symboliques et pratiques. Un autre trait marquant réside dans la volonté de confronter ces savoirs aux connaissances scientifiques les plus récentes et d'en assurer la gestion locale. Ainsi, le réseau dit « Route arctique circumpolaire », développé sous l'égide de l'Institut arctique d'Amérique du Nord (Université de Calgary, Canada) et de l'Unesco, viserait, en s'appuyant sur les populations esquimaudes – ethnies partagées entre plusieurs États (Danemark, Canada, Islande, Norvège, Suède, ex-Urss…) – à protéger les droits de chasse traditionnels sur les espèces sauvages non menacées d'extinction. Les modes de chasse ancestraux auraient en effet un rôle régulateur, au contraire des techniques modernes d'abattage tournées vers l'exportation des peaux qui entraînent le gaspillage des denrées comestibles et la désertification de la banquise. Ce réseau entend favoriser, par la création de centres de recherche et documentation, la formation et le maintien sur place d'une élite capable de se prémunir contre des menaces environnementales majeures, tel que l'enfouissement des déchets nucléaires, qui menacent les ressources en eau et en faune sauvage de son territoire.

Comment archiver le son

La seconde partie de la conférence a été consacrée aux problèmes méthodologiques et techniques posés par la préservation des données. Même si la fixation des cultures orales bénéficie d'une longue tradition d'érudition 5, nombre de gestes et savoir-faire, rituels et codes ne peuvent être compris et interprétés que s'ils sont reproduits sur un support indiciel. Les archives sonores et audiovisuelles représentent dans quelques cas les seules chances de survie de ce patrimoine. Or, ce type d'archives, dont les supports sont généralement instables, a fortiori lorsqu'ils sont conservés dans des pays où la climatisation des dépôts est difficile à mettre en oeuvre, se trouvent en danger de disparition, faute des moyens pour dupliquer les exemplaires et faire migrer les enregistrements d'un support ou d'un système de lecture à l'autre. À cet égard, l'urgence d'une concertation et d'une coopération au niveau international a été relevée aussi bien par Dietrich Schüller, directeur du Phonogramm Archiv de Vienne que par Kevin Bradley, responsable du service de préservation du son à la Bibliothèque nationale d'Australie.

L'intervention de Kevin Bradley a mis en évidence les grands principes d'une politique de conservation spécifique de documents sonores. Le premier principe est de privilégier la préservation du signal sonore sur la conservation du support de l'enregistrement. Le second est de recopier constamment d'un support à l'autre et d'un format au suivant, car la restauration du son, au contraire de celle d'un document écrit, détruit ou achève presque toujours de détruire le support. Toutes les générations de supports du son recèleraient a priori des risques dont il convient d'apprécier au cas par cas l'imminence et l'ampleur.

La numérisation du son s'avèrerait la meilleure réponse, en termes de coût et de qualité du son, à la nécessité de recopier constamment les données en raison de l'instabilité des supports et de la faible durée de commercialisation des systèmes de lecture et de gestion. Dietrich Schüller a mis en garde contre certaines tentations que présente la numérisation, notamment la « réduction » d'un enregistrement aux seuls sons « utiles », indispensable à la transmission rapide du son par les chaînes de radio. Si elle ne provoque pas en apparence de perte d'informations dans la mesure où elle n'affecte que les sons qui ne sont pas perceptibles pour l'auditeur moyen, il s'agit bien d'une réduction irréversible, qui ne peut être suivie d'une expansion qui restaurerait le signal originel. La réduction est donc à proscrire par les archivistes et bibliothécaires pour des raisons aussi bien éthiques qu'économiques. Selon Dietrich Schüller, les coûts de conservation d'un enregistrement réduit aux données utiles et d'un fichier brut seraient équivalents. Il importerait donc de conserver des enregistrements bruts et des fichiers non réduits, susceptibles d'être interprétés différemment par les générations futures. Les cédéroms enregistrables constituant pour le moment de piètres supports de conservation, la recherche de supports plus stables, associant les industriels du secteur aux laboratoires publics, devrait être plus fortement encouragée.

Les finances et le temps faisant souvent défaut pour une politique de migration préventive 6, les participants ont prêté une oreille particulièrement attentive aux recommandations permettant de freiner la dégradation inéluctable des supports originaux. La multiplication des copies d'archivage et leur conservation partagée au niveau international et de centres régionaux seraient pour Dietrich Schüller la seule issue économiquement viable. En tout état de cause, les normes internationales de conservation devraient être adaptées aux contraintes auxquelles sont confrontés les pays pauvres ou dotés d'un climat difficile. Dans cet esprit, un certain nombre de mesures de bon sens concernant l'architecture, le mobilier, le conditionnement et la communication des copies de consultation sont décrites sur le site Internet de l'Unesco 7. Ces dernières ne doivent en aucun cas être interprétées comme des recommandations « au rabais » et ne dispensent pas de rechercher à réunir les conditions de conservation proches des normes les plus exigeantes.

Du rôle des bibliothèques dans la préservation des traditions orales

Enfin, la conférence de Khon Kaen se devait d'analyser les formes d'intervention des bibliothèques : si elles apportent leur tribut à la connaissance des cultures dans ce qu'elles ont de plus fugaces, les substituts techniques de la voix ne confèrent aux traditions orales – séparées du contexte de communication directe et de la relation d'apprentissage qui ont présidé à leur mémorisation et à leur transmission – qu'un simulacre de vie. Plusieurs intervenants ont mis en garde contre l'insuffisance d'une politique de préservation à des fins purement patrimoniales qui ne seraient pas accompagnées d'efforts de diffusion et d'encouragement à la rénovation des traditions orales. Seules, les bibliothèques ne peuvent faire face à tous ces enjeux 8.

Par exemple, Joëlle Garcia, conservateur au département Audiovisuel à la Bibliothèque nationale de France, a tracé un historique en trois temps de la collecte des traditions orales en France et expliqué pourquoi ce type de collections demeure en France relativement confidentiel dans un pays resté longtemps centralisé et jacobin. Alimentée au XIXe siècle par les sociétés savantes, elle aurait été relayée dès le début du siècle suivant par des institutions publiques. À la faveur de ses campagnes sur le terrain, le linguiste Ferdinand Brunot, fondateur des archives de la parole, forme la substance de l'éphémère musée de la Parole et du Geste devenu Phonothèque nationale. Entre les deux guerres, le musée des Arts et Traditions populaires (ATP) est fondé par Georges Rivière avec pour mission explicite de collecter la voix… Le mouvement ne prend la dimension d'un phénomène de société que dans les années 1970, soutenu par de nombreuses associations privées telles que Dastum créée en 1972 en Bretagne et récemment promue centre de musique traditionnelle en région par le ministère de la Culture. Jusque dans les années 1980, le département Audiovisuel de la Bibliothèque nationale de France jouait, à l'instar du National Phonogramm Archiv de Vienne, un rôle actif dans la collecte en prêtant aux chercheurs le matériel nécessaire contre le dépôt d'un exemplaire. Depuis, cette source d'enrichissement s'est tarie, mais un projet de pôle associé à la Fédération des Associations de musiques et danses traditionnelles (FAMDT) a vu le jour ce printemps avec pour priorité la numérisation des archives sonores rassemblées par des associations partenaires en région.

D'une manière générale, les fonds sonores sont rares dans les bibliothèques publiques et universitaires françaises : la bibliothèque municipale de Lyon conserve un fonds sonore d'un grand intérêt ethnologique grâce au dépôt d'enregistrements effectués en région Rhône-Alpes par les ATP et le CNRS entre 1977 et 1988. La bibliothèque universitaire de Poitiers jouit également du dépôt des enregistrements effectués par un chercheur poitevin, Michel Valière. Les musées (ATP, musée de l'Homme, écomusées…) et les archives demeurent avec la BnF et les associations les principaux acteurs de la conservation des traditions orales. À partir du département Audiovisuel de la BnF, il serait idéalement possible de donner corps à un réseau comprenant les services d'archives, plus proches du terrain des associations et mieux rompus que les bibliothèques à retraiter l'information, à l'échantillonner, voire à la constituer. Un répertoire, voire un catalogue collectif des fonds sonores des bibliothèques, phonothèques, vidéothèques, centres de recherches et archives viendrait compléter le dispositif.

Autre exemple : dans les pays possédant une multitude de groupes ethniques et linguistiques, comme le Venezuela, la transcription et la rénovation des traditions orales faciliteraient l'alphabétisation, dans leur langue vernaculaire, des populations indiennes. Le parti pris par l'ethnologue vénézuélienne Haydee Seijas (UNUMA Sociedad civil de apoyo al indigena) est d'associer les bibliothécaires à d'autres professionnels – qu'ils soient anthropologues, artistes, experts en éducation, juristes, linguistes ou psychologues – pour former les Indiens à la transcription et à l'édition de leurs traditions orales. Dans un contexte d’illettrisme dominant, les Indiens volontaires pour mettre par écrit pour la première fixation de textes dont la portée religieuse ou juridique et le pouvoir d'évocation d'événements historiques ne sont pas éteints se voient investis d'une responsabilité très grande. Ces textes une fois transcrits sont imprimés sur tissu – matériau choisi pour sa résistance au climat – et illustrés de gravures sur bois par d'autres Indiens. Bien qu'aucun de ces moyens d'expression ne soit autochtone, ils semblent répondre aux besoins actuels des Indiens auxquels ils ont été proposés. De sujets d'un enregistrement à visée scientifique, les populations vernaculaires deviennent ainsi les acteurs d'un processus de représentation de leur propre patrimoine qui favoriserait l'intériorisation des technologies de l'information d'origine allogène, et au-delà conférerait aux échanges avec le monde extérieur – le plus souvent spoliateur pour les Indiens – une valeur positive. Les Indiens éditeurs sont titulaires de tous les droits d'auteur, à savoir les droits collectifs sur l’œuvre détenus par d'innombrables informateurs ou transmetteurs, aussi bien que les droits individuels sur son édition détenus par les collecteurs, transcripteurs ou illustrateurs. Depuis 1994, près de 50 livres en tissu illustrés de gravures sur bois d'une grande qualité artistique ont été édités 9 par des artistes vénézuéliens, promesse d'une perpétuation des textes et d'un enracinement de nouvelles techniques d'expression parmi les Indiens.

  1. (retour)↑  Les actes de la conférence satellite de Khon Kaen vont être publiés par l’Ifla sous le titre Collecting and Safeguarding the Oral Traditions. Une liste de discussion entièrement dévolue à ce sujet, ORALTRAD, a été versée sur l’Iflanet (http://www. ifla.org)
  2. (retour)↑  Le parallèle entre « l'orientalisme » et le « primitivisme » ne va pas de soi. Au contraire de l'orientalisme qui est resté longtemps le fait d'une élite savante, l'intérêt pour les témoignages des peuples « primitifs » au début du XXe siècle s'inscrit dans un profond renouvellement des théories scientifiques et du regard touchant une vaste opinion publique. Cf. Philippe Dagen, Le Peintre, le poète, le sauvage. Les voies du primitivisme dans l'art français, Paris, Flammarion, 1998. Ce mouvement n'était pas circonscrit aux avant-gardes artistiques. Un écrivain à l'esthétique classique comme Karen Blixen a poussé très loin la compréhension de la culture africaine, ce qui l'a sans doute entraînée – ainsi que le suggère une très belle exposition du musée Karen Blixen présentée au Danemark puis à Paris en avril 2000 – à explorer dans son oeuvre la relation entre les contes traditionnels et la littérature moderne.
  3. (retour)↑  Les travaux de l'universitaire américaine Sally Price ont contribué à vulgariser tout en la relativisant cette nouvelle déontologie, au moins parmi les musées occidentaux d'ethnologie et d'archéologie des cultures autochtones. Les points de vues divergents exprimés à l'occasion de l'ouverture des salles consacrées aux arts premiers au Louvre en avril 2000 gagneraient également à être replacés dans la perspective de la réception des objets sacrés issus de cultures totalement ou partiellement orales.
  4. (retour)↑  L’idée d’anonymat semble actuellement battue en brèche au profit de celle d’auteur, inscrit dans l’histoire.
  5. (retour)↑  Les influences réciproques entre les épopées d'Europe occidentale et celles qui sont venues des steppes ou du monde turc ont été démontrées dès le siècle dernier par des folkloristes tels que G. N. Potanin sur la base de transcriptions rigoureuses.
  6. (retour)↑  Voir à ce propos l'appel à commentaires sur la conservation des documents électroniques lancé par la mission sur les technologies de l'information et de la communication via le site Web des services du Premier Ministre : http://www.mtic.pm.gouv.fr/programmes/teleprocedures
  7. (retour)↑  http://www.unesco.org/webworld/ramp/
  8. (retour)↑  La mise en valeur de ces fonds, quel que soit le type d'institutions concernées, reste encore timide en France. L'appel à projet lancé en 1996 par le ministère de la Culture et de la Communication pour encourager la numérisation des fonds sonores et iconographiques a reçu une écrasante majorité de réponses concernant des fonds d'images.
  9. (retour)↑  Cette expérience est à mettre en regard avec celle entreprise au sein du réseau des bibliothèques publiques de Guyane : certaines ethnies participantes, comme les Carinia, sont d'ailleurs présentes en Guyane française. Cf. Nicole Mounier, « Une Aventure éditoriale en Guyane française : créer, publier, diffuser des livres pour enfants.1988-1997 », Proceedings of the 63rd Ifla General Conference, 1997, Booklet 8h17 -23.