Dictionnaire multimedia

presse, radio, télévision, publicité

par Jean-Pierre Brèthes

Christine Leteinturier

en collab. avec Françoise Laugée ; préf. de Francis Balles
Paris : Eyrolles, 1990. -X-121 p. ; 24 cm. - (Communication).

Devant la multiplication des médias et leur évolution rapide s'est créé tout un vocabulaire à la fois technique, pratique et théorique qu'il devenait urgent de réunir en un dictionnaire permettant au profane et même au professionnel de s'y retrouver immédiatement. C'est chose faite avec le Dictionnaire multimedia que nous propose C. Leteinturier, directrice du Centre de documentation de l'Institut français de presse de l'Université Paris II.

Cet ouvrage cherche à réunir « en un seul corpus lexical et onomastique » 1 700 entrées dans l'ordre alphabétique et en tenant compte de nombreuses approches : technique, sociologique, juridique, économique, professionnel, etc. Les mots ou groupes de mots sont définis en une ou plusieurs lignes, de façon claire, courte et précise, éventuellement plurielle (par ex., 3 définitions pour « diffusion »). Les sigles sont renvoyés sous l'entrée développée à laquelle ils correspondent (le bibliothécaire regrette que ISBN et ISSN ne fassent pas l'objet d'un tel renvoi !). Les noms propres sont en majuscules, les noms communs en minuscules, les mots étrangers en italique : à ce propos, on appréciera particulièrement le renvoi au nom français des très nombreux anglicismes qui encombrent ce domaine (de copy writer à walkman, ou de flash back à scoop, par ex.), sauf quand le terme français n'existe pas. Quand le mot français a été choisi, le mot anglais - souvent plus connu et plus utilisé en pratique - figure entre parenthèses.

On appréciera la pertinence et l'actualité de nombreux mots qui souvent intéresseront le « médiathécaire », en particulier tous ceux qui concernent l'audiovisuel ou les nouvelles technologies : on trouvera ainsi vidéodisque, vidéotex, TRANSPAC, SECAM, disque optique numérique, CD-ROM, ANTIOPE, aussi bien que archives, banques de données, groupe de presse, photothèque, serveur, etc. Mais le curieux découvrira bien des termes plus rares, comme accroc, amphibie, chameau, cheval, chignon, lézarde, père la virgule, etc.

En annexe, on trouvera une vingtaine de tableaux qui permettent de saisir d'un coup d'œil l'impact actuel des médias : la presse française en 1986, son évolution de 1945 à 1986, la diffusion des 12 premiers quotidiens français en 1986 et 1988 (où il apparaît une chute de 16 % de la diffusion du Monde, ce qui resterait à vérifier ?), les quotidiens européens, les principaux groupes de presse français, les groupes multimédias européens, la presse gratuite en Europe, les principales agences de presse européennes, les télévisions publiques et privées, l'importation d'oeuvres audiovisuelles (on voit que près de 90 % proviennent d'Amérique du Nord !), les taux d'équipement et d'écoute, le câble, les radios, et la publicité. Une brève bibliographie clôture l'ouvrage.

Par ses entrées nombreuses, par ses données statistiques, cet excellent ouvrage rendra de grands services à tous les professionnels et aussi à tous les étudiants en sciences de l'information. Etant donné son sujet, il devra être fréquemment mis à jour, de nombreux mots ou néologismes nouveaux apparaissant chaque année dans les domaines concernés.