LE jICST
Fondé en 1957, le JICST est un organisme public, placé sous la tutelle directe du gouvernement japonais. Il a reçu la mission de promouvoir les sciences et la technologie et est devenu en même temps le plus grand producteur et le plus important serveur de banques de données scientifiques et techniques au Japon. Depuis sa création, il s'efforce d'améliorer et de diversifier les moyens dont disposent les utilisateurs pour accéder à l'information.
Il a mis en place, en 1976, un service d'accès en ligne, appelé JOIS, qui offre la possibilité d'interroger, à partir de toutes les villes du Japon, les bases en langue japonaise produites par le JICST lui-même, ainsi que les bases en langue anglaise provenant de l'étranger.
L'action du JICST se prolonge au niveau international : la demande d'information scientifique et technique japonaise augmente chaque année, notamment aux Etats-Unis et en Europe; pour faire face à cette situation et contribuer aux échanges internationaux d'IST, le JICST développe actuellement une base et les services relatifs à celle-ci en langue anglaise. Les bases de données en langue japonaise sont, quant à elles, mises à la disposition des utilisateurs qui surmontent les difficultés linguistiques.
Les relations avec la France méritent une mention particulière, puisque, au début de l'année 1984, le JICST et le Centre de documentation scientifique et technique (CDST) du CNRS sont parvenus à un accord pour engager une collaboration en ce domaine de l'IST.
Activités principales
Comme le CDST en France, le JICST collecte, analyse, indexe et diffuse la littérature mondiale dans tous les domaines scientifiques et techniques.
Fonds documentaire et base de données
La bibliothèque collecte et gère un fonds très important de périodiques provenant de plus de 50 pays, de rapports techniques, de comptes rendus de congrès, d'abrégés de brevets étrangers, d'ouvrages, etc. Les périodiques, au nombre de 13 000, dont 45,5 % sont publiés au Japon, représentent l'essentiel du fonds (cf. annexe). L'acquisition et le catalogage des documents primaires sont automatisés.
L'analyse et l'indexation des documents sont confiées à une équipe de cent rédacteurs et 5 000 collaborateurs extérieurs, spécialistes de toutes les disciplines, qui lisent, résument, indexent et classent les documents. La base de données JICST, informatisée depuis 1968, s'accroît d'environ 500 000 citations nouvelles chaque année.
Diffusion de l'information
Le JICST met à la disposition des utilisateurs, (chercheurs, ingénieurs, industriels, etc.), l'information scientifique et technique nécessaire à la poursuite de leurs travaux en publiant des bibliographies et en permettant l'accès en conversationnel de la base.
Les bulletins signalétiques en japonais se présentent en douze séries qui correspondent aux disciplines concernées. Les bulletins signalétiques en langue anglaise sont déjà disponibles dans trois domaines particuliers et une série de publications portant sur les recherches scientifiques et techniques en cours au Japon est aussi disponible en version anglaise.
La base de données JICST et les autres bases citées sont implantées sur le serveur JOIS, qui autorise aussi bien les recherches bibliographiques que la diffusion sélective de l'information.
L'utilisateur se met en relation avec JOIS grâce aux réseaux de transmission de données. A partir de la France, c'est le réseau TRANSPAC et le réseau VENUS-P (ou DDX-P) qui permettent d'y avoir accès, et JOIS propose immédiatement en réponse une sélection des références bibliographiques et les résumés des documents en japonais.
Le JICST met également à la disposition de ses utilisateurs un service de fourniture des documents originaux sous forme de photocopies, et un service de traduction.
Actions en cours
Amélioration des services issus de JOIS. Le serveur JOIS est déjà accessible à partir des pays européens, des Etats-Unis et de la Corée. Toutefois subsistent encore quelques difficultés liées au matériel nécessaire et au décalage horaire important.
Matériel : les bases implantées sur JOIS étant disponibles en japonais, les utilisateurs étrangers doivent posséder un clavier doté de KANA, caractères phonétiques japonais, et d'un terminal capable d'afficher ou d'imprimer les caractères KANJI.
Décalage horaire : le service est proposé, en heure locale, de 9 h à 20 h, ce qui gêne les usagers étrangers.
Pour remédier à la première difficulté, il a été décidé de construire une base, en anglais, riche de 140 000 références par an environ, sur l'information originale japonaise. La mise en service de cette base est prévue pour 1986.
Publications bibliographiques en langue anglaise
Depuis quelques années, le JICST édite en anglais, dans le cadre du programme ASCA (Association for science cooperation in Asia) deux bulletins signalétiques, Renewable energy et Agro-industries, auxquels vient de s'ajouter un troisième, intitulé Electronics and communications. Il publie aussi annuellement Current science and technology research in japan.
Normalisation
Placé sous la tutelle de l'Agence des sciences et des technologies, le JICST est chargé de promouvoir l'étude et la diffusion des normes SIST (Standards for information of science and technology), afin de favoriser la circulation de l'IST.
Programme de recherche et développement
Le JICST continue à expérimenter des banques de données expérimentales en matière de spectre de masse, thermophysique et thermochimique. Il fait des recherches sur l'utilisation collective des banques de données en matière de substances chimiques et des bases de données bibliograhiques par l'intermédiaire de la télématique (projet mené depuis 1981), mais il fait également des recherches sur la traduction automatique japonais-anglais, anglais-japonais (projet poursuivi depuis 1982), et continue à participer au développement des dictionnaires terminologiques pour la traduction automatique.
Participation aux projets internationaux
Le JICST collabore aux actions destinées à favoriser le développement des pays de l'Asie du Sud-Est, à travers le programme coopératif ASCA, relatif à l'informatique scientifique et technique, en distribuant à titre gratuit des publications en anglais.
Conformément au mémorandum signé en 1984 avec le CDST du CNRS, le JICST a ouvert un bureau de représentation à Paris dans les locaux du CDST, et le CDST a de la même façon ouvert son bureau à Tokyo, dans les locaux du JICST. Ces initiatives permettront d'étendre la collecte de l'information scientifique et technique et, en améliorant la collaboration entre les deux organismes, de promouvoir la coopération scientifique et technique entre le Japon et la France.

