Guide sommaire du prêt interbibliothèques pour l'identification et la localisation des documents

Trois ans après la publication trop discrète de la première édition du Guide sommaire du prêt interbibliothèques... Sciences-Médecine, l'ADBU propose un fascicule consacré aux sciences humaines et une deuxième édition du fascicule consacré aux sciences exactes et à la médecine. Ces brochures n'ont rien de révolutionnaire mais il convenait d'en signaler les mérites et de saluer le travail de ses rédacteurs, J. Rey (BU Lyon) et P. Roux-Fouillet (Bibliothèque Sainte-Geneviève) en particulier.

Premier mérite : les auteurs n'ont sacrifié ni au perfectionnisme ni à la théorisation : ces guides n'ont d'autre but que de fournir des repères dans le labyrinthe actuel du prêt interbibliothèques en France et les meilleurs moyens d'obtenir non seulement monographies, thèses et périodiques mais aussi les brevets. congrès et publications officielles françaises, étrangères ou intergouvernementales. Tout en étant sommaires ces guides fournissent au lecteur attentif des renseignements trop souvent ignorés : citons, entre autres, la possibilité de compensation en formulaires BLLD des prêts consentis par les bibliothèques françaises aux bibliothèques britanniques. La présentation des guides est artisanale mais claire et pratique. Signalons en particulier la mise en pages irréprochable pour un texte dactylographié. Malheureusement le brochage par thermocollage ne résiste pas à un usage intensif.

Second mérite : les auteurs insistent à juste titre sur la vérification bibliographique, préalable indispensable à toute demande de prêt et ils relient étroitement les deux opérations d'identification et de localisation : ainsi la Bibliographie de la France sert également pour la localisation des ouvrages dans les bibliothèques recevant le dépôt légal imprimeur. Un grand nombre de bibliographies est cité : peut-être aurait-il mieux valu en citer moins (qui peut s'offrir le National union catalog?) mais indiquer le degré de fiabilité de chacune (par exemple : les bibliographies de Cioranesco doivent être utilisées avec circonspection), leur disponibilité dans le commerce et un prix indicatif. Il aurait fallu également rappeler en préambule qu'un service de prêt-inter devrait toujours exiger du lecteur l'élément bibliographique le plus élémentaire, c'est-à-dire une photocopie de sa source de références.

Le caractère sommaire de ces guides empêche de leur reprocher certaines omissions (exemple : comment se procurer les rapports DGRST ? - p. 25 du guide Médecine-Sciences). Les erreurs de détail disparaissent au fur et à mesure des éditions et nous nous bornerons à une mise au point sur le CCOE. En effet, contrairement à une idée malheureusement vivace, celui-ci recense un grand nombre d'ouvrages d'avant 1952 : d'une part le Catalogue de Montpellier (p. 15 du guide Droit-Lettres) a été découpé et monté sur fiches au CCOE pour les ouvrages étrangers et, d'autre part. les bibliothèques françaises doivent signaler les ouvrages étrangers quelle que soit leur date de publication.

Signalons pour terminer que la deuxième édition du guide Médecine-Sciences reprend la partie Annexés du guide Droit-Lettres recensant les divers établissements pratiquant le prêt interbibliothèques et décrivant leurs procédures : on peut regretter que le contenu des deux fascicules se recouvre ainsi et souhaiter d'autant plus vivement qu'ils soient réunis sous une seule couverture lors de la prochaine édition. Il ne manquera plus alors qu'un chapitre important sur l'aspect matériel du prêt-inter (coût, rédaction des formulaires, reproduction, poste, emballage, etc.) pour compenser alors efficacement l'aimable anarchie de notre système décentralisé non planifié * actuel.