The Social sciences

the supply of and demand for documentation and data : a report to Unesco

par Hélène Réveillaud
ed. by J. Michael Brittain.
London : Rosendale, 1982. - 138 p.; 24 cm.
ISBN 0-946138-00-1.

Michael Brittain publie ici les résultats d'une enquête menée avec l'aide de l'Unesco sur l'offre et la demande en matière de documentation dans les sciences sociales en Grande-Bretagne. La nécessité de cette étude est apparue après constatation d'un décalage entre l'abondance de l'information disponible et la demande relativement limitée de deux catégories d'utilisateurs : chercheurs et praticiens. Pour ces derniers, l'écart entre offre et demande semble particulièrement important, et, si les besoins des chercheurs en sciences sociales ont déjà été analysés (voir à ce sujet les travaux menés à la bibliothèque de l'Université de Bath depuis 1971), la demande concernant les disciplines appliquées reste souvent méconnue. L'enquête, dont nous trouvons le questionnaire en annexe, tend à mettre en évidence les lacunes aussi bien en ce qui concerne la diffusion que la production elle-même de l'information dans les sciences sociales appliquées.

A l'exception d'un bref chapitre sur l'économie traité par John Fletcher (à qui l'on doit un excellent guide : The Use of economics literature, London, 1971) et d'une intéressante contribution sur les publications des organisations inter-gouvernementales, les chapitres de cet ouvrage collectif sont consacrés à des domaines concrets et s'intitulent : géographie sociale et humaine, politique et administration sociales, services sociaux et sécurité, planification, administration locale.

Constatant que les praticiens attendent de l'information des solutions à des problèmes précis, de nouvelles méthodes et de nouveaux points de vue, M. Brittain conclut par un ensemble de recommandations propres, d'une part, à favoriser l'accessibilité aux documents existants (par exemple la formation des utilisateurs, déjà bien pratiquée dans les milieux universitaires anglo-saxons, l'accès en ligne aux bibliographies et surtout aux textes et données eux-mêmes), d'autre part, à susciter la production d'information adaptée à la demande des non spécialistes (synthèses du type « revue de la littérature » ou « point sur les recherches en cours ») et l'élaboration d'outils bibliographiques différents. Le lecture de cet ouvrage, où sont analysés différents besoins et la documentation offerte en Grande-Bretagne, ne peut que faire regretter de ne pas avoir connaissance de l'équivalent en France.