Minicomputers in libraries

1981-82 : the era of distributed systems

par Pierre Le Loarer

Audrey N. Grosch

London ; White Plains, NY : Knowledge industry publications, 1982. - II-263 p. ; 28 cm.
Bibliogr. p. 255-258. Index p. 259-262. - ISBN 0-914236-96-2 : £ 21.00.

Cet ouvrage fait un large tour d'horizon sur l'utilisation des miniordinateurs dans les bibliothèques. Après deux premiers chapitres très rapides (p. 5-19) présentant le processus de développement d'un système informatisé et le rôle de la bibliothèque dans ce processus, l'ouvrage se transforme en un répertoire technique (chapitre 3 à 5) sur les différents types d'ordinateurs disponibles sur le marché américain essentiellement, puis sur les logiciels de base pouvant faciliter la mise au point d'un système informatisé de bibliothèque tels que des systèmes d'exploitation sophistiqués (UNIX, MIIS) et de gestion de base de données (ADABAS-M, DRS, AMBASE, QDMS, etc.).

Les deux chapitres suivants (6 et 7) font l'inventaire rapide des systèmes les plus diffusés et commercialisés aux États-Unis et au Canada (CLSI LIBS-100, Data Phase, GEAC, etc.), de quelques systèmes plus spécialisés et implantés dans des écoles (AMMS), des bibliothèques qui servent les handicapés (DRA library system) et qui dépendent du gouvernement fédéral (DATALIB), et enfin de systèmes développés dans des institutions telles que les universités, la Bibliothèque du Congrès, la Bibliothèque nationale de médecine, les bibliothèques spécialisées, notamment pour les handicapés. Un huitième et dernier chapitre présente les systèmes existant dans les pays autres que les États-Unis et le Canada. L'Autralie et Israël ont droit chacun à une page. L'Europe, excepté le Royaume-Uni (deux pages), fait figure de parent pauvre : la Norvège a droit à seize lignes, la Suède à sept, l'Italie (pour l'Institut universitaire européen) et la République fédérale d'Allemagne chacune à cinq. La Belgique, la Finlande, la France, la Hollande, etc. sont ignorées comme tout le reste du monde (Mexique, Amérique du Sud, Afrique, Asie, etc.). Il ne tient qu'aux bibliothécaires de ces pays d'enrichir l'information que peut offrir cet ouvrage de référence (une première parution répertoriait les systèmes existant en 1979-80) en renvoyant à l'auteur le questionnaire (appendice C) sur l'utilisation des miniordinateurs dans les bibliothèques. Insistons sur le fait que ce répertoire ne tient compte que des systèmes fonctionnant sur miniordinateurs, ce qui explique l'absence de systèmes comme SIBIL ou DOBIS-LIBIS.

Les annexes sont particulièrement importantes. Un répertoire des systèmes implantés à travers le monde (surtout les États-Unis) compte plus de 120 pages. Ce répertoire de bibliothèques informatisées donne pour chacune d'elles des renseignements pratiques (adresse, téléphone, personne à contacter), techniques (configuration informatique, logiciel utilisé, fonctions prises en compte) et les références de l'équipe de développement (société de service extérieure ou équipe interne à l'institution), il inclut aussi les quelques sociétés de service commercialisant un système. Un index facilite la consultation. Une annexe plus technique fait le point sur l'évolution actuelle des équipements (mémoire centrale, mémoires de masse, dérouleurs de bande, imprimantes, terminaux) pour miniordinateurs. Outre le questionnaire déjà mentionné, un glossaire de termes techniques, une bibliographie sélective (69 références) et un index général complètent cet ouvrage.

Cette monographie est donc un bon répertoire, beaucoup plus descriptif que critique, des systèmes existant à travers le monde qui, malgré quelques lacunes inévitables dans ce type d'entreprise, rendra de grands services à quiconque, bibliothécaire ou informaticien, souhaite disposer rapidement et sous une forme brève, de renseignements exploitables, l'étape suivante consistant à s'adresser directement aux bibliothèques ou sociétés citées. Certains regretteront peut-être le manque d'analyse critique des systèmes présentés, les longs développements sur les configurations informatiques au détriment d'une présentation plus détaillée des fonctions offertes par chacun des systèmes pour mieux les différencier sur le plan qualitatif. Enfin, les problèmes que pose l'implantation de systèmes existant dans les bibliothèques (et non le développement informatique de systèmes nouveaux) ne sont quasiment pas abordés, mais cet ouvrage n'est pas un guide sur l'informatisation des bibliothèques.