Microcartography

applications for archives and libraries

par Monique Pelletier
ed. by Larry Cruse with the assistance of Sylvia B. Warren. - Santa Cruz, CA : Western association of map libraries, 1981. - [VI]-199 p. : ill. ; 23 cm. - (Occasional paper of the Western association of map libraries ; 6.)

L'association des cartothécaires de l'Ouest des États-Unis a recueilli des textes dont la plupart ont été présentés à une réunion de cette association tenue à San Diego (Californie) en octobre 1977, tandis que la bibliographie donnée en annexe répertorie des publications jusqu'en 1979. Il est certain que sur un sujet en pleine évolution il serait préférable d'avoir un état de la question plus récent. Toutefois, la diversité des points de vue exprimés par les auteurs donne à ce recueil un intérêt non négligeable. Le choix du support, qui nous préoccupe actuellement, a été effectué par plusieurs institutions américaines dont les fonds sont assez divers :
- microfiches monovue pour la collection nationale de cartes du Canada (p. 83-95) et les archives nationales des États-Unis (p. 135-141),
- microfiches quatre à huit images pour des cartes topographiques courantes, réalisées au laboratoire de l'Université du Nord Colorado (p. 119-122),
- cartes à fenêtre pour les cartes anciennes de la Bibliothèque du Congrès (p. 150-161),
- microfilm 35 mm pour la cartographie de base des États-Unis, réalisé par le Geological survey : séries historiques, ou séries courantes avec mise à jour annuelle (Map and chart information system, p. 41.).

L'intérêt de la réalisation de microreproductions est multiple : gain de place (dans le cas d'une substitution totale), meilleure gestion des collections par un classement mieux adapté aux besoins des utilisateurs ou par une centralisation de documents dispersés, meilleure conservation des originaux (substitution pour la communication), acquisitions moins onéreuses (substitution totale).

Il faut noter qu'aux États-Unis le marché de la microfiche de substitution a d'abord touché des utilisateurs privés : des cartes marines sont vendues sous cette forme aux pêcheurs et aux plaisanciers qu'encombraient les nombreuses cartes sur papier. La technique de la reproduction est parfois associée à l'automatisation du système documentaire : l'écran du terminal ne donne plus alors seulement la référence, mais le document lui-même.

Les taux de réduction maximaux utilisés sont assez variables : 15x ou 18x pour une carte à fenêtre, 20x pour une microfiche huit images, de 5,3x à 10,6x pour une microfiche monovue. Il est certain que la nature des documents reproduits doit intervenir dans le calcul de ces taux. L'association nationale du microfilm (National microfilm association) a mis à son programme l'établissement de normes pour le microfilmage des cartes, et, en 1974, elle a créé à cette fin une commission spéciale où sont notamment représentées la Bibliothèque du Congrès et les Archives nationales des États-Unis.

Le problème du coût de l'équipement photographique et de sa rentabilité est posé par le chef de la cartothèque de la Bibliothèque du Congrès qui, limitant l'usage de la microreproduction aux fonds anciens, propose un équipement commun aux autres services de la bibliothèque (p. 160). En France, un équipement commun à plusieurs institutions permettrait de sauver certains fonds cartographiques actuellement en péril. Mais, comme le souligne notre confrère des Archives nationales des États-Unis, dans bien des cas la prise de vue de ces documents vénérables doit être précédée par des travaux de restauration, ce qui augmente encore les difficultés de l'opération.