Books and publishers

commerce against culture in postwar Britain

par Jacquette Reboul

Michaël Lane

Jeremy Booth

Lexington, MA ; Toronto : Lexington books, 1980. - IX-148 p. ; 24 cm. Bibliogr. p. 131-141. Index p. 143-148. - ISBN 0-669-03383-9.

Cet ouvrage a été écrit à partir de l'étude détaillée d'une maison d'édition particulière et de nombreuses interviews d'éditeurs. Il a pour but d'étudier l'évolution de la profession d'éditeur au cours du vingtième siècle, ainsi que sa place dans la culture britannique contemporaine.

Vers 1920, la notion d'éditeur est pleinement reconnue et la profession tend à s'organiser et à se structurer. A la notion traditionnelle de l'éditeur homme de lettres au service de la littérature et de l'éducation, tend peu à peu à se substituer une nouvelle conception qui assimile l'éditeur à un simple industriel et à un homme d'affaires : « L'éditeur est un industriel comme un autre... Je crois très fortement qu'il faut faire payer les livres... Je ne suis pas sûr que la considération commerciale soit très éloignée de la considération littéraire... » L'édition tend également à se situer de plus en plus dans la sphère des mass media et des industries de loisirs, tout en conservant l'image plus traditionnelle d'une institution intellectuelle du même type qu'universités, musées, etc.

En proie à une mutation rapide, l'édition contemporaine se cherche et traverse une crise grave qui touche non seulement la culture anglo-saxonne, mais nombre d'autres pays et en particulier la France. C'est dire que ce livre pose un problème capital à l'heure actuelle et qu'il intéressera le public français. Notre édition savante comme notre édition littéraire connaissent des problèmes difficiles, auxquels cet ouvrage suggère des éléments de réponse. Une bibliographie commentée restreinte, mais intéressante, permet au lecteur de compléter son information.