I Fondi librari antichi delle biblioteche

problemi e tecniche di valorizzazione

par Danièle Valin
a cura di Luigi Balsamo e Maurizio Festanti. - Firenze : Leo S. Olschki, 1981. - 267 p. ; 21 cm. (Biblioteconomia e bibliografia. Saggi e studi ; 16.) Index p. 263-267. - ISBN 88-222-3038-8.

A l'occasion du centenaire de la mort d'Antonio Panizzi, bibliothécaire d'origine italienne bien connu pour l'œuvre accomplie au British Museum, un congrès international d'études s'est tenu à Reggio Emilia et à Parme en décembre 1979. Il avait pour thème la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel, plus particulièrement axé sur le problème des fonds anciens. Une confrontation internationale, avec la France, la Grande-Bretagne, la Belgique et la Hongrie, pouvait susciter un renouveau d'initiatives dans un domaine en crise.

Une politique générale de valorisation ne peut être élaborée sans un processus préalable d'évaluation quantitative des fonds anciens. En Italie, elle n'est réalisable actuellement que pour les incunables grâce aux six volumes de l'Index général des incunables des bibliothèques italiennes. De nombreux catalogues par fonds et par matières coexistent un peu partout, seule la Bibliothèque nationale centrale de Rome a refondu l'ensemble des siens en un catalogue unique. C'est ce qu'évoque Francesco Barberi, tout en plaçant un grand espoir dans l'efficacité du récent « Istituto centrale per il catalogo unico », dirigé et présenté au congrès par Angela Vinay. Il est, en effet, chargé de superviser chaque initiative catalographique dans un but de standardisation, de coopération et d'économie et plus particulièrement de réaliser le catalogue collectif national. Pour la France, H.-J. Martin fait le point sur les publications de catalogues en cours. A côté du catalogue des incunables et de celui des imprimés de la Bibliothèque nationale, des catalogues locaux et régionaux se créent ; la production du XVIe siècle commence à être connue. En Grande-Bretagne, la situation semble meilleure puisque la plus grande partie des fonds d'ouvrages imprimés avant 1800 sera répertoriée dans un catalogue cumulatif vers la fin des années 1980. Des entreprises du même type sont en cours en Belgique, aux Pays-Bas et en Hongrie.

L'établissement d'un programme de valorisation passe aussi nécessairement par la définition de ce patrimoine à conserver, l'ancienneté n'étant pas le seul critère de sélection. J. Veyrin-Forrer développe très clairement la notion de livre rare et précieux répondant aux trois critères de rareté, d'intérêt et de condition, tout en présentant l'expérience de la constitution d'une « réserve » à la Bibliothèque nationale. Quant à la sauvegarde matérielle de ces fonds, elle est évoquée par Maria Clara Di Franco, directrice de l' « Istituto centrale di patologia del libro ». Quittant le champ purement opérationnel, au niveau de la recherche, F. Barbier définit les activités de l'Institut d'étude du livre, mal connu à l'étranger, et qui se situent dans une zone d'investigation où le livre est compris dans ses implications intellectuelles, sociologiques et économiques les plus diverses.

Enfin, pour ce qui concerne la connaissance qualitative de ces fonds, elle pose le problème de leur catalogage. Conor Fahy, Lotte Hellinga, Alfredo Serrai et Giorgio Giarrocca examinent les nouvelles techniques d'analyse et de description du livre ancien.

Ce congrès se proposait de faire le point sur des réalités communes aux bibliothèques européennes dans la perspective de l'établissement d'une loi de tutelle italienne, ouvrant sur une politique nationale de conservation du livre. Ses enseignements serviront sans doute aux législateurs italiens. Pour nous, ils constituent un ensemble riche de libres confrontations, d'analyses et d'informations de première main.