Luchino Visconti

par Danièle Valin

Gianni Rondolino

Torino : Unione tipografico-editrice torinese, 1981. - XIII-634 p.-[13] f. de pl.-[56] p. de pl. ; 24 cm. - (La Vita sociale della nuova Italia ; 30.)
Bibliogr. p. 617-623. Index p. 625-634. - ISBN 88-02-03645-4

Gianni Rondolino, critique et historien, auteur d'un dictionnaire et d'une histoire du cinéma italien, avait eu l'occasion à plusieurs reprises de présenter Luchino Visconti dans le cadre du néo-réalisme. Il élargit et approfondit son étude, très documentée, sur l'homme et l'œuvre pour la très bonne collection biographique de l'Unione tipografico editrice Torinese. Il présente le cinéaste déterminé dès son enfance par une éducation sévère reçue dans un milieu aristocratique, caractérisée par une ouverture d'esprit et une curiosité intellectuelle qui forgèrent son caractère et orientèrent sa vie d'artiste. Après la jeunesse de Visconti, Rondolino consacre de longues analyses à sa formation professionnelle où domine l'influence de Renoir, à ses premières expériences théâtrales, ses grandes mises en scène et les principales étapes cinématographiques de sa carrière : « Ossessione », « La terra trema », « Senso ». Il fait ainsi apparaître un artiste engagé dans le mouvement néo-réaliste, puis s'en détachant pour aborder la réalité à travers l'histoire et la bourgeoisie, un Visconti en avance sur la culture post-fasciste puis en retard sur la culture issue des mouvements des années soixante, témoin angoissé de sa recherche sur l'homme et la société.