Belgica typographica, 1541-1600

Catalogus librorum impressorum ab anno MDXLI ad annum MDC in regionibus quae nunc Regni Belgarum partes sunt. II

par Albert Labarre

Geneviève Glorieux

Nieuwkoop : B. de Graaf, 1977-1980. - 5 fasc., XX-495 p. ; 28 cm. ISBN 90-6004-361-8.

En 1968, paraissait le premier volume de la Belgica typographica 1. Il recensait 4 982 éditions, publiées de 1541 à 1600, dans les limites de la Belgique actuelle, conservées par la Bibliothèque royale de Belgique à Bruxelles. Les limites chronologiques s'expliquent par l'existence du répertoire de Nijhoff et Kronenberg, qui recense les éditions des anciens Pays-Bas pour les quatre premières décennies du XVIe siècle. Les limites géographiques se justifient par des raisons pratiques.

Publié en fascicules de 1977 à 1980, sur le même modèle, le second volume recense 2 757 autres éditions, conservées dans 46 bibliothèques ou dépôts d'archives, situés dans diverses régions de Belgique. Un troisième volume concernera les collections conservées dans les autres bibliothèques belges, entre autres les bibliothèques municipales d'Anvers et de Liège, et les bibliothèques universitaires de Louvain, Liège et Gand. Rappelons que, pour cette dernière, J. Machiels a répertorié toutes les éditions du XVIe siècle 2. Une importante série de 734 pièces officielles (overheidspublikaties), arrêts, édits et ordonnances, est cataloguée à part suivant leur ordre chronologique. Les notices sont simples, mais suffisantes. Elles donnent le nom de l'auteur (répété ici à chaque notice), le libellé du titre, l'adresse exacte, la date, les dimensions en centimètres (mais pas le format réel, ce qui est dommage pour des éditions de cette époque), la collation (foliotage ou pagination, que ne donnait pas le premier volume) et quelques notes indiquant, entre autres, les auteurs secondaires et les dédicataires ; enfin, le sigle des bibliothèques conservant des exemplaires, et leurs cotes.

Deux tables facilitent l'utilisation de cet important répertoire : l'une des noms (auteurs principaux et secondaires, dédicataires), l'autre topographique, qui regroupe les éditions par villes, ateliers et ordre chronologique. Comme dans le premier volume, cette table manifeste la prépondérance d'Anvers dans l'activité typographique des Pays-Bas au XVIe siècle. Les notices données dans le premier volume ne sont évidemment pas reprises, mais un supplément donne, dans l'ordre de leurs numéros, de nouvelles localisations correspondantes aux bibliothèques envisagées par le tome II. A noter que, dans le texte comme dans le supplément, la Bibliothèque royale de Belgique figure à plusieurs reprises pour des éditions retrouvées ou acquises depuis 1968. Une série de corrections portant sur les deux tomes clôt le volume.

Avec les 7 739 éditions décrites dans l'ensemble de l'ouvrage, on peut dire que la bibliographie des éditions des anciens Pays-Bas au XVIe siècle est, sinon complète, du moins fort avancée.