Zeitungspapier und Mikrofilm

ihre Lebensdauer im bibliothekarischen Betrieb : Literaturübersicht

par Albert Labarre

Willi Höfig

Berlin : Deutscher Bibliotheksverband, 1979. - V-258 p. ; 21 cm. - (AfB-Materialen ; 24.) ISBN 3-87068-724-X.

La mauvaise qualité du papier depuis que le bois est devenu sa matière première pose un grave problème aux bibliothécaires pour la conservation des documents imprimés depuis un siècle, notamment les journaux, imprimés sur un papier très médiocre où domine la pâte mécanique. Il est vrai que leurs producteurs les destinent à une durée très limitée, alors que leur valeur documentaire et leur intérêt rétrospectif obligent les bibliothèques à les conserver indéfiniment.

Le présent ouvrage, dû à un bibliothécaire de Berlin (ouest), donne, sous la forme d'une étude structurée, une synthèse et un aperçu d'ensemble de la littérature consacrée au sujet qu'il traite, comme en témoignent les 605 renvois en bas de pages et la bibliographie, riche de plus de 350 références, qui clôt le volume. Il se compose de deux parties : le papier des journaux, et les microformes qui peuvent en partie résoudre ses problèmes.

La question du papier journal est introduite par une présentation générale du problème, suivie d'un aperçu historique rappelant les plus anciennes recherches, dont celles qui montrent que c'est entre 1870 et 1880 que la pâte mécanique a prédominé dans la composition du papier journal. Sont ensuite passés en revue les résultats des tests et des recherches sur les facteurs d'altération et de durabilité de ce papier et sur les expériences de vieillissement artificiel, puis sont données quelques réflexions sur les tentatives de sauvetage du papier dans les bibliothèques et sur les méthodes de consolidation, notamment par doublage ou imprégnation. Le rôle de l'acidité, avec ses causes et ses conséquences, est développé et l'importance des bonnes conditions atmosphériques des lieux de stockage est rappelée. Le problème du jaunissement du papier est aussi traité, mais ses causes, physiques, et chimiques, demeurent mal connues. Les résultats de la pratique montrent que le problème n'est pas seulement scientifique, mais aussi bibliothéconomique.

La seconde partie traite des microformes, essentiellement du microfilm qui est le plus couramment utilisé pour la reproduction des journaux et périodiques. Elle s'ouvre par une présentation d'ensemble, rappelant notamment que la durabilité des microfilms dépend de trois facteurs : la qualité du support, les opérations de traitement, les conditions de conservation et d'utilisation. Cette notion de durabilité est d'ailleurs relative ; moins importante dans beaucoup de systèmes actuels d'information, elle est essentielle pour les bibliothèques nationales et celles qui sont attributaires du dépôt légal. Après des chapitres sur les problèmes de supports, de procédés et d'appareils de lecture, d'autres reprennent historiquement les résultats des anciennes recherches, analysent des éléments pour la définition de la qualité de l'archivage, étudient les phénomènes de vieillissement, notamment les taches qu'ils font apparaître sur les films, dues à l'oxydation causée par l'acidité de l'air et accélérée par l'humidité. Les problèmes de solidité et de résistance sont ensuite traités, en général et selon les divers types de films : argentiques, sur nitrocellulose (qui posent des problèmes aigus de conservation), diazoïques (qui conviennent plutôt aux duplications) et vésiculaires. Un dernier chapitre déroule le panorama des normes établies à ce sujet.

Il ressort de cet ensemble que le papier journal n'a guère d'espérance de longue durée et que, si certaines bibliothèques sont obligées de le conserver en utilisant divers procédés de consolidation, la durée des microfilms est, en principe, plus longue, sous certaines conditions de matières premières, de conservation et d'utilisation. Ce procédé a, en outre, l'avantage de procurer un gain de place. Le problème des conditions de conservation revient dans le volume comme un leitmotiv sans, d'ailleurs, aboutir à une norme absolue. Quant à celui de l'utilisation, il est en partie résolu lorsque l'on distingue les microfilms de conservation et d'archivage, et les duplications destinées à l'usage courant.