Probleme der Edition mittel- und neulateinischer Texte

par Albert Labarre
hrsg. von Ludwig Hôdl und Dieter Wuttke. - Boppard : H. Boldt, 1978. - XII-187 p.-6 p. de pl. ; 21 cm. - (Deutsche Forschungsgemeinschaft.) Bibliogr. p. 175-187. - ISBN 3-7646-1680-6.

En février 1973, la « Deutsche Forschungsgemeinschaft » organisait à Bonn un colloque sur le problème des éditions de textes en latin médiéval et en néolatin. Ce colloque rassemblait 36 participants, venus en majorité d'Allemagne fédérale, et 13 exposés y furent prononcés. La publication récente des actes de ce colloque fournit un ouvrage d'un grand intérêt méthodologique.

H. Führmann apporte d'abord des réflexions sur le sujet, notamment sur les problèmes historiques et la question de l'orthographe, en se référant aux travaux de ses prédécesseurs à travers une précieuse documentation bibliographique. K. Ruh énonce quelques règles et principes de l'édition critique de la transmission d'un manuscrit, qui ne soit pas simplement reconstitution. Mlle d'Alverny montre la difficulté qu'il y a à remonter à l'archétype ou à un témoin proche; elle souligne aussi qu'il serait imprudent d'édicter des règles générales d'édition « puisque suivant les textes et les époques, les éditeurs se trouvent obligés de varier quelque peu la méthode d'approche et la manière d'utiliser les documents qu'ils ont réunis ». Le P. de Cotenson présente l'édition critique des oeuvres de saint Thomas d'Aquin, ses principes fondamentaux, les grandes lignes de la méthode suivie, les divers problèmes rencontrés au cours du travail ; il rappelle que l'on a affaire ici à un cas particulier, à partir duquel on ne peut pas édifier une théorie générale de l'édition critique. L. Hödl retrace ensuite l'histoire de cette édition léonine de saint Thomas depuis 1882. G. Müller présente les différents problèmes que pose l'édition actuelle des textes concernant l'histoire de la Réforme, et H. Harth ceux que soulève l'édition des textes humanistes en latin, à travers l'exemple de la correspondance du Pogge. O. Herding réfléchit sur l'édition d'Amsterdam des Œuvres d'Érasme, basée sur l'editio princeps de chaque texte ; mais quelle est cette édition quand l'on sait qu'Érasme revoyait sans cesse ses ouvrages ? Même les éditions non reconnues par l'auteur (et on ne sait pas toujours lesquelles) ne sont pas sans apporter des témoignages sur l'état de son œuvre. G. Steer donne des réflexions méthodiques sur l'édition des textes en ancien allemand, en s'appuyant sur le cas posé par les diverses versions du Compendium theologicae veritatis de Hugo Ripelin. W. Höver revient sur le même sujet, analysant quelques conditions de l'édition critique. J. Mau puis W. Ott montrent ce que l'on peut attendre de l'utilisation de l'ordinateur au service des éditions de textes latins. La seconde contribution se complète d'une bibliographie abondante.