Le problème du livre face au lecteur en Afrique

Quelques lignes d'actions proposées

Régine Fontaine

Depuis un certain nombre d'années des études ont permis de dégager des éléments de réflexion sur la signification de la lecture en milieu africain, sur les obstacles à l'action culturelle par le livre et sur les moyens à mettre en oeuvre pour adapter à leur objet la politique du livre. Le Club des lecteurs d'expression française, 9, rue Lincoln 75008 Paris notamment, s'est donné pour mission de rapprocher le livre du lecteur. Il a créé à cet effet la revue Notre librairie, il effectue des choix de livres, réalise des expositions, organise des stages de formation et contribue à susciter une littérature d'expression africaine.

I. La lecture en Afrique. Mythe ou réalité.

Des chiffres

Le Bureau du livre du Ministère de la coopération a diffusé depuis 1964 3 000 000 livres dans les bibliothèques d'Afrique et de Madagascar. Environ 25 % de ces livres ont été acheminés vers les centres culturels, 35 % vers les établissements scolaires, 40 % vers les bibliothèques diverses : foyers de brousse, maisons de jeunes, missions, organismes techniques ou spécialisés.

Certains enfin ont été dirigés vers des « valises de brousse » circulantes ou ont été attribués au titre de récompenses scolaires. Toutefois, ce simple point de vue quantitatif ne peut nous satisfaire pleinement. On peut s'interroger en effet sur l'efficacité de ces dotations : peut-on considérer l'opération terminée lorsque - dans les meilleurs cas - les livres équipés et classés garnissent les rayons d'une bibliothèque ?

Comment le livre est-il perçu par l'utilisateur éventuel? Est-il réellement lu par celui qui l'emprunte et, dans ce cas, est-il considéré comme une sorte de « comprimé de culture » extérieur à la réalité quotidienne, ou comme un instrument d'échange et de développement?

Ces questions ne sont pas nouvelles, et depuis bientôt dix ans le Ministère de la coopération s'est efforcé de les préciser et d'y apporter des réponses : des études réalisées par Culture et Développement en 1962, par la Société Marcomer en 1966, des sessions réunissant à l'initiative du Club des lecteurs d'expression française (CLEF), sociologues, pédagogues, bibliothécaires, animateurs et agents du Secrétariat d'État, à Vaucresson, Paris, Dourdan, Dakar, de 1968 à 1973, ont permis de dégager - de façon certes incomplète - des éléments de réflexion sur la signification de la lecture en milieu africain et les obstacles qui s'opposent à l'action culturelle par le livre en Afrique et à Madagascar, ainsi que sur les moyens à mettre en œuvre pour adapter à son objet la politique du livre.

Un objet magique

Ces réflexions convergent vers un axe principal : la lecture apparaît comme un élément totalement étranger au système culturel africain : acte solitaire et silencieux, elle s'insère mal dans une culture où prévalent l'oralité et le sens de la collectivité. Elle est considérée comme la clé de la « culture » - au sens occidental - d'une culture chose, d'une somme de connaissances qui appartiennent au maître, au professeur et, d'une façon générale, au colonisateur. Le lecteur africain a tendance à avoir vis-à-vis du livre un comportement « fétichiste » : il s'agit de s'approprier, par l'intermédiaire des mots, un certain pouvoir de passer des examens, de « réussir »...

Dans le cadre des différents types de bibliothèques, la signification du livre est aussi fonction d'un certain nombre de rapports pédagogiques existant entre le maître et l'élève, le bibliothécaire et le lecteur; selon le type de rapports qui s'institue, on verra naître une attitude différente par rapport au livre, qui sera perçu, ou comme tout à fait inaccessible, ou comme symbole d'un certain type de savoir, ou comme une obligation scolaire supplémentaire, ou au contraire comme un instrument de dialogue, de développement, de création.

Des armoires fermées à clé.

En second lieu des obstacles d'ordre matériel jouent un rôle de frein par rapport à la lecture. Sans doute sont-ils en grande partie liés à ceux que nous venons d'énoncer. Mais sans nous attacher à en chercher les causes citons-les simplement.

La pauvreté des moyens matériels, l'absence ou l'insuffisance des structures d'accueil rendent souvent impossible une « activité lecture » suivie. Nous entendons par structure d'accueil un local spécialement affecté aux livres, comprenant un minimum d'équipement en rayonnages, ouvert sinon en permanence, du moins à des heures précises, pourvu d'un responsable qualifié et où le lecteur aura librement accès aux rayons.

Si ces conditions sont réunies dans le cadre des centres culturels, équipés dans l'ensemble d'une façon satisfaisante et tous pourvus de bibliothécaires compétents, si un certain nombre de bibliothèques fonctionnent d'une façon remarquable, trop souvent, dans le cas de structures trop lâches et en l'absence d'un minimum d'équipement, on a vu des fonds de bibliothèques disparaître en quelques jours, faute de contrôle.

A l'opposé, et spécialement dans le cadre scolaire, les livres sont parfois l'objet d'un souci de protection excessif : recouverts de papier opaque, ils sont enfermés à clé - faute d'un responsable permanent et d'un local spécial - dans des armoires métalliques : celles-ci s'ouvrent rarement, en présence d'un professeur et les livres ne peuvent être empruntés que sur autorisation expresse.

Que penser de cet établissement où la « bibliothèque » - également métallique et fermée - est placée... dans le bureau du directeur... de cette école où les élèves sont tenus de rédiger une fiche-résumé chaque fois qu'ils rendent un livre, sont « collés » pour l'avoir gardé plus longtemps que le délai prévu et encourent une peine de suspension de bourse en cas de perte ou de détérioration d'un ouvrage?

Des bibliothécaires improvisés

S'agit-il seulement de ce qu'on pourrait appeler une « erreur pédagogique »? Certes, on peut invoquer les défauts d'un système éducatif autoritaire exporté par le colonisateur, mais ne faut-il pas tenir compte aussi de la réelle pauvreté matérielle dans laquelle se trouvent placées nombre de bibliothèques : lorsqu'un établissement possède 70 livres, peut-on blâmer le responsable de chercher à les conserver à n'importe quel prix ?

Et peut-on demander à l'élève de seconde, préposé d'office à la bibliothèque par son directeur de s'improviser bibliothécaire sans aucune formation préalable : comment va-t-il, seul et sans instruments de référence, choisir son fonds, le classer, orienter le choix des lecteurs ?

Il est certain enfin que l'insuffisance des crédits des ministères locaux de l'éducation nationale par rapport au nombre et à l'urgence des impératifs dans ce domaine interdit encore, dans la plupart des cas, la création de postes de bibliothécaires ou la rémunération d'heures supplémentaires pour des vacations à la bibliothèque, pourtant souhaitées à diverses reprises par les ministères de l'éducation nationale (cf. la résolution votée en 1966).

II. Le rôle du club des lecteurs d'expression française.

En résumé, ces différents problèmes pourraient être énoncés de la manière suivante :

Comment, d'une part, agir pour que le livre ne soit plus le symbole d'une culture-chose écrite dans une langue étrangère à l'Africain et porteuse d'un savoir inutile, mais au contraire un moyen d'accéder au développement ?

Comment agir ensuite auprès des bibliothécaires pour modifier le type de rapports entretenus avec le lecteur et déterminants, comme nous l'avons vu, sur le comportement du lecteur ?

Comment pallier l'insuffisance des moyens matériels et l'absence de formation technique des responsables ?

Comment enfin agir auprès des autorités locales pour qu'un jour ou l'autre l'utilité de la lecture soit officiellement reconnue et que le statut des bibliothécaires prenne réalité ?

Face à ces problèmes auxquels il est urgent et indispensable de donner des débuts de solution, on peut se demander si le Bureau du livre, dans le cadre de l'Adnimistration est bien placé. En effet, le travail d'animation et de formation que cela suppose, est très différent du travail administratif et comptable proprement dit, tout en étant la condition même de son efficacité.

Aussi ces tâches ont-elles été confiées à une association, le Club des lecteurs d'expression française qui, tout en gardant d'étroites relations avec l'Administration, dispose d'une plus grande liberté. Les lignes qui vont suivre essaient, en examinant les différentes activités du CLEF de dégager de quelle manière celui-ci a tenté de répondre aux objectifs définis plus haut. Il faut souligner que ces activités ont de nombreux points de contact à la fois dans la poursuite des objectifs et dans les résultats obtenus.

Rapprocher le livre du lecteur

a) Des fonds adaptés.

Premier volet des activités du CLEF, les travaux bibliographiques. Pour mesurer leur utilité, il faut garder présents à l'esprit à la fois l'isolement de la plupart des bibliothécaires d'Afrique ou de Madagascar, qui ne disposent d'aucun catalogue, d'aucun instrument de référence et l'importance du choix des livres par rapport au public : on a vu des bibliothèques sans lecteurs, tout simplement parce que les livres étaient trop difficiles ou inadaptés : certains fonds comprenaient les oeuvres complètes d'Honoré d'Urfé, mais pas un ouvrage sur l'Afrique.

Des listes-types ont donc été établies, en fonction de publics déterminés : valises de brousse, bibliothèques du secteur primaire, bibliothèques de CEG, de lycées, foyers d'infirmières, etc. On s'est efforcé d'y inclure un grand nombre d'ouvrages écrits par des Africains ou de documentaires sur l'Afrique et le développement.

Pour certains, le premier contact avec le livre peut se faire ainsi par l'intermédiaire d'un terrain familier; il faut entendre cette interview réalisée auprès de jeunes lecteurs tchadiens : « ... le titre même peut me faire penser que le livre est intéressant... par exemple « Terre d'Afrique ». Un Africain ne peut laisser passer ça. Et qui donc, Africain, ne serait pas pris en lisant ce bouquin. En le lisant on a vraiment l'amour-propre de son continent.. ». Le livre n'est plus ici un objet étranger, il ne détache pas le lecteur de sa culture, mais au contraire, l'y rattache, lui fait prendre du poids, de la réalité.

Les romans africains eux aussi, aidant les lecteurs à prendre conscience des problèmes propres à l'Afrique, sont très appréciés et constituent parfois la première démarche vers la lecture en bibliothèque : « ... l'an dernier, je suis tombé par hasard sur Maïmouna. Ça m'a beaucoup plu. J'ai lu aussi Le Rescapé de l'Ethylos : encore une bonne surprise... »

Des bibliographies spécialement consacrées à l'Afrique ont donc été établies soit directement par le CLEF, soit en collaboration avec d'autres organismes : Afrique du Sud du Sahara; guide de lecture. La littérature Zaïroise; Auteurs africains et malgaches de langue française.

b) Une revue pour les bibliothécaires.

Le CLEF édite également un bulletin bimestriel Notre librairie, destiné aux bibliothécaires, dans lequel sont présentées des analyses de livres, d'auteurs africains pour la plupart. Ce bulletin comprend aussi des notices sur les auteurs africains lés plus connus, et des « fiches de lecture » permettant à l'animateur, même novice, de lire à haute voix des extraits d'une œuvre et de lancer une discussion sur les principaux thèmes abordés. Il semble que cette formule, faisant du livre une activité collective, de type oral, contribue également à démythifier le livre et à lui conférer un aspect concret.

L'étude systématique de l'incidence sur la lecture de ce type d'animation reste à faire. Nous ne pouvons encore affirmer de façon certaine qu'un livre abordé de la sorte est ensuite davantage emprunté. Mais l'intérêt suscité par les discussions nées de cette lecture en groupe est par contre manifeste, et les opinions sont parfois passionnées : problème du mariage et de la dot, statut de la femme, rôle des anciens, etc.

A ces notices et ces fiches, Notre Librairie s'efforce d'adjoindre des articles sur la littérature africaine souvent mal connue par ceux mêmes qui sont chargés de l'enseigner. C'est pourquoi cette revue fait maintenant l'objet de demandes des pays d'Afrique anglophone.

c) Des expositions.

Des expositions de livres, organisées avec le concours des éditeurs français, permettent également de rapprocher le livre du lecteur, dans un cadre autre que le cadre traditionnel de la bibliothèque. A l'occasion de manifestations telles que congrès ou biennales au niveau le plus élevé, ou dans le cadre de « séminaires » ou d'inaugurations, un grand nombre d'ouvrages (jusqu'à 1 ooo) sont ainsi présentés au public

Depuis l'année dernière, une nouvelle formule d'expositions-ventes a été mise au point par le CLEF .D'une part, il est apparu que le public souhaitait acquérir les ouvrages qu'il avait pu voir exposés. Et surtout il a semblé important de faire sortir le livre de ce rôle d' « objet culturel spécifique », en liant le livre aux autres manifestations des centres culturels.

C'est ainsi qu'à l'occasion de l'éclipse de soleil de juin 1973, six de nos centres culturels ont pu organiser des « semaines de l'astronomie » comportant des panneaux d'exposition envoyés par le Palais de la Découverte, des séances d'observation du ciel grâce à des lunettes astronomiques, des projections de films scientifiques, des conférences, et... une exposition-vente de livres sur ce thème. Le public, fortement motivé, a fait un accueil remarquable à ces livres, souvent difficiles, qu'il pouvait acquérir.

Quelle que soit l'insuffisance ou l'imperfection de ces réalisations - travaux bibliographiques, Notre Librairie, expositions -on peut penser qu'ils ont contribué à diminuer l'écart entre le livre et le lecteur.

d) Des stages sur place.

C'est également le but qu'ont poursuivi dans un premier stade certains des stages de formation organisés par le CLEF : à Madagascar et au Mali, les futurs bibliothécaires ont commencé par découvrir la richesse de leur propre culture en accédant à des œuvres qui leur étaient parfois complètement inconnues, quoique écrites par leurs compatriotes. A Madagascar, des exercices de traduction dans les deux sens, ont permis ensuite à l'animateur comme aux stagiaires de percevoir les difficultés mais aussi les richesses d'un dialogue entre deux langues, entre deux cultures.

Créer les structures

a) Former les responsables.

Mais le but des stages de formation (50 environ) organisés par le CLEF au cours des dernières années est plus vaste. Il s'agit surtout, comme nous l'avons dit plus haut, de créer ou de modifier les structures d'accueil indispensables. Ces stages animés en Afrique et à Madagascar par des experts venus de France - bibliothécaires, psychologues ou animateurs culturels selon les cas - se sont adressés tantôt à la base (futurs responsables n'ayant encore aucune expérience), tantôt à des bibliothécaires déjà en poste - enseignants pour la plupart - et dernièrement aux bibliothécaires des centres culturels, responsables eux-mêmes de la formation dans le cadre des centres, ainsi qu'aux élèves de l'École de bibliothécaires de Dakar.

Quels ont été la forme et le contenu de ces stages ? Outre les notions techniques indispensables au bon fonctionnement d'une bibliothèque - traitement des livres, classement, système de prêt - des exercices tels que les jeux de rôle ont permis aux participants de prendre conscience des relations-type qui peuvent s'instaurer entre directeur, professeurs, élèves, lecteurs...

Dans d'autres cas, une expérience pratique de création pure et simple d'une bibliothèque en un lieu donné a mis au jour les problèmes d'insertion d'une structure toute faite dans un cadre traditionnel : comment la faire accepter ? quel type de publicité choisir? quel type d'animation entreprendre? sur quelles forces s'appuyer. Des solutions originales sont quelquefois inventées : parfois ce sont les enfants qui rapportent le livre chez eux et le traduisent à leurs parents, parfois ce sont les « anciens » qui, conscients du rôle que peut jouer le livre, soutiennent l'action entreprise et se font les gardiens du règlement de la bibliothèque. On a vu également un conteur traditionnel, livre en main commenter Tintin en langue vernaculaire à son auditoire habituel d'un village de brousse.

Aucune recette-miracle n'est proposée au cours de ces stages. Ce sont les stagiaires eux-mêmes qui inventent et proposent en fonction du contexte.

b) Prévoir et équiper.

Pour prolonger l'effet de ces stages, un document écrit est en général élaboré par les participants résumant les techniques acquises, ou élaborées en groupe (Au Mali, un système de prêt original et simple a été inventé par un des stagiaires) et prévoyant les démarches à entreprendre pour consolider les effets du stage : bulletin de liaison inter-stages, dispositions réglementaires souhaitées, propositions présentées aux autorités locales. En outre, le CLEF est amené parfois à pallier les insuffisances matérielles dénoncées au cours de la session : un certain nombre de fonds de livres, d'équipement en rayonnages, en fichiers, etc. a été mis en place à l'issue des stages.

Des livres écrits par des Africains

A la convergence de tous ces modes d'intervention réside un des soucis majeurs du CLEF qui est de faire du livre un moyen d'expression de la culture africaine. Tant qu'il ne sera pas écrit pour son lecteur, le livre, tout en possédant le pouvoir indéniable d'accès à la connaissance, restera un objet culturel. En d'autres termes, si la majorité des livres diffusés ne sont pas écrits par des Africains et édités en Afrique, leur résonance véritable risque fort d'être toujours précaire.

Déjà dans Notre Librairie, une rubrique intitulée « Jeunes auteurs africains » accueille des contes ou poèmes inédits, pour que le texte imprimé ne soit plus seulement ressenti comme un objet à ingérer passivement, mais comme le lieu possible de la créativité et de la maîtrise du langage; mais ceci reste limité.

L'organisation de concours littéraires représente un moyen efficace pour permettre à de jeunes auteurs de se faire connaître, d'être édités et diffusés dans l'ensemble des pays de langue française. Un concours de contes organisé dans les centres culturels a permis le lancement d'une nouvelle collection Les Contes de la gazelle (Editions de l'École), destinée à s'enrichir régulièrement.

Si les efforts du CLEF s'ordonnent autour d'axes assez précis, et si on peut parfois penser que ses résultats ne sont pas négligeables, le tableau est loin d'être idyllique; ce qui a été fait n'est rien par rapport au champ qui reste ouvert : 1 ooo à 1 500 stagiaires touchés en dix ans, qu'est-ce pour un continent ? Que représentent 20 fiches de lecture par rapport à l'ensemble de la littérature africaine ?

III. Club des lecteurs d'expression française, an XII

Le CLEF souhaite maintenir et renforcer son action dans plusieurs domaines :
- la formation des bibliothécaires reste un de ses soucis majeurs : pour cela il convient, une fois les autorités locales sensibilisées à ce problème, de savoir répondre très rapidement à leurs demandes par des prestations bien adaptées; plusieurs états ont d'ores et déjà adressé des demandes au CLEF pour l'année 1976.
- Notre Librairie, bulletin destiné à l'origine aux seuls bibliothécaires d'Afrique, atteint en réalité un public plus vaste d'enseignants, d'élèves, de simples lecteurs même. Le CLEF souhaite, pour lui maintenir sa qualité, faire appel à un comité de rédaction de spécialistes.
- Par ailleurs, pour restituer à la littérature africaine son caractère oral, une série de disques parlés, consacrés aux auteurs africains, est en voie de réalisation. Les deux premiers volumes consacrés à Cheikh Hamidou Kane et Ferdinand Oyono ont reçu un excellent accueil.
- Enfin, pour assurer à la littérature africaine une plus large audience et notamment en France, le CLEF étudie les moyens d'y faire connaître la production des éditions africaines et d'aider ces dernières dans la prospection d'un marché auquel notre communauté de langue doit leur permettre d'accéder largement.