MONOCLE et SUPERMARC

L'article de M. Duchesne pourrait se passer de tout commentaire. Toutefois à l'attention du public français auquel cet article est destiné, public peut-être mal averti des problèmes de format et de catalogage automatisé il faut signaler, je crois, l'importance des idées fondamentales défendues et situer MONOCLE par rapport à SUPERMARC.

En effet, si les Anglais et les Américains après de nombreuses et difficiles discussions ne sont pas arrivés à se mettre d'accord sur un format commun, chacun ne voyant que ses besoins nationaux et les servitudes des vieux catalogues, il est vraisemblable que les autres pays pourront encore moins aboutir à cet accord, ne serait-ce qu'à cause des difficultés de langues. En outre, l'idée fondamentale de cet article est : « qui peut le plus peut le moins » et les Anglais, qui ont toutes les semaines à traduire dans leur format les notices publiées par la Bibliothèque du Congrès dont le codage est moins précis et moins détaillé que le leur, sont bien placés pour s'en rendre compte, d'où l'idée essentielle de construire un format, le plus détaillé et le plus complet possible qui sera un sur-ensemble de tous les formats nationaux et dont chacun pourra n'utiliser qu'une partie ; il constitue ce que M. Duchesne appelle SUPERMARC.

L'avantage est que les formats nationaux seront compatibles car le maximum d'éléments de données sera défini dans SUPERMARC et il n'y aura pas de recouvrements d'un format sur l'autre; les formats sont ou identiques partiellement ou totalement, ou complémentaires. Par exemple, dans la zone auteur il y a une sous-zone « dates de naissance et de mort ». Celui qui n'utilise pas ces données, n'utilisera pas le code de sous-zone correspondant. Aucun programme de traduction ne sera nécessaire.

C'est une idée similaire qui servit de base à la préparation de MONOCLE, car supposer que les besoins de la Bibliothèque nationale, à laquelle ce format est finalement destiné, étaient les plus exigeants et les plus complets des bibliothèques françaises voire étrangères, était vraisemblable et conduisait à créer déjà un sur-ensemble des formats locaux. Nous avions d'ailleurs essayé dans la mesure du possible, de ne pas interférer avec les formats anglais et américains mais plutôt de les compléter là où ils étaient insuffisants pour nos besoins (zone thèse, zone dépouillement). Par contre, dans certains cas, la différence des règles de catalogage était telle qu'il a fallu modifier les formats existants et restructurer les zones (zone auteur, zone titre).

MONOCLE, pourtant n'est pas encore SUPERMARC, mais il s'en rapproche, et il est intéressant de constater à ce sujet que la nouvelle version du BNB MARC se rapproche plus de MONOCLE que la version précédente (cf zone III).

On peut dire que MONOCLE est actuellement la version la plus « sophistiquée » des formats basés sur le format MARC mais il est loin d'être encore parfait et des améliorations peuvent lui être apportées, aussi bien dans la richesse des données identifiées que dans la précision de l'étiquetage et dans la logique de la structure du format.

Il serait souhaitable que M. Duchesne prolonge son étude par une comparaison, non plus de deux mais de trois formats, voire d'autres formats existants fondés sur le format MARC II et essaye d'établir une synthèse qui permettrait d'avancer le travail de préparation de SUPERMARC 1.

Mais là où nous différons de M. Duchesne c'est dans le choix des priorités car la définition du format dépend essentiellement des règles de catalogage et il faut mener de front, parallèlement les deux études : normaliser les éléments du catalogage (Description bibliographique normalisée), non pas forcément les règles de classement, et définir en même temps le format international, synthèse des formats nationaux.

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Annexe (1/9)

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Annexe (2/9)

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Annexe (3/9)

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Annexe (4/9)

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Annexe (5/9)

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Annexe (6/9)

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Annexe (7/9)

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Annexe (8/9)

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Annexe (9/9)

  1. (retour)↑  Note complémentaire sur l'article de M. Duchesne rédigée par M. Marc Chauveinc, conservateur à la section Sciences de la Bibliothèque interuniversitaire de Grenoble.
  2. (retour)↑  Note complémentaire sur l'article de M. Duchesne rédigée par M. Marc Chauveinc, conservateur à la section Sciences de la Bibliothèque interuniversitaire de Grenoble.
  3. (retour)↑  Ce travail a été effectué à la Bibliothèque nationale d'Ottawa, par un groupe de travail pour la création d'un « MARC » canadien.